" En publiant ,comme je le fait
aujourd'hui,toutes les connoissances que plus de vingt
ans d'un travail assidu m'ont acquises pour parvenir à la perfection des horloges marines,j'ai fait tout ce qui étoit en mon pouvoir pour faire jouir les navigateurs de cette découverte...." « Donne-moi l'heure, je te dirai où tu es. » Ferdinand Berthoud 1773 |
L' HEURE ET LA LONGITUDE. Un peu d'histoire: Sous Louis XV (siècle des lumières!) compétition entre la France et l'Angleterre pour l'invention d'une montre marine. les anglais en 1714 offrent une prime de 10.000 livres! Quelques hommes en compétitions: Les anglais john Harrison (sa montre n°4 date de 1759), Larcum Kendall et John Arnold. Les français ferdinand Berthoud et pierre Le Roy. Premières horloges françaises essayées sur " l'Isis " en 1768/1769. Puis l'horloge n°8 sur "la Flore"1771/1772. Le Roi commande 4 horloges par ans à Berthoud pour 2.400 livres chaque. Mais les français achètent, aussi, des horloges en Angleterre,il y a en France une lutte commercial entre Le Roy et Berthoud.A la fin du XVIIIém siècles les horloges sont couteuses et rares. en 1782 Louis XVI achète de nombreuses horloges à Berthoud. Après la mort de Berthoud la marine achète les montres de Bréguet Abraham- louis.puis à son fils louis-françois par exemple en 1810 une berthoud coute 2.700 francs Vers 1810 la marine française possède une quarantaine de montres de la famille Berthoud ensuite une trentaine de Bréguet en 1830 une horloge coute 2.474 francs Vu le prix de ces montres, la marine marchande française n'est que tres peu équipée,avant le milieu du XIXém siècle!
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[Partant d'un lieu,
dont la longitude est connue,si on dispose à bord
d'une horloge donnant toujours l'heure de ce
lieu de départ ,apres une navigation de plusieurs
mois si on veut connaître sa longitude,il suffit de determiner l'heure locale du navire,(par observation su soleil par exemple ),et de la comparer à celle du départ ,la différence est la longitude du bateau]. |
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CHRONOMETRE .(origine marine soviétique) . prix de
vente 750 euros
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chrono contemporain (à quartz !) |
prix de vente: 500 euros |
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DOSSIER D'
ARCHIVES SUR BERTOUD (provenance archives d' édouard Gélis.) |
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Prix de vente du dossier vendu. Portraits
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Académie Royale des Sciences extrait des registres de l'académie Royale des Sciences. Rapport de mr Le Gentil Cassini et Méchain sur le chronométre de poche présenté par mr Louis Berhoud |
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Rapport concernant m m Ferdinand
et Louis Berthoud,fait au nom du Comité de la marine par P Forfait député du département de la Seine inférieure |
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principes des horloges à longitudes. Dela découverte des longitudes |
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Rapport sur le cioyen Louis Berthoud
rapport sur une montre de louis Bertoud |
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Il s'agit d'une réédition vendue | Remarque: Le livre édition de 1763 de "essai sur l'horlogerie" 2volumes,Pet in-4,pl veau marbré,dos doré,pp lv 38 pl dépl.TBE vendu 12.000 francs en 1997. |
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Essais sur l'horlogerie par Ferdinand Berthoud tome1 et 2 |
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C. Cardinal et M.M.Collin. | Livre en vente au musée
national des techniques (CNAN). 292,rue Saint Martin. éditions Nathan 1994. |
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Cours de navigation de mr Le Calvé
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Remarque
importante. LES CADRANS SOLAIRES. Les cadrans solaires sont tres nombreux en salle de vente,mais ils n'étaient pas utilisables à bord du fait des mouvements du navire. Dans toutes les boutiques d'antiquaires de marine ils sont tres présents. mais historic-marine-france.com reste à son thème : la mer uniquement :( bien que,les cadrans solaires pouvaient étre utilisés en escale!). |
par contre à bord il pouvait y avoir
le nocturlabe (heure la nuit) et le cadran de Gunter. |
LES ESTIMATIONS.
La diffusion d'un grand nombre de catalogues,( par internet et les autres supports.) indique au public les vrais prix du marché. Il est évident que le prix de vente publique,en libre concurrence refléte l' offre et la demande. De plus on sait que souvent le marché des salles de ventes est un lieu ou s'approvisionnent les marchands,donc un particulier a l'impression d' acheter à des prix de marchands. |
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le 24 juin 2010
Chronomètre allemand GVB glasshutte SA (1946-1951) estimé 2.000 euros. Chronomètre russe irova 1960 estimé 900 euros. |
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février 2009. montre Russe vendue
: 750 euros.
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janvier 2004. Vendu chronomètre de marine par Breguet fils,n°4874 1830 Boite rn noyer,poignées rapportées,lunette d'observation à glissières 13x23,5x21 cm 6.800 euros. |
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Tous les ans il y a des
ventes spéciales sur les montres on peut y remarquer des
Chronomètres de marine . par exemple: Un petit chronomètre de marine de 49 heures de marche signé Winnerl n°150 vers 1840,cadran argenté portant la signature,chiffres romains secondes à 12 h estimé 20.000 francs Un chronomètre de marine de 48 heures de marche signé Lecocq élève de Berthoud vers 1840 cadran signé argenté estimé 18.000francs.(louis lecocq fut placé par l'état comme éléve à l'école des horlogers de la marine en 1837,dirigé par Perrelet,celui ci prend sa retraite en 1839. Un chronomètre de marine de 4 jours de marche signé M Viel Robin ,Paris n°151 vers 1870 cadran signé avec chiffres romains cadran auxiliaire pour les seconds estimé 17.000 francs. Un chronomètre 2 jours signé Arnold & Dent 84 strand London vers 1840 estimé 50.000 francs. |
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Vente Vitry le François 2004.
Un chronomètre de marine,par Breguet fils n° 4874 1830. à boîte en noyer,à poignées rapportées et lunette d'observation à glissières 13x23,5x21 6.800 Euros. |
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Cote: vente drouot du 25/03/2001 chronométre de marine soviétique vendu: 3980 francs les constructeurs: Berthoud Lardy Arnold Ferguson Leroy Breguet Un Mercer a été vendu 10.000 francs le 25/06/2001. |
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Vente à Versailles
le14 décembre 2003. |
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Vente drouot du 25/03/2001
chronométre de marine soviétique vendu: 3980 francs
les constructeurs:Berthoud Lardy Arnold Ferguson Leroy Breguet Un Mercer a été vendu 10.000 francs le 25/06/2001. |
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Vente Brest le 14 juillet 2000. Chronomètre de marine dans un coffret en acajou signé Levit à Londres XIXém vendu 18.920 francs. | ||||
Vente du 24 novembre
1984.Chronomètre de marine par "Thomas Mercer" reserve de
marche de 56 heures avec échappement à détente type
Earnshaw et balancier bi-métallique .Cadran
argenté,numéroté 16826 sur le cadran des secondes,à 6
heures.Cuve en laiton montée à la cardan dans son coffret
d'acajou vitré.Milieu du siécle .Certificat de "Sewill" à
Liverpool pour le navire "City of St Albans" pour les
huiles en date de nov 1978. Vendu .7.150 Francs.
Chronomètre de marine dit "montre de pont" par Zenith vers 1900 Suisse vendu 4.400 francs. |
Liens
internet. en rapport avec le sujet de la
présente page n'hésitez pas à nous indiquer des liens qui peuvent compléter ce contenu.. merci |
Bon surf....revenez nous vite... | |
http://tycho.usno.navy.mil/time.html | Time Service
Department
US Naval Observatory. |
|
http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Harrison_(horloger) http://fr.wikipedia.org/wiki/Longitude http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronom%C3%A8tre |
John Harrison (horloger)LongitudeChronomètre |
|
ttp://www.nmm.ac.uk/harrison |
Royal Observatory & history of astronomyJohn Harrison and the Longitude problem |
|
http://www.arts-et-metiers.net/pdf/FO-chrono-marine.pdf |
CHRONOMÈTRE DE MARINE N°112 PAR LOUIS BERTHOUD Inv. 16767-0007
Chronomètre de marine : IS2 (3)Voir
aussiIS/DGP HUMBOLDT. Les Chronomètres de marine
Chronomètre de marine par Louis Berthoud n° 112
(Inv. 16767-0007-) : IS/DGP HUMBOLDT. Les
Chronomètres de marine
Chronomètre de marine par Louis Berthoud n° 140
(Inv. 19555-0001-) : IS/DGP HUMBOLDT. Les
Chronomètres de marine
Chronomètre de marine par Louis Berthoud n° 159
(Inv. 19420-0000-) : IS/DGP HUMBOLDT. Les
Chronomètres de marine
Chronomètre de marine par Louis Berthoud n° 39
(Inv. 20701-0000-) : IS/DGP HUMBOLDT. Les
Chronomètres de marine
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http://www.ens-lyon.fr/RELIE/Cadrans/Musee/Pages/PagesVi/MuBerthoud.htm |
Horloge
marine
n° 12 Bois, laiton, métal argenté H: 50 cm / L: 57 cm / Pr caisse: 45 cm H: 35 cm / Mouvement d:15 cm |
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http://www.linternaute.com/musee/diaporama/1/6994/musee-international-du-long-cours-cap-hornier /5/30772/chronometre-de-marine/ |
Chronomètre de marine |
Commentaires
de nos lecteurs sur cette page................................................................................. |
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Le 26 janvier 2013 Monsieur le chronomètre ci_dessous a été vendu 40.000 euros par maître Néret Cronomètre de marine huit jours n°3218 de BREGUET il est a barillet fusée et chaine d'échappement monté sur navette ,à détente à ressort ,le cadran signé Bréguet fils horloger de la marine Royale n°3218 est en métal argenté ,gravé en haut des heures et minutes en bas des secondes ,à droite de la réserve de marche par le temps écoulé de un à sept jours le boisseau est monté sur un cardan libre;la boite en acajou dispose dans son épaisseur de deux vis de fixation à un support,elle possède un hublot couvert ,non pas par un couvercle à glissière,mais par un couvercle sur charnières latérales diamétre du boisseau 32mm ( a été vendu en 1819 2.700 francs à Bordeaux) |
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le 15 mai 2011 Vente des livres de BERTHOUD "Essai sur l'horlogerie" 1.500 euros |
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le 25 juillet 2010 Monsieur, Je suis un collectionneur belge amateur de Breguet. je fais référence à ce que vous écrivez sur cette page de votre site internet : http://historic-marine-france.com/navigation-astronomique/heure-et-longitude.html Je me suis déplacé à Paris pour voir cette pièce lors de sa vente du 24 juin dernier et il s'est avéré qu'il n'y avait que le cadran de Breguet parce que ni le boitier, et ni surtout le mouvement n'étaient de Breguet ! Il faut faire très attention concernant les achats en salle de vente et bien demander à ce qu'il y ait des photos internes du mouvement ou bien qu'ils ouvrent le boitier pour bien effectuer les vérifications nécessaires ! Bravo pour votre site que je consulte régulièrement. Cordiales salutations de Belgique. Eric Jeux. |
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le
28 mars 2010. Madame, Monsieur, |
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le 27 avril 2007. Dear Sir, Good day to you. My name is Mr. M. Bhupendra, i am situated in India near wold famous Indian ship-breaking yard, where approx 300 vessels are demolished per year. I am leading stockist and supplier of all kind of Nautical antique and navigation equipments since 1992, but now I am interested to develop my business in other country. I am in position to provide you all kind of ships 100 % original nautical antique and navigation equipments from demolished vessels with very cheap rate. Let me also know if you are interested in any Nautical items. Herewith I have attached some picture of the Russian made Mechanical chronometer. Let me know if you are interested in the same. Wait for your mail. Regards. Master Supplier Bhavnagar, Kathiyawar. India. Contact No. + 91 - 9824 482848 master_supplier2001@yahoo.com
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Le 15 novembre 2005. Je suis amateur de tout ce qui concerne le "Calcul de la longitude" documents ,instruments etc. pierremonalain@aol.com |
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Le 05
Octobre 2004. Bonjour, Je cherche à me procurer un chronomètre marin de la marque : VISSIERE, auriez vous l'amabilité de m'orienter vers une adresse où je pourrais obtenir des renseignements ?Merci d'avance. Meilleures Salutations bruno.carp@free.fr |
Si vous voulez en connaître plus sur
le problème de la Longitude. |
Etude que monsieur
Michéa hubert
capitaine au long cours, nous autorise aimablement
à produire sur notre site: |
in "Sur les traces
de Cassini" Editions du CTHS, 2001 résumé En 1711 Amédée Frézier, ingénieur des fortifications était envoyé en mission sur les côtes de l'Amérique latine. Esprit éclairé, formé tant aux mathématiques, qu'à l'astronomie, il dépasse le cadre de la mission de renseignement qui lui a été confiée. Il s'attache, bien que n'étant pas marin, à faire une estime détaillée et précise de la route suivie par le bâtiment à bord duquel il sert. A cette époque on utilisait des cartes hollandaises tirées des journaux de bords des capitaines ayant déjà pratiqué ces navigations. Si les latitudes des étapes du voyage étaient assez précises, leur longitude laissait beaucoup à désirer. Peu d'années auparavant sur les avis de D. Cassini Peralta et Feuillée avaient entrepris des expériences en vue de corriger la longitude de Lima et de Concepcíon en Amérique du sud. Depuis des observatoires établis à terre destinés en premier lieu à établir le temps local, les observateurs cherchaient à connaître le temps de l'Europe en utilisant les tables d'occultation du premier satellite de Jupiter. La comparaison des temps local et universel devait donner la longitude du lieu. Les observateurs avaient conclu que les longitudes de Lima et de Concepción devaient être corrigées de 5 degrés. Que dire de celles du cap Horn, que personne n'allait voir de près et où il n'était pas question d'établir un observatoire? ou de la position de l'île de l'Ascension dont l'existence était controversée? La navigation est encore dans l'empirisme. Les navigants ne tiennent pas compte d'observations dont ils ne connaissent pas la raison. Frézier tente de trouver des explication rationnelles à ce qu'il observe en matière de météorologie, d'hydraulique, de botanique. Il s'attarde à l'aspect social des choses. Il confronte ses spéculations aux écritures dont il est imprégné et sans les contester, recherche une synthèse. Que la sortie d'une routine séculaire, s'avère douloureuse! A quelques années de là l'Amiral Anson passera dans les mêmes parages et éprouvera les mêmes doutes subira les mêmes dangers, mais utilisera entre autres les observations de Frézier. Ainsi débute, sur mer,
le siècle des lumières. fin de
résumé
Depuis le temps où les navigateurs avaient commencé d'abandonner la vue de terre pour se lancer au grand large, ils ont cherché à connaître avec le plus de raison possible leur position. La précision souhaitée correspondait à la distance de l'horizon visible du haute d'une mâture, (# 2 fois la racine carrée de l'élévation exprimée en mètres donne cette distance en nautique; exemple 12 nautiques pour 36 mètres de hauteur); et au rayon de dérobement d'un obstacle. Le Belem demande 20 minutes pour effecteur un changement de bord, pendant lesquelles il continue d'avancer de deux à trois nautiques. Au début du XVIII° siècle, l'observation de la polaire, le relèvement du soleil à son lever et à son coucher permettaient de connaître la variation du compas. Le loch estimait la vitesse et permettait d'évaluer la distance parcourue d'un jour à l'autre. Le marin pouvait ainsi estimer où il se situait par rapport à son point de départ. Mais l'influence des courants marins, l'appréciation des dérives restaient incertaines et la valeur de l'estime en était affectée. L'observation de la hauteur du soleil à son passage au méridien local, celle de la polaire permirent de déterminer la latitude du lieu de l'observation. Il devenait alors possible de combiner estime et la latitude déduite de ces observations. Les cartes, obtenues par ces mêmes procédés, se trouvaient affectées des approximations de ces procédés1. Par triangulation on obtenait des plans précis couvrant de grandes étendues. Ces plans pouvaient être placés en latitude avec une précision qui dès le milieu du seizième siècle était compatible avec le rayon de visibilité de navire. L'incertitude quant à la longitude croissait à proportion de la longueur de la traversée. La contestation entre Espagne et Portugal sur la position des Moluques par rapport à l'antiméridien de partage avait l'objet de tractations à Badajoz 2. La précision de la longitude tentait de répondre à un problème politique; non pas de fixer celle dont les marins avaient besoin. Les observations faites à Manille, en particulier par Le Gentil, au moyen des satellites de Jupiter, en 1767, montrèrent un écart de plus de 20° par rapport aux positions auxquelles Portugais et Espagnols s'étaient arrêtés! Les marins étaient, jusqu'à l'époque de Cassini, forcés, de naviguer à latitude constante afin de d'éviter de se trouver, lors des atterrissages, rafalés sur une côte inhospitalière avec des bateaux qui remontaient assez mal au vent. Les retards parfois considérables qui résultaient de cette pratique avaient une incidence économique certaine. On connaît des cas de navires qui ont cherché à latitude constante une île pour y faire de l'eau. Mal placés en longitude et tombés sous le vent de cette île, ils étaient alors forcés d'aller plus loin chercher l'eau qui aurait permis de sauver une partie de leur équipage. Tout cela avait émergé
de manière progressive et confusément d'un amas
d'observations empiriques auxquelles se mêlaient des
pratiques tenant plus de la superstition que de l'esprit
scientifique. Frézier écrit d'ailleurs: "L'ignorance de la
théorie qui règne parmi nos navigateurs leur faisait
attribuer cette différence de l'estime et des cartes aux
courants sans qu'une espèce d'uniformité d'erreur leur fit
ouvrir les yeux depuis quatorze ans de navigation
continuelle" 3 Cassini et les satellites de Jupiter Depuis que des compagnies ont été crées pour la navigation tant, la V.O.C. en Hollande, que la Compagnie de l'Orient et de la Chine en France, la navigation est devenue une affaire financière gérée par des particuliers. L'efficacité économique devient un facteur capital. Réduire les hécatombes de marins devenait une affaire politique. Il fallait résoudre la question de la longitude. Il fallait mettre un peu d'ordre dans ces cartes qui donnaient des indications si peu précises. Pour cela on commencerait par les grands ports de l'Amérique. La question était en apparence simple. On savait qu'il suffisait d'observer un événement visible aussi bien par deux observateurs l'un dans un lieu dont on cherche la position, l'autre dans un lieu de référence et de comparer les heures locales auxquelles chacun l'observait. La différence donnait l'écart en longitude. Des tentatives avaient été tentées dans ce sens par les premiers grands découvreurs au nombre desquels Americo Vespucci qui avait observé une éclipse de lune. Magellan observa une éclipse de soleil à Saint-Julien d'où il avança une longitude de 61° Ouest de Séville 4. L'idée remontait à l'Antiquité. Le défaut de lunette puissante n'autorisait pas la précision souhaitée par les marins. A quel instant précis pouvait on noter la phase d'une éclipse? Chaque seconde de temps correspond à I/4 de minute d'arc. A l'équateur cela fait près de 500 mètres. Le jésuite Fontenay, des Mission d'Extrême-Orient, avait reçu des encouragements de Colbert et des instructions de Cassini aux fins observer une éclipse totale de lune à Bangkok le 11 décembre vers 3 ou 4 heures du matin . Elle fut observée à Paris le 10 décembre 1685, vers 21 heures. Elle donna des résultats intéressants mais insuffisants pour la navigation 5. Les travaux de Jean-Dominique Cassini
Directeur à l'observatoire de Paris depuis 1667
aboutirent à la publication d'Éphémérides du premier
satellite de Jupiter , en 1690 6. A sa mort en 1712, son
fils, Jacques lui succéda. En 1730 il y ajouta les
tables des trois autres satellites. Maupertuis écrira
quelques années plus tard "Si on pouvait noter l'heure
de certains phénomènes qui arrivent pour tous les
spectateurs au même instant, qui sont les émersions et
immersions des satellites de Jupiter, comme par la
théorie on connaît le moment de ces apparitions, par la
différence des temps (locaux) où ces phénomènes seraient
aperçus on connaîtrait la différence de longitude" 7.
Jacques Cassini, en vue de vérifier le réalisme de la
théorie développée par son père, avait suggéré d'en
vérifier la précision lors d'un voyage qu'il entreprit
au Levant au cours duquel il s'adjoignit le père Louis
Feuillée. Fort du résultat, qui corroborait les
longitudes de Rhodes et Candie par ailleurs vérifiables,
le père Louis Feuillée, recevait mission de renouveler
l'expérience en Amérique. Là il n'y avait pas de
triangulation possible depuis l'Europe. Il opéra d'abord
en Martinique, en 1704, puis en Amérique du Sud où il
mit en évidence des erreurs considérables. Rentré en
France en août 1711 il devait publier, en 1714, le
résultat de ses observations sous le titre Journal des
observations... faits sur le côtes du Chili. 1707-1712.
Ces travaux, comme ceux de Peralta, proposèrent à Lima
une longitude de 79° 45' Ouest de Paris 8. Le voyage de Frézier Amédée Frézier était un jeune ingénieur des fortifications. Garangaud son patron lui proposa une mission de renseignement concernant des fortification des ports du Chili. Élève de La Hire, Frézier avait un esprit porté à l'examen et l'expérimentation précise. Il embarque, en qualité d'officier à bord du Saint Joseph de Saint-Malo. Il va tout noter. Il vérifiera la longueur de la ligne du loch, les procédures de mesure de la vitesse. "Depuis notre sortie nous nous trouvions toujours moins avant que notre estime. Je crus cette erreur venait de la division de la ligne de loch..." 9. Il observe la culmination du soleil. Il cherche des raisons aux écarts entre les latitudes observées et une estime contrôlée avec soin. Il tente d'évaluer l'influence des courant marins. Il suppute leurs raisons, cherche à comprendre pourquoi ils ne sont pas toujours constants. "Nous observions tous les jours la latitude qui différait de cinq à six minutes vers le coté du sud par jour, même par temps calme d'où j'ai conjecturé que les courants nous y portaient" 10. "La chute de courants inconnus est encore une nouvelle cause d'incertitude "11. Il a pris la précaution de se munir de journaux de voyages d'autres navigateurs. Il analyse leurs observations. "Quoi qu'il en soit, il est bien vrai que depuis l'île de Sao Vicente jusqu'à celle de Santa Catarina, nous avons fait au sud plus de soixante lieues au delà de notre estime" 12. "Comme nous étions toujours en garde contre les courants et les erreurs des cartes hollandaises qui mettent le cap Blanc quatre degrés plus à l'ouest qu'il n'est effectivement, ainsi que l'ont remarqué tous les vaisseaux qui ont relâché à Santa Catarina et y ont pris leur point....." D'où on peut conclure que sans faire attention à sa longitude absolue il est mal placé par rapport à celle de Santa Catarina" 13. Il corrige les cartes "De là viennent ces différences des cartes qui mettent 100 lieues du détroit au cap Horn et les manuscrits qui n'en mettent que 40 à 50. Ce qui est bien sur, c'est qu'il n'est que par 55°30' ou 56 tout au plus de latitude quoique dans toutes les cartes il soit par 57 1/2 ou 58° " 14. Naturellement le capitaine reste sceptique, tout comme le capitaine Doublet qui emmène Louis Feuillée. Il cherche l'île de l'Ascension à latitude constante. A bord du Saint-Joseph on débat sur le point de savoir la relation entre la variation du compas magnétique et la longitude. Edmond Halley venait publier, en 1702, une carte isogone basée sur ses observations complétées de celles fournies par les journaux d'autres navigateurs. Outre que les longitudes indiquées sur cette carte étaient celles qui découlaient d'estimes nautiques, il apparut que si la ligne de déclinaison nulle passait bien au voisinage du méridien de l'île de Fer, elle s'en écartait par la suite, et cela de quantité telle qu'il devenait impossible de l'utiliser pour déterminer la longitude. De plus, dans les cas où les isogones étaient suffisamment serrés, l'impossibilité à bord d'obtenir des déclinaisons magnétiques avec une précision supérieure au degré, ne permettait pas de faire mieux que ce que donnait l'estime. C'est cependant dans la même intention que Frézier, dépouillant les journaux d'autres navigateurs, nous donne à son tour une carte isogone de l'atlantique sud. Toutes ces considérations m'ont engagé à ramasser des mémoires pour dresser la carte que je joins ici.... si j'ai supprimé dans cette carte des terres imaginaires, j'en ai ajouté d'effectives auxquelles j'ai donné le nom d'îles nouvelles pour avoir été découvertes depuis l'année 1700, la plupart par des vaisseaux de Saint-Malo- Il s'agit de la partie est des Falkland- Enfin j'ai marqué par des chiffres romains les variations de l'aimant qu'on observe dans ces parages où la déclinaison est considérable au NE; car nous avons observé jusqu'à 27 ° étant à l'est des îles nouvelles" 15 Cette croyance, qui conservait quelques adeptes, témoigne de l'embarras des professionnels de la navigation. Parvenu en Amérique du
Sud, Frézier exécute sa mission d'inspection sans oublier
de préciser la longitude des lieux visités. Il procède par
relèvement et distances à partir de points dont la
position a été déterminée par d'autres, en particulier
Alexandre Durand, un médecin résidant à Lima qui a
poursuivi l'observations des satellites de Jupiter après
le retour en France de Feuillée. "Nous attérrâmes à la
pointe de Lapavié précisément et à point nommés, suivant
mon estime, en me servant de la carte manuscrite dont j'ai
parlé, sans avoir égard à sa longitude, mais seulement à
la différence du méridien de Lima, en transposant
parallèlement toute la côte à l'ouest, suivant
l'observation de don Pedro Peralta plus occidentale de 1°
45' que celle qui était marquée dans la Connaissance des
temps de Paris de l'année 1712. Le sieur Alexandre
François, demeurant à Lima qui a observé séparément et
avec Peralta par les éclipses des satellites de Jupiter la
mettait encore 30' plus à l'Ouest, c'est à dire par 80°
15' ou 5 h 21 de différence du méridien de Paris, suivant
les tables de M. Cassini, mais le père Feuillée sur une
observation du sieur Durand ne la met que par 79° 9' 30".
16 Pendant son voyage de retour, s'appuyant sur ces
longitudes de Concepcíon, Frézier tente de mieux placer
les régions méridionales de l'Amérique en particulier du
cap Horn. "Je ne parle point ici de sa longitude qui n'est
pas positivement connue, mais que l'on peut régler à peu
près sur celle de Conception, en suivant la plus grande
conformité des estimes, depuis 310 à 311° du méridien de
Ténériffe; au lieu de 303 ou 304° comme le marquent les
cartes." C'est dire à quelle incertitude sont confrontés
les navigateurs qui se rendent dans ces parages. Au retour
de Frézier une polémique s'éleva entre Feuillée et lui au
sujet des observations faites par l'un et l'autre. En tout
état de cause, ils avaient contribué l'un comme l'autre à
rapprocher de près de dix degrés la longitude de la cote
américaine de sa situation réelle. La carte de Guillaume
Delisle rectifiée en 1739, d'après celle ramenée par
Feuillée proposait une position plus correcte que tout ce
qui était envisagé jusqu'alors, de la côte chilienne.
Concepción est fixé à 75° 16' de Paris d'après cinq
éclipses du premier satellite de Jupiter observées par le
P. Feuillée. 17 et 20 Les suites du voyage
Avec les satellites de Jupiter on
croyait tenir la solution au problème de la longitude.
En réalité Il n'en était rien. Force fut de constater
que lorsqu'ils entraient dans le cône de pénombre ou en
sortaient, les satellites s'éteignaient ou se
rallumaient progressivement. De plus leurs interactions
causaient des irrégularités notables de leur mouvement.
En outre il y a avait des périodes de trois mois pendant
lesquelles le premier satellite, le plus commode à
observer, n'était pas visible. C'est pourquoi même bien
équipé on trouvait des différences pouvant atteindre la
minute de temps, lors de l'observation de l'immersion du
premier satellite. Des écarts de 4 minutes de temps (ce
qui correspond à soixante minutes d'arc) lors
d'observation d'immersion du troisième ou du quatrième
satellite ont été notés. Ainsi, à l'observation de
Charles Messier le 8 juin 1768 à Dunkerque correspondait
celle faite à Paris par trois observateurs différents
munis de diverses lunettes qui différaient entre eux de
30 secondes de temps.... soit 7,5 minutes d'arc
d'incertitude sur la longitude de Dunkerque....18 .
Enfin, il fallait des lunettes de 15 à 16 pieds soit 5
mètres qui ne pouvaient être utilisés à bord d'un navire
malgré toutes les tentatives qui furent tentées dans ce
sens. On en revint
donc à l'étude des mouvements de la Lune. Les tables de
distances lunaires, mises au point en 1770 par La Caille
et Cassini de Thury bien que d'un usage compliqué
suscitèrent l'espoir des plus éduqués parmi les marins.
Cela n'allait pas de soi. M. de Keranstreat, officier de
Marine, interprétant, une observation hâtive réalisée
par MM. Maraldi et Cassini de Thury d'une l'éclipse du
soleil le 4 octobre 1736 à l'abbaye de Saint-Mathieu en
Bretagne, en déduisait que la longitude de l'abbaye
différait de 45' d'arc de celle obtenue en 1679 par La
Hire et Picard par triangulation. Cette triangulation
avait fait l'objet d'une vérification par Cassini de
Thury. Halley avait incorporé les conclusions de
Keranstreat dans une publication. Cassini de Thury, dans
un mémoire à l'académie de Marine en date du 16 mars
1754, relevait l'erreur et admonestait "MM. les Marins
et tout spécialement Mr de Keranstreat et leur
recommandait de vérifier la longitude de Brest et de St
Mathieu par tous les moyens qu'il jugera à propos, il la
trouvera un peu plus petite que celle que je publie mais
la différence n'ira jamais qu'à un tiers de minute....."
19. On était à terre. Imaginez ce que cela pouvait
donner outre-mer et à plus forte raison à la mer!
Déterminer la longitude à la mer exigeait la mise au
point de montres marines d'une marche stable et
prévisible. Lors de l'expédition de Candie en 1669,
Huygens avait fourni deux horloges à pendule cycloïdal.
Il aurait été trouvé une différence de longitude de 20
degrés et demi entre Candie et Toulon qui sont à 19° 13'
l'un de l'autre. Dès 1669, Colbert avait prescrit
l'usage de pendules à la mer, réglées sur le temps
moyen. M. Rouillé offrit un prix à celui qui serait
capable de construire un chronomètre ayant une marche
stable et limitée. Il revenait à une pléiade d'horlogers
de génie, parmi lesquels Leroy et
Berthoud en France, Harrisson en Angleterre, de réaliser
des montres capables de servir de garde temps à la mer.
Leroy fit vérifier ses machines A et S qui firent, en
1768, à bord de l'Enjouée un voyage à Terre-Neuve sous
l'oeil vigilant de Jacques Dominique Cassini. Au terme
de cet essai Leroy** reçut le prix Rouillé. Fleurieu à
bord de l'Isis devait essayer les chronomètres 5 et 6 de
Berthoud dont les résultats furent publiés en 1773. Mais
pour étalonner ces nouveaux appareils il avait fallu au
préalable déterminer la longitude des points touchés par
ces navires ce qui fut fait au moyen d'observations
astronomiques faites selon les instructions et les
procédés de Cassini. Ces procédés ont permis des
améliorations capitales de la géographie qui se sont
traduites par l'évolution de la cartographie telle que
nous la trouvons dans les atlas de Delisle. Désormais la
précision des longitudes allait se fixer aux environs
des quelques minutes d'arc -on voyait encore sur une
carte du Service Hydrographique en 1950 que les Baléares
seraient deux miles plus à l'ouest- 20. L'usage du câble
sous marin puis de la radiotélégraphie qui permettait la
diffusion du temps universel allait la pousser sa
précision vers la minute d'arc pour la voir finalement
réglée à une précision décimétrique avec la mise en
service des satellites artificiels de la Terre et le
GPS. Les démarches des Cassini, comme celles des savants
de son époque, comme aussi celles des marins que nous
montre Frézier, illustrent les tâtonnements de la
science expérimentale autant que la répugnance des
pratiques de la navigation à suivre des conclusions que
leur formation ne les avait pas préparé à comprendre. On
jugera peut-être un jour, que les questions biologiques
qui défraient la chronique sous le nom de vache-folle,
procèdent des mêmes errements. Dans un livre rouge
distribué pendant la Révolution culturelle , dont j'ai
été témoin en Chine, Mao-Tsé-Toung écrivait "Aller de la
pratique à la théorie et de la théorie à la pratique".
Il n'inventait rien mais il rappelait un principe qu'il
vaut mieux ne pas perdre de
vue. |
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