La carte marine est bien plus qu’un outil de navigation : elle est le reflet d’un savoir empirique, scientifique et artistique accumulé au fil des siècles par les civilisations maritimes. Son histoire, étroitement liée à celle des grandes explorations, témoigne de la manière dont l’homme a appris à lire, représenter et maîtriser les espaces marins.

📜 Des origines antiques à l’art du portulan Les premières formes de cartographie maritime remontent à l’Antiquité, avec les instructions nautiques des Phéniciens, des Grecs et des Arabes. Mais c’est au XIIIe siècle qu’apparaissent les portulans, cartes méditerranéennes tracées à partir de relevés empiriques, indiquant les ports, les amers et les routes de navigation. Ces cartes, souvent ornées de roses des vents et de lignes de rhumb, marquent une rupture avec la cartographie symbolique médiévale.

🧭 L’essor des cartes marines à l’ère des découvertes À partir du XVe siècle, les grandes puissances maritimes européennes — Portugal, Espagne, puis France, Pays-Bas et Angleterre — développent des cartes marines de plus en plus précises pour accompagner leurs expéditions. Les relevés côtiers deviennent stratégiques, et les cartes sont conservées comme des secrets d’État. L’apparition de l’imprimerie et des instruments de mesure comme le sextant ou le chronomètre permet une amélioration constante de la précision.

⚓ Institutionnalisation et rayonnement scientifique Au XVIIe siècle, des institutions comme le Dépôt des cartes et plans de la Marine en France (créé en 1720) centralisent la production cartographique. Des figures comme Jacques-Nicolas Bellin ou Jean-Baptiste d’Après de Mannevillette publient des atlas marins qui font autorité. Le Neptune Français (1693) illustre cette alliance entre rigueur hydrographique et esthétique baroque.

🌐 De la carte papier à la cartographie numérique Aujourd’hui, les cartes marines ont évolué vers des formats électroniques intégrés aux systèmes de navigation (GPS, ECDIS). Elles continuent de représenter les profondeurs, les dangers, les courants et les aides à la navigation, tout en s’adaptant aux enjeux contemporains : sécurité maritime, environnement, gestion des zones économiques exclusives.L’histoire de la carte marine est celle d’une conquête intellectuelle de l’espace liquide, où chaque trait sur le papier incarne une aventure, une mesure, une mémoire. Elle relie les savoirs anciens aux technologies modernes, et demeure un symbole de la relation entre l’homme et la me

🧭 Préambule

Au cœur du XVIIIe siècle, alors que la cartographie côtière devient un enjeu stratégique pour les puissances maritimes, l’œuvre de J. Ayrouard se distingue par sa précision et son élégance. Réalisés en 1732, ces plans marins offrent un aperçu remarquable de plusieurs sites littoraux méditerranéens, témoignant à la fois d’un savoir technique avancé et d’une sensibilité esthétique propre à l’époque.

Parmi les pièces présentées, le Plan de la Baye du Gourien et des Isles Ste Marguerite se décline en deux versions aux échelles distinctes (600 et 300 toises), révélant l’attention portée aux détails topographiques et hydrographiques. À cela s’ajoute le Plan du Port de la Bastide en Lisle de Corse, d’une finesse d’impression remarquable, dressé à l’échelle de 20 toises. Ces documents, imprimés sur des planches de grand format (environ 300 x 455/460 mm), incarnent l’art cartographique au service de la navigation, de la défense et de la connaissance géographique.

Ils constituent aujourd’hui des témoins précieux de l’histoire maritime française, à la croisée de l’exploration, de la science et de l’art.

Carte cotière gravée au burin  tirée du "Recueil des cotes maritimes de France".  Par  Le ROUGE Ingénieur  Géographe du Roy  epoque XVIII ém
1757 Région du Conquet  pointe Saint-Mathieu  Alberilduc.    230 euros. encadrée.

SENEGAL. Cinq cartes marines du  18 éme siécle par Bellin(1743. 1745) gravées sur cuivre ,avec cartouche,rose des vents et limites colorés. Carte 1.p artie de la cote d'Afrique  depuis Tanit jusqu'à la riviére du Sénégal(23,5x14,5cm) Carte 2.Cours de la rivière Senegal, depuis le désert jusqu'à l'ile de Morfil  ,avec le lac du Panier Foulé(14x22cm). Carte 3 Cote Occidentale d'Afrique  depuis le Cap Blanc jusqu'à Tanit  montrant la baie d'Arguim(25x15cm) Carte 4. Pan de la Baie d'Arguim  et  de l'ile d'Arguim  levé par un pilote français(14,5x21 cm). Carte 5. Plan du fort d'Arguim(de face et de coupe) pris par M Perrir de Salvert  ,le 8 mars 1721. (20,5X14,5) .250 euros

Ces cinq cartes marines du Sénégal, gravées par Jacques-Nicolas Bellin entre 1743 et 1745, illustrent avec précision et élégance les ambitions hydrographiques de la France dans la région sénégambienne au XVIIIe siècle. Elles témoignent d’un effort cartographique soutenu, à la fois scientifique, stratégique et esthétique, dans un espace clé du commerce colonial.

🧭 Un ensemble cohérent et structuré

Ces cartes forment un corpus remarquable par leur complémentarité :

1. Carte 1 – Partie de la côte d’Afrique depuis Tanit jusqu’à la rivière du Sénégal

   • Elle offre une vue littorale détaillée, utile pour l’approche maritime, avec ports, bancs de sable et amers.

   • La présence de la rose des vents et du cartouche décoratif souligne la double fonction : navigation et prestige.

2. Carte 2 – Cours de la rivière Sénégal jusqu’à l’île de Morfil

   • Elle pénètre l’intérieur des terres, illustrant le lien entre navigation fluviale et exploration continentale.

   • Le lac du Panier Foulé évoque les relevés topographiques et les connaissances locales intégrées.

   • Carte 3 – Côte occidentale d’Afrique du Cap Blanc à Tanit

     • Elle complète la couverture littorale, incluant la baie d’Arguim, zone stratégique pour les escales et les échanges.

   • Carte 4 – Plan de la baie et de l’île d’Arguim levé par un pilote français

     • Ce relevé de terrain, plus technique, reflète les observations directes des marins, avec une précision accrue.

   • Carte 5 – Plan du fort d’Arguim (face et coupe), pris en 1721

     • Elle documente un épisode militaire, illustrant la dimension géopolitique de la cartographie.

     • Le fort est représenté en élévation et en coupe, selon les standards de l’ingénierie militaire.

       🎨 Esthétique et technique de Bellin

     • Gravées sur cuivre, ces cartes sont typiques du style Bellin : clarté graphique, rigueur des tracés, et usage de limites colorées pour distinguer les zones.

     • Les cartouches baroques et les roses des vents ajoutent une dimension artistique, tout en facilitant l’orientation.

     • Bellin, cartographe du Dépôt des cartes et plans de la Marine, compile ici des données de terrain, des journaux de bord et des relevés hydrographiques.

     🌍 Un témoignage colonial et scientifique

   • Ces cartes s’inscrivent dans le contexte de la présence française en Sénégambie, notamment via la Compagnie des Indes.

   • Elles servent à la fois la navigation, la conquête, le commerce (esclaves, gomme arabique, or) et la connaissance du territoire.

     • Elles sont aussi des outils de transmission du savoir, diffusés dans les atlas nautiques et les instructions pour les pilotes.

     En somme, ces cartes marines du Sénégal par Bellin sont des artefacts précieux, à la croisée de la science, de l’art et de l’histoire coloniale. Elles incarnent l’ambition française de maîtriser les espaces maritimes et fluviaux d’Afrique de l’Ouest au siècle des Lumières.

		Cartes du XVIIIém siècle  sur les comptoirs d'Afrique   Suite de la coste de Guinée  depuis la rivière de Volta jusqu'à Jakin ou sont les Royaumes de KOTO,de POPO de WHIDAH ou JUIDA et d'ARDRA Coste d'Afrique et des Isles comprises entre le cap ROUGE et la rivière de NUNHO corrigée sur les manuscrits du dépot des cartes et plans et journaux du dépot de la marine Partie de la Coste de GUINEE Depuis la Rivière de Sierra Leona jusqu'au Cap das Palmas Dressée sur les journaux et les remarques des Navigateurs par M Bellin
		CARTE DU GOLFE DE GUINEE ET les Costes comprises entre le cap Formosa et le cap de Lopes Consalvo  dressée sur les journaux des Navigateurs par N Bellin Ingénieur de la Marine Suite de la COSTE DE GUINEE Depuis le Cap des Palmes jusqu'au Cap des trois pointes    dressée sur les journaux des Navigateurs par N Bellin Ingénieur de la Marine 1746 Carte de la Rivière de KALBAR     Appellée communément  KALABAR ou RIO REAL avec les Côtes voisines Tirée des Remarques de plusieurs pilotes 1699 Suite de la Coste Générale du Golfe de Guinée depuis le cap Appolonia jusqu'à la rivière VOLTA  ou COTE D' OR.
		290 euros la carte encadrée
		voir la page http://librairie-marine.com/documents/traite/esclavage.htm

Ces cartes marines du XVIIIe siècle sur les comptoirs d’Afrique, principalement dressées par Jacques-Nicolas Bellin, constituent un corpus exceptionnel de la cartographie coloniale française. Elles témoignent de l’effort méthodique du Dépôt des cartes et plans de la Marine pour documenter les côtes du golfe de Guinée, à une époque où la navigation, le commerce et la géopolitique se jouaient sur les rivages africains.

🧭 Une cartographie au service de l’expansion maritime

• Bellin, ingénieur hydrographe du roi, s’appuie sur les journaux de bord, les relevés de pilotes et les manuscrits du Dépôt pour produire des cartes précises, utiles à la navigation et à l’administration coloniale.

• Ces cartes couvrent la côte occidentale de l’Afrique, de la Sierra Leone au royaume d’Ardra (actuel Bénin), en passant par les comptoirs de Whydah (Ouidah), Popo, Koto, et Kalabar.

  • Elles sont souvent accompagnées de cartouches décoratifs, de roses des vents, et de limites colorées, mêlant rigueur technique et esthétique baroque.

  🌍 Un atlas des royaumes et des comptoirs côtiers

• Suite de la coste de Guinée : décrit les royaumes côtiers entre la Volta et Jakin, zones clés du commerce triangulaire.

• Coste d’Afrique entre le cap Rouge et la rivière Nunho : corrigée sur les manuscrits du Dépôt, elle montre l’attention portée à l’actualisation des données.

• Partie de la coste de Guinée de Sierra Leone au cap das Palmas : reflète les observations des navigateurs français dans une zone stratégique pour les escales.

• Carte du golfe de Guinée entre Formosa et Lopes Consalvo : illustre la densité des relevés dans les zones de traite.

• Suite de la coste de Guinée du cap des Palmes au cap des Trois Pointes (1746) : témoigne de la continuité du travail cartographique.

• Carte de la rivière de Kalbar (1699) : plus ancienne, elle montre l’intérêt pour les fleuves navigables et les zones d’échange.

  • Suite de la coste générale du golfe de Guinée jusqu’à la Volta (Côte d’Or) : zone dominée par les intérêts européens, notamment britanniques et néerlandais.

  📚 Un outil de savoir et de pouvoir

• Ces cartes ne sont pas de simples instruments nautiques : elles sont des outils de domination et de connaissance, intégrant les toponymes africains, les configurations portuaires, et les repères hydrographiques.

• Elles sont souvent publiées dans le Petit Atlas Maritime ou diffusées par le Dépôt de la Marine, servant les intérêts de la Compagnie des Indes et de l’administration royale.

En somme, ces cartes marines du golfe de Guinée incarnent l’alliance entre exploration, commerce et cartographie savante. Elles offrent une vision européenne des côtes africaines, à la fois technique et idéologique, et restent des sources précieuses pour l’histoire de la cartographie, des échanges atlantiques et des relations afro-européennes.

5 cartes marines. Carte 1. Sierra Leone Haute Guinée cote et pays voisins des rivières de  Sierra Léone et de Scherbro par Bellin  1743.gravée sur cuivre,cartouche,rose  des vents limites coloriées(21,5x15cm). Carte 2.Entrée de la riviére de Sierra Leone appelée aussi Mitomba ou Tagrim par Bellin  1743. sur cuivre,avec cartouche,rose des vents et limites coloriées.(21x15cm). Carte .3.Guinée,carte des entrées de la rivière de Scherbro ou Cerbera par  Bellin(1743)sur cuivre,cartouche  et limite coloriée .(18x25cm) Carte.4.Hte Guinée;rivière de Kalbar ou rio Réal avec cotes voisines par Bellin.1745 sur cuivre cartouche et limites coloriées .(21x37cm) Carte 5.Hte Guinée-Dahomey  entrée de la rivière Sestos.par Belllin  1749. sur cuivre,rose des vents partiellement coloriée(21,5x15cm).estimation 305 euros ou$

Ces cinq cartes marines gravées par Jacques-Nicolas Bellin entre 1743 et 1749 constituent un ensemble précieux de la cartographie française du XVIIIe siècle, centré sur la Haute Guinée et les côtes du golfe de Guinée. Produites dans le cadre du Dépôt des cartes et plans de la Marine, elles illustrent à la fois la précision hydrographique, les ambitions coloniales et l’esthétique cartographique de l’époque.

🧭 Un relevé méthodique des côtes et rivières d’Afrique de l’Ouest

1. Carte 1 – Sierra Leone et Scherbro (1743)

   • Représente les côtes et pays voisins des rivières de Sierra Leone et Scherbro.

   • Utilisée pour la navigation côtière et l’identification des points d’ancrage.

   • Gravure sur cuivre, avec cartouche décoratif, rose des vents, et limites coloriées.

2. Carte 2 – Entrée de la rivière de Sierra Leone (1743)

   • Détaille l’embouchure de la rivière, aussi appelée Mitomba ou Tagrim.

   • Permet aux pilotes d’identifier les bancs, les passes et les amers.

   • Format compact, adapté aux atlas nautiques.

3. Carte 3 – Entrées de la rivière de Scherbro ou Cerbera (1743)

   • Focalisée sur les bras fluviaux et les zones marécageuses.

   • Témoigne de l’intérêt pour les voies navigables intérieures.

   • Gravure fine, avec limites coloriées pour distinguer les zones.

   • Carte 4 – Rivière de Kalbar ou Rio Real (1745)

   • Carte plus large (21x37 cm), couvrant les côtes voisines.

     1. • Zone stratégique pour le commerce et les interactions avec les royaumes locaux.

        • Bellin s’appuie sur les remarques de navigateurs et les journaux de bord.

     2. Carte 5 – Entrée de la rivière Sestos (1749)

        • Située entre Haute Guinée et Dahomey, elle illustre une zone de traite active.

        • La rose des vents et la coloration partielle renforcent la lisibilité.

        • Dernière de la série, elle reflète l’évolution du style cartographique de Bellin.

     🌍 Un outil de navigation, de commerce et de pouvoir

   • Ces cartes servaient aux navigateurs français, aux commerçants de la Compagnie des Indes, et aux administrateurs coloniaux.

   • Elles documentent les rivières navigables, les comptoirs côtiers, et les royaumes africains

     • avec lesquels la France entretenait des relations commerciales (souvent liées à la traite).

     • Bellin, en tant qu’ingénieur du roi, cherche à standardiser la cartographie marine et à diffuser un savoir géographique fiable.

     🎨 Esthétique et précision hydrographique

   • Les cartes sont gravées sur cuivre, une technique qui permet finesse et durabilité.

   • Les cartouches sont souvent ornés de motifs baroques ou allégoriques.

   • Les roses des vents indiquent les orientations, et les limites coloriées facilitent la lecture des zones côtières.

   En résumé, ces cinq cartes marines de Bellin forment un ensemble cohérent et raffiné, à la croisée de la science nautique, de l’art cartographique et de l’histoire coloniale. Elles sont des témoins précieux de la manière dont la France cherchait à comprendre, représenter et contrôler les rivages africains au XVIIIe siècle.

par M Bonne ingénieur hydrographe de la marine   vente 150 euros.

.estimation  de vente 100 euros.

Cartes hollandaises:
Un atlas du monde de DE  WITT  a été vendu  108.000 francs daté 1680. à Amsterdam,il contenait 50 cartes gouachées à l'époque.(vendu été 2000)
cela fait environ 2200 francs  la carte,avec des salissures nombreuses.Ces cartes sont tres décoratives car elles sont ornées de cartouches richement. illustrés

Cartes françaises:
L' Hydrographie française de Bellin avec 75 cartes a été vendue 52.000 Francs(juillet 2000)

Une carte de Bellin peut donc  étre estimée en salle des ventes    entre.  1500   francs et 2000 francs selon son état,son format,mais certaines cartes de régions maintenant devenues "touristiques" Bretagne,Antilles,Provence atteignent des prix beaucoup plus élevés,surtout si elles sont coloriées,(   ce qui est plus décoratif,) jusqu'à 5000francs.
Une carte de Maurepas 1738( petite )   a    été vendu 1200francs
Remarque sur les prix:
le prix des" cartes d'époque" est élevé,mais les cartes ont été énormement  rééditées,on peut en trouver pour 100 à 200 francs
dans les boutiques des musées par exemple.tres bien faites.
Mais ce n'est pas la même chose!

Recherche carte et plan corse bastia ajaccio calvi  etc 
jean.luc.braccini@libertysurf.fr 

Bonjour, 
Je cherche la carte ou repro de 1831 faite par Ch. Beautemps - Beaupré sur  
les iles chausey.Pouvez vous m'aider.Merci à vous  philippe 
Philipsavarit@aol.com