...."Après deux années d'inquiétude
et de honte,l'Amiral Darlan trouva une mort
violente,laissa une tombe déshonorée et légua un nom qui restera longtemps exécré par la marine française et par le pays qu'il avait si bien servi jusque-là..." Winston Churchill |
Nos livres traitant des marines durant la guerre de .1939-
1945. |
la
flotte s'était réfugiée de la façon suivante, En Angleterre les cuirassés Courbet et Paris,,10 destroyers,6 sous-marins dont le Surcouf,et des petits navires. A Toulon; 4 croiseurs,13 destroyers et quelques sous-marins. A Mers el Kebir: les cuirassés Dunkerque, Strasbourg, Bretagne, Provence,11 destroyers,5 sous-marins, le ravitailleur Commandant-Teste. A Alger 6 croiseurs ,3 destroyers,quelques sous-marins. A Dakar le Richelieu. A Casablanca le Jean-Bart. A Alexandrie (avec les anglais)le cuirassé Lorraine, 4 croiseurs 3 destroyers 3 sous-marins. En Martinique le porte -avion Béarn. A Diégo-Suarez des petits bâtiments.aviso Entrecasteaux 3 sous-marins. A Saigon le croiseur Lamotte-Piquet 4 avisos,et quelques canonnières devaient protéger l'empire colonial A Beyrouth; 2 destroyers le Valmy et le Guépard 3 sous-marins et un aviso. |
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Les drames
!
comment a-t-on pu en arriver là? juillet 1940. le drame de Mers el Kebir ,l'amiral Gensoul refuse l'ultimatum anglais perte du Bretagne,du Dunkerque,la Provence,du Mogador,fuite vers Toulon du Strasbourg et 3 destroyers. perte de 1.300 hommes. A Dakar le Richelieu est endommagé, a Alger les navires fuient vers Toulon. A Alexandrie le vice amiral Godfroy réagit de façon plus intelligente et négocie. A Dakar fin 1940 le drame se poursuit ! De Gaulle ouvre l'Afrique noire à ses ambitions ,nouvel affontement avec les anglais,perte de l'audacieux,de 2 sous-marin dont le Persée . en 1941 enfin !une belle action pour protéger le Cambodge du Siam! 1941 Beyrouth cela continu , combat contre les anglais ,le sous-marin "souffleur "est coulé. Fin 1941 les Etats-Unis entre en Guerre,suite à Pearl Harbor. mais pour les relations maritimes France-Angleterre cela ne s'arrange pas . Diego-Suarez ,attaque anglaise pour devancer les japonais,perte de l'aviso d'Entrecasteaux de 3 sous_marins et d'un navire marchand militarisé. Enfin en 1942 .pour compléter cette horrible tragédie on assiste à une resistance de la marine au débarquement US en Afrique du nord,! A Casablanca la situation est pathétique, la lutte contre les forces américaines est tres inégale, encore 3 sous-marins détruits,3 destroyers,le Jean-bart n'est pas détruit,on remarque une attaque desespérée de 7 destroyers contre les américains qui débarquaient à Fedala,perte du Fougeux,du Milan,du Boulonnais,du Brestois,du Frondeur de l'Albatros,deux autres sous-marins coulés sabordage du Tonnant ,perte aussi apres le cessez le feu du sous-marin Conquérant ,du Sidi -Ferruch. A Oran perte du destroyer l'Epervier. de l'Aviso Surprise,des destroyers Tramontane et Tornade perte de 2 sous-marins fuite d'un sous-marin à Toulon A Bizerte rédition aux allemands de l'amiral Derrien! quelques sous-marins et navires encore perdus! le sabordage de la Flotte à TOULON est l'aboutissement du processus... sabordage des cuirassés: Strasbourg,du Dunkerque,du Provence 7 croiseurs 32 destroyers, 16 sous-marins, 19 autres bâtiments en tout 77 navires se suicident 5 sous-marins s'échappent. La France ne dispose plus que de quelques navires éparpillés et complètement divisés................. |
Marine affreusement divisée, |
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12 euros Entré à l'école navale en1938 il a participé à la plupart des combats de la seconde guerre mondiale des campagnes d'indochine et d'Algérie,fut le premier officier d'origine russe à recevoir les étoiles d'amiral |
un pavillon sans tache. amiral A Wassilieff |
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les derniers jours
de Darlan. Par
l'amiral Jacques Moreau. Ce livre est un
témoignage de l'Amiral Moreau présent à Alger durant le
débarquement.US. : DARLAN claude Huan. tres important ouvrage 373 pages! estimation:22
euros Le secret de Darlan pierre Ordioni La marine et les Darlan louis Hourcade |
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monsieur A Kammerer qui a parfaitement compris les causes du desastre commence son livre avec une étude sur "l'obéissance" Le haut commandement naval,a été dominé par des sentiments revêtant un caractère mystique,touchant l'obéissance,la vénération hiératique du vieux chef Pétain,et le serment à sa personne ces sentiments ont gouverné les amiraux pricipaux,qui ont partagé l'anglophobie forcenée de leur amiralissime...L' opinion a ressenti profondément les deux catastrophes qui,sans résulter d'opérations de guerre,ni trouve r une justification dans l'intérêt de la nation ,ont à Mers el Kebir et Toulon-sans parler de Casablanca -entraîné la destruction de la puissance navale française.L'abondance de la documentation est extême .On possède sur toutes les circonstances de ce grand drame ,les rapports des amiraux de Laborde et Marquis ainsi que leurs collaborateurs directs,des soixantes commandants des unités sabordés et de tous les éléments de Vichy. |
La passion de la flotte française. Albert Kammerer ambassadeur de France. Ce livre explique tres bien le drame de la flotte française. |
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L'honneur de servir.Amiral Auphan. Secrétaire d'Etat à la marine du gouvernement de Vichy il a cotoyé les sommités de l'époque,cette période devient claire,ce livre est un reportage vécu sans lequel on ne pourrait désormais comprendre le drame et le grand déchirement des français entre 1940 et 1945 Pour la première fois l'amiral Auphan raconte aussi sa fuite apres sa comparution devant la haute cours apres la guerre pour répondre de sa fidélité au marechal Pétain. Bien entendu dans son livre l'amiral Auphan parle de monsieur Kammerer( page 544) "...diplomate de carrière,qui depuis un long séjour à la tête de notre Légation au Caire entre les deux guerres ,était devenu admirateur inconditionnel des Anglais... l'Amiral Auphan a été en procés contre lui en 1950 |
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Remarques
Le livre de monsieur Kammerer et
le livre de l'Amiral Auphan permettent de
comprendre! Contrairement à monsieur Kammerer l'Amiral Auphan écrit: "Pour un chef militaire sans responsabilité politique( comme Laborde ou Marquis)l'honneur à coup sûr est dans l'obéissance. C'est peut-être là une conception qui n'est plus admise.Je le regrette..... .La conception de l'honneur est difficile à définir...... |
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L'auteur a commandé le sous-marin "Junon" apres la guerre il tente d'expliquer les drames de la marine française, (Mers el Kébir...Alexandrie...Dakar...Toulon.Bizerte...... |
Les Combats et
l'honneur des forces navales libres. Etienne Schlumberger jugé par Vichy il est condamné aux travaux forcés à perpétuité en 1943.pour désertion et trahison. Il est nommé en 1945 Compagon de la libération. |
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Tout commence à ALGER 40/44/ pierre
Ordioni Témoignage Un acte manqué si pétain avait rallié Alger en 1942 philippe Mestre Un seul but la victoire alger 42_44 général Giraud La bissectrice de la guerre Alger 8 novembre 1942 alain de Serigny. |
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Le métier de la mer l'amiral Philippon est également connu sous le nom de guerre d'Hilarion que lui donna en 1941 le colonel Rémy au cours de la lutte contre les navires de bataille allemands. |
Amiral Phillippon. |
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Marine oblige
georges Debat |
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pas de clairon pour l'amiral Henri Bléhaut 1889-1962 bernard Bléhaut |
nommé en 1943 secrétaire d'état à la marine dans le gouvernement de Vichy (il a même accompagné Pétain à Sigmaringen !!!) aprés la guerre jugé il a échappé à l'exécution! comme le précédent sa famille tente de justifier ses mauvais choix ? |
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LE CHOIX
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LE CHOIX. Ou était l'honneur? un marin se souvient des années de guerre 1939/1945 raymond DEQUET |
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Un seul but la victoire général Giraud. L'Angleterre en guerre georges Blond Et s'il débarquaient? philippe Henriot. |
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Les grandes batailles navales de la seconde guerre mondiales |
jan jacques Antier | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les oubliés du bout du monde bientôt isolée du reste
du monde par la gierre et le déferlement des militaires
nipponsJournal d'un marin d'Indochine de 1939 à
1946. |
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Croisières périlleuses.
Amiral Georges Cabanier.
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Amiral F.Darlan Cette plaquette a été réalisée par l'amirauté française,elle comprend des estampes de Brenet ceci dans un but de propagande |
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Les drames: Mers el Kebir
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Exposé
chronologique du combat de Mers -el-Kebir Nos bons amis les Anglo-saxons et quelques autres Les marins de la Tramontane (français contre les anglais!) jean Meirat |
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Casablanca, Dakar ,Bizerte.... (vue de Vichy) |
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La
bataille de CASABLANCA La bataille de DAKAR. jacques Mordal |
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L'Allemagne ne voulait pas
d'une guerre avec les U.S.A (ouverture d'un front trop
lourd à l'Ouest) Churchill faisait tout ce qu'il pouvait
pour décider les USA à entrer en guerre, l'Allemagne fut surprise par l'attaque du Japon sur Pearl Harbor le 07 décembre 1941. Le Japon se trouva alors en état de guerre avec les Etats-Unis et l'Allemagne en tant qu'alliée du Japon se vit contrainte à déclarer également la guerre à l'Amérique... .Le 11 décembre 1941.. |
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Novembre 1942
Le sabordage
de l'escadre à TOULON. |
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Héroique sabordage de la
flotte 27 novembre 1942 Remarque Cette affaire ne sera pas qualifiée d' héroique par historic-marine-france.com . estimation 50 euros |
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sur le site
historic-marine-france.com il y a des photographies sur le sabordage de Toulon. |
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En pleine nuit le 27 novembre 1942,les blindés allemands font irruption sur le port de Toulon.Cette opération a été minutieusement organisée par Hitler qui,depuis longtamps convoite la flotte française de Méditerranée.La réussite de son plan ferait peser une menace sur les opérations alliées en Afrique du nord. qui viennent de commencer.En secret les divisions allemandes font mouvement vers Toulon et ,forçant les faibles défenses de la place se ruent vers la rade. Le sabordage le plus spectaculaire de l'histoire a commencé et se pousuit.... |
Le suicide de la flotte
française à TOULON henri Nogueres la flotte se saborde Toulon 1942. Jean jacques Antier en deux heures 85 bateaux totalisant 235.000 tonnes dont 3 cuirassés,7 croiseurs, 34 bâtiments d'escorte et 16 sous-marins se sabordent! |
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Le président LEBRUN remet à l'Amiral jean
de Laborde les insignes de Grand'Croix de la légion
d'honneur Quand on pense que cet Amiral a ordonné le sabordage de la flotte à Toulon! Il a refusé d'obeir à Darlan qui in-extrémis voulait le départ immédiat de la flotte apres le débarquement des US en Algérie.! l'Amiral de Laborde est la honte de notre marine.Apres la guerre il a été condamné à mort, mais malheureusement non exécuté. |
photo d'époque à
vendre rmais nous ne voyons pas qui peut acheter ce document,sinon pour le mettre dans la cuvette des WC; |
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L ' épilogue! |
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Le
procés des Amiraux.... l'amiral ESTEVA et le général Dentz devant la haute cour de justice geo London. |
L'Amiral Darlan exécuté à Alger les Vice amiraux: Abrial 10 ans de travaux forcés. Auphan travaux forcés à perpétuité Derrien réclusion à perpétuité. Esteva détention à perpétuité. Godfroy mis à la retraite. De Laborde condamné à mort. ( mais non exécuté) Platon exécuté par les FFI. |
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LES FORCES FRANCAISES LIBRES.et les anglais |
elles sauvent l'honneur de la marine française une poignée d'hommes a continué le combat contre l'allemagne
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Tous les restes
de la marine avaient besoin d'être rééquipés avec
l'aide des anglo-américains .(il ne restait que le
Jean Bart hors service à Casablanca,le Richelieu,la Lorraine
9 croiseurs,11 destroyers, 19 sous-marins, le porte avions
Béarn) en 1943. Le Richelieu part en Extrême-Orient, les lambeaux de la flotte effectuérent des patrouilles,des escortes de convois,du transport de troupes,des actions en méditerranée en Corse ,au débarquement en Sicile en 1944. jour J rôle tres faible de la marine française, présence du Georges-Leygues,du Montcalm et du torpilleur la Combattante la marine française .est surtout présente lors du débarquement de Provence. La marine française durant cette guerre n'a été l' objet que de désastres. Les amiraux de pétain furent jugésdevant des tribunaux d'exception,Laborde tristement célèbre pour le sabordage de Toulon fut condamné à mort,(mais gracié) beaucoup à des peines de prison,et à l'indignité nationale.............; |
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Casabianca. Entre ciel et mer commandant l' Herminier Les
sous-marins de la France libre
maurice Pasquelot |
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Flottilles secrètes | les liaisons clandestines en France et en Afrique du nord. Par Sir Brooks Richards. éditions MDV estimation 40 euros. |
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Ni chagrin ni pitié |
Souvenir d'un
marin de la France Libre par François Flohic. |
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c.a Lepotier.
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Marin de
métier pilote de fortune. Les îles de la liberté louis de Villefosse |
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papiers,carnets et lettresVoici les lettres et prières écrites en prison par le commandant d'Estienne.Voici enfin les cahiers où,du 4 juin jusqu'à son dernier jour,il écrit ses pensées et ses réflexions ."Prions pour mériter" "Que j'aime les mots de Nation française" il est fusillé par les allemands en 1941.
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Honoré de'Estienne
d'Orves. philippe d'Orves .Vie exemplaire du commandant D'Estienne D'Orves Honoré D'Estiennes d'Orves Etienne de Montety |
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Les commandos | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Opération coque de noix
C.E Lucac
Phillips.
Commandos sur St Nazaire ce Lucas Phillips
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Réplique
à l'Amiral De Gaulle. |
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BREST
sous l'occupation..... françois Péron Le siége de Brest à Lambézellec avril 1945 A Kervern |
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La marine Britannique
durant la seconde guerre mondiale |
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Angleterre en guerre récit d'un marin français georges Blond | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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La flotte Britannique en
guerre 1939-1945. le capitaine de vaisseauS.W..Roskill. Lord MOUNTBATTEN sa vie son époque. john Terraine Remy |
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La mer cruelle
Nicholas Monsarrat. Ceci est la longue et véridique histoire d'un océan,de deux navires,et d'environ 150 hommes On y met en scéne deux navires parce que le premier fut coulé et remplacé par le second. Le bateau qui mourait de honte nicholas Monsarrat ...tres nombreuses éditions |
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Les Torpilleurs. par Douglas Reeman. Les Destroyers
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H.M.S .Ulysses.
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l'auteur
(1922-1987) né en Ecosse, va rejoindre la marine Royale à 17
ans ,il quitte la marine aprés la dernière guerre, en 1955
il va publier ce livre, qui est vraiment un grand classique
de la littérature de guerre,il y utilise ses
souvenirs de guerre. |
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les canons de Navarone Alister Maclean | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
. le 27 mai
1941,sur les 2.403 marins du cuirassé Bismarck 116 hommes
échappaient à la mort,.En sept jours le destin du plus
moderne navire s'était accompli. Ce livre est l'épopée des
marins du Bismarck. Tragédie
poignante de la 2ém guerre
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Les morts sans croix par Will Berthold |
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les convois en
mer de Barentz.
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La bataille de la jean-jacques Antier corsaire dans l'antartique |
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Le convoi de la mauvaise chance
DonaldMoore. |
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ISLAND IN DANGER
. The fantastic story of the German
occupation of the Channel Islands 1940-1945 Alan Wood
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La bataille de MATAPAN. S.W.C PACK La bataille de l'or Amiral Lepotier J'étais Matelot. contre amiral Lepotier COMMODORE sir James Bisset |
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Opération Neptune.
by Commander Kenneth Edwards R.N. livre en anglais Bureau 39 les
secrets de l'espionnage naval britanique
1939-1945. Donald Mc
Lachlan
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50 bateaux pour sauver le monde philip Goodhart l'histoire des négociations secrètes à l'issue desquelles Churchill parvint à entrainer Roosvelt |
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Equipages
courageux
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Le Jubilé des canadien
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par raymond
Rudler. Le 19 août 1942 ,la 2 ém division de l'aemée canadienne débarquait sur le littoral Dieppois,elle avai mission d'investir la ville le raid baptisé opération Jubilee ,fut loin de connaître le succès,plus de 900 morts,600 blessés,1300 prisonniers!!. 10 euros |
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Son livre a beaucoup d'humour,il a toujours navigué sur des rafiots. |
En mer sur une passoire
de peter Bull.. Danger is my destiny. Par Dod Orsborne. Malta Striking Forces by Peter C. Smith
London IAN ALLAN LTD. condensé du livre de Larry Forrester |
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The
second world war the war at sea
P d Grove M j Grove Osprey Publishing estimation 15 euros |
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Victoria Cross operation MINCEMEAT the true spy story that changed the course of world war II
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Les Embusqués du large |
par David
Woodward. Les navires corsaires |
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Les débarquements Afrique du nord- Sicile - Normandie - Provence-
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Le 06 juin 1944. à l'aube a
lieu une formidable
opération,la marine devait transporter 132.715 hommes,anglais,américains et canadiens,il y avait 195.701 marins affectés à cette opération. l'opération Neptune a éxigée la construction de milliers d' unités de débarquement ,les L.S.T.aux USA;en GB et au Canada,allant de 100m de long à 12 metres. Des docks flottants, pour transporter ces hommes il faudra des cargos,des liberty-ships,des caboteurs,des chalands,équipés de grues,de filets,pour les escorter des escorteurs, deux sous-marins vont servir de balise,même des éléments de ports artifficiels, et enfin "la grosse artillerie" 6 cuirassé,2 monitors,23 croiseurs, plusieurs destroyers,5 navires de commandement,(l'Ancon, le Bayfield,l'Hilary, le Bulolo,le Largs).Le déluge de fer et de feu a commencé à 05h30 ce 6 juin 1944. "pendant que nous avancions vers la terre,dans la lumière grise du petit matin,les bateaux d'acier recevaient de lourds paquets d'eau verte qui tombaient sur les têtes casquées des soldats entassées,épaule contre épaule,raides et engoncés à la fois unis et séparés par le sentiment de solitude de l'homme qui part au combat...." Ernest Hemingway correspondant de guerre; Les français ont pris une part tres restreinte dans ce débarquement ont participé: le Montcalm ,le Georges-Leygues la Surprise, l'Aventure,la Découverte, l'Escarmouche,le Roselys,le d'Estienne-d'Orves le Renoncule, l'Aconit,la Combattante et le vieux Courbet qui devait servir de brise-lame! + quelques vedettes et drageurs débarquement des 177 hommes du commando Kieffer,avec les anglais. ( l'honneur est sauf!....) |
D-Day peinture de josée Berthault(1920-2007) |
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Jour J en Afrique jacques Robichonla bissectrice de la guerre alger 7 novembre 1942 alain de Sérigny William B. Breuer Apres le désastre de Stalingrad et la réussite de ces deux débarquements en Afrique du nord et en Sicile le sort de l'Allemagne était scellé ,le "rouleau compresseur américain" était en marche,la défaite allemande n'était qu'une question de temps, pourquoi Pétain n'a pas rallié l'AFN ?
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. Les
débarquements sur les côtes de la Manche. et en Provence.! |
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Le jour le
plus long 6 juin 1944. Cornellus RYAN Le Débarquement;
Paisible Normandie
amiral Lepotier commando de
la France libre Gwenn-Ael Bolloré
Le secret du jour J
gilles Perrault Invasion 44général hans Speidel Ils arrivent ! la bataille de Normandie vue du côté allemandpaul Carell Histoire du débarquement en normandie olivier Wieviorka Histoire du débarquement 1au lever du rideau 2 les trois coups Le 6 juin d Lozzi le débarquement du 6 juin 1944. georges Blond l'homme qui n'existait pas ewen Montagu Cap sur la provence amiral Lepotier Le
débarquement
de Provence Forteresse ESCAUT NOVEMBRE 1944 Le dernier débarquement des bérets verts andré h.Lemoine
Le Débarquement claude Bertin J'ai débarqué le 6 juin 44 commando de la france libre Gwenn Ael Bolloré
Le jour du miracle l'histoire secrète du débarquement Larry Collins.
Et s'ils débarquaienrt?philippe Henriot
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4:La
bataille de l'Atlantique les
sous-marins Allemands contre les
convois voir le site: et la page consacrée à la bataille de l'Atlantique: http://photographie-maritime.blogspot.fr/2015/11/sous-marins-allemands-u-boot-u-boat.html |
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. La
Marine du Reich allemand.dans la
bataille de l'Atlantique . |
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Dans le site
photographie-maritime.com page sous-marins il y a des photographies de cette bataille de l'Atlantique. Nombreux livres sur la page Sous-marins documents |
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Fanion de U-Boot
Insignes de sous-mariniers allemands U-Boots-Kriegsabzeichen |
épopée silencieuse Georges Blond. l'épopée silencieuse
service à la mar 1939-1940 georges
Blond U-977 L'odyssée d'un sous-marin allemand commandant Heinz Schaeffer Le destin tragique
des sous-mariniers allemands
Brennecke The jail that went to sea peter Haining
U-977 l'odyssée d'un sous-marin allemand par le commandant Heeinz -Schaeffer
Le destin
tragique des sous-mariniers-allemands
tome deuxième année
1943 U-570 contre kriegsmarine john Drummond
1939-1944 La bataille de
l'Atlantique la bataille de l'atlantique 1/ la kriegsmarine à son apogée 1939-1942 léonce Peillard. Les loups
de l'Amiral jean
Noli
LE BATEAU LE STYX Lothar gunther buchheim
Crimes de guerre en mer. 1939/1945 philippe Eberlin
Tuer ou mourir. La bataille de l'atlantique. |
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. READER et DOENITZ .
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"sur le plan de la stratégie navale,l'objectif le plus important de l'Allemagne dans son combat contre la puissance maritime anglaise était de couler le plus grand tonnage possible de navires marchands anglais.Par cette seule voie nous pouvions parvenir à un succès décisif sur l'Angleterre...." . Doenitz. |
MA VIE Par
l'amiral Raeder il est indispensable de lire ce livre pour avoir "le pont de vue allemand" prix 15 euros Le grand amiral DOENITZ La guerre en 40 questions livre incontournableprix 15 euros Dix ans et vingt jours. Grand amiral Doenitz . il dirigea l'impitoyable guerre sous-marine puis succéda à Hitler ses mémoires constituent un document capital... Dix ans au commandement de la flotte sous-marine vingt jours successeur d'Hitler. |
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La marine allemande à Saint-Malo 1940-1944. |
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MER MAUDITE Sur la base de ces
journaux le livre expose,sous l'angle allemand,les faits
saillants et les phases décisives de la dernière guerre
sur mer LA KRIEGSMARINE LUTTE ET MEURT
Cajus BEKKER. |
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Voir aussi la page Sous-marins documents
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guerre sous-marine les sous-marins |
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Les "hommes grenouilles" domaine des italiens et des anglais (les français inexistants) voir la page livres "scaphandriers " |
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L'Affaire du
Laconia. |
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Histoire
romancée
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Le Styx.Lothar-Gunther Buchheim. Ce livre nous raconte l'odyssée d'un sous -marin allemand durant l'automne et l' hiver 1941. Le Bateau un voyage aux limites de l'Enfer 'Le Styx) Lothar-Gunther Buchheim Sur la tombe du marin ne fleurissent pas les roses Joachim Lehnhoff Tuer ou mourir gwyn griffin 12 euros le livre |
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Le raid de l'Admiral SCHEER Coulez le Bismarck Corsaire dans l'Antartique
W.R.D Mc Laughlin Attaquez le TIRPITZ léonce Peillard S&G Hilarion capitaine de vaisseau Philippon La tragique destinée du SCHARNHORST albert Vulliez et jacques Mordal La tragique odyssée du cuirassé Bismarck Le Raider 16.
La tragique odyssée du cuirassé Bismarck jean Trogoff
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En
décembre 1942 L'attaque des croiseurs lourds allemands au nord de la Norvège contre un convoi anglais se dirigeant vers Mourmansk chargé de matériel de guerre pour la Russie n'eut aucun succès.Cet engagement inutile des croiseurs provoqua la décision de Hitler de mettre hors service les grandes unités de la Marine et de les envoyer à la ferraille. Le grand -Amiral Reader protesta et envoya sa démission .Quoique Hitler en fut tout surpris,il accéda cependant à la demande de démission de Reader........(.Doenitz va lui succéder) |
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La
bataille du Pacifique.
Pearl Harbor le 07 décembre 1941. Cette date va changer la face de la guerre car elle va marquer l'entrée en guerre des USA contre le Japon et donc par conséquence contre l'Allemagne |
La
marine US et japonnaise La France est peu présente dans cette guerre americano/japonaise |
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Combat
en mer Pacifique 41/45.Etienne Romat
En 1941 le Japon avait presque la maîtrise du
Pacifique destruction de Pearl Harbour,destruction de 2
croiseurs anglais L' île qui ne se rend pas carlton Sherwood |
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sujets
maritimes généraux
ayant un rapport direct avec cette guerre. |
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georges Blond L'Epopée silencieuse Cargos massacrés Le débarquement 10 euros le livre. |
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ROMANS
sur une base Historique |
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. En crabe
Gunter Grass le 30 janvier 1945 un sous-marin russe coule non loin de Dantzig un ancien paquebot de croisière allemand "Le WILHELM GUSTLOFF" qui emporte vers l'ouest des milliers de réfugiés terrorisés par l' avancée de l'armée rouge.Plus de quatre mille enfants perissent,sans compter les femmes et les vieillards.Seules quelques centaines de fugitifs survivent Veille au large avec nos marins Pierre varillon Puissance maritime
et sécurité. Marins
de France au combat une errance du Saint-Louis.. Le voyage des damnés Hambourg 1930 à la veille de la guerre tler laisse 937 juifs allemands partir pour Cuba ils ne débarqueront pas Gordon Thomas La porte de la
mer Léonce Peillard Arrachez les à la mer john Harris Le Marin de l'ombre Avis de tempête jack Higgins |
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Journaux " Couvrant la Guerre" |
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les journaux sont
innombrables , par exemple du coté allemand il
existait la revue
SIGNAL
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estimation15 euros ce numéro |
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WEYERS TASCHENBUCH DER KRIEGS FLOTTEN 1941/1942. estimation 45 euros |
Nous présentons progressivement
à la vente tous nos livres maritimes
sur le site d' AMAZON à la
rubrique librairie-maritime Pourquoi? Pour un acheteur cette plateforme devient incontournable ,en effet pour un titre elle offre souvent des propositions pour ce livre ,de 5 à 30 euros donc choix immense pour le client. Pour nous la plateforme internet s'occupe de toute la gestion,paiement ,stock ,publicité .........si vous cherchez un titre sur Google ,Amazon va figurer dans les premiers résultats de la recherche. ..... le site est tres bien référencé librairie-marine.com ne peut pas lutter.... |
Pour toute l'iconographie des navires
de guerre de cette époque
(la photographie existant déja depuis 70 ans
) voir le site photographie-maritime.com
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Les éditions Atlas ont édité
un grand nombre de photographies de "navires de guerre" nous ne pouvons que vous vendre celles que nous avons ,mais pas les reproduire car il y a des problémes de droit de copie ! Ces photos proviennent de Marius Bar,archives Crochet,Sygma.. ECP armées collection Gillet Keystone etc .. prix:5 euros la photo |
Liens
Internet directs sur le |
sujet...Bon
surf . |
revenez nous vite.... | |||||||
Bien que
l'action maritime française durant cette
guerre ait été extêmement malheureuse,Il existe des
sites Français pour relater le courage de
certains et raconter
les désastres....... |
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http://users.swing.be/batnav/ |
Encyclopédie
Navale de la Seconde Guerre Mondiale cette encyclopédie "on line" peut être à la fois un point de départ et un point d'arrivée pour tous les curieux de l'histoire navale de la Seconde Guerre Mondiale. C'est un point de départ car nous avons essayé de refléter dans nos pages toute la richesse d'internet sur le sujet, en incluant des liens vers les sites les plus intéressants et les plus pertinents. Vous pouvez commencer votre recherche ici et la continuer sur toute la toile. http://users.swing.be/batnav/index.html |
http://perso.orange.fr/bertrand.daubigny/MnHmPg.htm
la marine en 1939. |
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http://worldwartwo.free.fr/Materiel/navires/navires.html Les navires de la seconde guerre mondiale |
http://france1940.free.fr/navy/mar_jui.html Marine
nationale
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http://www.dynamo-dunkerque.com/ BATAILLE DE DUNKERQUE ’OPÉRATION DYNAMO |
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Bonjour ! *5 matelots de la Caserne Dixmude résistent;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; |
http://commandos-fnfl.ifrance.com commandos marine des forces françaises libres. |
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http://www.charles-de-gaulle.org/pages/la-memoire/accueil/ organismes/liste-des-marins-fnfl.php |
Liste des marins FNFLLe tome V de l'Historique des Forces navales française libres publié en novembre 2006 est un répertoire des 14735 marins de la France libre. Toutefois seulement douze mille d'entre eux ont été clairement identifiés; on ne dispose pas pour les autres de date ou lieu de naissance ou de date d'engagement.En outre, l'ouvrage, malgré tout le soin consacré à sa rédaction, présente quelques manques et erreurs: Oublis ou au contraire mentions de marins qui ne sont pas FNFL, doublons en raison d'orthographes défectueuses, saisies informatiques décalées. |
http://www.mer-1939a1945.fr/ Mémoire
des Équipages de la Royale,
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Sabordage de la
Flotte
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http://membres.lycos.fr/sabordage/ |
http://www.mariusbar-photo.com/pochSabordage.php |
http://pagesperso-orange.fr/felina/doc/tln/sabordage.htm |
http://auxmarins.net/welcome.html |
http://www.amedenosmarins.fr/ |
http://www.musee-grand-bunker.comhttp:/
/www.paratrooper-museum.org
http://www.bayeux-bessin-tourism.com
es musées du débarquement en Normandie sont nombreux
il existe
de nombreux sites internet allemands
voir aussi les pages
sous-marins , page
liens internet
enfin sur sur le site
photographies maritime la page sur les
navires de guerre allemands
En effet si cette marine n'a pas été victorieuses
ses actes de courage sont vraiment nombreux,(guerre
sous- marine et sorties suicidaires de ses
grands croiseurs etc...)
/kriegs.html
Kriegsmarine - The
Navy 1935-1945 by Jason Pipes
seekrieg/chronik.htm Chronik des Seekrieges1939-1945
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http://www.bismarck-class.dk/ |
http://photographie-maritime.blogspot.fr/2015/11/sous-marins-allemands-u-boot-u-boat.html
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il existe
de nombreux sites internet Anglais.
durant cette guerre les anglais avaient la maitrise
de la mer,mais il y a eut de rudes combats contre
lesallemands.
.voir
notre page liens
internet
http://www.daileyint.com/seawar/ War at sea 1939-1945.
This site is my small tribute to the men of all navies who served on ships in WW2. Never forget what they did !
So now you are here, what is there to see ? What makes
this site different is the war at sea is told by those who
were there. Personal stories explain what is was like to
be on a ship at war
http://www.convoyweb.org.uk/os33/index.htm
Convoy OS.33
l?homepage.htm~mainframe33
The Pacific War:
The
U.S. Navy
http://www.microworks.net/pacific/
NAVSOURCE PHOTO ARCHIVES, 15,574 Pages, 59,520 Images Online As Of 09/01/2006
..........vos commentaires sur cette page
consacrée à la guerre maritime 1939/1945.... |
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Le 19 mai 2012. Veuillez trouver ci-dessous des affiches maritimes éditées durant la guerre par Vichy,la propagande allemande,la France libre.....
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Le 20 juillet 2007. Monsieur vous devez préciser qui si la marine était si peu présente au débarquement de Normandie,des navires étaient réservés pour le débarquement en Provence, ceci dit ce fut une triste période pour notre belle Marine Française. cordialement: un ancien marin. |
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le 8 juillet 2007.
Monsieur; Cette affiche d'époque de 115x85 relate l'attaque anglaise sur Oran Mers el Kebir cela n'était pas fait pour diminuer le coté anglophobe des marin!!!!!! elle est en vente 800 euros an salle des ventes cordiualement andré Vidal |
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.Monsieur ,pour compléter votre page veuillez
trouver ci_dessous l'article 8 des conventions
d'armistice,signées avec Hitler et réglant le sort de la
flotte française! ...........1940................................................... article 8 La flotte de guerre française,à l'exception de la partie qui sera laissée à la disposition du gouvernement français pour la sauvegarde des intérêts français dans son empire colonial,sera rassemblée dans des ports à déterminer et devra être démobilisée et désarmée sous le contôle de l'Allemagne ou de l'Italie respectivement.La désignation de ces ports sera faite d'après les ports d'attache du temps de paix des navires Le gouvernement allemand déclare solennellement au gouvernement français qu'il n'a pas l'intention d'utiliser pendant la guerre à ses propres fins la flotte de guerre française stationnée dans les ports sous contôle allemand,sauf des unités nécessaires à la surveillance des côtes et au ragage des mines. Il déclare en outre solennellement et formellement qu'il n'a pas l'intention de formuler de revendications à l'égard de la flotte de guerre française lors de la conclusion de la paix. Exception faite de la partie à déterminer de la flotte de guerre française destinée à assurer la sauvegarde des intérêts français dans l'empire colonial,tous les navires de guerre se trouvant en dehors des eaux territoriale françaises devront être rappelés en France... _______________________________________________________________________________________________________________________ faut savoir que Hitler avait secrétement préparé le plan "Attila" dés décembre 1940. pour permettre l'invasion brutale de la zone sud,la violation de la convention d'armistice,le coup de force sur TOULON ,empêcher la flotte française de prendre la mer et aussi de s'emparer de cette flotte,les préparatifs devaient être camouflés |
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Monsieur. ..1940.....
En juin 1940 De Gaulle est tres seul pour constituer son gouvernement de Londres. Il avait espéré que Darlan refuserait de se rallier à Vichy ,mais De Gaulle et Darlan se detestaient, et l'amiral n'aurait jamais été subordonné au général. Aussi le 01 juillet 1940 il nomme le vice-amiral Muselier au commandement des Forces Maritimes Françaises restées libres,quelles qu'elles soient et quelque soit l'endroit ou elles se trouvent. C'est l'amiral Muselier qui ajouta la croix de Lorraine sur le pavillon ,pour distinguzr les navires de la FFNL _______________________________________________________________________________________________________________________________ En 1940 Apres l'armistice l'Angleterre se retrouve seule avec une menace d'invasion, elle ne pouvait pas prendre le risque de voir passer la flotte française entre des mains allemandes. Aussi W Churchill va lancer l'opération Catapult en juin 1940 " Saisie simultanée,prise de contôle,mise hors de combat définitive ou la destruction de tous navires français succeptibles d'être atteints....... Cela va entrainner Mers el Kebir ,Alexandrie,Dakar.. |
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..1942.....
En novembre 1942 Les Etats -Unis vont lancer l'opération Torch combinée avecles anglais. "Occupation de l'Afrique du nord française,en vue de son utilisation comme base de départ pour l'assaut des côtes de l'Europne" cela va entrainner des combats entre les forces navales de Vichy et les américains Pétain ayant déclaré "nous sommes attaqués (par les américains) nous nous défendrons" combats destructeurs à Casablanca-Oran-Alger ... |
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Les 11/12/13 novembre
1942 la flotte pouvait être
sauvée! l'Amiral ESTAVA devant la haute cour de justice geo London |
En bas de chaque page nous mettons des liens donnés par le robot de Google,Automatiquement ce dernier indique des liens, qui auraient un rapport avec le contenu de la page!, l'idée est bonne.. La réalisation plus difficile en effet le "robot" par exemple sur notre page armes lit le mot "canon "de marine : resultat en bas de page il met des liens avec la firme Canon photocopieuses etc...! donc il faudra affiner cette bonne idée...... |
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Donnez nous d'autres
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Chers lecteurs |
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films documentaires
ayant un rapport avec cette page
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LA FIN DU GRAF SPEE. 13 décembre 1939 |
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1..Narwick
10-13 avril 1940 La bataille de Narvik est la première victoire alliée du début de la WW II remportée dans cette ville du nord de la Norvège bataille navale puis bataille terrestre, après une mise à terre des troupes depuis une force maritime franco-britannique, elle a lieu en deux temps, les 10 et 13 avril 1940 ce qui fait parfois parler des batailles de Narvik, distinguant la première bataille et la seconde bataille de Narvik.Un corps expéditionnaire composé des 6e et 27e demi-brigades de chasseurs alpins 14e compagnie divisionnaire antichar et une section de radio de renforcement, aux ordres du colonel Béthouard commandant la 6e demi-brigade puis d'un groupement de haute montagne des bataillons de chasseurs y furent engagés, soit 24 500 soldats alliés contre 5 600 soldats allemands. |
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2.DUNKERQUE 2O mai -3
juin 1940
Bousculée par par l'armée allemande lors de la bataille de France l'armée britannique ainsi que des unités de l'armée française ont dû battre en retraite vers le nord de la France. Encerclées à Dunkerque elles ont mené une résistance héroïque et désespérée, destinée à gagner un laps de temps nécessaire à l'embarquement du gros des troupes vers le Royaume-Uni, aidées par l'indécision d'Hitler qui confirma un ordre d'arrêt du général von Rundstedt (Haltebefehl) des armées allemandes devant Dunkerque. L'évacuation s'est opérée à l'aide de tous les navires que la Royal navy put réquisitionner pour traverser la Manche tandis que la RAF luttait dans le ciel pour couvrir l'opération. Les troupes et le matériel n'ayant pas pu être embarqués ont été capturés par les allemands mais la réussite du sauvetage du gros des troupes a peut-être sauvé le Royaume-Uni d'une invasion face à laquelle il n'aurait peut-être pas résisté malgré la puissance de sa flotte et l'efficacité de son aviation et de ses radars. |
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3 Mers el Kebir
juillet 1940 La bataille de Mers el-Kébir est une des trois phases de l'opération Catapult, avec la saisie des navires français réfugiés en Grande Bretagne après l'opération dynamo, et la neutralisation de l'escadre française mouillée dans le port d'Alexandrie. On désigne, par cette expression, l'attaque par la marine anglaise l 3 juillet 1940 d'une escadre de la marine française mouillant dans le port militaire de Mers el Kebir. Il y eut 1 297 morts. Le royaume unis alors seul devant l'ennemi allemand et italien, craignait que l armistice signé par les français avec l'Allemagne et l'Italie quelques jours auparavant ne fasse tomber cette flotte dans les mains d 'Hiler lui permettant ainsi de remettre en cause la suprématie maritime britannique et lui faisant courir un grave péril. |
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Le 21 mai 1941, le cuirassé allemand Bismarck, ainsi que le croiseur lourd Prinz Eugen, sont repérés à Bergen, en Norvège. Ils quittent le port en direction de l'Islande et risquent d'étouffer la Grande-Bretagne en menaçant les convois entre elle et les États-Unis. Le 22 mai, à 22 h 15, le Hood et le Prince of Wales quittent Scapa Flow pour aller à leur rencontre dans le détroit du Danemark. Le groupe naval est dirigé par l'amiral Holland. La direction du Bismarck est confirmée par deux croiseurs, le Norfolk et le Suffolk, qui le repèrent au radar au nord-est de l'Islande le 23 mai et le suivent à distance.Le lendemain 24 mai, à 5 h 5, à la sortie du détroit du Danemark, les deux flottes s'aperçoivent. La bataille est engagée à 5 h 52, aux coordonnées 61° 31' N, 31° 52' O, à une distance de 25 km, se réduisant. Les quatre navires en présence encaissent chacun des coups sévères, mais aucun ne semble emporter la décision. Les navires allemands deviennent pourtant de plus en plus précis dans leur tir, tandis que le Prince of Wales souffre de nombreux problèmes techniques qui l'empêchent de tirer plus vite. À 5 h 57, la seconde salve du Prinz Eugen déclenche un incendie, à 6 h 0, un obus du Bismarck atteint le talon d'Achille du Hood, au niveau de la soute à munitions insuffisamment protégée. Une formidable explosion retentit, avec une boule de feu haute de plusieurs centaines de mètres : le navire est cassé en deux et coule en quelques minutes. On ne trouvera que trois survivants sur les 1 419 hommes d'équipage.Le Prince of Wales rompt le combat. Quant au Bismarck, dont une soute à mazout a été perforée, il est contraint de renoncer à ses raids dans l'Atlantique et doit regagner Brest. Commence alors une longue traque de la Royal Navy qui parvient à l'intercepter grâce aux avions de l'Ark Royal, permettant aux cuirassés King George V et Rodney de l'endommager et de provoquer son sabordage par l'équipage |
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la fin du BISMARCK 27 mai 1941 Le Bismarck est un cuirassé allemand fleuron de la Kriegsmarine . Il est célèbre pour avoir coulé le HMS Hood et pour avoir été pris en chasse par les navires britanniques à la suite du naufrage du Hood, jusqu'à ce qu'il sombre lors de l'engagement du 27 mai 1941. Il fut, avec son navire jumeau le Tirpiz le bâtiment le plus puissant du régime nazi et la fierté de son pays. |
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4. la bataille de
l'Atlantique .1939-1945. Le terme « bataille de l'Atlantique » regroupe l'ensemble des combats qui ont eu lieu dans l'atlantique nord pendant la WW II L'origine de l'appellation est attribuée à Churchill C'est la plus longue bataille de l'Histoire, commençant le 3 septembre 1939 pour finir quelques jours après le 8 mai 1945 Cette appellation est parfois étendue aux combats ayant eu lieu dans L'océan Artique l 'atlantique sud voire la Méditerranée ou encore l'Océan Indien . Une partie des campagnes de Méditerranée en constitue un prolongement.La bataille de l'Atlantique a constitué un enjeu stratégique déterminant de la Seconde Guerre mondiale. Pour les allemands l'objectif était d'établir un blocus de l'Angleterre afin de paralyser l'économie britannique qui ne pouvait compter que sur des approvisionnements par voie maritime et, par conséquent, d'obtenir la défaite de leur dernier adversaire en Europe de l'Ouest.Après l'engagement américain dans le conflit, l'enjeu devint plus important encore puisqu'il s'agissait d'empêcher l'acheminement en Europe d' un corps expéditionnaire américain, en plus des approvisionnements.Cette bataille a principalement opposé les U -BOOTS allemands aux destroyers et avions alliés. Elle a aussi vu des combats entre navires de surface, et a été l'occasion d'innovations techniques importantes.
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Les convois de l'Arctique sont des convois maritimes qui durant la
seconde guerre mondiale reliaient l'Angleterre
et les USA aux ports arctiques de l URSS ,Arkhangelsk et
Mourmansk les voyages s'effectuaient exclusivement
par l'océan arctique 78 convois ont navigué entre
août 1941 et mai 1945, avec deux interludes de juillet à
septembre 1942, et de mars à novembre 1943. Environ 1 400 cargos ont livré du matériel
vital à l'URSS. Les pertes s'élèvent pour les Alliés à
85 navires marchands et 16 navires de la
Royal navy (2 croiseurs, 6 destroyers et 8 escorteurs de
moindre tonnage), et pour les Allemands à un croiseur de
bataille, trois destroyers et au moins 30 sous-marins ,
sans compter un nombre considérable d'avions. |
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L’opération Pedestal était une opération britannique destinée à ravitailler l'île de Malte, en août 1942, durant la Seconde Guerre mondiale grâce à un imposant convoi partant des îles Britanniques via le détroit de Gibraltar. La partie principale de l'opération se déroula du 9 au 15 août 1942 en Méditerranée. Les combats les plus rudes opposant le convoi aux forces aériennes, marines et sous-marines de l'Italie et de l'Allemagne nazie eurent lieu du 11 au 13 août.Malte était la principale base alliée du secteur, d'où étaient lancées les attaques aériennes et maritimes contre les convois de l'Axe qui ravitaillaient l'Afrika Korps. En 1941 - 42, l'île subit un blocus et un siège qui paralysa les voies aériennes et maritimes. Afin de soutenir les forces présentes à Malte, la Grande-Bretagne devait faire parvenir à tout prix un convoi de ravitaillement. En dépit des lourdes pertes, la base alliée reçut suffisamment de ressources pour survivre, même si elle cessa de servir de base d'offensive pour une grande partie de l'année 1942. La ressource la plus stratégique livrée fut le carburant du pétrolier américain (mené par un équipage anglais) SS Ohio Cette opération est aussi connue comme la Battaglia di mezzo Agosto (ou Bataille de la mi-août) côté italien et the Konvoj ta' Santa Marija (le convoi de l'Assomption) à Malte. L'arrivée du convoi le 15 août 1942 coïncida avec la fête de l'Assomption ( ou Santa Marija), c'est pour cela que le nom de Convoi de Santa Marija est souvent utilisé.L'exploit de ce convoi d'une cinquantaine de navires contre les bombardier-torpilleurs, U-Boat, champs de mines marines et Schnellboot ennemis est une importante victoire stratégique britannique. Cependant, elle coûta la vie à plus de 400 marins, avec seulement 5 navires marchands arrivant à bon port sur les 14 partants.http://www.usmm.org/malta.html |
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La fin du Gneisenau février 1942 Le Gneisenau fut, pendant la Seconde Guerre mondiale un célèbre croiseur de bataille de 31 100 tonnes de la Kriegsmarine allemande. Ce navire, mis en service en 1938, naviguait habituellement accompagné de son sister-ship de la classe du même nom, le Scharnhorst,En février 1942, le Gneisenau et le Scharnhorst, et le croiseur lourd Prinz Eugen, lors d’un retour stratégique vers l'Allemagne, appelé opération Cerberus, quittent Brest. Ils forcent le passage de la Manche, en dépit de la violente opposition de la RAF et des vedettes lance-torpilles de la Royal Navy, et sous la protection de la Luftwaffe, l'explosion d'une mine sur son passage obligera le Gneisenau à subir des réparations à Kiel (Allemagne).À quai, le croiseur Gneisenau subira une attaque aérienne dans la nuit du 26 février 1942 par la RAF composée de 178 bombardiers. Suite à ce bombardement, une explosion à l’intérieur du navire causera de gros dégâts, qui demanderont d'importantes réparations. Il est alors prévu de remplacer les 3 tourelles triples de 280 mm par 3 tourelles doubles de 380 mm.Les travaux commencés en 1942 ne seront pas terminés en 1944, et le Gneisenau sera retiré du service en juillet 1943. Il finira son existence comme barge marchande (blockship), sera coulé dans le port de Gotenhafen, récupéré et ferraillé après la guerre. |
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La fin su
SCHANORST 23 décembre 1943. |
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LA FIN DU TIRPITZ novembre 1944 Le Tirpitz, ou Alfred von Tirpitz, fut le plus grand cuirassé à flot d'Europe et le plus grand navire de guerre de la Kriegsmarine construit au chantier naval Kriegsmarinewerft. Il fut lancé par Adolf Hitler le 1er avril 1939à Wilhelmshaven.L'opération Sportpalast (Palais des sports) fut la première action de combat du Tirpitz et de ses destroyers d'escorte contre les convois alliés de l'arctique PQ-12 et QP-8. Elle a eu lieu du 5 au 9 mars 1942et elle a été la première tentative de perturber un convoi de l'Arctique.L'opération Title, un commando d'hommes-grenouilles armés de mines fut lancée sans succès du 26 au 31 octobre 1942 : l'armement, dissimulé sous la coque d'un navire de pêche devant approcher le Tirpitz, fut perdu contre un haut-fondavant L’opération Source eut lieu pendant la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1943. Les Britanniques attaquèrent les Nazis en Norvège à l'aide de sous-marins miniatures. même d'arriver à proximité du cuirassé de la Kriegsmarine. L 'attaque à l'aide de mini sous-marins fut tentée. menée le 23 septembre 1943.Tractés par des sous-marins conventionnels jusqu'à proximité du Tirpitz ancré dans l'Altafjord, six sous-marins X les X5, X6, X7, X8, X9 et X10 participaient initialement au raid.Le Scharnhorst mouillant à proximité était aussi cible de l'opération. Victimes d'une fiabilité médiocre et de ruptures incessantes des câbles de remorquage (deux d'entre eux furent perdus en route, les X8 et X9), seuls trois sous-marins (les X5, X6 et X7) parvinrent à leur cible, et seuls deux (les X6 et X7) à poser leurs charges.X10 endommagé juste avant l'attaque dut renoncer, il fut sabordé alors qu'il tentait de regagner l'Écosse à la remorque d'un sous-marin.Les dégâts infligés au Tirpitz furent cependant importants, au point de nécessiter plusieurs mois de réparations. Une barge spéciale fut amenée au Fættenfjord pour effectuer les réparations, une traversée vers les ports allemands étant beaucoup trop dangereuse : le bâtiment, pris en remorque, aurait fait une cible facile pour les sous-marins britanniques.Bien qu'à nouveau opérationnel, le Tirpitz n'aurait pu retrouver ses performances qu'avec une mise en cale sèche : les déformations de la coque affectaient ses qualités hydrodynamiques, réduisant la vitesse maximale, initialement supérieure à 30 nœuds, à seulement 27. L'opération Tungsten du 3 avril 1944,Le Royal Air Force Bomber Command, après les bombardements de eut raison du Tirpitz le 12 novembre 1944par une attaque avec des bombes Tallboy perforantes de six tonnes. Contrairement aux espoirs de l'amiral Dönitz, le navire, touché dans une réserve de munitions, chavira. L'absence d'équipage autre que les artilleurs et les techniciens indispensables à l'alimentation du navire réduisit les pertes humaines. Bon nombre de marins, coincés sous la coque retournée, furent sauvés grâce à la découpe de celle-ci, restée émergée du fait de la faible profondeur. On dénombra 971 morts.
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5 Le
Débarquement.
6 Juin 1944 L’opération Neptune est le nom de code donné au débarquement en Normandie des troupes alliées en juin 1944 lors de la seconde guerre mondiale précède la bataille de normandie.C'est la phase d'assaut de l opération overlord qui vise à créer une tête de pont alliée de grande échelle dans le nord-ouest de l'Europe et l'ouverture d'un nouveau front à l'ouestCette opération incluait de nombreux mouvements :
Une fois les plages prises, l'opération se poursuit par la jonction des forces de débarquement et l'établissement d'une tête de pont sur la côte normande puis l'acheminement d'hommes et de matériels supplémentaires. Les jours suivants voient la mise en place des structures logistiques (ports, oléoduc) pour le ravitaillement du front et le débarquement de troupes supplémentaires. L'opération cesse officiellement le 30 juin 1944. Bien qu'il soit quelquefois affirmé que l'opération Neptune ne fut que la partie navale de l'opération Overlord, elle-même souvent limitée au seul débarquement Allié et à l'établissement des têtes de pont sur la côte normande, les sources historiques établissent clairement que l'opération Neptune est la partie débarquement et établissement d'une tête de pont côtière au sein de la plus vaste opération Overlord qui visait quant à elle à l'établissement d'une tête de pont de plus grande échelle dans le Nord-Ouest de l'Europe.Avant et durant l'opération Neptune eut lieu l' opération fortitude nom de code collectif des opérations de désinformation et de diversion des Alliés dont le but était double :
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films " grand spectacle" voir la page: http://photographie-maritime.com/cinema/cinema.html |
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POUR EN SAVOIR PLUS.....sommaire sur les grandes batailles maritime ... les combats navals de la seconde guerre mondiale (cliquez sur le lien pour les informations sur la bataille correspondante) |
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DESCRIPTIONS DES BATAILLES NAVALES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE (AVEC LIENS VERS SITES CORRESPONDANTS )
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Bataille aéronavale de HEL livrée le 1er septembre 1939 A 4 milles nautiques au large de la ville polonaise de Hel, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une escadre polonaise quitte le port de Hel afin de poser un champ de mines à 12 milles des côtes pour couper la route maritime entre Pilau et Dantzig. Vers 17 heures 45, les bâtiments polonais sont attaqués par 32 bombardiers allemands Junkers Ju 87-b. Le Junkers Ju 87 en service de 1937 à 1945, est le plus célèbre des bombardiers en piqué En dépit d'une résistance acharnée des batteries de DCA, deux mouilleurs de mines sont atteints: le Gryf, qui perd son commandant et 10 hommes d'équipage et le Mewa, qui déplore 5 tués et plusieurs blessés. Quoique les avaries soient légères, l'escadre polonaise renonce à l'opération projetée et rentre au port sans avoir accompli sa mission. Cette bataille est le premier affrontement aéronaval d'envergure du conflit.
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La bataille du Rio de la Plata, le 13 décembre 1939 fut la première bataille navale importante de la Seconde Guerre mondiale. Elle eut lieu sur le Río de la Plata, un estuaire situé entre l'Argentine et l'Uruguay. La bataille fut la conclusion de la chasse entamée par les anglais de la Home Fleet à l'encontre du cuirassé de poche allemand l'Admiral Graf Spee, et se termina par le sabordage du cuirassé. La visibilité de l'évènement, qui se passa sous les yeux de la population uruguayenne, ainsi que les décisions du commandant allemand furent la cLe Graf Spee était depuis trois mois en campagne contre les navires marchands britanniques dans l'océan Atlantique; il en avait arraisonné et coulé neuf en divers endroits de l'Atlantique, sa vitesse lui permettant de quitter rapidement les lieux de ses attaques. Ces opérations menées contre les navires qui permettaient au Royaume-Uni de survivre avaient poussé les alliés à mobiliser une importante flotte de 270 000 tonnes de navires de guerre pour retrouver le navire allemand et le couler. Le commandant Langsdorff, après avoir découvert à bord de sa dernière victime des documents indiquant les routes marchandes britanniques, mit le cap vers le sud-ouest.
Le commandant Harwood, à la tête de la force G près des côtes sud-américaines, estima que la zone du Rio de la Plata, où transitaient de nombreux bateaux de commerce, pouvait être une cible de choix pour le bateau allemand. Il y plaça donc en attente ses trois navires, le croiseur lourd HMS Exeter, et les croiseurs légers HMS Ajax et HMNZS AchillesExeter, croiseur lourd de 8 390 t, six pièces de 203 mm et quatre de 102 mm, 24 kilomètres de portée, 31 nœuds;
ld
croiseurs
légers HMNZS Achilles et HMS Ajax
Le 13 décembre 1939 à six heures du matin, la force G, qui se trouvait à 35° de latitude sud et 45° de longitude ouest et se dirigeait vers le nord, aperçut le Graf Spee au nord-ouest. Le commodore Harwood demanda au croiseur lourd Exeter de virer vers l'ouest, alors que les deux autres navires allèrent à la rencontre du bateau allemand. La bataille
plan
de la bataille
Le cuirassé allemand se trouva donc vite pris en tenaille entre les navires britanniques, et le combat commença. Le commandant Langsdorff choisit de concentrer ses tirs sur l'Exeter, isolé au sud. Il utilisa pour cela ses tourelles de 280 mm, utilisant ses canons plus légers pour maintenir les deux autres croiseurs à distance. Pendant vingt minutes, la cible principale du cuirassé fut donc l'Exeter, qui subit de gros dégâts. L'Exeter tenta de torpiller le Graf Spee sans succès, et vers les 6 h 50, le bateau était pratiquement hors de combat : seul un de ses canons était opérationnel ; la passerelle de commandement, le contrôle de tir, les communications internes et externes furent détruits, et une voie d'eau provoqua une gite de 7°. Pour autant, l'Exeter continua de combattre jusqu'à 7 h 30, après quoi il tenta de regagner les Îles Malouines. Les croiseurs légers Ajax et Achilles, de leur côté, harcelaient le Graf Spee par le nord : ils tentèrent de s'approcher à partir de 7 h 10, pour soulager l'Exeter. Les échanges de tirs de canon et de torpilles reprirent. Le Graf Spee, bien qu'il évita toutes les torpilles, reçut plusieurs obus. Il utilisa ses canons de 280 mm pour éloigner les croiseurs britanniques, les touchant plusieurs fois. L'Ajax, en particulier, fut sérieusement endommagé après plusieurs tirs au but. L'Exeter, bien que très endommagé, tenta une fois d'attaquer à nouveau le Graf Spee, sans résultat. Vers 7 h 30, le commodore britannique décide de rompre le combat et de se contenter de filer le Graf Spee. L'Exeter était hors de combat, l'Ajax sérieusement touché ; suivre le cuirassé allemand permettait de l'empêcher de nuire aux navires marchands, et d'envisager que d'autres unités de la marine alliée, éventuellement plus lourdes, puissent les rejoindre sur les lieux du combat. La fuite vers Montevideo Le Graf Spee fait alors route vers le nord-ouest, en direction de l'embouchure du Rio de la Plata, en maintenant ses poursuivants à distance par des tirs sporadiques. Cette fuite fut beaucoup commentée par la suite. Le fait est que le navire allemand était encore manœuvrable, et que sa puissance de feu était quasiment intacte. Par contre, il avait subi des dégâts qui prenaient de l'importance sur le long terme : presque toutes les coqueries étaient détruites, ainsi que les installations d'eau, les munitions étaient estimées insuffisantes pour se battre pendant plus de trois quarts d'heure.De plus, les obus alliés avaient percé deux trous, dont un de deux mètres sur deux, dans le blindage avant près de la ligne de flottaison. Le commandant du Graf Spee ne pouvait pas espérer gagner un port ami susceptible de l'aider, encore moins un port allemand trop éloigné de la zone. Poursuivi par des navires alliés et vu l'état général du cuirassé, ceci était impossible à réaliser. Aussi, le commandant du Graf Spee fit route vers le port de Montevideo, avec l'accord de l'amiral Raeder Il longea les côtes uruguayennes, offrant le rare spectacle d'une bataille navale aux uruguayens. En fin de journée, avant la nuit, une dernière salve fut tirée de part et d'autre, sans conséquences pour les navires. Ce tir provoqua un incident diplomatique : le croiseur Uruguay en fut témoin, et son pays revendiquant le Rio de la Plata comme partie de ses eaux intérieures, y vit une violation de sa neutralité. L'Angleterre et l'Allemagne, par contre, ne reconnurent pas cette exigence et affirmèrent donc s'être bien conformés aux règles en vigueur. Le cuirassé entra dans le port à 22 h 50 (heure locale), et s'ouvrit à une délégation de deux officiers de marine, à la demande du ministère de la Défense uruguayenne. Six matelots gravement blessés furent transférés à terre, ainsi que les soixante et un prisonniers capturés lors des précédentes attaques de bateaux commerciaux. Les bateaux britanniques, eux, restèrent à distance du port. L'attente La première réaction du gouvernement uruguayen fut d'accorder au Graf Spee 48 heures de présence pour qu'il puisse réparer ses avaries, soit 24 heures de plus que le délai prévu par les conventions de La Haye d'octobre 1907. Le bateau ne put rester plus longtemps dans ce port neutre, sous peine d'être désarmé et son équipage interné. La population uruguayenne, plutôt opposée à l'Allemagne nazie ne fit pas d'efforts pour aider le navire allemand : plusieurs entreprises locales, dépendantes d'armateurs anglais, refusèrent d'assister les matelots pour les réparations du Graf Spee. Un technicien allemand venu de Buenos Aires estima à quatorze jours le travail nécessaire à la remise en état du navire, mais le délai ne fut allongé qu'à 72 heures par les autorités. De leur côté, les Britanniques tentèrent d'« intoxiquer » les marins du Graf Spee, leur faisant craindre l'arrivée de lourds renforts. Cette idée était pour le commandant allemand d'autant plus plausible qu'étonné par la combativité des navires ennemis, il soupçonnait déjà l'arrivée imminente de renforts anglais. De plus, la faible profondeur d'eau dans le Rio aurait désavantagé le cuirassé allemand lors de manœuvres de combat. La sortie du port se révélait donc plus qu'incertaine. L'amirauté britannique n'avait en fait à sa disposition que le croiseur lourd HMS Cumberland, venu des îles Malouines. Le porte-avions Ark Royal et le croiseur de bataille Renown étaient en chemin, mais n'arriveraient pas à temps, à moins que le départ du cuirassé allemand fût retardé. La tactique des diplomates britanniques à Montevideo changea donc totalement. Ils invoquèrent à nouveau les conventions de La Haye, mais cette fois pour protéger un cargo anglais qui venait de quitter le port ; le Graf Spee devait attendre 24 heures de plus avant de quitter lui aussi le port : il aurait été anormal de laisser sortir un navire ennemi à la poursuite du cargo... La même raison fut invoquée le jour suivant, mais le gouvernement uruguayen, conscient de la manœuvre, et pressé de voir les canons du cuirassé s'éloigner de leur capitale, refusèrent. La décision de sabordage
enterrement du commandant Langsdorff.
Le commandant Langsdorff, persuadé de trouver plusieurs navires de guerre britanniques à la sortie du port, sachant son navire incapable de combattre longtemps ou de traverser l'Atlantique, ne voulut pas envoyer ses hommes inutilement à la mort. Il décida donc de saborder son navire, respectant en cela les instructions de l'amiral Raeder approuvées par Hitler, à savoir qu' « il est autorisé à tenter une sortie vers Buenos Aires, mais qu'en aucun cas il ne laisse interner ou capturer son cuirassé. Plutôt le saborder. ». L'idée d'atteindre Buenos Aires pour y réparer le cuirassé et attendre l'aide d'U-Boote fut un moment envisagée, mais finalement abandonnée : cela aurait été prendre le risque de voir son navire coulé dans les eaux peu profondes de la côte, permettant aux Britanniques de le renflouer pour leur compte. Le 17, une partie de l'équipage fut transférée discrètement sur le Tacoma, un vapeur marchand allemand de 600 tonnes présent dans le port depuis quelques jours. L'autre partie s'occupa de détruire les appareillages qui ne devaient pas tomber dans des mains ennemies. Ironie du sort, l'ambassade d'Allemagne annonça l'arrivée de l'Ark Royal et du Renown dans le port de Rio de Janeiro au début de l'après-midi du même jour ; les navires anglais n'étaient donc pas à l'affût du Graf Spee, mais il était trop tard pour le commandant Langsdorff pour faire machine arrière. A 18 h 15, le navire leva l'ancre, mit le cap à l'ouest vers Buenos Aires, s'arrêta au milieu de l'estuaire, et attendit. Deux remorqueurs et un chaland, dépêchés d'Argentine, récupérèrent l'équipage restant à bord du Graf Spee. Aux environs de 20 heures, six charges explosives détruisirent le cuirassé qui se posa sur la vase du fleuve.Les hommes d'équipage, ramenés en Argentine, pays non belligérant, y furent internés. Le commandant Langsdorff se suicida dans la nuit du 19 au 20 décembre dans sa chambre d'hôtel. Le HMS Ajax http://ahoy.tk-jk.net/macslog/MassiveBronzeEaglerecover.html http://www.dmchristison.co.uk/WW2%20Earky%20Years/ww2early.html
LIENS vers les films sur you tube qui nous nontrent la fin du GRAF SPEE |
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Le terme « bataille de l'Atlantique » regroupe l'ensemble des combats qui ont eu lieu dans l'Atlantique Nord, pendant la Seconde Guerre mondiale. L'origine de l'appellation est attribuée à Winston Churchill. C'est la plus longue bataille de l'Histoire, commençant le 3 septembre 1939 pour finir quelques jours après le 8 mai 1945
. Cette appellation est parfois étendue aux combats ayant eu lieu dans l'océan Arctique, l'Atlantique Sud, voire la mer Méditerranée ou encore l'océan Indien. Une partie des campagnes de Méditerranée en constitue un prolongement. La bataille de l'Atlantique a constitué un enjeu stratégique déterminant de la Seconde Guerre mondiale. Pour l'Allemagne, l'objectif était d'établir un blocus du Royaume-Uni afin de paralyser l'économie britannique qui ne pouvait compter que sur des approvisionnements par voie maritime et, par conséquent, d'obtenir la défaite de leur dernier adversaire en Europe de l'Ouest. Après l'engagement américain dans le conflit, l'enjeu devint plus important encore puisqu'il s'agissait d'empêcher l'acheminement en Europe du corps expéditionnaire américain, en plus des approvisionnements. Cette bataille a principalement opposé les U-Boote allemands aux escorteurs et avions alliés. Elle a aussi vu des combats entre navires de surface, et a été l'occasion d'innovations techniques importantes.
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L’opération Vado est le nom donné à une opération navale de la Marine nationale française visant à bombarder les ports de Gênes et de Savone en Italie le 14 juin 1940 durant la campagne de France lors de la Seconde Guerre mondiale. avant l'armistice! Le 10 juin 1940, l'Italie fasciste dirigée par Mussolini déclare la guerre à la France, qui est alors en pleine déroute militaire suite à l'invasion du territoire par les Allemands (voir bataille de France). La bataille des Alpes commence alors ; les troupes françaises de l'Armée des Alpes résistent victorieusement face aux unités italiennes. Le 14 juin 1940, l'opération Vado est lancée par l'amiral Duplat afin de tenter de détruire la logistique italienne, les ports les plus bombardés seront ceux de Gênes et de Savone. Ordre de bataille France
Italie
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La bataille de Punta Stilo, aussi appelée bataille de Calabre, est une bataille navale de la Seconde Guerre mondiale qui se tient en mer Méditerranée. Le 9 juillet 1940, la marine italienne d'un côté et les marines britannique et australienne de l'autre s'affrontent au large de Punta Stilo (it) en Calabre. L'issue de la bataille reste indécise, et les deux côtés revendiqueront la victoire. The Battle of Calabria, (known to the Italian Navy as the Battle of Punta Stilo) was a naval battle during the Battle of the Mediterranean in World War II. It was fought between the Italian Royal Navy (Regia Marina) and the British Royal Navy and the Royal Australian Navy. The battle occurred 30 miles to the east of Punta Stilo, the "toe" of Italy (Calabria), on 9 July 1940. It was one of the few pitched battles of the Mediterranean campaign during World War II involving large numbers of ships on both sides. Both sides claimed victory, but in fact the battle was a draw and everyone returned to their bases as soon as possible. After the battle the Allies claimed to have achieved some sort of "moral ascendancy" over the Italian Navy; conversely, the Italian propaganda depicted the clash as a victory of their own. At noon on 9 July the two fleets were 90 miles apart. Vice Admiral Cunningham could not close the distance to engage with the significantly slower Royal Sovereign and Malaya (18 knots vs 28 knots) and took Warspite in on its own. Meanwhile, at 13:15, Eagle launched several unsuccessful sorties by Fairey Swordfish against the Italian heavy cruisers, which they took for battleships. At 13:10, the Italian Supreme Command had instructed Campioni to engage one of the two enemy forces facing him, but in fact they had planned to keep the action close to Italy and were deliberately moving north in order to draw the Allies closer to their airbases. By 14:00, however, Cunningham's plans to cut off the Italian fleet from Taranto had succeeded. The Allied cruiser group was spread out in front of Warspite and at 15:15 they caught sight of the Italian main battle force and the two groups opened fire at 21,500 metres. Italian rangefinding was better than the Allied, and within three minutes they had found the distance even though they were firing at extreme range. Although the Allies' rangefinding was not as good and they had trouble with their rounds falling short, the Allied gunlaying was better and they were able to place their rounds in much tighter groups. Generally the gunnery of the two forces was fairly well matched. After only a few minutes the range was down to 20,000 metres and the Allied guns became useful. However, by 15:22, the Italian fire came dangerously close to the Allied cruisers and Vice Admiral John Tovey decided to disengage.At this point splinters from a 6" shell fired by the cruiser Giuseppe Garibaldihit HMS Neptune, damaging her catapult and the reconnaissance aircraft beyond repair.The cruisers continued to open the range and by 15:30 fire ceased. http://digilander.libero.it/planciacomando/WW2/stilo1.htm http://www.youtube.com/watch?v=sbTUzj-TVIs http://www.youtube.com/watch?v=-k9QUDGAObE |
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La bataille de Mers el-Kébir est un épisode de la Seconde Guerre mondiale. C'est une des trois phases de l'opération Catapult, avec la saisie des navires français réfugiés en Grande Bretagne après l'opération Dynamo, et la neutralisation de l'escadre française mouillée dans le port d'Alexandrie. DE VICHY On désigne, par cette expression, l'attaque par la marine britannique, le 3 juillet 1940, d'une escadre de la marine française mouillant dans le port militaire de Mers el-Kébir (golfe d'Oran, Algérie). Il y eut 1 297 morts. Le Royaume-Uni, alors seul devant l'ennemi allemand et italien, craignait que l'armistice signé par le gouvernement français avec l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste quelques jours auparavant ne fasse tomber cette flotte dans les mains d'Hitler, lui permettant ainsi de remettre en cause la suprématie maritime britannique et lui faisant courir un grave péril. Les deux puissances française et britannique s'étaient engagées, dans une déclaration solennelle, à l'issue de la réunion commune du Comité suprême de guerre tenu à Londres le 28 mars 1940, à laquelle assistèrent, entre autres, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain, le président du Conseil français Paul Reynaud et le premier lord de l'Amirauté Winston Churchill, à ne conclure ni paix ni armistice séparés Après la débâcle de juin 1940, le gouvernement français, déplacé à Bordeaux, doit choisir entre la capitulation ou une demande d'armistice. Une capitulation aurait engagé l'armée mais aurait permis au gouvernement de poursuivre la guerre en exil avec les alliés et ce qui restait des forces françaises (c'est-à-dire la Marine et les forces françaises d'Afrique). Un armistice, au contraire, devait engager le gouvernement dans son ensemble à ne pas poursuivre la guerre. Une attention toute particulière devait alors être portée sur les conditions de l'armistice pour que celui-ci soit « honorable ». Début juin 1940, le président du Conseil Paul Reynaud et avec lui, la majorité du Gouvernement, penchent pour la première solution. Au contraire, le général-en-chef, Weygand, et le maréchal Pétain, vice-président du Conseil, et l'armée dans son ensemble considèrent que la charge de la défaite appartient aux politiques et souhaitent, pour cette raison, que le gouvernement endosse pleinement sa responsabilité en demandant l'armistice. Laval, de son côté, est également favorable à l'armistice mais il va encore plus loin puisque, particulièrement anglophobe, il penche pour un renversement des alliances. Laval et les militaires s'appuient sur l'anglophobie ambiante (depuis l'affaire de Dunkerque) pour amener les membres du gouvernement à rejoindre leur position, conduisant Paul Reynaud à démissionner de la Présidence du Conseil. D'après Albert Kammerer2, l'amiral Darlan qui était à la tête d'une des marines de guerre les plus puissantes du monde, et qui n'avait pas été vaincue (à la différence de l'armée de terre) était début juin sur la même position que Paul Reynaud. Il n'était pas, à l'origine, anglophobe mais il avait beaucoup d'ambitions personnelles et Pétain réussit à le faire changer d'avis en lui promettant de devenir ministre de la Marine dans le nouveau gouvernement. Finalement, les relations entre les deux nations, qui se sont dégradées après la bataille de Dunkerque, prennent une nouvelle tournure quand Paul Reynaud démissionne et que Pétain, nouveau président du Conseil, se prépare à signer l'armistice du 22 juin 1940 avec l'Allemagne (puis le 24 juin avec l'Italie). L'armistice impliquait d'être délié de l'engagement interallié du 28 mars 1940 puisque celui-ci prévoyait qu’aucune paix séparée n’était possible sans l’accord de l’autre partie. Winston Churchill fait savoir à plusieurs reprises, d'abord à Paul Reynaud puis plus tard au gouvernement Pétain, qu'il comprend la position difficile dans laquelle se trouve la France et qu'il peut admettre que la France soit déliée de ses engagements en concluant un armistice séparé, mais à condition que la flotte française ne puisse jamais tomber dans les mains de l'ennemi, ce qui suppose ou bien que la flotte française se saborde, ou bien qu'elle rallie les positions britanniques ou américaines (ce qu’elle fait jusqu’au 18 juin, avant de se réfugier en Afrique). C'est à ce moment-là que démarre un terrible malentendu. Les conditions britanniques ont d'abord été adressées par deux télégrammes à Paul Reynaud, mais elles n'ont même pas été discutées par le Conseil des ministres du 16 juin 1940 car un autre télégramme britannique est venu proposer une « union indissoluble » avec le Royaume-Uni en vue de poursuivre la guerre (ce qui rendait évidemment caducs les télégrammes précédents). Seule cette dernière proposition a été discutée en Conseil des ministres. Quelques jours plus tard, la Chancellerie britannique a rappelé ses conditions au gouvernement Pétain mais, d'après Albert Kammerer, celui-ci a un comportement équivoque. Pétain affirme qu'il n'a pas l'intention de remettre la flotte française aux mains des Allemands et que le projet d'armistice ne le prévoit d'ailleurs pas, ce qui est vrai, mais ceci ne répond pas vraiment à la demande des Britanniques qui craignent que les Allemands puissent s'emparer de la flotte française contre le gré de celle-ci. C'est pourquoi le télégramme transmis le 16 juin, et reconfirmé ensuite, exige que, si l'armistice est signé, il ne peut l'être qu’« à la seule condition que la flotte française soit immédiatement dirigée sur les ports britanniques en attendant l’ouverture de négociations ». Cet aspect durant la discussion de l’armistice entre la France et l'Allemagne est complètement omis. Pire, les Britanniques ne sont pas informés des clauses de l'armistice qui est finalement signé le 22 juin De facto, l'ambassadeur britannique ne prend connaissance de la clause 8 de l'armistice, exigeant que les navires français ne fussent désarmés dans leur ports d'attache sous contrôle allemand et italien, qu'après la signature (les navires devaient rejoindre leur base navale habituelle en temps de paix). Comme le confirme l'historien Max Lagarrigue : « […] Trois ports militaires de la marine française sont en zone d’occupation (Cherbourg, Brest et Lorient) et donc à la merci d’un coup de force de la Wehrmacht. Seul Toulon est en zone non occupée. Dans l’état actuel de ses forces, l’Angleterre ne peut prendre le risque de ne pas demeurer la première puissance navale du monde5. » Cette clause inquiétait évidemment les Britanniques qui ne savaient pas que les installations portuaires de l'Atlantique et de la Manche avaient été sabotées par les marins français, avant l'arrivée des troupes allemandes, ni que l'amiral de la flotte, Darlan, avait donné l'ordre à tous ses états-majors de saborder leurs bâtiments si les Allemands essayaient de s'en emparer. Ce dernier ajouta même que, s'il devait donner plus tard un ordre contraire sous la contrainte, il ne faudrait pas en tenir compte et que seul l'ordre de sabordage devrait être considéré. Un peu plus de deux ans plus tard, le 27 novembre 1942, les Allemands tentent effectivement de s'emparer des navires français après avoir franchi la ligne de démarcation le 11 novembre 1942 et la flotte se saborde effectivement à Toulon. Le 27 juin, Churchill décida donc de mettre hors d'état de nuire la marine française. Cette opération déclenchée le 3 juillet 1940 avait pour nom de code Catapult et ne visait pas que les navires basés à Mers el-Kébir. A Alexandrie une escadre française composée d'un cuirassé, 2 croiseurs lourds, de 3 torpilleurs et 1 sous-marin est internée sans combat. Les Britanniques s'emparent par la ruse ou par la force des bâtiments réfugiés en Grande Bretagne. Un officier français du sous marin Surcouf et 3 marins de la Royal Navy perdront la vie dans cette opération. Les pourparlers L'amiral James Somerville reçut donc l'ordre d'appareiller afin de mettre hors d'état de nuire la flotte française basée à Mers el-Kébir. Arrivé à l'aube du 3 juillet devant la base navale, l’amiral Somerville adressa au vice-amiral d'escadre Marcel Gensoul un télégramme imposant un ultimatum dont le terme échouait six heures plus tard. Il fit trois propositions :
Selon Kammerer, il y eut quatre propositions et non pas trois ni deux : la proposition de rejoindre les ports américains était en effet très différente de celle de rejoindre les ports britanniques, puisque les États-Unis n'étaient pas encore entrés en guerre (c'est le gouvernement de Vichy qui fit croire que l'ultimatum ne laissait le choix que de se rallier à l'Angleterre ou de se saborder). Selon les marins français rescapés, il semblerait que l'intention de Gensoul était de saborder (ou du moins de saboter son escadre française pour la rendre inutilisable) et qu'il en aurait fait part à Somerville. Mais, selon Kammerer, Gensoul attendait les ordres du gouvernement (qui était en train de s'installer à Vichy) et, comme l'armistice prévoyait que toute décision concernant la flotte devait être approuvée par le comité de l'armistice (donc par les Allemands), les ordres de Vichy ne pouvaient pas aller dans ce sens. Dans le courant de l'après-midi, un compromis était sur le point d'être trouvé, après que Somerville eut prolongé son délai. Mais un des adjoints de Darlan, le vice-amiral d'escadre Le Luc fit savoir par radio à Gensoul que les escadres françaises de Toulon et d'Alger se portaient à son secours. Les Britanniques captèrent ce message et Londres ordonna à Somerville d'ouvrir le feu.
Le 21 juin 1940, la Royal Navy avait positionné en Méditerranée la force H de Gibraltar, commandée par l'amiral Somerville. Cette flotte comptait 1 porte-avions, 2 cuirassés, 1 croiseur de bataille, 2 croiseurs légers et 9 destroyers. De son côté, la marine française, sous le commandement du vice-amiral d'escadre Gensoul, alignait dans la base navale de Mers El Kébir 2 croiseurs de bataille, 2 cuirassés, 1 transport d'hydravions et 6 contre-torpilleurs en majorité de la Force de Raid. D'autres unités françaises qui se trouvaient dans le port
de commerce d'Oran n'ont pas participé au combat du 3
juillet : les 10 torpilleurs Casque, Corsaire,
Bordelais, Boulonnais , Brestois, Tornade,
Tramontane, Trombe, Typhon et La
Poursuivante, les 4 sous-marins Ariane, Danaë,
Diane et Euridyce, ainsi que l'aviso
colonial Rigault de Genouilly, l'aviso dragueur de
mines Chamois, les patrouilleurs Sétoise,
Toulonnaise et Terre Neuve, et enfin les
remorqueurs Armen et Estérel.
Le déroulement de l'attaqueÀ 16 h 53, l'amiral Somerville donne l'ordre d'attaquer la flotte française. Il a bien préparé son affaire : il a fait miner la passe du port avec les mines magnétiques larguées par avions. Embossés « cul à quai » à la jetée, les bâtiments français ne peuvent manœuvrer et difficilement riposter aux tirs de la flotte britannique, qui est, elle, bien abritée par le relief6. De ce fait, l'artillerie principale des 2 croiseurs de bataille (2 tourelles quadruples de 330mm), concentrée sur la plage avant, est orientée vers la terre. Les navires français sont écrasés sous des salves d'obus rapides et bien réglées par le guidage des avions de l'Ark Royal. Le cuirassé Provence et le croiseur de bataille Dunkerque sont touchés et s'échouent pour ne pas couler. Le cuirassé Bretagne, atteint par une salve britannique, prend feu puis explose. Il chavire et coule en quelques minutes, entraînant avec lui dans la mort 997 marins de son équipage.
Durant le combat, le croiseur de bataille Strasbourg, commandé par le capitaine de vaisseau Louis Edmond Collinet réussi par une brillante manœuvre à appareiller à 17 heures sans être touché. Suivi de six contre-torpilleurs, il gagne alors le large après un bref engagement contre un destroyer anglais. Le premier contre-torpilleur de la ligne de file, le Mogador, est touché sur l'arrière par un obus de 380 mm qui fait exploser ses grenades anti-sous-marines. Hors de combat, il ne peut s'échapper. Le Strasbourg augmente sa vitesse et gagne la haute mer, escorté des cinq autres contre-torpilleurs. Le croiseur de bataille Hood tente en vain de l'intercepter et renonce lorsque la nuit tombe. Les bâtiments français, indemnes, accostent au port de Toulon le lendemain.
Le transport d'hydravions Commandant Teste, resté au mouillage, n'a pas été touché durant le combat.Il appareille seul pendant la nuit pour rallier Toulon. À 18 heures, le vice-amiral d'escadre Gensoul demande un cessez-le-feu pour évacuer ses blessés. Les Anglais ont d'ailleurs cessé le feu car les fumées des tirs et des explosions leur cachent la vue du port. L'amiral Esteva, annonce à la radio que le Dunkerque n'a été que légèrement avarié. Les Anglais décident alors de le frapper à nouveau. Le 6 juillet, les avions torpilleurs du porte-avions Ark Royal reviennent achever le travail en bombardant le Dunkerque et en faisant exploser le patrouilleur Terre-Neuve amarré à couple et à bord duquel les marins débarquaient les munitions du croiseur de bataille. Bilan Cet engagement fait 1 297 morts du côté français, tandis que les blessés sont évacués vers les hôpitaux d'Oran. La plus grande partie de l'escadre présente à Mers el-Kébir est hors de combat. Victime collatérale, l'aviso colonial Rigault de Genouilly, qui avait appareillé d'Oran est torpillé le 4 juillet au large d'Alger par le sous-marin HMS Pandora, causant la mort de 3 officiers mariniers et 9 quartiers maîtres et matelots. Mis à part les FNFL, la Marine française ne prit plus part au combat contre les forces de l'Axe avant 1943 ; au contraire, elle fut engagée ponctuellement plusieurs fois contre les Alliés.
Les Britanniques ont pour leur part perdu 4 avions (2 chasseurs et 2 avions torpilleurs) et déplorent 2 morts. Avec cette attaque, le message des Anglais adressé au monde est clair : « nous sommes résolus à continuer la guerre quel qu'en soit le prix ». À Londres, le général de Gaulle justifie l'opération Catapult en déclarant le 8 juillet :
On prétend souvent que cette attaque ainsi que la déclaration de De Gaulle a porté un coup à la dynamique de l'Appel du 18 Juin. Toutefois, les renoncements à la poursuite de la lutte par les principaux gouverneurs de l'Empire sont antérieurs à cet évènement, les quelques ralliements de territoires sont postérieurs et les engagements dans les forces françaises libres, ne décroissent pas avant septembre 1940. De Gaulle écrira cependant plus tard dans ses Mémoires de guerre :
L'affaire de Mers el-Kébir indisposa les Français d'Algérie qui voyaient disparaître un élément essentiel à leur protection. Mais la population métropolitaine n'était pas disposée à se jeter dans les bras de l'Allemagne. Seuls les collaborateurs ultra comme Pierre Laval et l'amiral Darlan étaient favorables à une déclaration de guerre immédiate au Royaume-Uni. En l'occurrence c'est le maréchal Pétain qui joua un rôle modérateur, déclarant : « Une défaite suffit ». Cependant les relations diplomatiques entre les deux pays furent rompues. C'est ce moment que choisirent Pétain et Laval pour en finir avec la IIIeRépublique et instaurer un régime autoritaire le 10 juillet 1940. Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des officiers et des amiraux français n'étaient pas anglophobes. Pour preuve, l'entente entre la Marine Nationale et la Royal Navy pendant l'entre-deux-guerres était bonne et la coopération fut remarquable entre les deux marines dès le début du conflit. Mais les chefs de la marine française n'avaient plus vraiment confiance en leur allié britannique à la suite de l'accord naval de Londres passé en juin 1935 avec l'Allemagne nazie. En complète violation du traité de Versailles, car sans consulter ses autres signataires (États-Unis, France, Italie), cet accord autorisait Hitler à reconstruire une marine de guerre équivalente à 35 % du tonnage de la Royal Navy, soit un tonnage sensiblement équivalent à celui de la marine nationale française. Les amiraux français virent leurs préjugés confirmés quand plusieurs incidents franco-britanniques eurent lieu, du printemps 1940 à l'automne 1942 : campagne de Norvège, rembarquement de Dunkerque, combats de Dakar, du Gabon, de Syrie, de Madagascar, enfin d'Afrique du Nord, où cette fois elle affronta également les Américains. Et c'est ce qui explique en partie que le 27 novembre 1942, l'amiral Laborde refusa d'obéir à l'amiral Darlan (qu'il détestait), quand celui-ci lui ordonna de rallier les forces anglo-américaines. Resté fidèle à son serment au maréchal Pétain, l'amiral Laborde préféra ordonner le sabordage des bâtiments de la flotte de Toulon en état d'appareiller, pour qu'ils échappent aux Allemands, plutôt que de chercher à rejoindre les Alliés et continuer la guerre à leur côté. Les marins français victimes de cette bataille reposent au cimetière marin de Mers El Kébir (Oran). Depuis l'indépendance de l'Algérie un litige subsiste sur le projet de ramener les corps en France, le cimetière ayant été profané et reconstruit aux frais de la France sans ses croix.http://mers-el-kebir.net/ |
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La bataille du cap Spada a eu lieu le 19 juillet 1940 au cours de la Seconde Guerre mondiale dans la mer Méditerranée, au large du cap Spada, au nord-ouest de l'extrémité de la Crète. OriginesBien qu'il n'ait pas encore reçu d'écho de la bataille de Punta Stilo, Supermarina (le commandement en chef de la marine royale italienne) décida de lutter contre les navires anglais qui circulaient dans la mer Égée en envoyant deux croiseurs légers à Portolago, sur l'île de Leros dans les Sporades. Les unités étaient le Bartolomeo Colleoni et le Giovanni dalle Banda Nere, des navires de la classe Condottieri de 5200-6570 t, sous le commandement du contre-amiral Ferdinando Casardi, et qui formaient la 2e division de croiseurs. A 21 heures, le 17 juillet, les deux croiseurs ont quitté leur mouillage à Tripoli et le matin suivant une formation britannique quitta Alexandrie en Égypte pour se diriger vers la mer Égée. La formation britannique était divisée en deux groupes sur les ordres du capitaine de vaisseau John Collins: le premier, commandé par Collins lui-même, comprenait le croiseur léger australien Sydney et le destroyer Havock, avec pour tâche de patrouiller dans les eaux du golfe d'Athènes, Le deuxième groupe, sous le commandement du capitaine de vaisseau Nicholson, était formé par quatre destroyers en charge d'une patrouille dans la lutte anti-sous-marins dans les eaux du canal de Caso, à l'est de la Crète, en prévision du passage de deux convois britanniques, dont pour l'un, le passage avait été transmis par les services secrets italiens à Istanbul au gouvernement italien et c'est la raison pour laquelle les deux croiseurs avaient quitté Tripoli. Le 18 juillet, la direction de la marine avait informé le commandement des forces aériennes italiennes de la mer Égée à Rhodes de mener à bien des missions de reconnaissance sur le canal de Cerigotto pour assurer la couverture aérienne des croiseurs pendant leur mission. La commandement avait à sa disposition à Rhodes deux groupes de bombardement avec une vingtaine de trimoteurs Savoia-Marchetti SM.81, la 163e escadrille de chasse terrestre avec onze biplans Fiat CR.32 et neuf Fiat CR.42 et la 161e escadrille de chasse autonome en mer avec sept hydravions IMAM Ro.44. Les Ro.44 ont patrouillé dans la zone concernée sans voir les unités ennemies. La bataille Les Italiens aperçurent les navires alliés vers 7 h 30 du matin. Le Sydney et le Havock étaient à 40 miles (64 km) au nord, à la recherche de sous-marins. Les autres destroyers ont attiré les croiseurs italiens dans une course poursuite vers le nord pour donner le temps au Sydney de venir à leur aide. Le Sydney vit les navires italiens à 8 h 26, ouvrit le feu à 8 h 29 et les bateaux italiens s'enfuirent vers le sud-ouest. Dans la bataille qui suivit, le Bartolomeo Colleoni fut durement touché par le Sydney et après qu'un obus tomba sur le gouvernail de direction (à 9h23), le navire fut immobilisé. Le navire continua le combat mais fut incapable de manœuvrer et fut coulé par des torpilles de l' Ilex et l'Hyperion à 9 h 59. Le Sydney se retira parce qu'il était à court de munitions et le Giovanni delle Bande Nere retourna à Benghazi. 555 marins du Bartolomeo Colleoni furent sauvés; il y eut 121 morts. Le principal intérêt historique de cette bataille est qu'elle a révélé le caractère très surestimé des capacités des navires italiens. Théoriquement, les croiseurs italiens pouvaient se déplacer à une vitesse de plus de 40 nœuds et n'auraient jamais du être rattrapés par le Sydney limité à 32 nœuds. Mais en vérité, la marine italienne avait l'habitude de faire ses essais de vitesse, non seulement sur des navires pas à pleine charge (navires sans munitions et sans le plein de carburant), mais aussi privés d'une partie de leur armement. |
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La bataille de Dakar est un affrontement naval franco-anglo-français de la Seconde Guerre mondiale – également connu sous le nom de Opération Menace, qui opposa au large de Dakar et sur la presqu'île du Cap-Vert, près de Rufisque, du 23 au 25 septembre 1940, les Forces françaises libres du général de Gaulle et les forces Britanniques, d'une part, et les forces françaises, obéissant au Gouvernement de l'État Français dit de Vichy, dirigées par le gouverneur général Boisson, gouverneur général de l'Afrique-Occidentale française depuis le 26 juin 1940, de l'autre. de VICHY Elle se solda par un échec pour les Britanniques et les Français libres. En septembre 1940, trois mois après l'Appel du 18 Juin, deux mois après la bataille de Mers el-Kébir et l'attaque du Richelieu, par les Fairey Swordfish du porte-avions HMS Hermes, et un mois après le ralliement de l'essentiel de l'Afrique-Équatoriale française (AEF), le général de Gaulle et les Britanniques pensent pouvoir prendre le contrôle politique et militaire de l'Afrique-Occidentale française (AOF) qui obéit au Gouvernement de Vichy. Pour de Gaulle, ce serait un second espace de légitimité ; pour les Britanniques, la garantie d'une Afrique dégagée de la menace allemande tout en débarquant des troupes en Afrique. De son côté, le gouvernement de Vichy s'efforçait de rester neutre tout en cherchant à maintenir ses droits sur l'intégrité de l'Empire français. Déroulementle cuirassé français Richelieu
cuirassé britannique Barham.
Le 23 septembre 1940, à l'aube, trois bâtiments de guerre des Forces françaises libres, accompagnés par des navires britanniques (deux cuirassés, le porte-avions Ark Royal, plusieurs croiseurs et destroyers) constituant la Force M commandée par l'Amiral Cunningham1, se présentent devant Dakar, la capitale de l'Afrique-Occidentale française, pour en demander le ralliement. La visibilité de l'armada alliée est gênée par le brouillard. Pierre Boisson, gouverneur général de l'A.O.F., résolument rangé derrière Pétain, refuse catégoriquement de se rallier, affirmant sa volonté de défendre Dakar « jusqu'au bout ». Les 23-25 septembre 1940 au large du Sénégal, pour la première fois de la guerre, des Français se battent contre des Français. La présence du général de Gaulle, en mer, ne provoque pas les ralliements escomptés et aucune des trois opérations simultanées ne réussit. Le traumatisme de Mers el-Kébir est bien trop récent. Un commando débarqué est arrêté, une tentative de persuasion politique échoue et Georges Thierry d'Argenlieu, arrivé par mer pour parlementer avec un drapeau blanc, est accueilli par un tir de mitrailleuse : lui-même est sérieusement blessé, mais son embarcation parvient à s'échapper. Dans la nuit du 23 au 24, un ultimatum anglais est alors adressé aux autorités françaises de Dakar leur enjoignant de livrer la place au général de Gaulle. Le texte, fort maladroit, accuse les forces de Dakar de vouloir livrer leurs moyens aux Allemands. Il provoque l’indignation des défenseurs. Le gouverneur général Boisson, commandant la place, répond: « La France m’a confié Dakar. Je défendrai Dakar jusqu’au bout ! » Les Britanniques entament alors une opération militaire mais cette fois, celle-ci échoue grâce à la présence de l'aviation française et aussi de celle de plusieurs croiseurs et contre-torpilleurs, ignorée des Anglais. En effet, le gouvernement de Vichy avait eu vent de ce projet d'attaque surprise et craignant un nouveau Mers el-Kébir, avait envoyé quelques unités supplémentaires depuis Toulon Conséquences L'opération a constitué un tournant idéologique pour les gouvernements, bien plus qu'un affrontement important du point de vue des forces en présence, du nombre des victimes ou des unités militaires détruites ou endommagées. De cette action, Charles de Gaulle sort un temps isolé. Il est d'ailleurs politiquement menacé par l'amiral Muselier accusé à tort d'être à l'origine des fuites qui ont empêché la réussite du débarquement. Le jugement de Roosevelt en est durablement affecté. Mais « l'affaire de Dakar » le pose pour Winston Churchill comme alternative crédible à la France de Vichy dans les colonies, après la réussite de l'opération de Leclerc sur l'AEF en août, et à la veille de l'affirmation des Forces françaises libres lors des événements du Liban et de la Syrie face aux Vichystes. Un mois après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (8 novembre 1942), les autorités vichystes d'Afrique-Occidentale française, sous l'impulsion (plus ou moins de circonstance) de l'amiral Darlan, finissent par signer le 7 décembre 1942 un accord avec les Alliés, qui remet ce territoire dans la guerre. Après l'assassinat de Darlan, lors de la constitution du CFLN, Boisson démissionne ; il est remplacé le 1er juillet 1943 par le gaulliste Pierre Cournarie. Les haut-fonctionnaires vichystes sont progressivement écartés
http://www.farac.org/php/article.php3?id_article=185L’AFFAIRE DE DAKAR ( 23-24 SEPTEMBRE 1940) http://www.youtube.com/watch?v=FLZ1qLdXmjM http://www.youtube.com/watch?v=RiPQgxi7nsg |
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La bataille de Tarente est une opération aérienne de la Seconde Guerre mondiale qui a eu lieu la nuit du 11 au 12 novembre 1940.
Lors de cette nuit, connue sous le nom de Nuit de Tarente (Notte di Taranto), la flotte de la Regia Marina italienne, mouillée dans le port de Tarente, subit de grosses pertes suite à un torpillage massif par l'aéronavale de la Royal Navy britannique. La base navale de Tarente, comme toutes les bases navales italiennes, était bien équipée pour la réparation des unités endommagées grâce, surtout, à la présence de grands bassins de carénage et d'un arsenal disposant de toutes les pièces de rechange pour les machines et l'artillerie . Par contre, la protection anti-aérienne et anti-torpilles des navires basés dans le port avait de graves carences. Les batteries anti-aériennes étaient insuffisantes tant du point de vue du nombre que du calibre. À cela, il faut ajouter la faible protection nocturne due à l'absence de radar. Par conséquent, le repérage des avions ennemis en approche reposait sur de vieux projecteurs à faible portée, guidés par des aérophones datant de la Première Guerre mondiale. En ce qui concerne la protection contre les torpilles, elle reposait sur des filets pare-torpilles, également peu nombreux à cause du manque de matière première dont souffrait l'industrie italienne. La production de filets atteignait 3 600 mètres par mois à répartir entre toutes les bases italiennes et des 12 800 mètres prévus pour la protection des navires positionnés dans le golfe de Tarente, à peine un peu plus de la moitié était arrivée à destination et la plus grande partie n'était pas encore mise en place. Scénario En août 1940, deux nouvelles unités de guerre de la Regia Marina entrèrent en service : les imposants navires de guerre Vittorio Veneto et Littorio. D'une longueur de 238 mètres, ils étaient capables de filer 30 nœuds et déplaçaient de 41 300 t standard. A elle seule, la protection pesait 13 600 t. L'artillerie se composait de 9 canons de 381 mm en trois tourelles triples, de 12 canons de 152 mm et de 12 canons de 90 mm en tourelles doubles. Ils étaient également armés de 4 canons de 120 mm pouvant tirer des obus éclairant, 20 canons anti-aériens de 37 mm et 30 de 20 mm. Deux mois plus tard, les troupes italiennes envahirent l'Épire, dans le cadre de la guerre italo-grecque, obligeant la Grande-Bretagne à s'impliquer militairement aux côtés de la Grèce, autant pour éviter que les Italiens ne finissent par contrôler la mer Égée, mettant ainsi en péril Alexandrie, que pour décourager la Turquie d'entrer dans le conflit au sein de l'Axe. Cela entraîna une forte augmentation du nombre de convois maritimes britanniques partant de l'Égypte afin d'apporter une fourniture sans cesse plus importante de matériel de guerre aux ports grecs et à l'île de Malte, place-forte britannique stratégique située entre la Sicile et la Tunisie, près de laquelle passaient les convois maritimes italiens en route vers la Libye. Ces manœuvres se déroulant à proximité de Tarente, l'amirauté britannique se méfiait des navires italiens qui y étaient basés et qui pourraient facilement rejoindre et couler ses convois de navires marchands. l’opération Judgement La Royal Navy, en la personne du commandant en chef de la Mediterranean Fleet, l'amiral Andrew Cunningham, décida alors de préparer une opération destinée à couler ou endommager les unités navales italiennes basées à Tarente. Elle perfectionna un plan d'attaque nocturne avec des avions torpilleurs Fairey Swordfish déjà mis au point en 1935 par l'amiral Lumley Lyster lors de la deuxième guerre italo-abyssine. Le plan était très risqué et reposait essentiellement sur le facteur surprise. Les porte-avions d'où devaient décoller les avions accomplissant la mission devaient se rapprocher à moins de 130 nautiques de la côte italienne, au risque d'être découverts par l'ennemi. En outre, la rade devait être illuminée en recourant à des avions illuminateurs, pendant que les avions-torpilleurs volaient au ras de l'eau, pour éviter les batteries anti-aériennes et pour éviter que les torpilles ne s'enfoncent dans la vase de la rade. En fait, si les navires italiens avaient étendu les couvertures de fumigènes, la mission aurait certainement été un échec. L'opération débuta le 6 novembre 1940 : les navires de ligne Malaya, Ramillies, Valiant et Warspite, le porte-avions Illustrious, les croiseurs Gloucester et York ainsi que 13 destroyers, partirent d'Alexandrie vers Malte, dans les alentours de laquelle se trouvait le porte-avions Eagle. Le 8 novembre, alarmé par ces manœuvres dans la Méditerranée, le Commandement suprême de la Marine italienne envoya une unité de contre-torpilleurs, torpilleurs et sous-marins en patrouille dans le canal de Sicile et fit rassembler dans la base de Tarente la plus grosse partie de la force navale italienne. Les navires britanniques atteignirent Malte dans la journée du 10 novembre et le jour suivant le porte-avions Illustrious commença à se diriger vers le point de rendez-vous pour lancer ses avions vers Tarente. Le porte-avions Eagle ne put par contre pas appareiller à cause d'une avarie moteur. Ce contre-temps diminua le nombre d'avions disponibles mais n'empêcha pas l'opération d'avoir lieu. Les avions britanniques effectuèrent des reconnaissances de Tarente jusque dans la soirée du 11 novembre, lorsque la Royal Navy apprit que les cuirassés Andrea Doria, Caio Duilio, Conte di Cavour, Giulio Cesare, Littorio et Vittorio Veneto, les croiseurs lourds Bolzano, Fiume, Gorizia, Pola, Trento, Trieste et Zara, les deux croiseurs légers Luigi Savoia Duca degli Abruzzi et Giuseppe Garibaldi et plusieurs contre-torpilleurs et torpilleurs s'étaient regroupés dans les deux rades de Tarente. Pour citer l'amiral Andrew Cunningham : « Tous les oiseaux étaient dans le nid ». 87 ballons étaient prévus pour défendre le port, mais les mauvaises conditions climatiques des journées précédentes en avaient arraché 60 et ils n'avaient pas encore pu être remplacés à cause du manque d'hydrogène. Les unités navales étaient protégées par des filets pare-torpilles, mais seulement 4 200 des 8 600 mètres nécessaires pour une défense efficace étaient disposés. Ces filets n'étaient en outre tendus qu'à 10 mètres de profondeur laissant ainsi un espace non protégé entre les filets et le fond marin. L'amiral Inigo Campioni avait en outre demandé à ce que les filets de protection soient placés à une distance permettant aux navires d'appareiller rapidement sans devoir retirer les protections auparavant. À 20 h 30, les avions de la première vague d'attaque décollèrent du porte-avions Illustrious. Ils arrivèrent sur l'objectif quelques minutes avant 23 h 0 et furent accueillis par un puissant tir de barrage. Deux feux de bengale furent lancés pour illuminer le profil des cibles, pendant que 6 avions-torpilleurs Fairey Swordfish descendaient à bonne hauteur pour torpiller. Un premier avion, qui allait être abattu, lâcha une torpille sur le Conte di Cavour, qui lui déchira le flanc gauche, deux autres visèrent le Andrea Doria, sans parvenir à le toucher. En même temps, 4 autres avions-torpilleurs endommagèrent les contre-torpilleurs Libeccio et Pessagno et bombardèrent les dépôts de carburant. À 23 h 15, deux avions-torpilleurs attaquèrent en même temps le Littorio, le touchant à bâbord et à tribord, pendant que le dernier Swordfish lançait sans succès une torpille contre le Vittorio Veneto.
bombardier-torpilleur Fairey Swordfish
À 23 h 20, les avions de la première vague se retirèrent, mais à 23 h 30, arrivèrent ceux de la seconde vague. Malgré le tir de barrage, un premier Swordfish lança une torpille sur le Caio Duilio, le touchant à tribord, pendant que deux avions-torpilleurs touchaient le Littorio. Un autre avion visa le Vittorio Veneto qui fut une nouvelle fois épargné, pendant qu'un second Swordfish était abattu alors qu'il tentait d'attaquer le Gorizia. Enfin, une dernière attaque endommagea gravement le croiseur Trento. Les derniers avions se replièrent à 0 h 30 le 12 novembre. L'attaque de Tarente avait fait 59 victimes. En 90 minutes, les avions-torpilleurs de la Royal Navy avaient causé des dommages considérables, la moitié de la force navale italienne était hors service. Le résultat de l'incursion démontra surtout combien était erronée la conviction selon laquelle les avions-torpilleurs ne pourraient toucher les navires à l'intérieur des bases, à cause des hauts- fonds, mais surtout, cette attaque marqua un tournant dans les stratégies de guerre maritime, confiant à l'aviation et donc aux porte-avions un rôle essentiel dans les combats futurs. Elle inspira les Japonais pour leur attaque de Pearl Harbor |
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La bataille du Cap Teulada, qui a eu lieu entre le 27 et le 28 novembre 1940 à Teulada, fut une confrontation entre le Royaume-Uni et l'Italie lors de la Seconde Guerre mondiale. Aucun des deux camps n'a remporté de nette victoire, bien que les Italiens aient atteint leur objectif en empêchant les Britanniques de renforcer Malte.
Dans la nuit du 11 novembre, les Britanniques avaient immobilisé ou détruit la moitié des cuirassés de la Regia Marina durant la bataille de Tarente. Jusqu'à cette date les Italiens avaient laissé leur flotte au port l'utilisant comme une menace contre les convois et les navires britanniques. Après cette attaque, réalisant que leur flotte n'était pas plus en sécurité au port qu'au combat, les Italiens commencèrent à utiliser leurs unités restantes. Le 17 novembre, la flotte italienne, comprenant deux cuirassés (Vittorio Veneto et Giulio Cesare) et un certain nombre d'autres unités, était sur le point d'intercepter des croiseurs et deux porte-avions (l'HMS Ark Royal (91) et Argus) de la Royal Navy, en partance pour livrer des avions à Malte (l'opération Blanche). Le convoi britannique, prévenu de leur approche, fit immédiatement demi-tour et revint à Gibraltar, en envoyant plusieurs avions (2 Blackburn Skua et 12 Hawker Hurricane) prématurément. Par conséquent, neuf avions (1 Blackburn Skua et 8 Hawker Hurricane) ont été perdus en mer par manque de carburant, avant d'atteindre leur destination. Sept aviateurs périrent. Cette intervention italienne, empêchant le renfort aérien de Malte, contraria sérieusement les plans britanniques pour le convoi suivant à destination de Malte ("Operation Collar"). Le convoi fut alors reformé avec beaucoup plus d'appui, y compris des navires de guerre de Gibraltar, Force H, et Alexandrie, Force D. Le convoi en provenance de Gibraltar fut repéré par les Italiens, qui prirent de nouveau la mer afin de l'intercepter. http://digilander.libero.it/planciacomando/WW2/teulada1.htm Battaglia di Capo Teulada http://forummarine.forumactif.com/t4535-italie-croiseurs-lourds-classe-zara |
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La bataille navale de Koh Chang se déroula le 17 janvier 1941 durant la guerre franco-thaïlandaise. La flotte française d'Indochine prit par surprise la flotte de la marine thaïe au mouillage dans la baie de Bangkok, lui infligeant de lourdes pertes . de VICHY Le 10 janvier 1941 les forces thaïlandaises ont lancé une offensive au Laos et au Cambodge alors colonies françaises administrées par le régime de Vichy. Le 16 janvier 1941, la France lance une large contre-offensive terrestre sur les villages thaïlandais de Yang Dang Khum et de Phum Préav, où se déroulent de féroces combats. La contre-attaque française est un échec et s’achève par une retraite, mais les Thaïlandais ne peuvent poursuivre les forces françaises, leurs chars ayant été cloués sur place par l’artillerie française.
Alors que la situation à terre est critique pour la France, le gouverneur général de l'Indochine, l’amiral Jean Decoux, donne l'autorisation à l'amiral Jules Terraux, commandant la Marine nationale en Indochine française, d'exécuter une opération contre la Marine thaïlandaise. La flotte française en Indochine est alors hétéroclite Un « groupe occasionnel » est formé avec le croiseur léger La Motte-Picquet comme navire amiral, les avisos coloniaux de classe Bougainville Dumont d'Urville et Amiral Charner, et les vieux avisos Marne et Tahure. Cette flotte est placée sous le commandement du capitaine de vaisseau Régis Bérenger, commandant le La Motte-Picquet. La force française possède plusieurs hydravions: 2 Loire 130 dont l'un a été laissé à Saïgon par le Suffren pour les besoins de l'opération, 3 Potez 452 dont 2 embarqués par le La Motte-Picquet, 3 Gourdou 832 dont 2 d'entre eux sont lancés par les avisos coloniaux. Bien qu'obsolètes, ces hydravions vont jouer un rôle clé dans la bataille en localisant précisément les navires thaïlandais à Koh Chang. Cinq canonnières fluviales accompagnent la flotte mais ne participeront pas au combat. La flotte thaïlandaise est composée des deux garde-côte cuirassés Sri Ayuthia et Dhomburi, de dix torpilleurs dont 9 modernes de fabrication italienne, un ancien de fabrication britannique, deux avisos, un sous-marin, deux mouilleurs de mines. L'ordre est donné aux navires de guerre français disponibles d’attaquer dans le golfe de Thaïlande. Une reconnaissance aérienne est effectuée le 16 janvier à Satahib (pointe Est de la baie de Bangkok) et à Koh Chang par un Loire 130, un Hawk III de l’escadrille 72 de la force aérienne royale thaïlandaise l'intercepta et tira deux rafales qui manquèrent l’hydravion avant que ses mitrailleuses ne s’enraient. La petite escadre française quitte l'île de Poulo Condor le 15 janvier1. Elle traverse le golfe du Siam, et surprend à l'aube du 17 janvier un escadron de la flotte thaïlandaise au mouillage. Les navires thaïlandais tentent de tirer parti de la multitude d'ilots1 qui protège la base maritime de Koh Chang, mais les unités françaises bloquent les chenaux de sortie et les pilonnent de plusieurs côtés. À l'issue du combat qui dure un peu moins de deux heures le bilan est lourd côté thaïlandais. Un tiers de sa flotte est hors de combat.Les torpilleurs Chonburi, Songhkla et Trad, construits en Italie entre 1935 et 1937, sont coulés (le Trad sera renfloué par la suite et remis en service). Le garde-côte cuirassé Dhomburi est gravement touché et il finit par chavirer sur la barre de Chantaboum. Son sister-ship le Sri Ayuthia est torpillé par le La Motte-Picquet. Sur les trois torpilles lancées une seule touche, mais force le garde côte cuirassé à s'échouer pour ne pas couler. Ces deux unités cuirassées construites au Japon en 1937 et 1938 étaient armées de tourelles doubles de 203 mm. Le bilan officiel fait état de 36 hommes (dont le commandant du Thonburi) tués du côté thaïlandais, mais les chiffres sont probablement plus élevés, sans doute 300 hommes ont péri. Plusieurs officiers japonais présents à bord des bâtiments siamois auraient également trouvé la mort dans l'affrontement Une fois alertée, l’escadrille 72 dépêcha trois formations séparée de trois Hawk III à leur poursuite, alors que l’escadrille 44 fit décoller trois Vought O2U Corsair. Seuls trois Hawk III sur neuf arrivèrent en vue des navires français. Ils larguèrent leurs bombes de 250 et 50 kg sur le Lamotte-Piquet, mais ne mirent pas de coup au but. Une des bombes explosa suffisamment près du croiseur pour qu’il soit touché par des éclats. Les Corsair ne parvinrent pas non plus à toucher un vaisseau ennemi. La flotte française rentre à Saïgon quasiment intacte. Elle ne déplore aucun tué, quelques blessés et seulement des dégâts matériels légers. L'historien de la marine Jacques Mordal a fait remarquer que la bataille de Koh Chang est la seule bataille navale livrée et gagnée au cours des deux guerres mondiales par une force navale française, sur des plans et avec des moyens exclusivement français. Dans ses Mémoires de guerre, le général de Gaulle évoque « la brillante victoire navale du 17 janvier 1941 au cours de laquelle le croiseur La Motte-Picquet et quelques avisos français ont envoyé par le fond la flotte du Siam ». À la suite de cette victoire, le capitaine de vaisseau Régis Bérenger est promu contre-amiral. Ce fait d'armes reste cependant méconnu en France, peut-être parce qu'il a été remporté par la marine de Vichy. On retrouve néanmoins le nom de cette bataille pour quelques rues et places et quelques mémoriaux en Bretagne et en Vendée
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_marine_fran%C3%A7aise_en_Indochine_de_1939_%C3%A0_1945 Afin de faire taire les armes aux frontières, l'amiral Decoux réunit ses états-majors et met au point une offensive contre la Thaïlande, offensive que le contre-amiral Terraux et le capitaine de vaisseau Régis Bérenger (1888-1971) préparent de concert. Le 16 janvier, Bérenger réalise l'ordre d'opération grâce aux renseignements fournis par un des hydravions français, qui avait signalé la présence de bâtiments thaïlandais dans une baie au sud de Koh Chang, c'est-à-dire dans les eaux territoriales ennemies. L'action offensive sera menée avec brio, et, sous le commandement de Bérenger à bord du La Motte-Picquet, la marine française remportera une victoire décisive contre la flotte thaïlandaise. Lors de l'engagement, les forces françaises se composent de cinq bâtiments seulement : le La Motte-Picquet, les avisos coloniaux Dumont d'Urville et Amiral-Charner, ainsi que les avisos Tahure et Marne (un rescapé de la guerre de 1914-1918). Au petit matin du 17 janvier 1941, ces cinq bâtiments se rassemblent à l'archipel Poulo-Condore (aujourd'hui Côn Đảo), au sud-est de la pointe de Camau. Ils traversent ensuite le golfe du Siam en silence radio pour surprendre en rade de Koh Chang la force navale ennemie. La Thaïlande possède une flotte supérieure au groupe hétérogène de navires français : deux garde-côtes cuirassés, puissamment armés et blindés, ainsi que plusieurs torpilleurs tout neufs. Il y avait également un risque hydrographique, car, comme l'écrit Jean-René Tréhard, alors enseigne de vaisseau à bord de l'aviso Tahure, les cartes n'étaient pas très fiables et ne montraient pas tous les récifs de la région. Surprenant la flotte ennemie au mouillage et lui bloquant trois passes sur quatre, les bâtiments français envoient par le fond deux torpilleurs thaïlandais, puis endommagent gravement l'un des deux garde-côtes (le Thonbhuri), qui quitte le combat pour s'échouer en feu sur la côte. Le combat dure près de deux heures (1h40), dans ses différentes phases. Lors de leur retour à Saïgon, les cinq bâtiments français subissent les attaques de l'aviation thaïlandaise, mais, protégés par l'artillerie française (la DCA), ils regagnent la capitale intacts. Il n'y a, chose remarquable, aucune perte humaine et seulement très peu de blessés parmi les équipages. Pourtant, souligne Casimir Guillerm, canonnier pointeur à bord du croiseur La Motte-Picquet, « le combat a été d'une rare violence ». De leur côté, les Thaïlandais auraient perdu quelque 300 hommes. Le capitaine de vaisseau Bérenger est promu contre-amiral à la suite de cette victoire, qui met fin aux agressions répétées de la Thaïlande. Cette victoire amène aussi le Japon à traiter avec la France et à lui laisser l'administration de l'Indochine, moyennant l'abandon de ses territoires laotiens et cambodgiens (la riche province de Battambang, ainsi que Siem Reap, Kompong Thom, Champassak) au profit de la Thaïlande, entretemps devenue alliée des Japonais. Une plaque commémorant le souvenir de Koh Chang a été apposée au mémorial du Mont Faron, à Toulon, et, en 2001, à l'occasion du 60eanniversaire, au fort Montbarey, à la sortie de Brest. Il existe, depuis 1995, un boulevard Koh Chang à Cancale (Ille-et-Vilaine), depuis 1999 une place Koh Chang à Saint-Jean-de-Monts (Vendée), depuis 2000 un square Koh Chang surplombant l'océan à Perros-Guirec (Côtes-du-Nord), ainsi que des plaques ou stèles dans plusieurs municipalités de France qui commémorent l'artisan de cette victoire, l'amiral Bérenger : Dinard (Ille-et-Vilaine, 1992), Lagord (Charente-Maritime, 1994) et Seignosse (Landes, 1994). Dans ses Mémoires de guerre, le général de Gaulle évoque « la brillante victoire navale du 17 janvier 1941 au cours de laquelle le croiseur La Motte-Picquet et quelques avisos français ont envoyé par le fond la flotte du Siam ». Toutefois, parce qu'elle a été remportée sous le gouvernement de Vichy, aucun président français, de de Gaulle à Chirac, n'a voulu honorer cette victoire. Aucun timbre, aucune médaille ne l'a commémorée, aucun navire ne porte son nom (la tourelle de 100 mm de l'actuelle frégate anti-sous-marine La Motte-Picquet porte tout de même le nom de Koh-Chang) et il n'y a pas de rue Koh-Chang à Paris. http://www.gavroche-thailande.com/actualites/a-lire/1549-pleins-feux-sur-la-bataille-de-koh-chang Pleins feux sur la bataille de Koh Chang http://forummarine.forumactif.com/t5902-la-bataille-de-koh-chang |
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Le bombardement de Gênes aussi appelé opération Grog est une opération militaire britannique menée le 8 février 1941 contre les installations portuaires et l'arsenal de Gênes, La Spezia et Livourne.
À la fin du mois de février 1941, la force H britannique, commandée par l'Amiral Somerville, appareille et quitte la base de Gibraltar. Elle est composée du croiseur de bataille HMS Renown, du cuirassé HMS Malaya, du croiseur HMS Sheffield et de plusieurs destroyers. Sa mission : bombarder Gênes, détruire son port et ravager ses installations industrielles. Le porte-avions HMS Ark Royal l'accompagne, ses bombardiers devant attaquer la base navale de la Spezia et les usines de Livourne. GENES Déroulement Au matin du 9 février, la flotte britannique arrive devant Gênes ; elle n'a rencontré aucune opposition ni de la part de la marine ni de l'aviation italiennes. Le bombardement commence à 8 heures 15 et dure une heure et demie. Il inflige de terribles dommages tant au port qu'à l'arsenal. Quatre navires marchands italiens et un bateau-école sont coulés, 18 autres bâtiments marchands sont avariés. 144 personnes, principalement des civils sont tués. L'artillerie côtière et anti-aérienne italienne tente de répliquer, mais ses efforts sont totalement vains : seul un avion Swordfish de l'Ark Royal est abattu.Le repli britannique s'effectue sans incident : la flotte italienne sortie pour intercepter les bâtiments ennemis ne les trouve pas ; quant aux avions, ils restent sur leurs bases.Cette attaque, qui vise directement le territoire italien et qui fait suite au bombardement de la flotte italienne à Tarente en novembre 1940, suscite une forte émotion en Italie. C'est en effet la seconde fois que Gênes est attaquée quasi impunément en moins d'un an (la première attaque, survenue en juin 1940, avait été effectuée par la Marine nationale française dans le cadre de l'opération Vado) et nombreux sont ceux qui commencent à s'inquiéter de l'apparente inefficacité de la marine et de l'aviation, qui se révèlent l'une et l'autre totalement incapables de protéger le territoire national. |
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le raid de la baie de la SUDE est une opération commando de nageurs de combat de la Xe Flottiglia MAS de la marine royale italienne contre des navires britanniques au mouillage dans la baie de La Sude, en Crète.
Dans la nuit du 25 au 26 mars 1941 un commando de six commandos-marins italiens commandé par le lieutenant de vaisseau Luigi Faggioni réussissent à pénétrer dans la baie de La Sude et à lancer leur vedettes, bourrées d’explosifs, contre des navires britanniques.La baie de La Sude, également appelée baie de Souda, est située sur la côte nord de la Crète (Souda), à l'est de l'isthme de La Canée au sud de la presqu'île d'Akrotiri (Hersonissos Akrotiriou). Préambule À Brindisi, deux contre-torpilleurs italiens, le Crispi et le Sella, embarquent à leur bord six MTM (Motoscafo da Turismo Modificato - Navire motorisé de tourisme modifié) « barchini ». Après un voyage sans encombre, ils déposent, à 10 nautiques de la baie de La Sude, en Crète, les six MTM et reprennent le chemin de l’Italie. L’opération baie de la SUDE Le 26 mars 1941, vers deux heures du matin, les six canots abordent l’entrée de la baie.En file indienne et à faible vitesse, afin de ne pas être trahis par les bruits de moteurs, ils passent deux barrages et plusieurs séries d’obstructions qui ferment la baie. Le troisième barrage au fond de la baie, qui protège les navires au mouillage, se révèle plus difficile, mais les MTM finissent par le contourner peu avant cinq heures. Après un dernier repérage aux jumelles, le lieutenant de vaisseau Luigi Faggioni, qui dirige le raid, assigne à chacun sa cible : deux MTM sur le croiseur York de la Royal Navy, sa cible principale, et deux autres contre le pétrolier Périclès, les deux derniers (dont le sien) en réserve si nécessaire. À 5 h 15, les vedettes se lancent à pleine vitesse sur leurs cibles. Touché par deux canots, le croiseur York donne immédiatement de la bande et quelques secondes plus tard, une troisième explosion retentit sur le pétrolier Périclès, qui prend feu et laisse échapper son fuel. Le 4ème canot s’est échoué. Ces énormes explosions atteignent trois cargos qui s'enfoncent dans les eaux de la baie. La DCA britannique, croyant à une attaque aérienne, se déchaîne. Le croiseur n’étant pas coulé, Faggioni décide de l’attaquer en compagnie de son dernier équipier. Mais au moment où ils s’élancent, deux des vedettes yougoslaves, Kajmakcalan et Orjen, dont les officiers sont les seuls à avoir compris ce qui se passait, leur coupent la route. Le lieutenant de vaisseau Faggioni rate sa cible et encastre son canot dans la jetée. Le Kajmakcalan détruit le sixième canot au canon de 20 mm. Bilan
croiseur lourd HMS York
Le croiseur lourd HMS York touché est achevé quelques jours plus tard par les Stuka, et le pétrolier grec Périclès, également touché, sombre le 6 juillet pendant son remorquage vers Alexandrie. Trois autres navires sont touchés. Les six pilotes italiens sont vivants, accrochés à leurs radeaux (un seul est blessé) ; ils sont tous rapidement capturés. Les membres du commando
http://www.theatrum-belli.com/tag/barchini http://www.theatrum-belli.com/archive/2007/11/28/les-kamikazes-italiens-du-prince-noir.html La Decima Flottiglia MAS du prince noir Valerio Borghese
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La bataille du cap Matapan qui se déroula le 29 mars 1941 fut une bataille navale entre la marine italienne et la Royal Navy au large du Ténare (ou cap Matapan) dans le sud du Péloponnèse.
Ce fut la première grande bataille navale de la Seconde Guerre mondiale et la seule hors du théâtre du Pacifique qui mit en exergue la supériorité du porte-avions sur le cuirassé et marque de fait une transition entre la bataille navale de la Première Guerre mondiale où le cuirassé était roi et la bataille navale de la Seconde Guerre mondiale où le porte-avions allait bientôt démontrer sa supériorité. La marine italienne constitue pour Benito Mussolini sa seule fierté, son aviation et son armée de terre étant dépassées technologiquement. Ainsi, il veut démontrer que l'Italie est la puissance dominante en Méditerranée. Il tente de prendre l'Égypte où il échoue, tout comme dans son invasion de la Grèce où il sera contraint d'appeler à l'aide le Troisième Reich. À l'époque la Regia Marina possédait 4 cuirassés, 9 croiseurs, 120 contre-torpilleurs et torpilleurs, 117 sous-marins . La faiblesse de cette marine était son absence de porte-avions : le Duce considérait que les bases aériennes italiennes seraient suffisantes pour assister sa Marine, une aviation cependant bien faible. De leur côté, les Britanniques étaient inférieurs en nombre dans cette Mare Nostrum et leurs navires étaient plus anciens que ceux des Italiens. Mais l'Amirauté y avait transféré un porte-avions et les cuirassés ainsi que les croiseurs anglais étaient dotés de radar, moyen de détection moderne qui démontra bientôt son utilité. Même si les navires anglais avaient bien souvent besoin de refonte, leurs équipages bénéficiaient d'une tradition maritime forte et étaient rompus aux exercices maritimes là où les marins italiens manquaient d'expérience. La Mediterranean Fleet britannique se trouvait basée à Alexandrie jugée plus sûre que Malte. Situation du théâtre d'opération Cela fait déjà plusieurs mois qu'a commencé le siège de Malte, considérée comme un porte-avions incoulable par l'Amirauté britannique, l'île est une épine dans le pied de l'Axe qui y voit une base navale et aérienne dangereuse pour ses convois à destination de la Libye. Elle multiplie donc les raids aériens contre l'île qui ne peut être ravitaillée que par voie maritime, voie dangereuse car la mer Méditerranée est une mer fermée où tous les endroits sont susceptibles d'être menacés par l'aviation ou les sous-marins. Mais le 27 mars 1941, la Marine italienne doit faire face aux débarquements de matériels et d'hommes en Grèce qui viennent aider le peuple hellène dans sa lutte contre l'Italie, le pays agresseur (27-28 octobre 1940). Après la sacrifice des aviateurs allemands au-dessus de Malte et les raids contre le port d'Alexandrie, elle doit démontrer sa puissance et se résout à tenter d'intercepter un convoi qui fait route d'Alexandrie au Pirée. Le commandement allemand espère ainsi empêcher les convois britanniques d'arriver en Grèce étant sous la double menace de l'aviation et de la marine. La flotte italienne qui appareilla était la suivante :
Elle appareille donc le 26 mars. La flotte est divisée en deux groupes, le premier comprend le cuirassé et les croiseurs Trento, Trieste et Bolzano avec 7 destroyers. L'amiral Sansonetti commandait 3 contre-torpilleurs et les 3 croiseurs. L'autre groupe était commandé par l'amiral Cattaneo et comprenait les croiseurs Zara, Fiume, Pola, Abruzzi et Garibaldi soutenus par 6 escorteurs. Le groupe de Iachino devait patrouiller aux alentours de l'île de Ghavdo, Cattaneo devant lui patrouiller en mer Égée. La flotte se fit repérer par un hydravion britannique à 150 km au sud-est de la Sicile. Ainsi la situation italienne se complique, l'amiral Andrew Cunningham dirigeant la Mediterranean Fleet est au courant de cet appareillage en force de la Marine italienne. Il fait alors appareiller pour intercepter l'adversaire le 26 mars les navires suivants :
À la suite de ce repérage, Iachino sait qu'il devra se mesurer à la flotte britannique, pour lui la partie s'annonce serrée. En effet, le haut-commandement lui a demandé de n'attaquer qu'avec une situation extrêmement favorable et avec un soutien de l'aviation qu'il ne peut obtenir que sur demande. Respectant le grand principe de non-dispersion des forces, Iachino demande à Cattaneo de le rallier. Les Britanniques eux face à la menace ont non seulement fait appareiller la flotte, mais ils ont aussi vidé la mer des convois. Les cuirassés britanniques tout comme les croiseurs souffraient de leur ancienneté et le Barham n'avait jamais été modernisé depuis la bataille du Jutland. Ils étaient de plus pénalisé par une vitesse inférieure. Le porte-avions Formidable embarquait lui 27 avions dont les vieux Swordfish et Albacore. Même les destroyers qui égalaient les Italiens par leur calibre ne pouvaient rivaliser en termes de vitesse (35 nœuds contre 39) La bataille Le 28 marsEn cette journée du 28 mars, 3 croiseurs britanniques (HMS Orion, HMS Gloucester, HMS Ajax) et le croiseur australien HMAS Perth (en) ainsi que 4 destroyers dirigés par l'amiral Pridham appareillent du Pirée pour prendre en charge la défense du convoi. À ce moment, la flotte italienne est divisée en deux groupes naviguant à 18 kilomètres l'un de l'autre. Un hydravion italien repéra la petite flotte britannique et Iachino accéléra sa vitesse pensant que ces navires devaient signaler la présence d'un convoi. Ainsi, Sansonetti arriva à une vingtaine de kilomètres des Britanniques. Ces derniers, ignorant le nombre de navires, prennent le large malgré les tirs des croiseurs italiens. Mais, ils ne sont pas assez rapides et Pridham Wippel se dirige à 185 km au sud pour rejoindre Cunningham en espérant piéger les croiseurs adverses. Les Italiens suivaient une route parallèle aux Britanniques. Proche aussi se trouvait la flotte de Cattaneo qui néanmoins se replia sur ordre de Iachino. Cependant, les Italiens ne les coursent pas et Pridham prend cela pour une fuite de l'adversaire qu'il pense inférieur en nombre. Il se met à poursuivre les croiseurs mais le cuirassé Vittorio Veneto ouvre le feu à 20 000 mètres sur les Britanniques. Les Britanniques sont moins rapides que les Italiens et Cunningham se trouve encore à plus de 150 km des Italiens, avec seulement quatre croiseurs, l'amiral Pridham n'a aucune chance de s'en sortir. Le chef de la Mediterranean Fleet apprenant le drame qui se joue envoie une escadrille composée de deux Fulmar et six Albacore. Deux Junkers Ju 88 sont abattus et les avions britanniques ont le champ libre. Le cuirassé se trouva la cible des avions mais il évolue et réussit à éviter les torpilles des Britanniques qui s'étaient pourtant divisée en deux sections, une à bâbord et l'autre à tribord. Les croiseurs britanniques eux s'enfuient et les Italiens font demi-tour, ils ont compris que le porte-avions Formidable risque de faire basculer le sort de la bataille du côté des Britanniques. L'amiral Iachino met le cap au Nord-ouest. L'aviation en action
carte de la zone du
combat
L'amiral Cunningham lui est en confiance et il décide de lancer à l'avant de sa flotte le porte-avions et deux destroyers. De nouveau, trois Albacore sont chargés de l'attaque sur le cuirassé italien qui évite les torpilles. L'aviation italienne est appelée à l'aide et un peu avant 13h, deux SAvoia 79 lancent deux torpilles sur le porte-avions mais sans réussite, il faudrait plus d'avions pour saturer la défense britannique. À 14 h, les Britanniques étaient de nouveau réunis, Iachino continuait de fuir, les Italiens malgré une flotte plus puissante que la Kriegsmarine avaient une peur viscérale de la Royal Navy, maîtresse des mers depuis déjà plusieurs siècles. Le seul avantage qu'ils possèdent est leur vitesse légèrement supérieure à celle des Britanniques (31 nœuds contre 30). Pour Cunningham, la seule chance de remporter un succès est d'appeler la RAF qui lance ses bombardiers Blenheim basés à terre. Leurs bombes n'obtiennent aucun résultat.
porte-avions HMS Formidable
Le Formidable lance alors ses avions torpilleurs Albacore couverts par les Fairey Swordfish, toutes les attaques échouent sauf celle du commandant Stead qui dirige la flottille et lance à 900 m du cuirassé avant de s'écraser en mer, touché par la DCA. Sa torpille est lancée de tellement près qu'elle est inévitable, elle explose au-dessus de l'hélice bâbord. Le cuirassé doit stopper et prend une légère gîte, une fois que les moteurs sont relancés, il ne peut avancer qu'à une vitesse de 12 nœuds (22 km/h). La situation est critique pour les Italiens qui risquent de perdre leur navire-amiral. Les cuirassés britanniques sont à peine plus rapides et malgré des machines poussées au maximum, la nuit approche et la mer reste désespérément vide d'ennemis. Le cuirassé se situe à 85 km en avant. Cunningham se voit alors obliger de lancer en avant ses cuirassés rapides qui obtiennent un contact radar à 19 h 25. Les six Albacore et les deux Swordfish du Formidable décollent en direction de l'adversaire. La DCA italienne oppose un tir de barrage qui contraint les Britanniques à se disperser. Les canonniers italiens perdent ensuite de leur efficacité en tirant dans tous les sens et bientôt le croiseur Pola est obligé de stopper, car une torpille britannique a fait exploser et a noyé ses machines. Le combat de nuit Face à ce nouveau drame, Iachino détache la 1re division de croiseurs pour aider le Pola en détresse. Tous les radars britanniques repèrent alors la flotte ennemie. Grâce à cet outil remarquable, les Britanniques peuvent ouvrir le feu sur une flotte prise par surprise. Les canons de 381 mm des cuirassés causent un massacre. Le croiseur Pola est achevé et les croiseurs Zara et Fiume sont eux aussi coulés avec deux torpilleurs. Mais la nuit sauvera le cuirassé italien qui s'enfuit. Les avions britanniques n'ont pas retrouvé leur porte-avions, ils doivent se poser sur les aérodromes crétois. L'amiral Iachino arriva ainsi à Tarente et là, étonnamment, apprit par la radio qu'il avait perdu cinq navires. Conclusion Cette bataille est une victoire totale pour les Britanniques qui ont démontré leur supériorité avec notamment l'utilisation de l'aviation navale, qui allait être la future grande composante de la guerre sur mer. Elle a permis aux Britanniques de ralentir les Italiens sur le point de s'échapper en endommageant deux navires. Quant aux cuirassés, ils ont démontré qu'ils n'étaient pas encore périmés, bien que cela devait arriver bientôt, car grâce à la nuit et au radar qui montra son efficacité, ils purent causer de lourdes pertes à une marine italienne dépassée d'un point de vue non seulement stratégique mais aussi technologique. Les Britanniques ont eu à déplorer la perte d'un seul avion. Côté italien, le cuirassé italien engagé a été torpillé et sévèrement endommagé. Les marins italiens ont eu à déplorer la mort de 2 300 de leurs marins. Il est à noter que ces pertes ont été limitées par l'intervention humanitaire des Britanniques, qui avaient appelé un navire-hôpital italien au secours des naufragés. A un moment où Cunningham et sa flotte se trouvaient sous la menaces des actions de la Luftwaffe (qui avait été étonnamment absente lors de cette bataille et qui n'intervint que trop tardivement et sans réussite). Les Italiens avaient perdu trois croiseurs et deux destroyers ; les Britanniques un hydravion. Les Italiens avaient des croiseurs modernes, plus rapides que les cuirassés britanniques, tandis que les cuirassés de la Royal Navy, datant de la Première Guerre mondiale, n'avaient été qu'améliorés entre les deux guerres. Cependant, les cuirassés britanniques disposaient du radar, contrairement aux Italiens. Les Britanniques pouvaient également compter sur un porte-avions. De jour, les avions du Formidable réussirent à toucher l'un des croiseurs italiens, ce qui eut pour effet de le ralentir. l'amiral Iachino décida alors de garder toute la force italienne groupée et ralentit donc sa vitesse pour ne pas distancer et isoler le croiseur endommagé. Ceci permit à la flotte britannique de gagner du terrain sur la flotte italienne qui tentait de retourner en Italie. Grâce au radar, la flotte britannique rattrapa la flotte italienne à la nuit tombée. La flotte italienne ne vit jamais les Britanniques approcher. Ces derniers allumèrent leur faisceaux lumineux sur les croiseurs italiens pris complètement par surprise et les canonnèrent à bout portant. Les trois croiseurs, qui comptaient parmi les meilleurs de la flotte italienne, furent promptement coulés. Junkers Ju 88 http://www.aeronavale-porteavions.com/viewtopic.php?f=45&t=898 Bataille du Cap Matapan http://www.youtube.com/watch?v=d5o5tj-uU7E http://www.youtube.com/watch?v=EGBjMdCRugA http://www.youtube.com/watch?v=zZW6DMce8VE http://www.youtube.com/watch?v=a_jqiKAc5l0 |
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La bataille des îles Kerkennah est un combat naval de la Seconde Guerre mondiale qui se déroula le 15 avril 1941 au large de l'archipel tunisien des Kerkennah.
C'est au cours de la journée du 15 avril qu'un avion britannique Maryland repère un convoi de l'Axe composé des quatre vapeurs transports de troupes allemands, Iserlohn, Adana, Aegina et Arta, et du transport de munitions italien Sabaudia. Ce convoi, protégé par trois contre-torpilleurs italiens (Tarigo, Lampo et Baleno) avait appareillé de Naples deux jours plus tôt et devait déposer à Tripoli 14 400 tonnes de matériel de guerre pour le maréchal Erwin Rommel. Ce matériel comprenait des chars, des camions et d'autres équipements divers. À 14 heures, le convoi se situe approximativement entre l'île de Pantelleria et le golfe d'Hammamet en Tunisie. Une fois le convoi repéré, l'amiral Ford, commandant de la base maritime de Malte, ordonne à la 14e flottille de destroyers composée des navires Janus, Nubian, Mohawk et Jervis d'intercepter et de couler ce convoi. Le commandement de l'attaque revient au commodore Philip Mack. Ce dernier prévoit une interception au large des bancs de l'archipel des Kerkennah situé au large des côtes tunisiennes. Cependant, le temps étant mauvais, ils ne peuvent pas bénéficier de l'aide de l'aviation. C'est à 18 heures que la flottille appareille du port de Malte. Elle se dirige alors à une vitesse de 26 nœuds sur le cap Mahdia. En pleine nuit, les veilleurs sont doublés et équipés de jumelles, les destroyers naviguant bien évidemment tous feux masqués. À 01h45, comme prévu, la flotte se trouve au niveau des bancs des Kerkennah mais la flotte ennemie n'est pas au rendez-vous. Cependant, le convoi passe à six kilomètres des Britanniques sans être repéré et sans les repérer bien que les Britanniques se trouvent dans le reflet de la lune. Finalement, à 02h00 du matin, un veilleur signale un navire à 10 kilomètres. À une vitesse de 30 nœuds (54 kilomètres par heure), la flotte britannique se dirige sur son adversaire. À 02h15, les Britanniques sont à deux kilomètres du convoi adverse et Mack ordonne alors d'ouvrir le feu avec les canons de 120 millimètres. Les Italiens ripostent deux minutes plus tard mais il est déjà trop tard. Le Jervis a déjà touché à mort le cargo Lampo qui sombre. Au même moment, le Nubian s'en prend au Baleno qui prend un coup en pleine passerelle. Tout l'état-major est tué et le navire en flamme dérive sur la mer. Le destroyer Mohawk tente de son côté de couler le cargo Adana qui réussit à l'éviter. Il se trouve alors en face du dernier contre-torpilleur, le Tarigo, conduit par le capitaine de frégate Pietro de Cristofaro. Il tire alors de toutes ses pièces. Pendant ce temps, la cargo Sabaudia touché dans sa soute à munitions explose dans une gerbe de flammes. Il n'y a aucun survivant. À ce moment, tous les navires britanniques concentrent leurs tirs sur le Tarigo qui est touché à de nombreuses reprises. Il réussit néanmoins à tirer trois torpilles dont deux touchent le destroyer Mohawk, qui sera sabordé par le Jervis. On déplorera 41 morts dont le commandant. N'ayant pas eu le temps de détruire ses codes secrets, des plongeurs italiens s'en empareront entre avril et juin 1941. Mais la victoire britannique est cependant parachevée par la destruction des cargos Arta, Iserlohn et Aegina. Après avoir récupéré les survivants britanniques, ainsi que quelques soldats ennemis, les trois destroyers britanniques font route sur Malte. Les Italiens récupérèrent plus tard des survivants mais la destruction d'autant de matériel retardera l'offensive de Rommel. Au terme de la bataille, Malte devient enfin une base offensive et malgré le fait qu'ils ne peuvent empêcher le passage de l'Afrikakorps, sous-marins, avions et navires font baisser de manière radicale le nombre de convois de l'Axe en direction de l'Afrique du Nord. |
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La bataille du détroit du Danemark est une bataille navale livrée entre la Kriegsmarine allemande et la Royal Navy britannique dans le détroit du Danemark lors de la Seconde Guerre mondiale.
Déroulement de la bataille
Plan de la
bataille. Mouvements allemands en rouge, mouvements
britanniques en vert.
La bataille commence le 24 mai 1941 lorsque le cuirassé britannique HMS Prince of Wales et le croiseur HMS Hood attaquent le cuirassé allemand Bismarck et le croiseur lourd Prinz Eugen, qui tous deux ont tenté de s'échapper dans l'Atlantique Nord pour détruire des navires marchands alliés. Moins de dix minutes après que les Britanniques eurent ouvert le feu, un obus de l'un des deux navires allemands (probablement du Bismarck) toucha le croiseur Hood près des soutes à munitions de l'arrière. Le croiseur Hood explosa et coula. Seuls trois de ses membres d'équipage survécurent au naufrage. Le cuirassé Prince of Wales continua à échanger des tirs avec le Bismarck pendant un certain temps, mais victime de graves dysfonctionnements dans son armement principal, il rompit l'engagement. La bataille s’acheva lorsque le Bismarck, endommagé mais encore opérationnel, renonça à poursuivre le Prince of Wales. Le commandant du côté allemand est Günther Lütjens, les commandants du côté allié sont Lancelot Holland (tué en action) et John Leach. La victoire provisoire revient donc à la Kriegsmarine qui n'a eu qu'un cuirassé endommagé tandis que les pertes de la Royal Navy s'élèvent à un croiseur coulé, un cuirassé endommagé, 1 428 tués et 9 blessés. Mais la Royal Navy va vite reprendre le dessus en lançant une véritable traque du Bismark qui sera rejoint, attaqué et coulé dans une attaque conjointe des cuirassés Rodney et King George V et du porte avions Ark Royal ainsi que d'autres unités plus légères. |
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PACIFIQUE |
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L'attaque de Pearl Harbor est une attaque surprise par l'aéronavale japonaise le 7 décembre 1941 de la base navale américaine de Pearl Harbor située sur l’île d’Oahu, dans l’archipel du territoire américain d’Hawaï, au cœur de l'océan Pacifique. Cette attaque visait à détruire la flotte de l'United States Navy qu'elle abritait et entraîna l'entrée dans la Seconde Guerre mondiale des États-Unis.
L'attaque fut ordonnée par le général Hideki Tojo lancée
par surprise le matin du dimanche 7 décembre par le
service aérien de la marine impériale japonaise contre la
flotte américaine du Pacifique dans le port et d’autres
forces qui stationnaient aux alentours. Cette attaque
s’inscrit dans la politique d’expansion impériale.
L’anéantissement de la principale flotte de l'US Navy
devait permettre à l’empire du Soleil levant d’établir sa
« sphère de coprospérité de la grande Asie
orientale ». Le quartier-général impérial souhaitait
également répondre aux sanctions économiques prises par
Washington en juillet 1941 après l'invasion de la Chine et
celle de l'Indochine française par l'armée impériale
japonaise.À l'issue de l'attaque, conduite en deux vagues
aériennes parties de 6 porte-avions japonais et impliquant
plus de 400 avions, les pertes américaines furent
importantes : 2 403 morts et 1 178 blessés.
Quatre navires de ligne, trois croiseurs, trois destroyers
et 188 avions furent détruits. Cependant, beaucoup de
navires purent être remis en état dans les mois qui
suivirent, et les trois porte-avions américains du
Pacifique, alors absents de Pearl Harbor, échappèrent à
l'attaque. En moins de vingt-quatre heures, l'Empire du Japon attaqua également les États-Unis aux Philippines et ouvrit les hostilités avec le Royaume-Uni, en envahissant Hong Kong et en débarquant en Malaisie. L'attaque de Pearl Harbor provoqua l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Aux États-Unis, cette attaque reste un des évènements les plus marquants de l'histoire du pays — chaque année le drapeau est mis en berne à la date anniversaire de l'attaque — synonyme de désastre national. Les historiens ont mis en évidence l’audace du plan de l’amiral Isoroku Yamamoto, le manque de préparation et les négligences américaines. Le rôle du président Roosevelt reste un sujet de polémique. Pendant l’ère Meiji (1868-1912), l’Empire du Japon s’engagea dans une période de croissance économique, politique et militaire afin de rattraper les puissances occidentales. Cet objectif s’appuyait également sur une stratégie d’expansion territoriale en Asie orientale qui devait garantir au Japon son approvisionnement en matières premières indispensables à son développement. L’expansionnisme nippon se manifesta dès la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle avec l’annexion de l’île de Formose (1895), du sud de l’île de Sakhaline (1905) et de la Corée (1910). Pendant la Première Guerre mondiale, le Japon s’empara des possessions allemandes d’Extrême-Orient et du Pacifique et gagna des parts de marché au détriment des Européens et des Américains présents dans la région. Après 1920, la croissance économique nipponne ralentit et le chômage augmenta ; l’industrie souffrit du manque de matières premières et de débouchés. Dans l’entre-deux-guerres, l’archipel se dota d’une marine de guerre moderne. La Grande dépression des années 1930 n’épargna pas l’économie du Japon. Aux effets de la crise économique s’ajouta une montée des nationalistes et des militaires au cours de l'ère Showa. L'armée impériale japonaise envahit la Mandchourie en 1931 et ce territoire devint l'état fantoche du Mandchoukouo. Le Japon prit ensuite progressivement le contrôle d'autres régions de la Chine. En 1937, le Japon envahit le reste de la Chine à partir de Shanghai sans toutefois déclarer officiellement la guerre. La dégradation des relations entre Tokyo et Washington
Les conquêtes nipponnes en Asie orientale menaçaient les intérêts américains et Washington intervint contre le Japon, sans aller jusqu’à la confrontation armée. Ainsi, le Traité de Washington de 1922 limita le tonnage de la flotte de guerre japonaise au troisième rang mondial. En réponse aux pressions diplomatiques internationales suite à l'invasion de la Mandchourie, Tokyo décida de quitter la Société des Nations en 1933. Entre 1935 et 1937, les États-Unis choisirent la non-intervention en promulguant une série de lois sur la neutralité. Le Japon signa le pacte anti-Komintern en 1936. En 1937, le président des États-Unis Franklin Roosevelt prononça à Chicago le Discours de la quarantaine dans lequel il condamnait les dictatures, y compris celle du Japon. L'année suivante, son discours sur l'état de l'Union propose d'augmenter les dépenses militaires. En décembre 1937, au moment du massacre de Nankin, les avions japonais coulèrent la canonnière américaine Panay sur le Yang-tse-Kiang. Washington obtint des excuses mais la tension monta rapidement entre les deux pays. En 1939, le gouvernement américain mit fin au traité de commerce signé en 1911, prélude à l’embargo commercial. En 1940, l'Empire rejoignit les forces de l’Axe en signant le Pacte tripartite. La même année, le quartier-général impérial, profitant de la défaite de la France et de l’affaiblissement du Royaume-Uni, autorisa l'implantation de bases militaires en Indochine française. Immédiatement après un accord conclu le 22 septembre avec le gouverneur-général de l'Indochine Française, le Japon déclencha une offensive sur Lang Son et bombarda Haiphong. 1941 fut l'année de l’escalade entre les deux pays : en mai, Washington accorda son soutien à la Chine par l’octroi d’un prêt-bail. Suite au refus du Japon de se retirer de l'Indochine et de la Chine, à l'exclusion du Mandchoukouo, les États-Unis, le Royaume-Uni et les Pays-Bas décrétèrent à partir du 26 juillet 1941 l’embargo complet sur le pétrole et l’acier ainsi que le gel des avoirs japonais sur le sol américain. La conférence impériale tenue le 6 septembre 1941 décida qu'une guerre serait entreprise contre les États-Unis et le Royaume-Uni, à moins qu'un accord ne soit trouvé à bref délai avec Washington. L'attaque de Pearl Harbor n'est pas un plan préparé conjointement par l'Allemagne et par le Japon mais une initiative japonaise, les Allemands y ayant vu leur intérêt. Le 16 octobre, le Premier ministre du Japon Fumimaro Konoe, jugeant avoir perdu la confiance de l'empereur Showa et des militaires, démissionna de son poste en proposant le prince Naruhiko Higashikuni, un oncle de l'empereur, pour le remplacer. Hirohito refusa cette candidature, proposée également par les militaires, et choisit plutôt le général Tojo, un ferme partisan de la guerre mais également un homme renommé pour sa fidélité envers l'institution impériale. Sans même attendre la fin des pourparlers auxquels ils ne croyaient plus, les Japonais commencèrent à préparer l'attaque. Le 3 novembre, l'amiral Osami Nagano expliqua en détail à Hirohito la version finale du plan d'attaque contre Pearl Harbor. Le 5 novembre 1941, l'empereur approuva en conférence impériale le plan d'opération pour une guerre contre les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Hollande prévu pour le début décembre. Le jour même, le quartier-général impérial mit en application la décision adoptée à la conférence et ordonna au commandant en chef de la flotte combinée, l’amiral Isoroku Yamamoto, de mettre en branle la mission sur Pearl Harbor. Les négociations avec les États-Unis demeurant dans une impasse, Hirohito approuva finalement le 1erdécembre en conférence impériale la guerre de la Grande Asie orientale, après que Nagano et le ministre de la Marine Shigetaro Shimada, l'eurent rassuré la veille sur les chances de succès de l'entreprise en réfutant l'argument du prince Nobuhito Takamatsu qui jugeait que la Marine impériale ne pourrait tenir plus de deux ans contre les États-Unis. Les forces en présence À partir du XIXe siècle, la puissance militaire japonaise se renforça et se modernisa grandement. Pour pallier la hausse du chômage provoquée par la Grande Dépression, le gouvernement multiplia les commandes d'armement. Les dépenses militaires augmentèrent fortement. Au total, le Japon possédait en 1941 une quinzaine de cuirassés, une dizaine de porte-avions, 50 croiseurs, 110 destroyers, 80 sous-marins et quelque 1 350 avions. Surtout, le pays comptait 73 millions d'habitants animés d'une fierté patriotique et d'un esprit de sacrifice. Les militaires japonais étaient confiants dans la supériorité de leur armée ; en outre, Tokyo était assuré du soutien allemand en cas de contre-attaque des Américains. En 1941, les États-Unis n'étaient pas prêts à entrer en guerre. Certes, le pays était une puissance démographique (132 millions d’habitants et industrielle de premier ordre. En 1941, l'aviation américaine pouvait avancer plusieurs milliers d'avions mais beaucoup étaient obsolètes. En 1940, face aux trois millions de soldats japonais, l'United States Army était en position d'infériorité numérique (250 000 hommes). Surtout, l’opinion américaine n'était pas prête à entrer en guerre. Le souvenir de la Première Guerre mondiale et des soldats américains morts en Europe était encore très présent. Les emprunts contractés par les belligérants auprès des États-Unis n'avaient pas été remboursés et beaucoup d'Américains étaient isolationnistes. Le président Franklin Roosevelt (1933-1945) ne voulait pas s'aliéner les Américains d'origine allemande, italienne et japonaise. Le comité America First, une association pacifiste influente, faisait également pression pour maintenir les États-Unis hors de la guerre. En janvier 1941, Roosevelt promit à Winston Churchill que son pays interviendrait d'abord contre l'Allemagne nazie et non contre le Japon. Pour soulager le Royaume-Uni dans la bataille de l'Atlantique, d'avril à juin 1941, trois cuirassés, un porte-avions, quatre croiseurs et deux flottilles de destroyers sont transférés du Pacifique à l'Atlantique (soit 20 % de la flotte du Pacifique) ce qui laisse la supériorité numérique dans la zone à la marine japonaise.
Pearl Harbor constituait la plus grande base navale américaine dans l'océan Pacifique. Elle se trouvait sur la côte sud de l’île d’Oahu, dans l’archipel d’Hawaï, 15 km à l’ouest d’Honolulu. Elle était relativement isolée dans l'océan Pacifique, à 3 500 km de Los Angeles et à 6 500 km de Tokyo. L'île d'Oahu était la plus peuplée de l'archipel hawaïen et se trouvait sur la route des bases américaines de Guam, Wake et Midway. Au début de la Seconde Guerre mondiale, 140 à 180 000 Japonais résidaient à Hawaï. La base de Pearl Harbor s'étendait autour d'une rade peu profonde. L'entrée de cette rade se faisait par un chenal très étroit (400 mètres de large). La plupart des navires de guerre mouillaient à l'intérieur de la rade, à l'est et au nord de l'île de Ford. Trois se trouvaient à l’ouest (l’USS Utah, l'USS Raleigh et l'USS Curtiss). Les bâtiments de guerre étaient amarrés deux par deux, par souci d'économie et par manque de place. La flotte de guerre américaine du Pacifique, composée alors de la Battle Force, la Scouting Force, la Base Force et de la Amphibious Force avaient, le dimanche 7 décembre, 86 unités dans la base : 28 destroyers, 9 croiseurs, 8 cuirassés, 4 sous-marins, un cuirassé-cible (l’USS Utah) et une trentaine de bâtiments auxiliaires. On comptait enfin 25 000 hommes sur la base2et environ 300 avions et hydravions de l'USAAF et de l'aéronavale dans l’île. Le général Walter Short était le commandant des forces terrestres tandis que la flotte du Pacifique était sous les ordres de l'amiral Husband Kimmel. La défense des installations et des ateliers de réparation était assurée par la DCA et les défenses littorales ainsi que 35 B-17. La stratégie et les plans japonais L'objectif de l'attaque était d'anéantir la flotte américaine stationnée à Pearl Harbor afin de conquérir sans difficulté l'Asie du Sud-Est et les îles de l'océan Pacifique. Le but était de contraindre les forces américaines à quitter Hawaï pour se replier sur les bases de Californie. Il fallait par ailleurs réduire en cendres les docks, les ateliers de réparation et le champ de réservoirs contenant les approvisionnements en mazout pour la flotte du Pacifique, sans oublier les aérodromes de Wheeler Field et d'Hickham Field. Le Japon voulait aussi effacer l’humiliation des sanctions économiques prises par Washington. Les préparatifs de l'attaque furent confiés au commandant en chef de la flotte Isoroku Yamamoto. Les préparatifs de l'opération Approuvé officiellement le 5 novembre 1941 par Hirohito, le plan d’attaque de Pearl Harbor avait quant à lui été élaboré dès le début de l’année 1941Ce plan devait surmonter deux difficultés. Premièrement, l’isolement relatif d’Hawaï rendait impossible le recours aux navires de guerre classiques. Deuxièmement, les eaux peu profondes de la rade de Pearl Harbor empêchaient l’utilisation de torpilles conventionnelles qui auraient explosé sur le fond marin avant d’atteindre leur cible.La stratégie japonaise reprenait les éléments décisifs de deux batailles sur mer : le premier était l'effet de surprise de l'attaque japonaise menée par l'amiral Heihachiro Togo contre la flotte russe à Port-Arthur en février 1904 ; le second était le lancement de plusieurs bombardiers-torpilleurs Fairey Swordfish depuis un porte-avions de l'escadre menée par l’amiral britannique Andrew Cunningham contre la flotte italienne à la bataille de Tarente en novembre 1940.En 1941, l’amiral Isoroku Yamamoto envoya des experts japonais en Italie pour recueillir des informations qui permettraient de transposer cette stratégie dans le Pacifique. La délégation revint avec des renseignements sur les torpilles que les ingénieurs de Cunningham avaient imaginées. Les plans japonais ont sans doute été aussi influencés par ceux de l’amiral américain Harry Yarnell qui anticipait une invasion d’ Hawaï. Au cours d’un exercice militaire du 7 février 1932, ce dernier avait mis en évidence la vulnérabilité d’Oahu en cas d’attaque aérienne par le nord-ouest. La simulation avait montré que des avions ennemis pourraient infliger de sérieux dommages et que la flotte ennemie, restée à l'écart des côtes, serait indétectable pendant 24 heures. À l'académie navale de Tokyo, les jeunes officiers savaient qu’« au cas où le gros de la flotte de l’ennemi serait stationné à Pearl Harbor, l’idée devrait être d’ouvrir les hostilités par une attaque aérienne surprise. » Yamamoto eut du mal à faire accepter son plan d'attaque : par exemple, l’amiral Nagano jugeait l’entreprise particulièrement risquée. L’empereur ne souhaitait pas une attaque surprise sans déclaration de guerre. Les réticences venaient du fait que l’opération devait engager une grande partie de la marine de guerre et parcourir des milliers de kilomètres sans être repérée. Il s'agissait d'une attaque exceptionnelle. Yamamoto menaça de démissionner pour que son plan soit finalement adopté, en octobre 1941. Cela laissa donc peu de temps à Minoru Genda pour préparer l’expédition, essayer les nouvelles torpilles et entraîner les hommes pour la mission. Pour que la bataille ait des chances de réussir, il fallait qu’elle soit précisément définie et menée dans le plus grand secret. Les ingénieurs militaires japonais créèrent des torpilles spéciales (Type 91) munies d’ailerons pour les stabiliser. Ils produisirent également des bombes capables de percer la coque des navires. Le 3 novembre, l'amiral Nagano expliqua en détail le plan d'attaque à Hirohito. Le 5 novembre, l'empereur approuva en conférence impériale le plan d’attaque. Les renseignements fournis par des Japonais d’Hawaï furent déterminants dans la réussite de l’opération : il fallait attaquer un dimanche car la flotte américaine n’était pas en manœuvre le week-end et de nombreux équipages n’étaient pas complets. Il n’y avait aucune patrouille ce jour-là. Les espions japonais fournirent également des informations sur la situation de la flotte américaine. Le départ de la flotte japonaise Le 14 novembre 1941, la « flotte combinée » se concentra dans la baie d’Hito-Kappu, au sud des îles Kouriles. Elle se composait d'une force de choc avec sa force aéronavale, le Kidô Butai, qui comportait notamment six porte-avions (Akagi, Hiryu, Kaga, Shokaku, Soryu, Zuikaku) et plus de 400 avions : des avions de chasse Mitsubishi A6M (les Zéros), des bombardiers-torpilleurs Nakajima B5N (Les Kate) et des bombardiers en piqué Aichi D3A (les Val). Une flotte de reconnaissance comprenait 22 sous-marins, cinq sous-marins de poche Ko-hyoteki, emportant chacun deux hommes et deux torpilles de 450 mm et trois croiseurs légers. Huit bateaux de ravitaillement en carburant accompagnaient l’expédition. Le 26 novembre, alors que les deux gouvernements étaient encore en pourparlers, l'armada de la marine impériale japonaise quitta secrètement le Japon. Elle se dirigea vers l'archipel d'Hawaï par le nord en empruntant une route peu fréquentée. Le1erdécembre, Hirohito approuva en conférence impériale la Guerre de la Grande Asie orientale et autorisa le bombardement de Pearl Harbor Lorsque la flotte reçut l'ordre officiel d'attaquer le 2 décembre, les pourparlers se poursuivaient encore (voir ci-dessous). Le 6 décembre, la flotte qui se trouvait à 200 milles marins (370 km) au nord de Pearl Harbor, reçut le signal d’attaque : « Grimpez sur le mont Niitaka » Les navires et appareils japonais :
Rupture des négociations et déclaration de guerreLes négociations entre le Japon et les États-Unis, reprises en novembre 1941, se trouvaient bloquées à la veille de l'attaque : les Japonais exigeaient l'arrêt du soutien américain aux Chinois. Le secrétaire d'État Cordell Hull réclamait quant à lui le retrait des troupes nipponnes de Chine. Le 6 décembre 1941, Roosevelt transmit un télégramme à l’empereur Hirohito afin de reprendre les négociations qui avaient lieu à Washington. Le même jour, le ministère des affaires étrangères japonais envoya à ses négociateurs et à l'ambassadeur Kichisaburo Nomura en place à Washington un document codé en 14 points, texte diplomatique signifiant la rupture des relations diplomatiques ; ils avaient pour consigne de le remettre au secrétaire d’État américain le lendemain à 13h, soit 7 h 30, heure d’Hawaï. Mais le message ne fut pas remis à l’heure prévue en raison de retards dans le décryptage de ce texte long et complexe. Les services américains de renseignement réussirent à décoder le message bien avant l’ambassade japonaise : seul le dernier point du mémorandum, c’est-à-dire la déclaration de guerre, n’avait pas été déchiffré par les Américains38. Le dimanche 7 décembre à 11 h 58, heure de Washington (6 h 28 à Hawaï), le général George Marshall lut le message ; inquiet par sa teneur, Marshall fut persuadé qu'une attaque se préparait. Il expédia un télégramme pour donner l'alerte aux bases américaines situées aux Philippines, à Panama, à San Diego et à Pearl Harbor. En raison de défaillances techniques, l'alerte arriva trop tard à Hawaï, plusieurs heures après les bombardements. Le message parvint à l’ambassadeur américain au Japon environ dix heures après la fin de l’attaque.
L'attaque Isoroku Yamamoto et d’autres généraux avaient prévu une attaque en trois vagues mais le vice-amiral Chuichi Nagumo décida de n’en retenir que deux. Le nombre total d’avions impliqués dans l’attaque était de 350. 91 avions furent engagés dans la protection des porte-avions et des navires.Ce fut dans la nuit du 6 au 7 décembre que les opérations débutèrent massivement, l'aube permettant de réduire les précautions à prendre pour éviter d'être repéré et accélérer ainsi la vitesse de progression. Il est à noter que l'attaque sur la Malaisie, le 8 décembre, a lieu en fait au même moment, car de l'autre côté de la ligne de changement de jour. Les missions de reconnaissance Vers minuit, les sous-marins de haute mer lancèrent cinq sous-marins de poche qui se dirigèrent vers l'île d'Oahu. À 3 h 58, le dragueur de mines USS Condor signala la présence d’un sous-marin dans la rade de Pearl Harbor au destroyer USS Ward. Ce dernier se mit alors à sa recherche sans succès : l'intrus avait rapidement disparu. L'amirauté de Pearl Harbor ne donna pas l'alerte. À 6 h 37, le Ward repéra un autre sous-marin qui était chargé de renseigner la flotte japonaise et le détruisit. La première vague
les deux vagues d'attaque
aérienne
C'est entre 6 h et 7h 15 que la première vague de 183 avions, conduite par le capitaine Mitsuo Fuchida, s'envola vers Pearl Harbor. Elle comprenait :
Leur présence ne fut détectée que vers 7 h par deux soldats américains (George Elliot Jr. et Joseph Lockard) à la station d’Opana Point (un radar SCR-270 situé près de la pointe nord d'Oahu). Ces derniers ne sont pas pris au sérieux par un nouvel officier, le lieutenant Kermit A. Tyler, convaincu qu’il s’agissait de six bombardiers B-17 qui arrivaient de Californie et qui étaient attendus pour se ravitailler avant de rejoindre leur destination finale de Clark Field dans les îles Philippines. Vers 7 h 30, le
premier avion japonais fit une reconnaissance dans les
alentours et donna le signal : « Pearl Harbor
dort. » À 7 h 53, les premières bombes nipponnes furent larguées et les avions se mirent en formation d’attaque. Le contre-amiral Patrick Bellinger donna l'alerte. Cinq sous-marins Ko-hyoteki torpillèrent les bateaux américains après le début des bombardements. Sur les dix hommes qui se trouvaient à bord des sous-marins, neuf trouvèrent la mort ; le seul survivant, Kazuo Sakamaki, fut capturé et devint le premier prisonnier de guerre japonais fait par les Américains au cours de la Seconde Guerre mondiale. Une étude de l’institut naval américain conduite en 1999 indique qu’une torpille toucha l'USS West Virginia qui devint la première cible de l’attaque japonaise. Cette première attaque était divisée en six unités dont une dirigée sur le poste militaire de Wheeler Field (voir le plan). Les Japonais exploitèrent les premiers moments de surprise pour bombarder les navires les plus importants, surtout à l'est de la rade. Chacune des attaques aériennes commençait par les bombardiers et finissait par les unités de combat afin de contrer les poursuites éventuelles. La première attaque engagea le flanc droit de l’ennemi. La deuxième vague
Elle fut menée par le lieutenant-commandant Shigekazu Shimazaki. Elle était divisée en quatre unités dont l’une fut lancée sur la base de Kanehohe, à l'est de Pearl Harbor. Les différentes formations arrivèrent presque en même temps sur le site depuis plusieurs directions. Au cours de la deuxième vague, un sous-marin de poche venu en surface fut pris pour cible par le Curtiss et coulé par le destroyer USS Monaghan. La seconde vague s’acheva à 9 h 45. Après l'attaque, des avions survolèrent le site afin d’étudier les dommages et de faire un rapport. Défense américaine Les hommes qui se trouvaient à bord des navires américains furent réveillés par les explosions. Le fameux message « Air raid Pearl Harbor. This is not a drill » (« Attaque aérienne sur Pearl Harbor. Ceci n’est pas un exercice ») fut prononcé par le commandant Logan Ramsey à 7 h 58, cinq minutes après les premières bombes. L'amiral Husband Kimmel alerta Washington quelque temps après. En dépit du manque de préparation et des scènes de panique, plusieurs militaires se sont illustrés durant la bataille48. L’amiral Isaac C. Kidd et le capitaine Franklin Van Valkenburgh se ruèrent sur le pont de l'USS Arizona afin d’organiser la défense et furent tués par l’explosion d'un dépôt d’armes tout proche. Les deux hommes furent honorés de manière posthume par la médaille d’honneur. L’enseigne Joe Taussig mit l'USS Nevada en route pendant l’attaque. L’un des destroyers, l’USS Aylwin, fit de même avec seulement quatre officiers à son bord, le reste de l'équipage étant composé d'enseignes qui avaient peu d’expérience en mer. Le capitaine Mervyn Bennion, commandant l'USS West Virginia, dirigea son équipage jusqu’à ce qu'il fut tué par des fragments de bombes. Les premières victimes de l’attaque aérienne se trouvaient sur le sous-marin USS Tautog qui abattit également le premier Japonais. L'Afro-Américain Doris « Dorie » Miller, qui servait comme cuisinier sur l'USS West Virginia, prit le contrôle d’une mitrailleuse de lutte anti-aérienne et s’en servit pour tirer sur des avions japonais : il en toucha au moins un alors que son navire était bombardé dans le même temps. Il reçut la croix de la marine (Navy Cross) après la bataille. Quatorze marins et officiers furent par ailleurs récompensés par la médaille d’honneur. Une distinction militaire spéciale, la Pearl Harbor Commemorative Medal, fut par la suite décernée à tous les vétérans de l’attaque. Dans le ciel, la seule opposition importante vint d’une poignée de Curtiss P-36 Hawk et de Curtiss P-40 Warhawk qui firent vingt-cinq sorties et par les défenses anti-aériennes. Des avions décollèrent pour tenter de repérer la flotte japonaise, en vain. Une troisième vague avortée Certains officiers pressèrent l'amiral Nagumo de lancer une troisième attaque afin d'anéantir les dépôts de carburant et les infrastructures de Pearl Harbor. Certains historiens ont suggéré que la destruction des réserves de carburant et des équipements de réparation aurait fortement handicapé la flotte du Pacifique, bien plus que la perte des navires de ligne. Cependant, Nagumo décida de renoncer à une troisième attaque pour plusieurs raisons : en premier lieu, les succès des défenses antiaériennes furent plus nombreux au cours de la seconde vague et occasionnèrent les 2/3 des dommages nippons. L'effet de surprise avait disparu et une troisième vague risquait d’accroître les pertes japonaises. Ensuite, la préparation d'une troisième attaque aurait pris beaucoup trop de temps, laissant aux Américains la possibilité d'attaquer les forces de Nagumo situées à moins de 400 km au nord d'Oahu. L'armada pouvait rapidement être localisée et prise en chasse par les sous-marins ennemis. En outre, les Japonais ignoraient toujours la position des porte-avions américains et avaient atteint la limite de leurs capacités logistiques : rester plus longtemps augmentait le danger de manquer de carburant. La deuxième vague avait atteint l'objectif initial de la mission, à savoir neutraliser la flotte américaine du Pacifique. On se souvient que les autorités japonaises avaient été réticentes devant cette opération, c'est pourquoi l'expédition devait s'arrêter là. Il était donc temps de partir, d'autant que le Japon avait d'autres objectifs stratégiques dans le Sud-Est asiatique. Bilan de l'attaque
Du côté américainLe bilan humain de l'attaque fut lourd : 2 403 Américains sont morts et 1 178 ont été blessés. Les pertes se répartissent ainsi :
Près de la moitié des pertes américaines, soit 1 177 hommes, fut provoquée par l'explosion et le naufrage de l'USS Arizona. Celui-ci explosa à cause d'un obus de marine de 400 mm modifié de façon telle qu'il puisse être utilisé comme une bombe par un avion, largué par Tadashi Kusumi. L'incendie de la chaufferie fut sans doute provoqué par une bombe qui entra dans la cheminée La coque de l'Arizona sert aujourd'hui de mémorial. Il continue d’ailleurs de perdre un peu de carburant, quasiment 70 ans après l’attaque. L'attaque avait visé les cuirassés stationnés dans la
rade : Même si les Japonais ont concentré leurs tirs sur les navires de ligne, ils n'ont pas épargné les autres cibles. Le croiseur léger USS Helena fut torpillé et le choc provoqua le chavirement du mouilleur de mines USS Oglala situé à côté. Deux destroyers en cale sèche furent détruits lorsque des bombes touchèrent leur réservoir de carburant. L’incendie se propagea à d'autres navires. Le croiseur léger USS Raleigh fut touché par une torpille qui ouvrit une brèche. Le croiseur léger USS Honolulu fut endommagé mais resta en service. Le destroyer USS Cassin chavira et le destroyer USS Downes fut sérieusement endommagé. Le bateau de réparation USS Vestal, rangé bord à bord avec l’Arizona (alors en feu), fut gagné par les flammes qui ravageaient ce dernier et finit par sombrer à son tour. Le navire ravitailleur USS Curtiss fut également endommagé.
La quasi totalité des 188 avions stationnés à Hawaï furent détruits ou endommagés. Lorsque les Japonais arrivèrent au-dessus des aérodromes américains, ils trouvèrent 155 avions stationnés aile contre aile pour éviter le sabotage (40 % de la population de l'île d'Oahu étant des Américano-japonais) mais constituant ainsi des cibles idéales. Les attaques sur les casernes tuèrent des pilotes et d’autres membres du personnel. Des tirs amis ont abattu plusieurs avions américains. L'aéronavale perdit 13 chasseurs, 67 bombardiers, trois avions de transport et quatre forteresses volantes en plus de la moitié des avions de combat qui se sont retrouvés cloués au sol parce qu'ils avaient été disposés aile contre aile ce qui les empêcha de décoller rapidement. L'aviation de l'armée de terre fut aussi gravement touchée : 12 B-18, 20 A-9, 2 A-20, 4 P-26, 20 P-36 et 32 P-40 Le port et les vaisseaux touchés
Dans le camp japonaisDu côté japonais, les pertes humaines furent beaucoup moins lourdes : 64 morts (55 aviateurs et neuf sous-mariniers) ; l'enseigne Kazuo Sakamaki fut capturé, premier prisonnier de guerre japonais du conflit. Le bilan matériel fut aussi limité : les cinq sous-marins de poche engagés furent coulés ou capturés et un sous-marin de croisière a été coulé le 10 décembre (le I-70 avec 121 membres d'équipage fut détruit par des avions de l'USS Enterprise). Sur les 441 avions japonais disponibles, 350 prirent part à l’attaque et 29 furent abattus durant la bataille33, neuf au cours de la première vague, vingt dans la seconde. 74 autres furent touchés par les défenses antiaériennes et l’artillerie au sol. Le plan audacieux de Yamamoto et de Genda avait atteint ses objectifs. Un succès à relativiser
Vengez
Pearl Harbor - Nos balles le feront. »
Cependant, l'armada japonaise s'en retourna sans qu'aucun porte-avions américain ne fût détruit car ils ne se trouvaient pas à Pearl Harbor. L'USS Enterprise rentrait au port et se trouvait à 300 km au début de l'attaque (six des dix-huit SBD qu'il avait fait décoller à 6 h 20 en direction d'Hawaï ont été détruits), l'USS Lexington livrait des avions aux îles Midway et l'USS Saratoga était à San Diego en train d'embarquer son groupe aérien et de subir des réparations. D'autre part, presque tous les navires touchés étaient des vieux bâtiments ; 80 % d'entre eux furent remis en état et modernisés après l'attaque Les destroyers Cassin et Downes furent gravement endommagés mais leurs machines furent sauvées et elles équipèrent d’autres bâtiments portant leur nom d’origine. Les pertes matérielles les plus graves furent celles des 155 avions et des dégâts matériels dans la base. Finalement, l'attaque japonaise sur Pearl Harbor fut une brillante réussite tactique mais un échec du point de vue stratégique. Malgré les pertes, la base resta opérationnelle (le port, les pistes, les réservoirs de carburant et les ateliers de réparation n'ont pas été détruits ou marginalement). Yamamoto aurait dit : « Je crains que tout ce que nous avons réussi à faire est de réveiller un géant endormi et de le remplir d'une terrible résolution. » Contrainte de se battre sans cuirassés, la marine américaine développa par la suite de nouvelles tactiques navales reposant sur des Task forces combinant des porte-avions et des sous-marins, reprenant la stratégie japonaise employée à Pearl Harbor. Ces nouvelles méthodes permirent de freiner l'avance japonaise en 1942, délai que l'amiral Yamamoto estimait avoir donné au Japon avant que la capacité industrielle démultipliée des États-Unis ne leur donne une supériorité écrasante. Paradoxalement, la doctrine navale japonaise continuait à ce moment à considérer les cuirassés comme les navires les plus importants. Conséquences et portée de l'événement Entrée en guerre des États-Unisr Après l'attaque japonaise sur la base navale américaine, le président Roosevelt engagea son pays dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Les Japonais firent une déclaration de guerre officielle mais à cause de divers contretemps, elle ne fut présentée qu'après l'attaque. Le 8 décembre 1941, le président Roosevelt déclara
Le Congrès américain déclara la guerre au Japon à la quasi unanimité ; seule la pacifiste Jeannette Rankin (députée républicaine du Montana) s'opposa à cette décision. Roosevelt signa la déclaration le jour même. Avec la loi sur la conscription du 20 décembre 1941, la mobilisation s'élargit à tous les Américains entre 20 et 40 ans. Le 22 décembre 1941 débuta la conférence Arcadia au cours de laquelle Churchill et Roosevelt décidèrent d'unir leurs forces contre l'Allemagne nazie. La Déclaration des Nations unies du 1er janvier 1942 prévoyait la création de l'ONU. Enfin, le pays dut convertir son économie pour répondre aux besoins de la guerre, un processus qui commença le 6 janvier 1942 avec l'annonce du « Programme de la Victoire ». L'entrée en guerre des États-Unis marquait un tournant dans la mondialisation du conflit. Le lendemain, 9 décembre, l'Angleterre déclarait la guerre au Japon et Winston Churchill écrira plus tard dans ses Mémoires : « Aucun Américain ne m'en voudra de proclamer que j'éprouvai la plus grande joie à voir les États-Unis à nos côtés. Je ne pouvais prévoir le déroulement des événements. Je ne prétends pas avoir mesuré avec précision la puissance guerrière du Japon, mais je compris que, dès cet instant, la grande République américaine était en guerre, jusqu'au cou et à mort. Nous avions donc vaincu, enfin ! » Réaction du Japon et de ses alliésDans les heures qui suivirent, le Royaume-Uni (et son empire colonial, le Canada, l'Australie, l'Afrique du Sud) entrèrent en guerre contre le Japon.L'Allemagne nazie et l'Italie fasciste déclarèrent la guerre aux États-Unis le 11 décembre 1941, quatre jours après l'attaque de Pearl Harbor. Selon les termes du pacte tripartite, Hitler et Mussolini n'étaient pourtant pas obligés de déclarer la guerre. Cependant, les relations entre les pays européens de l’Axe et Washington s'étaient détériorées depuis 1937. Les adversaires du New Deal de Roosevelt, notamment le Chicago Tribune, rendirent public le plan de guerre américain pour l’Europe. Hitler estimait qu'un conflit avec les États-Unis était inévitable. Ce sentiment fut renforcé par la publication du plan américain, par l’attaque de Pearl Harbor et par le discours de Roosevelt. Le Führer méprisait les Américains, en particulier les Noirs qu'il tenait pour inférieurs. Il sous-estima également la puissance productive des États-Unis, leur capacité à combattre sur deux fronts à la fois (en Europe et dans le Pacifique) et les conséquences du prêt-bail sur ses adversaires. Les nazis escomptaient qu'à la suite de la déclaration de guerre contre les États-Unis, le Japon s'engagerait davantage contre l'URSS (avec laquelle il est en paix depuis la conclusion du pacte nippo-soviétique du 13 avril 1941) et les possessions européennes en Asie. Toutefois, le front chinois et le théâtre d'opération méridional accaparèrent l'essentiel des forces de l'empire du Japon. Dans les heures qui ont suivi l'attaque de Pearl Harbor, les Japonais attaquèrent diverses colonies et bases militaires britanniques et américaines en Asie et dans le Pacifique : la Malaisie, Hong Kong, Guam et Wake. Peu après les événements de Pearl Harbor, les bombardiers de la11eflotte aérienne japonaise s'en prirent à la7eflotte de l'Air Force américaine basée aux Philippines et à la force « Z » britannique ce qui ouvrait la voie à la capture des deux premiers objectifs visés. Le 16 décembre, les forces nippones contrôlaient le nord de l'île de Bornéo, Hong Kong capitula le 25 décembre et Singapour tomba en janvier 1942.
L'événement vu par les Japonais Bien que la propagande antiaméricaine eût préparé l'opinion publique japonaise à la guerre contre les États-Unis, il semble que la plupart des Japonais furent surpris lorsqu'ils apprirent la nouvelle : l'attaque avait en effet été menée dans le plus grand secret. Elle était présentée et ressentie comme un coup d'éclat et finit par rallier les sceptiques face à la guerre. Pour l'état-major et le gouvernement japonais, l'attaque de Pearl Harbor n’était qu’une réponse juste à la politique agressive de Washington. Il considérait que les Alliés, et particulièrement les États-Unis, multipliaient depuis longtemps les provocations à l'égard des Japonais. Aussi, l’attaque de Pearl Harbor ne relèverait pas de la trahison car Washington se préparait depuis longtemps à la guerre. Aujourd'hui encore, un certain nombre de Japonais pensent que leur pays a été poussé à se battre pour protéger la sécurité nationale et leurs intérêts En 1991, le ministre japonais des affaires étrangères rappela que le Japon avait donné une déclaration de guerre à 13h00 (le message en 14 points), heure de Washington DC, 25 minutes avant le début de l’attaque de Pearl Harbor.Le sentiment anti-japonais aux États-Unis Les photographies des bâtiments en flamme et des destructions à Pearl Harbor soulevèrent une émotion certaine dans le monde entier. L'attaque japonaise galvanisa la nation américaine et l'unit pour atteindre un but : celui de faire capituler l'Empire du Soleil Levant. Le comité pacifiste America First décida lui-même sa dissolution et les adversaires politiques de Roosevelt cessèrent provisoirement leurs attaques. Le sentiment de trahison et la peur du sabotage ou de l’espionnage rendirent suspects les Japonais vivant sur le sol américain et les Américains d'origine japonaise. Le général John DeWitt et le secrétaire à la Marine Frank Knox évoquèrent l'existence d'une cinquième colonne sur le sol américain. Dans les jours qui suivirent l’attaque, plusieurs rumeurs circulèrent : les ouvriers nippons de l’île auraient coupé les champs de canne à sucre pour former des flèches indiquant le chemin vers Pearl Harbor. D'autres rumeurs touchèrent le président Roosevelt et Marshall qui auraient été au courant de l’attaque. Enfin, la crainte d'un débarquement japonais à la suite de l'attaque ajouta un élément à la confusion qui régnait à Hawaï. C'est dans ce contexte que 110 000 Japonais et citoyens américains d'origine japonaise furent rassemblés et surveillés dans des camps d'internement (War Relocation Centers). L'ordre exécutif 9066 du 19 février 1942 fut signé par Roosevelt et concerna l'ouest du pays où se concentraient les populations japonaises ; des camps furent ouverts dans des régions isolées des États de Washington, de Californie et de l'Oregon. Cependant, les Japonais des îles Hawaï ne furent pas internés car l'armée et la marine avaient besoin de main d'œuvre61. Des Américains d'origine japonaise furent incorporés dans l'armée américaine notamment dans le 442nd Regimental Combat Team qui combattit en Europe à partir de 1943 et subit de lourdes pertes. En 1988, le Congrès présenta officiellement ses excuses pour ces arrestations arbitraires en votant une loi qui indemnisait les victimes encore vivantes62. Pearl Harbor peut également expliquer la détermination des États-Unis à procéder aux bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki. Portée et significationPearl Harbor est toujours considéré par les Américains comme l'un des événements les plus importants de leur histoire : c'était en effet la première fois depuis la guerre de 1812 que le sol américain était attaqué par un pays étranger. Soixante ans plus tard, les journalistes comparèrent les attentats du 11 septembre 2001 à l'attaque du 7 décembre. De nombreux films japonais et américains ont relaté cet épisode de la Seconde Guerre mondiale. Tant qu'il y aura des hommes réalisé en 1953 par Fred Zinnemann évoque la vie des militaires à Pearl Harbor. Le film Tora! Tora! Tora! de Richard Fleischer en 1970 donne une description assez réaliste des événements, prenant à la fois les points de vue américain et japonais. Le film documente notamment la longue liste d'erreurs et d'accidents qui rendirent cette attaque si destructrice pour les forces américaines. Le titre reprend le mot Tora qui signifie « tigre ». Il s'agit du message radio envoyé par Mitsuo Fuchida, le commandant de la mission. Le film 1941, réalisé par Steven Spielberg et sorti en 1979, évoque le climat de panique après l'attaque. Dans Nimitz, retour vers l'enfer de Don Taylor (1980), un porte-avions nucléaire voyage dans le temps et se retrouve à Pearl Harbor, la veille de l'attaque, avec la possibilité de changer l'Histoire. Pearl Harbor (2001) de Michael Bay reprend des scènes de Tora! Tora! Tora! comme celle du cuisinier-mitrailleur. Un événement controversé L'attaque de Pearl Harbor fit l'objet de nombreuses polémiques dès les lendemains des événements : entre décembre 1941 et juillet 1946, sept commissions administratives et une commission spéciale enquêtèrent pour établir les responsabilités et les négligences Les commissions d'enquête La première commission, dirigée par Owen Roberts, fut constituée dès le mois de décembre 1941 et rendit ses conclusions au Congrès des États-Unis en janvier 1942. Elle accusa les officiers de la base (Walter Short et Husband Kimmel) de manquement à leur devoir, en particulier dans la défense de Pearl Harbor ; les deux hommes furent relevés de leurs fonctions. Cependant, le Sénat des États-Unis vota leur réhabilitation en mai 1999 (non signée ni par Clinton ni par Bush). Les négligences et erreurs américaines
L'attaque de Pearl Harbor par les Japonais provoqua un choc immense dans l'opinion publique, à la tête de l'armée et de l'État. Les journalistes et les politiques posèrent rapidement la question des responsabilités. Il paraissait en effet évident que plusieurs erreurs avaient été commises : encore fallait-il déterminer si elles l'avaient été de manière intentionnelle ou non. Une série de défaillances se sont accumulées et permettent de comprendre le désastre : l'entrée de la rade n'était pas protégée par des filets anti torpilles. Les navires américains, alignés côte à côte sur ordre de Claude C. Bloch à cause du manque de place, offraient des cibles idéales. Les soldats américains de Pearl Harbor croient lors des premiers bombardements qu'il s'agit d'exercice, pensant que les avions venaient de Californie, les Japonais ayant longé les côtes russe. Le général Short estimait que le danger le plus immédiat pour les terrains d'aviation était le sabotage, et avait par conséquent ordonné que les avions soient concentrés en des endroits faciles à surveiller, situation qui facilita leur destruction par l'attaque aérienne ; Short ne croyait pas à l’efficacité du radar, une invention relativement nouvelle. L'équipe de surveillance du radar n'avait pas été remplacée après 7 heures ; aucune patrouille n'était de service le dimanche matin. Les diverses installations militaires n'étaient pas camouflées. La cryptanalyse des codes secrets (Code 97 des purple machines) aurait dû aider Pearl Harbor mais les Japonais pratiquaient la contre-information et ils n’ont pas été transmis à temps (George Marshall préféra utiliser le télégraphe au téléphone qu'il pensait être victime d'interceptions par les Japonais), d'autant plus qu'il n'y avait aucun décodeur à Hawaï. Enfin, les divergences qui existaient entre Short et Kimmel expliquent en partie le manque de coordination et les dysfonctionnements dans le système de défense de Pearl Harbor. Les révélations d'un agent double De nombreux signes et avertissements n'ont pas été entendus ou compris. Quatre mois avant l'attaque, l'espion serbe Dušan Popov, à l'instar de Richard Sorge, informe les services secrets anglais, puis américains des intentions nippones. Les actualités de Paramount dès le 13 novembre 1941 montraient qu'une attaque pourrait avoir lieu sur Pearl Harbor Dans sa synthèse historique récente Comment Roosevelt fit entrer les États-Unis dans la guerre, Arnaud Blin indique que l'agent double Dusko Popov avait dévoilé par un questionnaire des services secrets britanniques (MI:5) que les amiraux japonais avaient réclamé à l'Abwehr une étude détaillée du bombardement par la RAF de la flotte italienne dans le port de Tarente les 11 et 12 novembre 1940. Bien que le directeur du FBI J. Edgar Hoover ait reçu l'espion Popov le 12 août 1941 dans son bureau, il ne transmit qu'un échantillon du questionnaire à la Maison Blanche. L’amiral Harold Rainsford Stark, chef des opérations navales américaines, avait envoyé un message d’alerte au commandant en chef des flottes de l’Asie orientale et du Pacifique à Hawaï34. L'état-major américain redoutait donc une attaque japonaise, il ne l'attendait pas à Pearl Harbor : ils avaient une confiance aveugle dans l'isolement de l'île, située à plusieurs milliers de kilomètres du Japon. L'état-major américain était pour sa part convaincu que l’attaque aurait lieu aux Philippines ou à Singapour, ce qui ne constituait pas une cause de guerre selon les déclarations de Roosevelt. Arnaud Blin a donc la conviction que la surprise de Roosevelt était bien réelle lorsque Frank Knox l'informa de l'attaque. Le 7 décembre 1941, lorsqu'il apprend que Pearl Harbor a été attaquée, le secrétaire à la marine Frank Knox s'écria incrédule :« Mon Dieu, ça ne peut pas être vrai. Il s'agit sûrement des Philippines ! » Les défenses naturelles de Pearl Harbor semblaient la protéger efficacement. Les officiers américains craignaient davantage un acte de sabotage ou un débarquement plutôt qu'une attaque aérienne, jugée impossible. Les menaces qui leur furent transmises ne furent pas prises au sérieux.La mise en cause du président RooseveltUne thèse très controversée affirme que Roosevelt était au courant de l'attaque et qu'il laissa faire pour provoquer l'indignation de la population et faire entrer son pays dans la guerre. Cette théorie fut d'abord avancée par les officiers déchus par les commissions d'enquête : Husband Kimmel se dit victime d'un complot visant à cacher la responsabilité du gouvernement et de l'état-major. Il diffusa cette idée dans ses Mémoires parus en 1955. Le contre-amiral Robert Theobald, qui à Pearl Harbor commandait les destroyers, écrivit dans un ouvrage traduit en français :
Les faits cités à l'appui de cette théorie du complot sont notamment l'absence supposée providentielle des trois porte-avions en manœuvre le jour de l'attaque et qui n'ont pas été touchés, le fait que les nombreux messages d'avertissement aient été ignorés et enfin les négligences locales. Certains soupçonnent le gouvernement américain d'avoir tout fait pour ne recevoir la déclaration de guerre japonaise qu'après le bombardement. Les partisans de cette thèse sont convaincus que Roosevelt a poussé les Japonais à la guerre tout au long des années 1930 afin de convaincre le peuple américain majoritairement isolationniste et partisan de la neutralité Il est cependant difficile d'imaginer que Roosevelt ait laissé détruire autant de bâtiments de la marine juste pour engager son pays dans la guerre. En effet, la valeur tactique des porte-avions était méconnue en 1941, même si d'évidence, compte tenu des investissements réalisés, les Japonais et les Américains fondaient de gros espoirs sur cette nouvelle unité marine. C'était encore le cuirassé qui faisait figure de navire principal dans les flottes de guerre et même l'amiral Yamamoto envisageait la confrontation finale entre les deux pays sous la forme d'un combat entre cuirassés. Dès lors, tout officier au courant de l'attaque aurait fait en sorte de protéger les cuirassés qui seraient alors partis au large en sacrifiant les porte-avions. Ce choix aurait été logique pour les autorités de la marine et aurait été paradoxalement plus néfaste aux Américains dans la poursuite de la guerre. L'amiral Chester Nimitz livre une analyse similaire dès 1945 :
Quant au message d’alerte, il est arrivé trop tard à Pearl Harbor à cause du décalage horaire, du jour (un dimanche), de maladresses et de problèmes techniques. En outre, les services de renseignement américains travaillaient séparément et étaient souvent incompétents. Si la plupart des messages secrets ennemis étaient déchiffrés, ceux de la marine japonaise restaient souvent mystérieux. Les services japonais pratiquaient le jeu de la désinformation. Par conséquent, rien ne permet d’affirmer que Roosevelt était au courant de l'attaque de Pearl Harbor, même s'il fait peu de doute qu'il a accumulé les actes contraires à la neutralité durant les années 1930. Cependant, les sanctions économiques visaient avant tous les Allemands, et le président américain donnait la priorité au théâtre d’opération européen comme le montre par exemple la conférence Arcadia, et la guerre contre le Japon ne fut jamais sa priorité absolue. Si Roosevelt et son entourage étaient conscients des risques de guerre provoqués par la politique de soutien au Royaume-Uni, à l'URSS et à la Chine, il n'y a pas d'indication qu'il ait souhaité l'attaque de Pearl Harbor. Le désastre fut provoqué par la préparation minutieuse des Japonais, par une série de négligences locales et par des circonstances particulièrement défavorables aux Américains.
http://youtu.be/eus7thfW5JI http://www.armee-americaine.net/main.php?p=pearlharbor http://www.history.com/topics/world-war-ii/pearl-harbor http://www.history.com/topics/world-war-ii/pearl-harbor/videos http://www.ibiblio.org/hyperwar/USMC/USMC-C-Pearl.html
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PACIFIQUE |
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Le croiseur léger australien Sydney et le croiseur auxiliaire allemand Kormoran se sont affrontés dans l'océan Indien, au large de l'Australie-Occidentale le 19 novembre 1941.
Les deux navires se sont gravement endommagés l'un l'autre et le Sydney a été perdu avec l'ensemble de ses 645 membres d'équipage, ce qui en fit le plus grand navire de tous les pays alliés à être perdu avec tout son équipage pendant la Seconde Guerre mondiale. Le Kormoran a été sabordé par son équipage, dont la plupart des membres ont été sauvés et ont été faits prisonniers de guerre. Les causes de la bataille et du naufrage du Sydney restent controversées. La perte du Sydney a causé un choc et beaucoup d'incrédulité en Australie car c'était l'un des plus célèbres navires de la Royal Australian Navy (RAN) et il a été coulé par un cargo converti en croiseur. Les seuls témoins oculaires de la bataille ont été les membres de l'équipage du Kormoran mais comme les deux navires se sont écartés après la bataille, les raisons exactes du naufrage du Sydney restent inconnues. En mars 2008, les épaves du Kormoran et du Sydney ont été retrouvées après de longues recherches. Les deux navires se trouvent à environ 200 kilomètres au large de la Pointe Escarpée, à une profondeur d'environ 2 500 mètres et à environ 12 milles nautiques (22 km) l'un de l'autre Le Sydney a été lancé le 22 septembre 1934, aux chantiers navals Swan Hunter et Wigham Richardson Ltd, à Wallsend, en Angleterre. C'était un croiseur léger modifié de la classe Leander de 6 830 tonnes, commandé par la Royal Australian Navy (RAN) en 1935. Son armement comprenait huit canons jumelés de 152 mm et quatre canons de 102 mm montés séparément. Extérieurement, la modification la plus notable du Sydney par rapport à la conception originale Leander est le remplacement de la cheminée unique par deux cheminées beaucoup plus étroites et plus hautes. Le Sydney était facilement différenciable des autres navires du même type par la présence d'un longeron en avant de la passerelle et par son unique ouverture pour les canons de 102 mm située au milieu du navire. Il possédait également un hydravion Supermarine Walrus (qui avait remplacé un Supermarine Seagull6, piloté par des membres de l'escadrille no 9 de la Royal Australian Air Force. En 1940, le Sydney a été crédité d'avoir coulé un croiseur moderne italien au cours de la bataille du cap Spada et deux destroyers italiens dans d'autres engagements. Après son retour de Méditerranée, le commandement du Sydney est passé du célèbre commandant John Collins au relativement inexpérimenté commandant Joseph Burnett. Le Kormoran était un cargo que la Kriegsmarine (marine allemande) avait transformé en navire de guerre déguisé en navire de commerce. Il était sous les ordres du Fregattenkapitän (commandant) Theodor Detmers. Le navire allemand simulait le cargo néerlandais Malakka Straat. Bien que dépourvu d'une armure de protection et sans la vitesse d'une véritable navire de guerre, le Kormoran avait des armes dissimulées, dont six canons de 150 mm et des lance-torpilles. Il était en service depuis un peu plus d'un an et avait coulé dix navires marchands dans l'Atlantique Sud, l'océan Indien et le Pacifique Sud. Le 16 octobre, après avoir mené des actions couronnées de succès contre des navires marchands alliés dans le nord de l'océan Indien, le Kormoran rejoignit le navire de ravitaillement de la Kriegsmarine, le Kulmerland pour se réapprovisionner en carburant et en ravitaillement ainsi que pour déposer des prisonniers et cinq membres d'équipage exigeant des soins médicaux en un lieu prédésigné au large du cap Leeuwin, au sud ouest de l'Australie7. Les deux navires voyagèrent de concert vers le nord-ouest jusqu'au 25 octobre. Detmers voulait poser des mines au large de Fremantle. Toutefois, alors que le Kormoran se dirigeait vers l'Australie, il reçut un avertissement de la radio de guerre allemande l'avertissant de l'approche d'un convoi, escorté par le croiseur lourd britannique Cornwall (qui avait coulé en mai un autre croiseur auxiliaire allemand, le Pinguin). Detmers prit des mesures d'évitement, changeant de cap vers le nord, avant de s'approcher de nouveau de la côte près de la baie Shark. Le 5 novembre, à Albany, au sud-ouest de l'Australie, le Sydney commença à escorter le navire de troupes le Zealandia qui se dirigeait vers Singapour. Le Sydney et le Zealandia étaient arrivés à Fremantle le 9 novembre. Ils furent retardés par une grève à bord du Zealandia et ne purent quitter Fremantle avant le 11 novembre. Ils atteignirent le détroit de la Sonde le 17 novembre et le Sydney confia l'escorte du Zealandia au Durban avant de retourner à Fremantle. Le Sydney avait prévu d'y arriver dans l'après-midi ou dans la soirée du 20 novembre. Selon les récits des membres d'équipage du Kormoran, leur navire se trouvait au large de l'île Dirk Hartog et se dirigeait vers le nord lorsqu'il fut repéré par le Sydney, à environ 16 heures, le 19 novembre. Les deux navires étaient distants d'environ 20 kilomètres (11 milles nautiques). Le pseudo-cargo néerlandais ignora les signaux envoyés par le Sydney et se dirigea vers la haute-mer, suivi par le navire australien. Detmers ordonna l'envoi de signaux radio, signalant que le cargo néerlandais Straat Malakka était suivi par un navire inconnu. Le Kormoran avait des problèmes de moteur et ne pouvait faire plus de 14 nœuds (26 km/h). Les deux navires entreprirent d'échanger des signaux visuels. Le Kormoran envoya une série de signaux délibérément confus et mal affichés pendant 90 minutes alors que le Sydney se rapprochait du Kormoran. Detmers maintint la comédie aussi longtemps que possible pour tirer pleinement avantage de l'effet de surprise. Il savait que sa meilleure chance était dans une bataille à distance rapprochée où les avantages du Sydney en matière d'armement, système de contrôle de tir et armure de protection seraient les moindres. Burnett exigea finalement que le Kormoran lui livre un code secret, alors que le Sydney s'était approché à environ 1 000 mètres du Kormoran. Selon Detmers, le Sydney était encore en arrière du Kormoran, avec un cours parallèle au sien et n'était pas préparé au combat. Il pouvait "voir les hommes de cuisine, dans leur blouse blanche alignés le long du bastingage pour voir de près le navire hollandais" La bataille Detmers conclut qu'il n'avait pas d'autre choix que le combat et ordonna que le drapeau néerlandais soit amené et que celui de la marine allemande soit hissé. Les armes entrèrent en action vers 17 heures 30. Selon l'équipage du Kormoran, le navire de guerre australien n'était pas pleinement préparé au combat - ses canons de 150 mm étaient bien pointés sur lui - mais les canons de 102 mm n'avaient pas leurs serveurs. La première salve des canons allemands de 150 mm fut trop courte mais simultanément les salves de canons de 37 mm et de 20 mm tombèrent directement sur le pont du Sydney, la tour de commande des tirs et d'autres parties des superstructures. Les canons de 150 mm tirèrent avec succès leur deuxième salve. La précision des canonniers allemands, dans les premières minutes de la bataille, tua probablement de nombreux soldats du Sydney et/ou détruisit son système de contrôle de tir, ce qui empêcha les canonniers de tirer avec précision. L'hydravion à bord de Sydney fut également frappé et son carburant provoqua un incendie majeur au milieu du navire. Certaines tourelles du Sydney répliquèrent alors aux tirs. Selon les Allemands, les premiers coups du Sydney semblèrent être une "salve d'essai": une norme technique de ciblage où des obus sont tirés de chaque côté de la cible. Le Sydney subit des tirs qui mirent hors service ses tourelles avant ("A" et "B"), ne laissant que les tourelles arrières ("X" et "Y") opérationnelles. L'équipage du Kormoran indiqua que la tourelle "X" ouvrit un feu rapide et précis, frappant le Kormoran au niveau de sa cheminée et de sa salle des machines, tuant presque tous les mécaniciens et provoquant un incendie majeur. La tourelle "Y" aurait tiré deux ou trois salves qui auraient raté leur cible. Le Sydney fut également touché à l'avant par au moins une torpille. Le Sydney se dirigea alors directement sur le Kormoran, amenant les Allemands à penser qu'il allait les couler. Toutefois, il effectua un virage à 180 degrés, apparemment dans le but d'utiliser ses torpilles tribord. À 17 h 45, quatre torpilles furent tirées mais elles se contentèrent de passer derrière le Kormoran. À ce moment-là, les moteurs du navire étaient déjà en panne. Malheureusement, le Sydney était maintenant exposé aux tirs intenses du Kormoran, cette fois sur son côté tribord. Le volume des tirs qu'il avait subi des deux côtés de sa superstructure et les incendies qui avaient suivi avaient détruits certaines embarcations de sauvetage et autres radeaux. Seuls cinq des neuf canots de sauvetage ont été retrouvés avec son épave. Le Sydney avait été frappé au moins 86 fois par les canons de 150 mm du Kormoran. Le navire australien tira une dernière torpille à 18 h 00 avant de quitter les lieux vers le sud. Les artilleurs allemands continuèrent de tirer sur lui jusqu'à 18 h 25, quand Detmers donna l'ordre d'abandonner le navire. L'ordre fut donné en raison d'incendies qui faisaient rage sur le navire allemand et étaient devenus hors de contrôle après avoir atteint un magasin d'huile. À ce moment-là, le système de commande de tir avait également été détruit sur le Kormoran. Les Allemands déclarèrent avoir vu le navire en feu à l'horizon jusqu'à 22 h ce soir-là et vu des flammes encore de temps en temps, deux heures plus tard. Quelque temps après le navire australien disparut de leur vue, les Allemands entendirent plusieurs fortes explosions, et pensèrent - peut-être à tort - que le feu avait atteint les soutes à munitions du Sydney. Toutefois, l'examen de l'épave suggère que la cause de son naufrage a été la torpille qui l'avait frappé au niveau de sa proue et qui avait provoqué une déchirure dans sa coque, dans une mer agitée. Aucune des 645 personnes à bord n'a été retrouvée morte ou vive (à l'exception possible d'un corps non identifié retrouvé plus tard au large de l'île Christmas). Les tirs reçus lors de la bataille avaient provoqué un incendie incontrôlable dans la salle des machines du Kormoran, qui avait rendu les équipements de lutte contre les incendies hors d'usage. Il y avait 20 morts et le feu s'approchait de la zone de stockage des mines. Detmers choisit de saborder le navire et des charges explosives furent placées aux points stratégiques et les survivants prirent place à bord d'embarcations de sauvetage, Detmers étant le dernier à quitter le navire. Le processus d'abandon du navire a pris plusieurs heures, avec la mise en place des moyens de sabordage et les canots de sauvetage laborieusement treuillés des cales à la main pour fournir suffisamment de capacité pour l'ensemble de l'équipage. 40 autres Allemands, pour la plupart des blessés, ont perdu la vie quand un canot chavira dans la houle. Peu après minuit, les charges explosèrent, suivies 25 minutes plus tard par les mines. L'ensemble de la poupe et la section centrale du navire était en proie à une gigantesque feu avec des flammes qui montaient à 300 mètres dans le ciel de la nuit alors que le Kormoran coulait par l'arrière. Survivants Detmers, environ 320 marins allemands et trois civils chinois travaillant à la blanchisserie ont été sauvés grâce aux canots de sauvetage par les navires marchands Aquitania, Trocas, Koolinda, Centaur et le navire australien de lutte anti-sous-marine Yandra. Un peu plus tard, deux embarcations de sauvetage touchèrent terre au nord de Carnarvon KORMORAN http://www.bismarck-class.dk/hilfskreuzer/kormoran.html Presque tous les Allemands ont passé le reste de la guerre au camp de prisonniers de guerre près de Tatura, au Victoria ; ils n'ont été libérés qu'en janvier 1947 http://www.awm.gov.au/encyclopedia/hmas_sydney/action/ The action between HMAS Sydney and the auxiliary cruiser Kormoran, 19 November 1941 http://www.theage.com.au/news/national/sydney-lifeboat-mystery-solved/2008/04/07/1207420303613.html Sydney lifeboat mystery solved http://www.spiegel.de/einestages/legendaere-seeschlacht-a-949279.html "Enttarnen!" - "Kriegsflagge weht!"
Le Kormoran (HSK 8) (ou Schiff 41)
est un croiseur auxiliaire de la Kriegsmarine
employé durant la Seconde Guerre mondiale. Il était connu
de la Royal Navy sous le nom de Raider G. Durant le conflit, il opère dans l'Atlantique et l'océan Indien, coulant dix cargos et en capturant un onzième. Son principal fait d'armes reste la destruction du croiseur léger australien HMAS Sydney lors d'une bataille au large de l'Australie-Occidentale au cours de laquelle les deux navires disparaissent le 19 novembre 1941. 318 des 399 marins à bord du navire allemand sont secourus et placés dans des camps de prisonniers tandis que l'on ne retrouve aucun survivant parmi les 645 militaires à bord du navire australien. L'épave du Kormoran est découverte le 12 mars 2008, cinq jours après celle du Sydney, au cours d'une mission exploratrice. http://www.german-navy.de/kriegsmarine/ships/auxcruiser/kormoran/index.html Kormoran (HSK 8)
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La bataille du cap Bon est une bataille navale qui a eu lieu le 13 décembre 1941 au large du cap Bon en Tunisie, lors de la Seconde Guerre mondiale, entre la Regia Marina d'un côté, et la Royal Navy aidée de la Koninklijke Marine de l'autre.
Deux croiseurs et un torpilleur italiens sont coulés par les destroyers britannico-néerlandais. Les pertes humaines sont de plus de 900 hommes pour l'Italie et aucune pour le Royaume-Uni. Deux croiseurs italiens venant de Palerme et chargés d'essence pour la Libye sont détruits par un groupe de destroyers arrivant de Gibraltar et passant vers Malte. Arrivant de l'est en pleine nuit, les navires alliés profitent à fond de l'effet de surprise. Les deux navires italiens sont victimes de leurs torpilles avant d'avoir eu le temps de tirer une quatrième salve http://lemairesoft.sytes.net:1944/pages/page.aspx?univid=301407 |
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La bataille du Saint-Laurent (ou bataille du golfe du Saint laurent)est un épisode de la bataille de l'Atlantique qui opposa, de 1942 à 1944, les sous-marins (U-Boots) allemands de l'amiral Karl Dönitz à la Marine royale canadt-Laurent) ienne et à ses alliés dans le fleuve et le golfe Saint-Laurent. Ce fut la première fois depuis 1812 que des navires ennemis pénétrèrent dans les eaux intérieures du Canada pour tuer
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les forces sous-marines allemandes sous le commandement du Grand-Amiral Karl Dönitz attaquèrent les convois alliés qui, depuis l'Amérique du Nord, ravitaillaient la Grande-Bretagne. C'est ce qui fut appelé : « La Bataille de L'Atlantique ». D'un point de vue stratégique, les Allemands avaient décidé qu'il était plus profitable de perturber la circulation maritime au niveau du Saint-Laurent, par où transitait plus de marchandises qu'à partir de l'ensemble de tous les ports de la côte est du Canada. En effet, en 1939, le port de Montréal exportait davantage que tous les autres ports de la côte est canadienne réunis. En bloquant cet accès commercial, les Allemands fermaient la voie à 25 % du transport de marchandises dont dépendaient les Alliés pour l'invasion de l'Europe. De plus, le golfe du Saint-Laurent ne possède que deux voies de sortie :
Dans les jours qui suivirent ces attaques, l'Aviation Royale du Canada (ARC) envoya des renforts à Mont-Joli et déplaça le 117e Escadron (bombardement et reconnaissance), équipé de Canso et de Catalina, à North Sidney (Nouvelle-Écosse). Un détachement fut installé à Gaspé. Curtiss Kittyhawk de la RCAF identique à celui que pilotait Jacques Chevrier lorsqu'il disparut Le 6 juillet, le convoi QS-15 (Québec-Sidney) est attaqué par l'U-132 du capitaine Ernst Vogelsang et voit trois de ses douze navires coulés en moins de trente minutes. Deux sont des navires britanniques (le Dinaric et le Hainaut) et l'autre est grec (l'Anastassios Pateras)1. Le sous-marin fut chassé par le navire d'escorte, le dragueur de mines de classe Bangor, NCSM Drummondville mené par le lieutenant J.P. Fraser qui lança une série d'attaques à la grenade sous-marine. Quatre chasseurs Curtiss Kittyhawk du 130e Escadron basé à Mont-Joli se lancèrent à la recherche du U-boot. Le commandant d’aviation J.A.J. Chevrier qui dirigeait cette mission n'en revint jamais, son appareil fut porté disparu. Le capitaine Vogelsang et son U-132 coulèrent le navire britannique Frederika Lensen dont quatre marins marchands trouvèrent la mort le 20 juillet à l'ouest de Pointe-à-la-Frégate1. Lockheed Hudson du 11e Escadron de Dartmouth en Nouvelle-Écosse. Le 31 juillet le commandant du 113e Escadron de Yarmouth, le Squadron Leader Norville E. Small, repère le U-754 au sud de Yarmouth en Nouvelle-Écosse à bord de son Lockheed Hudson et l'attaque à la mitrailleuse et à la grenade anti-sous-marine avec une grande précision avant que le sous-marin n'ait pu plonger. Une énorme explosion sous-marine s'ensuit et le sous-marin disparaît alors dans les profondeurs entraînant ses 43 membres d'équipage avec lui. Bien que le naufrage du U-754 se soit déroulé à l'extérieur du golfe du St-Laurent cet évènement mérite d'être mentionné car il s'agit là du premier sous-marin ennemi coulé par un avion du Commandement Aérien de l'Est de la RCAF. Au mois d'août, l'amiral Karl Dönitz déploie trois U-boots dans le détroit de Belle Isle pour attaquer les convois de matériaux pour la construction de la base aérienne américaine de Goose Bay (Labrador) et ceux qui se rendaient de Sydney au Groenland. Il y avait entre autres le U-517 du capitaine Paul Hartwig et le U-165 du capitaine Eberhard Hoffman1. Le 27 août, deux convois, le SG-6 (Sydney-Groenland) et le LN-6 (Québec-Goose Bay), entrent dans le détroit de Belle Isle. Le U-517 torpille et coule le transport de troupes américain Chatham qui transportait 562 passagers1. Treize hommes perdent la vie malgré les efforts des gardes-côtes américains et de la corvette NCSM Trail sous les ordres du lieutenant G.S. Hall. Le lendemain, le navire marchand Laramie est torpillé et endommagé par le U-165 tandis que le U-517 coule le bâtiment américain Arlyn avec neuf marins1. Ces deux navires faisaient partie du convoi SG-6. En septembre, une partie du 113e Escadron de Yarmouth (Nouvelle-Écosse), équipé de Hudson, est détaché à Chatham (Nouveau-Brunswick) pour la chasse aux sous-marins. Le 3 septembre, le laquier7 Donald Stewart est envoyé par le fond avec trois de ses membres d'équipage. Le NCSM Weyburn, une corvette commandée par le lieutenant Tom Golby, attaqua le U-517, mais sans l'atteindre. Plusieurs heures plus tard, un Digby du 10e Escadron (Gander) piloté par le lieutenant J.H. Sanderson de l'aviation royale du Canada lança ses grenades contre le sous-marin mais sans l'endommager. Le navire marchand grec Aeas du convoi QS-33 fut coulé le 6 septembre par le U-165. Deux personnes périrent au cours de cette attaque. Dans la nuit qui suivit, le yacht armé NCSM Racoon qui était parti à la poursuite du sous-marin fut atteint et coula avec les trente-sept marins à son bord. Le lendemain, le U-517 attaqua le reste du convoi. Les bâtiments grecs Mount Pindus et Mount Taygetus sombrèrent avec deux pertes de vie pour le premier et cinq pour le second. L'Oaktor, un navire marchand canadien coula ensuite avec trois de ses marins. Le 9 septembre, la fermeture du St-Laurent au navires transatlantiques est décidée par le gouvernement canadien. Dix-sept corvettes quittent le Saint-Laurent pour l'invasion de l'Afrique du Nord. Seul le transport côtier se poursuit donc. Toujours le 9, le sous-lieutenant R.S. Keetley du 113e Escadron attaque le sous-marin U-165 sans grands dommages pour celui-ci. L'U-517 envoie par le fond le NCSM Charlottetown, une corvette, le 11 septembre. Il y eut dix victimes, des gens assistaient au naufrage depuis la grève.
corvette NCSM Charlottetown
Le 15 septembre, le convoi SQ-36, sous escorte du HMS Salisbury de la Royal Navy, fut attaqué par les U-Boots U-165 et U-517. L'U-165 coula le Joannis, alors que l'U-517 envoya par le fond le Saturnus et l' Inger Elisabeth. Le sous-lieutenant R.S. Keetley du 113e Escadron attaqua l'U-517 le lendemain sans réussir à l'atteindre. Le 21 septembre, le dragueur de mines de classe Bangor NCSM Georgian qui escortait le convoi QS-38, aperçut le U-517 avant que celui-ci n'ait le temps de tirer ses torpilles et se porta à l'attaque, mais le sous-marin put s'enfuir. Les 24 et 25 septembre, le U-517 subit trois attaques aériennes de la part des appareils du 113e Escadron. Deux de ces attaques ont été dirigées par le lieutenant M.J. Bélanger. Aucune ne parvint à couler le submersible. Le lieutenant Bélanger mena encore une fois le 113e à l'assaut le 29 septembre contre l'U-517 sans plus de résultats. Le 9 octobre, le vraquier Carolus coula en emportant onze membres de l'équipage suite à l'attaque du U-69. Le Waterton du convoi BS-31 fut coulé par le U-106 du capitaine Hermann Rasch le 11 octobre. Le yacht armé NCSM Vison et les appareils du 117e Escadron réussirent à le forcer à faire surface. Le 14 octobre, le traversier S.S. Caribou, sous le commandement du capitaine Ben Taverner, qui effectuait la liaison entre Sidney et Port-aux-Basques (Terre-Neuve), fut coulé par le U-69. Cent trente-sept passagers et membres de l'équipage trouvèrent la mort dans cette tragédie. Le NCSM Grand-mère, un dragueur Bangor, commandé par le lieutenant James Cuthbert tenta de toucher le sous-marin avec ses grenades mais n'y parvint pas. Puis il se porta au secours des naufragés. Le 9 novembre, un espion allemand fut débarqué sur la côte près de Gaspé. Le lieutenant von Jarnowski sera arrêté presque aussitôt dans le train entre Gaspé et Québec. Ce sera le dernier événement de la saison 1942 avant que le fleuve ne se couvre de glaces. Saison 1943 En 1943, une station météorologique fut installée par les Allemands sur la côte du Labrador. Il s'agissait de la station de Martin Bay (WFL-26). Le 6 mai, une tentative d'évasion de prisonniers de guerre par sous-marin (U-262) fut déjouée par les autorités dans le secteur de North Point à l'Île-du-Prince-Édouard. En juin, l'U-119 mouille des mines à Halifax. Le 28 septembre, nouvelle tentative ratée d'évasion de prisonniers, cette fois par le U-536 à Pointe de Maisonnette (Nouveau-Brunswick). Le U-220 mouille des mines à Saint-John en octobre. Automne 1944
Corvette NCSM Shawinigan
En 1944, les U-Boots sont équipés de schnorkels et peuvent recharger leurs batteries en plongée périscopique ce qui les rend plus difficiles à repérer. Le 14 octobre, la frégate NCSM Magog est gravement avariée par le U-1223 près du phare de Pointe-des-Monts sur la Côte-Nord. Le navire pourra rallier Québec par ses propres moyens mais sera néanmoins déclaré perte totale à son arrivée. Le U-1223 endommagea le céréalier Fort Thompson près de Matane le 2 novembre. La corvette NCSM Shawinigan coule avec quatre-vingt-onze marins suite à l'attaque du U-1228 le 25 novembre. Le 24 décembre, le U-806 coule le NCSM Clayoquot, un dragueur de classe Bangor. 1945
Le NCSM Esquimalt, coulé par le U-190 en
1945
Le
U-190 capturé par la Marine Royale Canadienne
Le U-190 va couler le dernier navire de la Bataille du Saint-Laurent le 16 avril près d'Halifax. Il s'agit du NCSM Esquimalt, un dragueur Bangor. Le U-Boot se rendra à la Marine royale du Canada le 11 mai et il sera intégré à la flotte en juin sous le nom de NCSM U-190. Il sera sabordé en 1947 sur le site du naufrage de l'Esquimalt. http://www.museedelaguerre.ca/cwm/exhibitions/navy/galery-f.aspx?section=2-E-2-f http://www.republiquelibre.org/cousture/ALLEMAND.HTM http://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/history/second-world-war/battlegulf/intro http://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/history/second-world-war/battle-gulf-st-lawrence/intro http://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/history/second-world-war/battle-gulf-st-lawrence/closegulf http://www.republiquelibre.org/cousture/ALLEMAND.HTM
quelques films documentaires |
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PACIFIQUE |
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La bataille de la mer de Java a été une des principales batailles navales de la campagne du Pacifique lors de la Seconde Guerre mondiale. Les marines alliées subirent une cuisante défaite de la part de la marine impériale japonaise, le 27 février 1942, et dans les actions secondaires qui s'ensuivirent pendant plusieurs jours. Le commandant des forces américano-britannico-néerlando-australiennes (ABDA), l'amiral Karel Doorman y fut tué. Les jours qui suivirent, plusieurs batailles plus petites eurent lieu autour de Java, comme la plus petite, mais néanmoins importante bataille du détroit de la Sonde. Ce fut le plus grand engagement de surface depuis la bataille du Jutland pendant la Première Guerre mondiale. L'invasion des Indes orientales néerlandaises par les Japonais avait commencé à la mi-décembre 1941 et progressait à un rythme plus rapide que prévu. Au fur et à mesure que les campagnes de Malaisie et des Philippines avançaient pour les Japonais, de plus en plus de leurs unités étaient disponibles pour participer à l'agression et à l'isolement éventuel de Java. Aussi, après s'être emparés de bases dans l'est de Bornéo et au nord des Célèbes, des convois de troupes, protégés par des destroyers et des croiseurs avec un appui aérien fourni par des essaims d'avions de combats opérant à partir de bases prises aux alliés, fonçaient vers le sud par le détroit de Makassar vers la mer des Moluques. Pour s'opposer à ces forces d'invasion, les Alliés avaient créé au début de janvier 1942, un commandement unifié en Asie du Sud, connu sous le nom d'ABDACOM, dans le but de protéger la barrière de la Malaisie. Les Alliés avaient une flotte commandée par l'amiral Thomas Hart et composée principalement d'anciens navires de guerre américains et hollandais, avec de nombreux marins ayant déjà faits la Première Guerre mondiale. Le vice-amiral néerlandais Conrad Helfrich croyait être capable de vaincre les Japonais en mer et sur son insistance, le 23 janvier, Hart envoya un groupe de quatre destroyers US attaquer un convoi japonais dans le détroit de Makassar, alors qu'il s'approchait de Balikpapan sur l'île de Bornéo. Les destroyers furent en mesure de couler trois navires de transports ennemis. Le 13 février, les Alliés tentèrent en vain, lors de la bataille de Palembang, d'empêcher les Japonais de s'emparer d'un important port pétrolier dans l'est de Sumatra. Malgré cette défaite alliée, Helfrich fut persuadé que son point de vue était le bon sur sa position. Vers la mi-février, le commandant en chef de l'ABDACOM, le général britannique Archibald Wavell informa le premier ministre britannique, Sir Winston Churchill que la défense de Java était une cause perdue. Bornéo, Sulawesi, Ambon et Bali étaient sous contrôle japonais. À Sumatra et au Timor, la guerre faisait encore rage mais on s'attendait à un résultat défavorable à la cause des Alliés. Après le départ de l'amiral Hart et du général Wavell, le commandement des troupes au sol et en mer fut confiée aux Pays-Bas. Le 12 février, le vice-amiral Helfrich prit le commandement de sa flotte et, en outre, reçut plusieurs navires américains, britanniques et australiens en renfort. La nuit du 19 au 20 février, des troupes alliées attaquèrent le groupe oriental d'invasion au large de Bali lors de la bataille du détroit de Badung. Le 19 février également, les Japonais de la première force aéronavale, commandée par l'amiral Nagumo, attaqua et détruisit le port de Darwin dans le nord de l'Australie ce qui le rendit inutilisable comme source d'approvisionnement et base navale d'appui pour des opérations dans les Indes orientales. Peu de temps avant la bataille, les chances ne paraissaient pas bonnes pour les forces alliées. Elles étaient désunies (navires venant de quatre marines distinctes) et démoralisées par les attaques aériennes incessantes et le sentiment général de la toute puissance japonaise. En outre, la coordination entre les marines et les forces aériennes alliées était mauvaise. La batailleLes forces amphibies japonaises s'étaient rassemblées pour combattre et, le 27 février 1942, la flotte alliée commandée par Doorman, patrouillait au nord de Surabaya pour intercepter un convoi japonais qui s'approchait du détroit de Makassar. La force ABDA se composait de deux croiseurs lourds (le HMS Exeter (68) et l'USS Houston), de trois croiseurs légers (le HNLMS De Ruyter (navire amiral), le HNLMS Java et le HMAS Perth) et de neuf destroyers (HMS Electra, HMS Encounter, HMS Jupiter, HNLMS Kortenaer, HNLMS Witte de With, USS Alden, USS John D. Edwards, USS John D. Ford et USS Paul Jones). Le convoi japonais était escorté par deux croiseurs lourds (Nachi et Haguro), deux croiseurs légers (Naka et Jintsu) et quatorze destroyers (Yudachi, Samidare, Murasame, Harusame, Minegumo, Asagumo, Yukikaze, Tokitsukaze, Amatsukaze, Hatsukaze, Yamakaze, Kawakaze, Sazanami et Ushio) sous le commandement du contre-amiral Takeo Takagi. Les croiseurs lourds japonais étaient beaucoup plus puissants que les croiseurs alliés, armés chacun de dix canons de 8 pouces (203 mm) et de lance-torpilles. Par comparaison, l'Exeter était armé seulement de six canons de 8 pouces. Même si le Houston, possédait neuf canons de 8 pouces, seuls six étaient encore utilisables après que sa tourelle arrière ait été détruite lors d'une attaque aérienne antérieure. Les forces alliées engagèrent le combat dans la mer de Java et la bataille fit rage par intermittence du milieu de l'après-midi à minuit alors que les Alliés essayaient d'atteindre et d'attaquer les navires de transports de troupe de la flotte japonaise mais ils furent repoussés par la puissance de feu supérieure de l'escorte ennemie. Les Alliés eurent localement la supériorité aérienne pendant les heures du jour parce que les forces aériennes japonaises ne pouvaient attaquer la flotte alliée par mauvais temps. Les conditions météorologiques entravaient également les communications, rendant la coopération entre les nombreuses unités alliées difficiles - tant pour la reconnaissance que la couverture aérienne et la position de la flotte - empirant au cours du temps. Les Japonais avaient aussi brouillé les fréquences radio. L'Exeter était le seul navire équipé d'un radar, une technologie émergente à l'époque. Pendant sept heures, la flotte alliée commandée par Dorman essaya à plusieurs reprises de rejoindre et attaquer le convoi d'invasion; chaque tentative fut repoussée par l'escorte japonaise avec de lourdes pertes pour les Alliés. Les flottes s'aperçurent l'une l'autre vers 16h00 le 27 février et arrivées à portée de tir, ouvrirent le feu à 16h 16. Les deux parties eurent peu de succès dans leurs tirs au cours de cette phase de la bataille. Le seul tir notable le fut sur l'Exeter qui eut sa chaufferie gravement endommagée par un obus de 8 pouces. Le navire se dirigea tant bien que mal vers Surabaya, escorté par le Witte de With. Les Japonais lancèrent deux salves de 92 énormes torpilles qui ne touchèrent que le Kortenaer. Il fut frappé par une torpille Type 93 qui le brisa en deux et le coula rapidement. L'Electra, couvrant l'Exeter, engagea le combat contre le Jintsu et l'Asagumo, réussissant plusieurs frappes, mais il subit lui-même de graves dommages dans sa superstructure. Après un important début d'incendie et à court de munitions, l'équipage reçut l'ordre d'abandonner le navire. Du côté japonais, seul l'Asagumo fut contraint de se retirer à cause des dommages subis. La flotte alliée rompit le combat et s'éloigna vers 18h00, cachée par un écran de fumée fourni par les 4 destroyers US de la division 58. Ils lancèrent également une torpille mais à une trop longue distance pour qu'elle soit efficace. Les navires se dirigèrent d'abord vers Java au sud, puis à l'ouest puis au nord à la nuit tombée pour tenter d'échapper à l'escorte japonaise et tomber directement sur le convoi. Ce fut à ce moment-là que les navires de la division 58, leurs torpilles épuisées, revinrent de leur propre initiative à Surabaya. Peu de temps après, à 21h 25, le Jupiter heurta une mine et fut coulé, tandis qu'environ 20 minutes plus tard, la flotte passa à l'endroit où le Kortenaer avait sombré un peu plus tôt, et l'Encounter fut chargé de repêcher les survivants. La flotte de Doorman, désormais réduite à 4 croiseurs, rencontra à nouveau l'escorte japonaise à 23h 00; les deux colonnes échangèrent dans l'obscurité des tirs à longue portée, jusqu'à ce que le De Ruyter et le Java soient coulés par une salve dévastatrice de torpilles. Doorman et la plupart de ses hommes coulèrent avec le De Ruyter et seulement 111 hommes furent sauvés pour les deux navires. Il ne restait plus que les croiseurs Perth et Houston; à courts de carburant et de munitions et, suivant les dernières instructions de Doorman, les deux navires battirent en retraite, arrivant à Tanjung Priok le 28 février. Bien que la flotte alliée n'ait pas détruit la flotte d'invasion japonaise, elle permit aux défenseurs de Java d'avoir un jour de sursis. Conséquences Bataille du détroit de la Sonde Le Perth et le Houston étaient à Tanjung Priok le 28 février quand ils reçurent l'ordre de rejoindre Tjilatjapna par le détroit de la Sonde. Les matériels de réparation manquaient sur Java et ni l'un ni l'autre ne pouvait être totalement réarmé ou faire le plein en carburant. Ils partirent à 21h 00 le 28 février pour le détroit de la Sonde mais, par malchance, ils croisèrent la flotte principale japonaise pour l'invasion de Java Ouest dans la baie Bantam. Les navires alliés se trouvèrent face à au moins trois croiseurs et plusieurs destroyers. Après un combat nocturne féroce qui se termina minuit passé, le Perth et le Houston furent coulés. Un navire démineur et un transport de troupes japonais furent coulés par les tirs alliés, tandis que trois autres transports de troupes furent endommagés et durent être réparés à sec. Deuxième bataille de la mer de Java Après des réparations d'urgence l'Exeter gravement endommagé partit pour Ceylan. Il quitta Surabaya au crépuscule le 28 février se dirigeant avec peine vers le détroit de la Sonde, escorté par l'Encounter et le Pope. Les trois navires furent interceptés et coulés par les croiseurs lourds japonais Nachi et Haguro le matin du 1ermars. Détroit de Bali Les 4 destroyers américains de la division 58: l'Edwards, le Ford, l'Alden et le Jones, étaient aussi à Surabaya; ils partirent à la nuit tombante le 28 février pour l'Australie. Après une brève rencontre avec un destroyer japonais dans le détroit de Bali, ils purent s'échapper et ils atteignirent Fremantle sans problème le 4 mars. Fin Deux autres navires américains et un destroyer néerlandais furent aussi coulés alors qu'ils tentaient de s'échapper vers l'Australie. La force navale alliée avait été presque totalement détruite: 10 navires et environ 2173 marins avaient été perdus. La bataille de la mer de Java mit fin aux importantes opérations navales alliées dans le Sud-Est asiatique en 1942 et les forces terrestres japonaises purent envahir Java le 28 février. Les États-Unis et la Royal Air Force commença alors à se retirer vers l'Australie. Des troupes néerlandaises aidées par quelques Britanniques se battirent avec acharnement pendant une semaine. Les Japonais exécutèrent de nombreux prisonniers de guerre alliés et sympathisants indonésiens. En dehors du problème de logistique des Alliés, le facteur décisif de la victoire japonaise semble avoir été sa puissance aérienne. Finalement, les Japonais ont gagné ce combat d'usure et les forces ABNA capitulèrent le 9 mars. http://ww2.pagesperso-orange.fr/mer_de_Java.htm
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L’opération Chariot fut une attaque des forces britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale sur le port de Saint-Nazaire. Elle fut menée par les Combined Operations de Lord Mounbatten, afin de rendre inutilisables certains équipements du port et en particulier la forme Joubert.
Depuis 1939, la Bataille de l'Atlantique mobilise de nombreuses unités navales dans l'Atlantique Nord. En 1941 le cuirassé Bismarck lors de sa première sortie avait semé la terreur, coulant le HMS Hood, les Alliés étaient parvenus à couler le cuirassé allemand avant qu'il ne rejoigne le port de Brest mais au prix d'une forte mobilisation des forces maritimes. Le sister-ship du Bismarck, le cuirassé allemand Tirpitz, est stationné en Norvège, au Faettenfjord. Les alliés craignent qu'il soit envoyé dans l'Atlantique, et participe ainsi à réduire les lignes d'approvisionnement britanniques. Dans cette situation, le port de Saint-Nazaire revêt une importance toute particulière. En effet, la forme Joubert est le seul bassin (sur toute la façade Atlantique) dans lequel le Tirpitz peut venir réparer. Ainsi, Winston Churchill imagine qu'en neutralisant la forme Joubert, la Kriegsmarine ne se risquera pas à envoyer le Tirpitz en Atlantique. Début 1942, il décide donc de confier une mission aux commandos britanniques des Opérations combinées de Lord Mounbatten, avec pour objectif principal la neutralisation de la forme Joubert. Le plan britannique Le plan des Combined Operations repose sur l'effet de surprise. Le port de Saint-Nazaire est en effet l'endroit de l'ouest de la France le mieux fortifié par les Allemands après Brest. Une flottille de vedettes à faible tirant d'eau doit franchir de nuit et à vive allure l’estuaire de la Loire pendant que les défenses allemandes seront distraites par un raid aérien mené par la Royal Air Force. Un bateau chargé d'explosif sera amené jusqu'à l'écluse-caisson de la forme Joubert et des équipes de commandos débarqueront de ce navire ainsi que des vedettes pour attaquer et détruire 24 cibles différentes. Les forces seront ensuite évacuées par la mer à partir du vieux môle à l'extrémité du port, et quelques heures plus tard, le vieux destroyer amené contre l'écluse explosera. Les forces initiales devaient comprendre un destroyer comme navire-explosif et 8 vedettes rapides. Finalement, la flotte comprit un destroyer, 16 vedettes, 1 canonnière et une vedette lance-torpilles. Cette flotte est escortée par deux destroyers le HMS Tynedale et le HMS Atherstone jusqu'au large de Saint-Nazaire, mais ces deux navires ne participent pas à l'attaque. Le destroyer était le HMS Campbeltown, un navire obsolète, anciennement l’USS Buchanan de l'US Navy, donné aux Britanniques au début de la guerre dans le cadre de l'accord d'utilisation des bases britanniques par les Américains. On lui apporta quelques modifications cosmétiques pour qu'il ressemble à un destroyer allemand de la classe Möwe et on lui enleva ses principaux canons et d'autres équipements superflus pour minimiser son tirant d'eau. L'armement fut réduit à un simple QF 12 pounder (canon de 76 mm) et 8 canons Oerlikon de 20 mm. L'explosif était placé juste derrière la position du canon, se composant de 24 grenades sous-marines de type mark VII placées dans des réservoirs d'acier et de béton. Le bateau devait enfoncer le caisson et puis être sabordé afin d'empêcher son déplacement avant qu'il n'explose. Le Campbeltown était commandé par le Lieutenant-commander S. H. Beattie et son équipage, réduit à 75 hommes. Chronologie
carte du port de Saint-Nazaire en 1942
Dans la journée, la flotte prend la direction sud-est puis nord-est en début de soirée.
Le HMS Campbeltown encastré dans la porte
de la forme Joubert, avant son explosion
Porte de la forme Joubert, objectif principal de
l'opération Chariot
La forme Joubert est inutilisable et le restera jusqu'à la fin de la guerre. Ce raid est considéré comme l'un des plus audacieux jamais réalisés par des commandos. En revanche, jamais les Allemands, comme il est parfois écrit, n'ont rasé la ville en représailles. Celle-ci était déjà atteinte et ne sera détruite que par les bombardements alliés. Ils ont néanmoins chassé les habitants du Petit Maroc (éperon rocheux où se tenait le vieux village originel de Saint-Nazaire), et muré les habitations. Les jours qui ont suivi le raid, les soldats allemands sous tension et dans la confusion engendrée par le coup de force, recherchant des soldats britanniques qui auraient pu se cacher chez l'habitant, abattirent des civils, et même certains des leurs, par erreur. 169 Britanniques furent tués, la moitié d'entre eux lors de la destruction de leur vedettes dans l'estuaire de la Loire lors de l'évacuation des commandos. 215 Britanniques furent faits prisonniers, beaucoup après le ratissage de la ville par les Allemands, 5 y échappèrent et rentrèrent via Gibraltar. Au total, 227 hommes réussirent à revenir au Royaume-Uni. Le canon, à côté du monument, provient du Campbeltown. Il fut retrouvé dans les années 70 lors du dragage de l'estuaire. http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Histoire/His0013-RaidStNazaire.html |
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OCEAN INDIEN |
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L'opération Ironclad (mot anglais signifiant « cuirassé », « blindé »), appelée également bataille de Madagascar ou bataille de Diego-Suarez, correspond à l'invasion britannique de la colonie française de Madagascar, alors sous l'autorité du gouvernement de Vichy. la France de VICHY Il s'agit d’une invasion britannique de la colonie française de Madagascar, alors sous l'autorité du gouvernement de Vichy, opération décidée sans avertir la France libre du général De Gaulle (comme plus tard les débarquements en Afrique du nord et en Normandie). Craignant que l’Inde se retrouve isolée, les forces
britanniques mènent, le 5 mai 1942,
l’opération Ironclad, appelée également bataille
de Madagascar ou bataille de Diego-Suarez. La bataille de Madagascar sera ressentie très durement
autant par la France de Vichy que par la France Libre,
chacun la considérant comme une agression britannique
contre un territoire français, ce qui aura des
conséquences sur l'attitude de chacun : Préambule Au début de l'année 1942, les dirigeants des forces alliées pensent que les ports de Madagascar pourraient être utilisés par les Japonais. Par ailleurs, les Allemands surveillent de près si le gouvernement de Vichy fait son possible pour maintenir le pays dans la neutralité. Après la conquête de l'Asie du Sud-Est (à l'est de la Birmanie à la fin de février 1942), le haut commandement japonais déplace son axe d’effort vers l’Ouest. Les sous-marins de la flotte impériale japonaise se déplacent librement dans l'ensemble de l'océan Indien. Du 31 mars au 10 avril 1942, les Japonais mènent des raids sur les ports britanniques dans l'océan Indien en particulier sur Colombo, Trincomalee et Batticaloa situés sur l'île de Ceylan. Ce raid conduit les Britanniques à déménager dans une nouvelle base, plus lointaine : Kilindini, proche de Mombasa, au Kenya. De ce fait, le passage de la flotte britannique ouvre aux Japonais un nouvel angle d'attaque. Si elles utilisent les bases de Madagascar, les forces navales japonaises menaceront les lignes de communication alliées dans une région qui s'étend du Pacifique à la France, au Moyen-Orient et à l'Atlantique sud, affectant également le ravitaillement de la 8e armée et de la flotte britannique de l'Est, dans les océans Indien et Pacifique. Le états-majors britanniques décident de lancer un assaut amphibie sur Madagascar. Le plan est connu sous le nom d'« opération Ironclad ». Les forces alliées s’appuient principalement sur la British Army et la Royal Navy. Elles sont commandées par le major-général Robert Sturges (en) des Royal Marines. Les forces alliées navales sont composées de plus de 50 navires, établis à partir de la Force H, de la British Home Fleet et de la flotte britannique de l'Est, commandée par l'amiral Edward Neville Syfret (en). La flotte comprenait l'Illustrious, son navire-jumeau l'Indomitable et le vieux Ramillies afin de couvrir le débarquement. L’opération Ironclad Dans la nuit du 4 mai 1942, une puissante escadre, commandée par le contre-amiral Syfret, à bord du cuirassé Ramillies, appuyée par les porte-avions Illustrious et Indomitable, aux ordres du contre-amiral Boyd, arriva au large de la baie du Courrier face à Diego-Suarez.
La flotte britannique à l’ancre au large
du port de Diego-Suarez
Le 5 mai 1942, à 5h10, des explosions de bombes et de torpilles détruisirent les quelques bâtiments de guerre français, qui se trouvaient dans le port de Diego-Suarez. Tous les avions et les navires de la base furent détruits, à l'exception de l'aviso colonial d'Entrecasteaux. Certains avions lâchaient des tracts réclamant la reddition immédiate et inconditionnelle de l'île. Les troupes britanniques ont débarqué dans la baie d’Ambararata et dans la baie Courrier, juste à l'ouest du grand port de Diego-Suarez, à la pointe nord de Madagascar. La garnison, sous le commandement du général Guillemet et du capitaine de vaisseau Maerten, d'environ 4 000 hommes, dont 800 Européens, réussit à contenir les assaillants durant toute la journée. Le général Sturges, commandant des troupes de débarquement, demanda au HMS Ramilllies d'éliminer le d'Entrecasteaux dont le tir précis empêchait la progression à terre. Devant le surnombre l'aviso dû s'échouer, mais les canonniers continuèrent à riposter. Pendant ce temps, une attaque de diversion était organisée à l'est. Sous le couvert de la nuit, le destroyer Anthony se glissa à l'intérieur du port et y débarqua un détachement de marines du Ramillies. Ceux-ci s'infiltrèrent en arrière des lignes et s'emparèrent de plusieurs points stratégiques. L'attaque principale fut lancée au jour, le 6 mai, elle perça les défenses : au bout de quelques heures, la dernière batterie côtière se rendit.
Maquette de l'aviso d'Entrecasteaux.
Musée national de la Marine, Paris
Le sous-marin Le Héros, rappelé de l'escorte d'un convoi par le commandant Maerten, atteignit la baie du Courrier mais y fut attaqué par la corvette Genista, puis par des appareils de l'Illustrious. Il coula à 5 heures, le 7 mai, vingt-sept membres de son équipage trouvèrent la mort. Un autre sous-marin, le Monge, fut détruit le lendemain, après avoir essayé de torpiller l’Indomitable. Le 7 mai, après de violents combats, les forces françaises se retirent vers le sud, Diego-Suarez est prise par les Britanniques. Attaque des sous-marins japonais Les sous-marins japonais I-10, I-16 et I-20 sont arrivés le 29 mai, trois semaines après le débarquement. Le I-18, lui, n'arrivera pas à temps, retardé et endommagé par une grosse mer. L'avion de reconnaissance de l'I-10 a repéré le HMS Ramillies ancré dans le port de Diego-Suarez, l'avion ayant été repéré, le Ramillies s’est déplacé. Toutefois lI-20 et lI-16 ont lancé deux sous-marins de poche, dont l'un a réussi à entrer dans le port et a tiré deux torpilles, malgré les grenades anti-sous-marines lancées par deux corvettes. Une torpille a gravement endommagé le Ramillies, tandis que la seconde a coulé le pétrolier britannique Fidélité, qui fut renfloué plus tard. Le Ramillies, a été, par la suite, réparé à Durban et Plymouth. Leur sous-marin de poche (M-20b) échoué, à Nosy Antalikely, le lieutenant Saburo Akieda et maître Masami Takemoto, se déplacent à l'intérieur des terres, près du Cap d'Ambre, pour se cacher. Toutefois, repérés, quand ils ont acheté de la nourriture dans un village, ils ont été tués dans une fusillade avec les Royal Marines, trois jours plus tard. Le deuxième sous-marin de poche (M-16b) a été perdu en mer et le corps de l'un des membres d'équipage a été retrouvé, le lendemain. La bataille de Madagascar François Darlan, alors commandant en chef des forces de Vichy (tandis que Pierre Laval est chef du gouvernement), ordonne de résister jusqu'au bout, y compris par des actions de guérilla. Les hostilités se poursuivent pendant plusieurs mois. En remplacement des deux brigades de la 5e division d'infanterie britannique transférées en Inde, le 22 juin, la brigade de l’Afrique de l'Est (King's African Rifles), la 7e brigade motorisée sud-africaine de la 3e division d’infanterie et la 27e brigade d'infanterie rhodésienne arrivent à Madagascar. Le 10 septembre la 29e brigade et un groupe de la 22e brigade débarquent à Majunga, dans le nord-ouest, afin de relancer les opérations offensives alliées. La progression britannique est lente à cause des petites escarmouches avec les forces armées de Vichy, et des dizaines d'obstacles érigés sur les routes principales. Toutefois les forces de Vichy ne combattent pas réellement et c’est sans trop d'opposition que les Alliés capturent la capitale, Tananarive, puis la ville d'Ambalavao. Le 18 octobre, Andramanalina tombe. Le 6 novembre, un armistice est signé à Ambalavao, et le 8 novembre 1942, le gouverneur général Armand Annet capitule près d'Ihosy, dans le sud de l'île2. Sur les 1 200 Français faits prisonniers, 900 se rallient à la France libre. Forces en présence Pertes Françaises
Les navires français se trouvant dans la rade sont coulés :
Tous les avions sont détruits, en majorité sur le terrain d'aviation, soit :
Ces combats entraînent la mort de l’aviateur Jean Assollant, qui avait établi en 1929 la première liaison aérienne française entre les États-Unis et la France à bord de l'Oiseau Canari. Il est abattu et tué le 7 mai 1942 aux commandes d'un MS.406 (immatriculé 995) de l'Escadrille de Chasse N°565, par des chasseurs Martlet britanniques du Squadron 881 de la Fleet Air Arm ayant décollé du porte-avions HMS Illustrious. Ses deux coéquipiers, le capitaine Léonetti (chef de la patrouille sur le MS.406 n° 993) et le lieutenant Laurant (MS.406 n° 842), sont également abattus lors de ce combat mais survivent. Britanniques pertes totales :
Cette opération contre Diego-Suarez, fut ressentie par les Français libres comme un second Mers-el-Kébir. Depuis des mois, le général de Gaulle invitait les Britanniques à l’aider à intervenir à Madagascar. Ils ont à chaque fois refusé pour agir seuls et sans le prévenir. Personne n’a jugé utile d’informer Charles de Gaulle de cette opération. Il l’apprend par un coup de téléphone d’un journaliste de l‘Associated Press, le 5 mai 1942 à 3 heures du matin3,4. Sa réaction, face à cette atteinte à la souveraineté nationale, est rapide, violente, extrême et sans appel. Pour lui, les Britanniques ne respectent pas les accords signés et abusent de la faiblesse momentanée de la France pour l'évincer de ses colonies. Au petit matin, de Gaulle se rend à son quartier général du 4, Carlton gardens, où il a convoqué tout son état-major. Il leur signifie : « Engagez-vous dans l’armée canadienne, au moins vous vous battrez contre les Allemands. [...] La France libre, c’est fini ! » Charles de Gaulle joue également la carte soviétique. Il reçoit Bogomolov, l’ambassadeur soviétique à Londres, puis rencontre Molotov qui l’assure du soutien de l’URSS à la France Libre. La constitution de l’escadrille Normandie Niemen, prévue auparavant, s’accélère.Ces nouvelles sèment l’inquiétude à Downing Street et au Foreign Office. De Gaulle a réussi son bluff. Toutefois, la crise dure encore trois mois. Les Britanniques gardent le contrôle de l'île jusqu'en janvier 1943, date à laquelle les Forces françaises libres, sous la direction du général Paul Legentilhomme, se voient enfin confier le pouvoir à Madagascar. Legentilhomme est remplacé en mai par le gouverneur général Pierre de Saint Mart. Bilan L'impression donnée est que les Britanniques reconnaissent davantage la France de Vichy (comme ennemi dont on peut conquérir et occuper les territoires) que la France libre : les FFL ne sont pas impliquées, les Français qui se sont ralliés sur place ne sont pas utilisés, et une administration militaire britannique se met en place. Pendant toute la durée de l'opération, de Gaulle ne décolère pas. Les Vichystes de leur côté, en tirent les enseignements et en novembre 1942, ils s'opposeront d'abord au débarquement allié en Algérie et au Maroc avant de s'y rallier (accords Clark-Darlan) une fois leur autorité et la souveraineté française garanties Si l'on considère, comme le fait Robert Paxton, que l'opération de Madagascar est un coup d'essai pour tester la réaction de Vichy à une invasion alliée (comme ce sera le cas quelques mois plus tard en Afrique du Nord), force est de constater que ce schéma d'une "troisième France" administrée directement par les Alliés, est une préfiguration de la situation politique complexe en Afrique française du Nord entre novembre 1942 et avril 1943. L'affrontement militaire entre Britanniques et Vichystes, puis les trois mois durant lesquels l'île échappe à tout contrôle français, atteignent durement le prestige de la France auprès des Malgaches. http://www.lunion.presse.fr/article/francemonde/ironclad-les-anglais-debarquent-a-madagascar http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/seconde/madagascar/Dossier.htm http://stonebooks.com/history/madagascar.shtml |
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PACIFIQUE |
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La bataille de la mer de Corail est une bataille navale de la Guerre du Pacifique, durant la Seconde Guerre mondiale, qui opposa du 4 au 8 mai 1942 la marine impériale japonaise et les forces alliées navales et aériennes des États-Unis et de l’Australie. Cet affrontement est la première bataille uniquement aéronavale de l'Histoire, dans laquelle les forces navales en présence s'affrontèrent par avions interposés sans jamais être à portée de canon. Pour renforcer leur dispositif défensif dans le Pacifique Sud et isoler l'Australie, les Japonais avaient décidé d'envahir Port Moresby, au sud de la Nouvelle-Guinée, et Tulagi, au sud-est des îles Salomon. Les forces déployées par la marine du Japon pour cette opération, de nom de code MO, sous le commandement général de Shigeyoshi Inoue, comprenaient plusieurs éléments importants de la force aéronavale japonaise dont deux porte-avions et un porte-avions léger pour fournir une couverture aérienne aux flottes d'invasion. Les États-Unis, dont les services d'écoute avaient percé le plan ennemi, dépêchèrent deux groupes de porte-avions et une force de croiseurs américains et australiens, sous le commandement de l'amiral Frank J. Fletcher. Les 3 et 4 mai, les forces japonaises envahirent et occupèrent Tulagi, même si plusieurs navires de guerre furent surpris et endommagés ou coulés par les appareils de l'USS Yorktown. Conscient de la présence des porte-avions américains dans la zone, le groupe aéronaval japonais entra dans la mer de Corail avec l'intention de les détruire. Les attaques aériennes menées par les deux groupes aéronavals commencèrent le 7 mai et durèrent les deux jours suivants. Le premier jour, les Américains coulèrent le porte-avions léger Shoho, tandis que les Japonais détruisirent un destroyer et un pétrolier américain. Le lendemain, le porte-avions japonais Shokaku fut lourdement endommagé, tout comme l'USS Lexington (qui fut par la suite sabordé), et l'USS Yorktown (plus légèrement). Les pertes étaient également lourdes dans les escadrilles aériennes et les deux flottes se retirèrent de la zone de bataille. Désormais privé de sa couverture aérienne, Inoue reporta à plus tard l'invasion de Port Moresby. Même si cette bataille fut une victoire tactique pour les Japonais en termes de navires coulés, elle représenta pour plusieurs raisons une victoire stratégique pour les Alliés. L'expansion japonaise, jusque-là irrésistible, fut pour la première fois stoppée. De plus, les porte-avions japonais Shokaku et Zuikaku, l'un endommagé et l'autre avec une escadrille réduite, ne purent participer à la bataille de Midway le mois suivant, alors que les Américains parvinrent à y engager l'USS Yorktown. La perte de quatre porte-avions à Midway empêcha les Japonais de tenter à nouveau une invasion maritime de Port Moresby. Deux mois plus tard, les Alliés profitèrent de la nouvelle faiblesse japonaise pour déclencher la bataille de Guadalcanal.
Le 7 décembre 1941, le Japon lança une attaque aérienne pour anéantir la flotte du pacifique américaine basée à Pearl Harbor dans l'archipel d'Hawaï. La flotte cuirassée américaine fut largement détruite et les États-Unis déclarèrent la guerre au Japon. En déclenchant ce conflit, les dirigeants japonais espéraient neutraliser la puissance américaine pour avoir le temps de s'emparer des territoires riches en matières premières et préparer au mieux l'inévitable contre-attaque des Alliés. Simultanément à l'attaque de Pearl Harbor, les Japonais lancèrent une offensive contre la Malaisie britannique, entrainant la déclaration de guerre du Royaume-Uni, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, ainsi que des autres pays alliés. Selon les mots de l'« Ordre secret numéro un » de la marine impériale japonaise (MIJ) datée du 1ernovembre 1941, les objectifs initiaux japonais dans la guerre à venir étaient « (d'expulser) la force britannique et américaine des Indes néerlandaises et des Philippines et d'établir une politique d'autosuffisance et une indépendance économique ».
Durant les premiers mois de l'année 1942, la progression japonaise fut fulgurante. Les batailles des Philippines, de Thaïlande, de Singapour, de Wake, des Indes orientales néerlandaises, des îles Salomon, des îles Gilbert et de Guam furent des désastres militaires pour les Alliés qui subirent de lourdes pertes alors que celles japonaises furent relativement légères. Le Japon planifiait d'utiliser ces territoires conquis pour établir un périmètre défensif et mener une guerre d'attrition pour épuiser les Alliés et les contraindre à négocier. Peu après le début de la guerre, l'état-major de la marine japonaise recommanda une invasion du nord de l'Australie pour l'empêcher de menacer les positions défensives du Japon dans le Pacifique Sud. L'armée impériale japonaise (AIJ) rejeta cependant cette idée en avançant qu'elle n'avait pas les forces ou les capacités nécessaires à cette opération. Le vice-amiral Shigeyoshi Inoue, commandant de la 4e flotte (également appelée « Force des mers du Sud ») composée de la plupart des unités navales dans le Pacifique Sud, proposa l'occupation de Tulagi dans le sud-est des îles Salomon et de Port Moresby en Nouvelle-Guinée, qui mettrait le nord de l'Australie sous la menace des appareils japonais. Inoue considérait que la capture et le contrôle de ces zones augmenteraient la sécurité et la possibilité de défense en profondeur de la principale base japonaise à Rabaul en Nouvelle-Bretagne. La marine et l'armée acceptèrent la proposition d'Inoue et envisagèrent des opérations ultérieures à partir de ces bases comme la conquête de la Nouvelle-Calédonie, des Fidji et des Samoa qui couperaient les lignes de communication et de ravitaillement entre l'Australie et les États-Unis En avril 1942, l'armée et la marine développèrent un plan intitulé opération MO prévoyant la capture de Port Moresby le 10 mai. Le plan incluait également la conquête de Tulagi les 2 et 3 mai où la marine établirait une base aéronavale pour de potentielles opérations contre les territoires alliés du Pacifique Sud. Après la réalisation de l'opération MO, la marine prévoyait de lancer l'opération RY qui utiliserait les mêmes navires pour s'emparer des mines de phosphate de Nauru et de Banaba le 15 mai. D'autres opérations contre les Fidji, les Samoa et la Nouvelle-Calédonie (opération FS) étaient prévues après la fin des opérations MO et RY. Du fait des attaques menées par les appareils basés à terre et sur les porte-avions contre les navires japonais lors de l'invasion de la région de Morobe en Nouvelle-Guinée en mars, Inoue demanda que la force aéronavale détache des porte-avions pour offrir une couverture aérienne à l'opération MO. Inoue s'inquiétait particulièrement de la présence des bombardiers alliés stationnés sur les bases aériennes de Townsville et de Cooktown en Australie qui étaient hors de portée de ses bombardiers situés à Rabaul et Lae L'amiral Isoroku Yamamoto, commandant de la force aéronavale japonaise, planifiait une autre opération en juin pour attirer les porte-avions américains, dont aucun n'avait été endommagé lors de l'attaque de Pearl Harbor, dans un affrontement décisif avec sa propre flotte dans le Pacifique central près de l'atoll de Midway. En attendant, Yamamoto détacha quelques navires dont deux porte-avions, un porte-avions léger, une escadre de croiseurs et deux escadres de destroyers pour soutenir MO et confia à Inoue la responsabilité de la composante navale de l'opération Réponse alliée Les Japonais ignoraient cependant que l'US Navy et son Bureau des communications navales étaient parvenues à casser les codes secrets japonais. En mars 1942, les Américains étaient en mesure de déchiffrer 15 % des codes RO ou D qui étaient utilisés par la marine impériale japonaise pour crypter approximativement la moitié de ses communications. À la fin du mois d'avril, ils comprenaient jusqu'à 85 % des messages transmis avec le code RO En mars 1942, les Américains notèrent pour la première fois la mention de l'opération MO dans des messages interceptés. Le 5 avril, ils interceptèrent un message de la marine japonaise dirigeant un porte-avions et plusieurs autres grands navires en direction de la zone d'opération d'Inoue. Le 13 avril, les Britanniques déchiffrèrent un message de la marine japonaise informant Inoue que la 5edivision aéronavale, composée des porte-avions Shokaku et Zuikaku, était en route depuis Formose via la base de Truk. Les Britanniques transmirent le message aux Américains avec leur conclusion que Port Moresby était la cible probable de MO.
L'amiral Chester Nimitz, le nouveau commandant des forces alliées du Pacifique, et son état-major discutèrent des messages déchiffrés et conclurent que les Japonais préparaient probablement une opération majeure dans le Pacifique Sud au début du mois de mai et que Port Moresby était leur objectif probable. Les Alliés considéraient Port Moresby comme une base importante en vue d'une contre-offensive planifiée par Douglas MacArthur contre les forces japonaises dans le sud-ouest du Pacifique. L'état-major de Nimitz conclut également que l'opération japonaise pourrait inclure des attaques aéronavales contre les bases alliées dans les Samoa et à Suva. Nimitz, après avoir consulté l'amiral Ernest King, le chef des opérations navales, décida de contrer l'opération japonaise. Le 27 avril, d'autres rapports des services de renseignement confirmèrent les détails et les cibles des opérations MO et RYn 11. Le 29 avril, Nimitz ordonna à ses quatre porte-avions et à leurs escortes de se rendre dans la mer de Corail. La Task Force 17 (TF 17), commandée par le contre-amiral Fletcher et composée du porte-avions USS Yorktown, escorté par trois croiseurs et quatre destroyers et soutenu par un groupe de ravitaillement de deux pétroliers et de deux destroyers, se trouvait déjà dans le Pacifique Sud car elle avait quitté Tongatapu le 27 avril et se dirigeait vers la mer de Corail. La TF 11, commandée par le contre-amiral Aubrey Fitch et composée du porte-avions USS Lexington, escorté par deux croiseurs et cinq destroyers, se trouvait entre les Fidji et la Nouvelle-Calédonie. La TF 16, commandée par le contre-amiral William F. Halsey et composée des porte-avions USS Enterprise et USS Hornet, était juste retournée à Pearl Harbor après le raid de Doolittle dans le Pacifique central et ne pouvait donc pas rejoindre le Pacifique Sud à temps pour participer à la bataille. Nimitz plaça Fletcher au commandement des forces navales alliées dans la zone du Pacifique Sud jusqu'à l'arrivée de Halsey avec la TF 16. Même si les opérations en mer de Corail étaient sous le commandement de MacArthur, Fletcher et Halsey continuèrent à rendre des comptes à Nimitz. En s'appuyant sur des messages radio interceptés émanant de la TF 16 alors qu'elle rentrait à Pearl Harbor, les Japonais supposèrent que tous les porte-avions américains sauf un se trouvaient dans le Pacifique central. Les Japonais ignoraient la position du dernier porte-avions mais n'envisagèrent pas une réponse aéronavale américaine contre MO jusqu'à ce que la bataille soit largement engagée. Bataille Prélude mouvents du 3 au 9 mai À la fin du mois d'avril, les sous-marins japonais RO-33 et RO-34 partirent en reconnaissance dans la zone où les débarquements étaient planifiés. Ils firent des repérages dans l'archipel des Louisiades et sur la route en direction de Port Moresby depuis l'est. Ils ne virent aucun navire allié dans la zone et retournèrent à Rabaul respectivement le 23 et le 24 avril La force d'invasion japonaise de Port Moresby, commandée par le contre-amiral Koso Abe, était composée de 5 000 soldats de l'armée impériale japonaise répartis dans onze navires de transport. L'escorte du convoi était assurée par un croiseur léger et six destroyers sous le commandement du contre-amiral Sadamichi Kajioka. Les navires d'Abe quittèrent Rabaul le 4 mai pour une traversée de 1 560 km en direction de Port Moresby et ils furent rejoints par les unités de Kajioka le lendemain. La flotte progressant à la vitesse de 15 km/h devait passer par le détroit de Jomard à l'extrémité orientale de la Nouvelle-Guinée et arriver à Port Moresby le 10 mai La garnison alliée de Port Moresby comptait environ 5 300 soldats, mais seule la moitié étaient des fantassins et ils étaient mal équipés et peu entrainés La force d'invasion de Tulagi était commandée par le contre-amiral Kiyohide Shima et était composée de deux mouilleurs de mines, deux destroyers, deux dragueurs de mines, deux navires ASM et un transport avec 400 soldats. L'attaque était soutenue par le porte-avions léger Shoho, quatre croiseurs lourds et un destroyer, sous le commandement du contre-amiral Aritomo Goto. Une seconde flotte de soutien, commandée par le contre-amiral Kuninori Marumo, composée de deux croiseurs légers, du transport d'hydravions Kamikawa Maru et de trois canonnières rejoignit la flotte de Goto. Une fois la conquête de Tulagi achevée le 3 ou le 4 mai, la flotte devait se repositionner pour couvrir l'invasion de Port Moresby. Inoue dirigea l'opération MO depuis le croiseur Kashima avec lequel il était arrivé à Rabaul depuis Truk le 4 mai. La flotte de Goto quitta Truk le 28, passa par les îles Salomon entre Bougainville et Choiseul et se positionna près de l'île de Nouvelle-Géorgie. Le groupe de soutien de Marumo quitta l'île de Nouvelle-Irlande le 29 avril en direction d'une baie au sud de l'île Santa Isabel afin d'y établir une base d'hydravions. La force d'invasion de Shima quitta Rabaul le 30 avril Le groupe aéronaval avec les porte-avions Zuikaku et Shokaku, deux croiseurs lourds et six destroyers, quitta Truk le 1ermai. Le commandant de la flotte, le vice-amiral Takeo Takagi, se trouvait sur le navire amiral, le croiseur Myoko, tandis que le contre-amiral Chuichi Hara se trouvait sur le Zuikaku d'où il commandait l'aviation embarquée. La flotte devait longer la façade orientale des îles Salomon et entrer dans la mer de Corail au sud de Guadalcanal. Une fois dans la zone, les porte-avions devaient fournir une couverture aérienne à la force d'invasion contre les appareils basés à Port Moresby et contre toute flotte alliée pénétrant dans la mer. Pour alerter la flotte de la présence éventuelle de navires alliés, les Japonais avaient envoyé les sous-marins I-22, I-24, I-28 et I-29 en reconnaissance à environ 830 km au sud-ouest de Guadalcanal. Les navires sous le commandement de Frank J. Fletcher étaient cependant entrés dans la mer de Corail avant le déploiement des sous-marins et les Japonais ignoraient donc leur présence. Le I-21, envoyé en reconnaissance à Nouméa, fut attaqué par des appareils de l'USS Yorktown le 2 mai. Le submersible ne fut pas touché mais son équipage ne sembla pas réaliser qu'il avait été attaqué par des appareils embarqués. Le RO-33 et le RO-34 furent également déployés pour bloquer Port Moresby et arrivèrent devant le port le 5 mai. Pourtant, aucun sous-marin ne participa à la bataille de la mer de Corail Le matin du 1emai, la TF 17 et la TF 11 se rejoignirent à environ 560 km au nord de la Nouvelle-Calédoni. Fletcher fit immédiatement ravitailler la TF 11 et la TF 17 par respectivement les pétroliers USS Tippecanoe et USS Neosho. La TF 17 termina son ravitaillement le lendemain mais la TF 11 indiqua que le sien ne serait pas achevé avant le 4 mai. Fletcher choisit d'envoyer la TF 17 vers le nord-ouest en direction des Louisiades et il ordonna à la TF 11 de rallier la TF 44 en provenance de Sydney et de Nouméa une fois qu'elle aurait terminé son ravitaillement. La TF 44 était une force navale commandée par le contre-amiral australien John Crace et composée des croiseurs HMAS Australia, HMAS Hobart et USS Chicago ainsi que trois destroyers. Après la fin de sa mission de ravitaillement avec la TF 11, l'USS Tippecanoe quitta la mer de Corail pour fournir du carburant aux navires alliés basés à Éfaté. Tulagi Le matin du 3 mai, la force de Shima arriva au large de Tulagi et commença à débarquer des troupes pour occuper l'île. Tulagi était sans défense car la petite garnison composée de commandos australiens et d'une unité de reconnaissance de la Royal Australian Air Force avait évacué juste avant l'arrivée de Shima. Les Japonais entreprirent immédiatement la construction d'un centre de communications et d'une base pour hydravions. Les appareils du Shoho couvrirent le débarquement jusque dans l'après-midi lorsque la flotte de Goto se rendit à Bougainville pour se ravitailler en préparation de l'attaque de Port Moresby. À 17 h le 3 mai, Frank J. Fletcher apprit que la flotte d'invasion de Tulagi avait été repérée la veille et qu'elle approchait du sud des îles Salomon. À l'insu de Fletcher, la TF 11 avait terminé son ravitaillement plus tôt que prévu et se trouvait à moins de 110 km à l'est de la TF 17 mais ne pouvait communiquer sa position car Fletcher avait ordonné un silence radio. Le 2 mai, la flotte de Shima fut repérée par un appareil américain basé en Australie46 ou par un coastwatcher des Salomon. La TF 17 modifia son cap et se dirigea à 50 km/h en direction de Guadalcanal pour lancer dès le lendemain des frappes aériennes contre les forces japonaises à Tulagi Le 4 mai, depuis une position située à 190 km au sud de Guadalcanal, 60 appareils de la TF 17 menèrent trois attaques successives contre les navires de Shima au large de Tulagi. Les avions de l'USS Yorktown surprirent les Japonais et coulèrent le destroyer Kikuzuki et trois des dragueurs de mines, endommagèrent quatre autres navires et détruisirent quatre hydravions soutenant le débarquement. Les Américains perdirent trois appareils mais tous les pilotes furent secourus. Après avoir récupéré ses avions dans la soirée du 4 mai, la TF 17 se retira vers le sud. Malgré les dégâts, les Japonais poursuivirent la construction de la base d'hydravions et commencèrent à mener des missions de reconnaissance depuis l'île à partir du 6 mai. Le groupe aéronaval de Takagi se ravitaillait à 650 km au nord de Tulagi lorsqu'il apprit l'attaque américaine du 4 mai. Takagi termina le ravitaillement, se dirigea vers le sud et envoya des appareils de reconnaissance dans l'est des Salomon. Comme les Américains ne se trouvaient pas dans la zone, ses appareils revinrent bredouilles. Recherches aériennesÀ 8 h 16, le 5 mai, la TF 17 rejoignit la TF 11 et la TF 44 à 590 km au sud de Guadalcanal. À peu près au même moment, quatre chasseurs F4F Wildcat de l'USS Yorktown interceptèrent un Kawanishi Type 97 de reconnaissance basé dans les îles Shortland et l'abattirent à 20 km de la TF 11. Le pilote n'eut pas le temps de transmettre son rapport avant de s'écraser, mais constatant qu'il ne revenait pas à sa base, les Japonais supposèrent correctement qu'il avait été abattu par un appareil basé sur un porte-avions Un message provenant de Pearl Harbor informa l'amiral Frank J. Fletcher que les renseignements avaient déduit que les Japonais planifiaient de débarquer leurs troupes à Port Moresby le 10 mai et que leurs porte-avions se trouveraient vraisemblablement à proximité du convoi d'invasion. Fletcher décida donc de ravitailler la TF 17 avec le ravitailleur Neosho et le 6 mai, il planifia de mener ses forces vers le nord en direction des Louisiades et de déclencher la bataille le 7 mai.
Dans le même temps, le groupe aéronaval de Takagi longea la côte est des îles Salomon durant le 5 mai et tourna au sud de l'île San Cristobal pour entrer dans la mer de Corail après être passé entre Guadalcanal et l'île Rennel à l'aube du 6 mai. Takagi commença à ravitailler ses navires à 330 km à l'ouest de Tulagi en préparation de la bataille de porte-avions qu'il prévoyait pour le lendemain Le 6 mai, Fletcher incorpora la TF 11 et la TF 44 au sein de la TF 17. Croyant que les porte-avions japonais se trouvaient toujours bien au nord près de Bougainville, il poursuivit ses opérations de ravitaillement. Des patrouilles de reconnaissance menées à partir des porte-avions américains tout au long de la journée échouèrent à localiser tout navire japonais ; en effet, ces derniers se trouvaient juste au-delà de la zone de surveillance À 10 h, un hydravion de reconnaissance Kawanishi en provenance de Tulagi repéra la TF 17 et son pilote en informa ses supérieurs. L'amiral Takeo Takagi reçut l'information à 10 h 50. À ce moment, sa force se trouvait à environ 560 km au nord de celle de Fletcher, juste à la limite de la portée de son aviation embarquée. Takagi, dont les navires continuaient à être ravitaillés, n'était pas prêt à engager le combat. Il conclut, en s'appuyant sur le rapport de reconnaissance, que la TF 17 se dirigeait vers le sud et augmentait l'écart entre les deux flottes. De plus, les navires de Fletcher se trouvaient sous une épaisse couverture nuageuse et Takagi et Hara jugèrent qu'il serait difficile pour les avions américains de localiser les porte-avions japonais. Takagi détacha ses deux porte-avions et deux destroyers sous le commandement de l'amiral Hara en direction de la TF 17 à environ 38 km/h afin d'être prêt à l'attaque aux premières lueurs du 7 mai tandis que le reste de ses navires termineraient leur ravitaillement. Des bombardiers B-17 américains basés en Australie attaquèrent à plusieurs reprises la flotte d'invasion de Port Moresby, dont les navires de l'amiral Aritomo Goto, mais sans résultats. Le quartier général de MacArthur informa l'amiral Fletcher des attaques et de la position de la flotte d'invasion japonaise. Le message de Douglas MacArthur indiquant que le porte-avions Shoho avait été repéré à environ 787 km au nord-ouest de la TF 17 convainquit Fletcher que des porte-avions accompagnaient la force d'invasion japonaise58. Carte de la bataille du 6 au 8
mai. Si vous regardez cette image dans Commons, vous
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À 18 h, la TF 17 termina son ravitaillement et Fletcher détacha le Neosho avec un destroyer, l'USS Sims, pour qu'ils se positionnent plus au sud. La TF 17 se tourna ensuite vers le nord-ouest en direction de l'île Rossel dans les Louisiades. À 20 h, à l'insu des deux adversaires, les porte-avions américains et japonais n'étaient distants que de 130 km. À ce moment, l'amiral Chuichi Hara ordonna un changement de cap pour rejoindre les navires de l'amiral Takeo Takagi qui avaient terminé leur ravitaillement et se dirigeaient dans la direction de Hara Dans la nuit du 6 au 7 mai, le Kamikawa Maru déploya une base pour hydravions au nord des Louisiades pour fournir un soutien aérien à l'invasion de Port Moresby. Le reste de la flotte de couverture du contre-amiral Kuninori Marumo se positionna près des îles d'Entrecasteaux pour aider à la défense du convoi du contre-amiral Koso Abe en approche
7 mai Frappes matinalesÀ 6 h 25 le 7 mai, la TF 17 se trouvait à 213 km au sud de l'île Rossel. À ce moment, l'amiral Frank J. Fletcher envoya la flotte de croiseurs et de destroyers du vice-amiral John Crace, renommée TF 17,3, pour bloquer le détroit de Jomard. L'amiral Fletcher savait que la flotte de Crace opérerait sans couverture aérienne car les appareils des porte-avions seraient occupés par l'attaque des navires japonais. Le détachement de cette flotte réduisait également la protection antiaérienne de ses porte-avions, mais Fletcher décida que le risque en valait la peine pour éviter que les Japonais ne profitent de l'affrontement pour débarquer à Port Moresby Pensant que le groupe aéronaval de Takagi se trouvait quelque part au nord de sa position, autour des Louisiades, l'amiral Fletcher demanda à l'USS Yorktown d'envoyer 10 bombardiers en piqué SBD pour reconnaître la zone à partir de 6 h 19. Dans le même temps, l'amiral japonais Takagi, situé à environ 560 km à l'est de la position de Fletcher, lança 12 torpilleurs Nakajima B5N à 6 h pour essayer de localiser la flotte américaine. L'amiral Hara considérait que les navires de l'amiral américain Fletcher se trouvaient au sud et il conseilla à l'amiral Takagi d'envoyer des appareils dans la zone. Les croiseurs Kinugasa et Furutaka lancèrent quatre hydravions pour explorer le sud-est des Louisiades. D'autres avions furent envoyés de Tulagi, de Rabaul et des Louisiades. Dans le même temps, les deux flottes préparaient leurs appareils pour qu'ils soient prêts à attaquer une fois que la flotte adverse aurait été localisée Bombardiers en piqué japonais
Aichi D3A Type 99 se dirigeant vers la position présumée
des porte-avions américains le 7 mai.
À 7 h 22, l'un des appareils du Shokaku rapporta qu'il avait repéré des appareils américains à 302 km de la flotte de Takagi. Un autre appareil confirma rapidement que le groupe était composé d’« un porte-avions, d’un croiseur et de trois destroyers ». En réalité, l'avion de reconnaissance avait repéré mais mal identifié l’USS Neosho et l’USS Sims. Croyant qu'il avait localisé les porte-avions américains, l'amiral Hara, avec le soutien de Takagi, lança tous ses appareils disponibles. 78 avions dont 18 chasseurs Zero, 36 bombardiers en piqué D3A et 24 bombardiers-torpilleurs décollèrent du Shokaku et du Zuikaku à 8 h et se rendirent vers la cible désignée à 8 h 15. À 8h 20, l’un des appareils du Furutaka repéra les porte-avions et en informa immédiatement le quartier général d'Inoue à Rabaul qui transmit le message à Takagi. L'observation fut confirmée par un hydravion du Kinugasa à 8 h 30. Les amiraux Takagi et Hara, troublés par les deux messages opposés qu'ils reçurent, décidèrent de poursuivre l'attaque des navires au sud mais s'orientèrent vers le nord-ouest pour se rapprocher des navires repérés par l'hydravion du Furutaka. Ils avaient considéré que les rapports différents signifiaient que les porte-avions américains opéraient en deux groupes séparés À 8 h 15, un bombardier en piqué SBD de l'USS Yorktown repéra la flotte de soutien de l'invasion de l'amiral Goto. Le pilote se trompa dans le message codé et signala la présence de « deux porte-avions et quatre croiseurs lourds » à 417 km au nord-ouest de la TF 17. L'amiral américain Fletcher conclut que la principale force aéronavale japonaise avait été repérée et il lança tous ses appareils disponibles contre elle. À 10 h 13, l'escadrille de 93 avions composée de 18 F4F Wildcat, 53 bombardiers en piqué SBD et 22 TBD Devastator était en route. À 10 h 12, l'amiral Fletcher reçut un autre rapport envoyé par un groupe de trois B-17 indiquant la présence d'un porte-avions, de dix transports et de seize navires de guerre à 56 km au sud de la position repérée par le pilote du SBD. Les deux pilotes avaient en réalité vu la même chose : le Shoho, les croiseurs de l'amiral Goto et la force d'invasion de Port Moresby. Croyant que l'observation des B-17 était la principale flotte aéronavale japonaise, l'amiral Fletcher orienta ses appareils en direction de cette cible À 9h 15, les appareils de Takagi arrivèrent sur la zone désignée, repérèrent l'USS Neosho et l'USS Sims et cherchèrent en vain les porte-avions américains. C'est seulement à 10 h 51 que les équipages du Shokaku réalisèrent leur erreur et la confusion entre le pétrolier et le destroyer avec des porte-avions. Takagi réalisa alors que les porte-avions américains se trouvaient entre lui et le convoi d'invasion, ce qui plaçait ce dernier en très grand danger. Il ordonna à ses appareils d'attaquer immédiatement l'USS Neosho et l'USS Sims et de rentrer le plus vite possible sur les porte-avions. À 11h 15, les bombardiers-torpilleurs et les chasseurs abandonnèrent leur mission et retournèrent vers les porte-avions avec leurs munitions tandis que les 36 bombardiers en piqué attaquèrent les deux navires américains Quatre bombardiers en piqué attaquèrent l'USS Sims et le reste plongea sur l'USS Neosho. Le destroyer fut coupé en deux par trois bombes et coula immédiatement. Il n'y eut que 14 survivants sur les 192 membres d'équipage. L'USS Neosho fut touché par sept bombes et l'un des bombardiers, endommagé par la DCA, s'écrasa sur le pétrolier. Gravement endommagé et privé d'énergie, le navire sombra lentement mais il eut le temps d'informer l'amiral Fletcher de l'attaque même s'il donna une mauvaise position. Les appareils américains repérèrent le Shoho au nord-est de l'île Misima à 10 h 40 et se déployèrent pour l'attaque. Le porte-avions japonais était protégé par six Zeros et deux A5M tandis que le reste des avions étaient préparés dans les ponts inférieurs. Les croiseurs de Goto étaient disposés en carré autour du porte-avions à une distance d'environ 2 700 à 4 600 mLe premier groupe d'attaque, venant de l'USS Lexington, toucha le Shoho avec deux bombes de 450 kg et cinq torpilles qui causèrent de lourds dégâts. À 11 h, le groupe de l'USS Yorktown attaqua le porte-avions en feu et presque immobile avec 11 autres bombes de 450 kg et au moins deux torpilles. Complètement démoli, le Shoho sombra à 11 h 35. Craignant d'autres attaques, l'amiral Goto retira ses navires de guerre vers le nord mais il envoya le destroyer Sazanami pour secourir les survivants à 14 h. Seul 203 des 834 marins du navire furent retrouvés. Trois avions américains furent abattus. Les 18 appareils du Shoho furent perdus mais trois pilotes de la patrouille de défense du navire parvinrent à amerrir dans les Louisiades et survécurent Opérations de l'après-midiLes appareils américains se posèrent sur leurs porte-avions à partir de 13 h 38 et, à 14h 20, les avions étaient prêts à repartir pour intercepter la flotte d'invasion de Port Moresby ou le groupe des croiseurs de Goto. L'amiral Fletcher s'inquiétait cependant de la position des autres porte-avions japonais. Il avait été informé que les services de renseignements alliés pensaient que l'opération MO pouvait être couverte par quatre porte-avions. il en conclut que lorsque ses appareils de reconnaissance repéreraient le groupe aéronaval japonais, il serait difficile de mener une attaque avant la tombée de la nuit. Il annula donc l'assaut et décida de rester dissimulé dans le temps couvert avec des chasseurs prêts à décoller en cas de besoin. La TF 17 mit le cap au sud-est Ayant appris la destruction du Shoho, l'amiral Inoue ordonna au convoi d'invasion de se retirer temporairement au nord et ordonna à l'amiral Takagi, à ce moment à 417 km à l'est de la TF 17, de détruire les porte-avions américains. Alors que la flotte d'invasion se retirait, elle fut attaquée par huit bombardiers B-17 de l'US Air Force mais ces derniers ne causèrent aucun dégât. L'amiral Goto et le contre-amiral Kajioka reçurent l'ordre de disposer leurs navires au sud de l'île Rossel dans l'éventualité d'un combat nocturne si les navires américains passaient à proximitéÀ 12 h 40, un hydravion japonais repéra la force du vice-amiral australien Crace à 144 km des Louisiades orientée à 175°. À 13 h 15, un appareil de Rabaul repéra aussi la flotte de Crace mais le pilote se trompa en rapportant que la force comprenait deux porte-avions et se trouvait à 213 km des Louisiades suivant un cap au 205°. S'appuyant sur ces rapports, l'amiral Takagi, qui attendait toujours le retour des appareils partis attaquer l'USS Neosho, orienta ses porte-avions vers l'ouest à 13 h 30 et indiqua à Inoue à 15 h que les porte-avions américains se trouvaient à au moins 800 km à l'ouest de sa position et qu'il ne pourrait pas les attaquer avant la nuit. L'état-major d'Inoue dirigea deux groupes d'attaque de Rabaul, déjà en vol depuis le matin, en direction de la flotte de Crace. Le premier groupe comprenait 12 bombardiers-torpilleurs G4M et le second était composé de 19 appareils G3M d'attaque au sol équipés de bombes. Les deux escadrons attaquèrent les navires de Crace à 14 h 30 et rapportèrent avoir coulé un « cuirassé de classe Tennessee », tout comme avoir endommagé un autre cuirassé et un croiseur. En réalité, les navires de Crace n'avaient pas été touchés et ils avaient abattus quatre G4M. Peu de temps après, trois B-17 américains bombardèrent par erreur le groupe de Crace mais sans causer de dommages. À 15 h 26, Crace indiqua à Fletcher qu'il ne pourrait pas réaliser sa mission sans soutien aérien. Crace se retira vers le sud à environ 410 km au sud-est de Port Moresby pour s'éloigner de la menace des appareils japonais tout en restant suffisamment proche pour intercepter toute force navale japonaise. Les navires de Crace manquaient de carburant mais comme Fletcher maintenait le silence radio, Crace n'avait aucune idée de sa position, de son cap ou de ses intentions. Peu après 15 h, le Zuikaku reçut le message d'un hydravion rapportant, incorrectement, que la flotte de Crace avait changé de cap en direction du sud-est. L'amiral japonais Takagi supposa que l'appareil suivait discrètement les porte-avions de Fletcher et détermina que si les navires alliés continuaient sur leur cap, ils arriveraient à portée de l'aviation embarquée même si les appareils devraient rentrer de nuit84. Afin de confirmer la position des porte-avions américains, Hara envoya un escadron de huit bombardiers-torpilleurs à 15 h 15 pour reconnaitre une zone à 370 km à l'ouest. Après être arrivés sur place, ils cherchèrent sans succès les navires américains et revinrent sur leurs porte-avions. À 16h 15, Hara envoya 27 bombardiers des deux porte-avions en direction de l'ouest À 17 h 47, la TF 17 opérait sous une épaisse couverture nuageuse à 370 km à l'ouest de la position de Takagi quand elle détecta l'escadron japonais volant dans sa direction. Fletcher mit le cap au sud et envoya 11 F4F Wildcat pour les intercepter. La formation japonaise fut prise par surprise et neuf appareils furent détruits tandis que trois avions américains étaient abattus Ayant subi de lourdes pertes, les officiers de l'escadron japonais annulèrent la mission. Ils larguèrent leurs bombes et retournèrent à leurs porte-avions. Le Soleil s'étant couché à 18 h 30, plusieurs bombardiers japonais approchèrent les porte-avions américains dans l'obscurité et certains se préparèrent même à se poser avant d'être repoussés par les tirs des destroyers. À 20 h, les flottes américaines et japonaises étaient distantes de 190 km. Takagi alluma les lumières de ses navires pour guider les 18 appareils survivants et tous furent récupérés à 22 h. À 15 h 18 et 17 h 18, l'USS Neosho informa la TF 17 qu'il dérivait vers le nord-ouest et qu'il était en train de couler. Le rapport de l'USS Neosho de 17 h 18 mentionnait de mauvaises coordonnées et cela gêna les opérations de secours. De manière plus significative, Fletcher apprit que son ravitaillement en pétrole le plus proche était perdu Les opérations aériennes s'arrêtèrent à la tombée de la nuit. L'Américain Fletcher ordonna à la TF 17 de se diriger vers l'ouest pour être prêt à lancer son aviation dès l'aube. L'Australien Crace s'orienta également vers l'ouest pour rester à distance de combat des Louisiades. Le Japonais Inoue demanda à Takagi de détruire les porte-avions américains et il repoussa les débarquements de Port Moresby au 12 mai. Takagi choisit de mener ses porte-avions vers le nord durant la nuit pour offrir une meilleure protection au convoi d'invasion et pour concentrer ses recherches à l'ouest et au sud. Les Japonais Goto et Kajioka furent incapables de positionner et de coordonner leurs navires pour mener une attaque nocturne90. Les deux camps espéraient trouver la flotte adverse tôt le lendemain et passèrent la nuit à se préparer pour la bataille anticipée. En 1972, le vice-amiral américain H. S. Duckworth, après avoir lu les documents japonais sur la bataille, commenta : « Sans aucun doute, le 7 mai 1942, la mer de Corail fut la zone de combat la plus confuse de l'histoire du monde . » Hara déclara ultérieurement au chef d'état-major de Yamamoto, l'amiral Matome Ugaki, qu'il était si contrarié par la « malchance » que les Japonais avaient connue le 7 mai, qu'il pensa quitter la marine 8 mai Attaque des porte-avions japonais À 6 h 15 le 8 mai, depuis une position à 190 km à l'est de l'île Rossel, l'amiral japonais Hara lança sept bombardiers-torpilleurs pour explorer une zone à 460 km au sud de sa position. Trois appareils de Tulagi et un quatrième de Rabaul participèrent également à la reconnaissance. À 7 h, le groupe aéronaval tourna vers le sud-ouest et fut rejoint par deux des croiseurs de l'amiral Goto, le Kinugasa et le Furutaka, pour fournir un rideau défensif supplémentaire. Le convoi d'invasion dirigé par Goto et les navires du contre-amiral Kajioka, se mirent en route en direction d'un point de rendez-vous à 74 km à l'est de l'île Woodlark pour attendre l'issue de la bataille. Durant la nuit, le front chaud et la couverture nuageuse qui avait dissimulé les porte-avions américains le 7 mai se déplaça vers le nord et couvrait maintenant la flotte japonaise, ce qui limitait la visibilité à une distance de 3,7 à 23 k. À 6 h 35, la TF 17 opérant sous le contrôle tactique de l'amiral Aubrey Fitch était positionnée à 330 km au sud des Louisiades. Elle lança 18 SBD pour mener une reconnaissance à 360° autour du navire jusqu'à une distance de 370 km. Le ciel au-dessus des navires américains était clair et la visibilité de 31 km. À 8 h 20, un SBD de l'USS Lexington repéra les porte-avions japonais à travers un trou dans les nuages et il avertit la TF 17. Deux minutes plus tard, un appareil du Shokaku repéra la TF 17 et en informa Hara. Les deux flottes étaient distantes d'environ 390 km et se dépêchèrent de lancer leur force de frappe À 9 h 15, les porte-avions japonais lancèrent un groupe conjoint de 18 chasseurs, 33 bombardiers en piqué et 18 bombardiers-torpilleurs commandé par le lieutenant-commandeur Kakuichi Takahashi. Les Américains lancèrent deux groupes séparés. L'escadron de l'USS Yorktown était composé de 6 chasseurs, de 24 bombardiers en piqué et de 9 bombardiers-torpilleurs et commença sa progression à 9 h 15. Le groupe de l'USS Lexington comprenait 9 chasseurs, 15 bombardiers en piqué et 12 bombardiers-torpilleurs et se mit en route à 9 h 25. Les deux groupes aéronavals ennemis mirent le cap l'un sur l'autre pour réduire la distance de retour de leurs appareils. Les bombardiers en piqué de l'USS Yorktown arrivèrent au niveau de la flotte japonaise à 10 h 32 et attendirent l'arrivée des bombardiers-torpilleurs plus lents pour mener une attaque simultanée. À ce moment, le Shokaku et le Zuikaku étaient distants de 9 100 m l'un de l'autre et ce dernier était caché par un rideau de pluie. Les deux porte-avions étaient protégés par 16 chasseurs Zero. Les bombardiers en piqué de l'USS Yorktown commencèrent leur attaque du Shokaku à 10 h 57. Le navire vira fortement sur tribord mais fut touché par deux bombes de 450 kg qui éventrèrent le gaillard d'avant et causèrent de gros dégâts au pont et aux hangars. Aucun des bombardiers-torpilleurs de l'USS Yorktown ne parvint à toucher le navire japonais. Deux bombardiers en piqué américains et deux Zeros furent abattus durant le combat. Les appareils de l'USS Lexington arrivèrent à 11 h 30. Deux bombardiers en piqué attaquèrent le Shokaku et le touchèrent avec une bombe de 450 kg. Deux autres bombardiers plongèrent sur le Zuikaku mais leurs bombes tombèrent à côté. Les autres bombardiers en piqué de l'USS Lexington ne parvinrent pas à trouver les navires japonais dans l'épaisse couverture nuageuse. Aucune des torpilles des bombardiers-torpilleurs ne trouva sa cible. Les 13 Zeros en patrouille abattirent trois F4F Wildcat mais ils avancèrent avoir détruit 24 avions américains. Avec son pont d'envol lourdement endommagé et 223 membres d'équipage tués ou blessés, le Shokaku ne pouvait plus mener d'opérations aériennes. Son capitaine, Takatsugu Jojima, demanda la permission de se retirer de la bataille et Takagi accepta. À 12 h 10, le Shokaku, accompagné de deux destroyers, se retira vers le nord-est Attaque des porte-avions américainsÀ 10 h 55, le radar CXAM de l'USS Lexington détecta les appareils japonais en approche à 128 km et neuf F4F Wildcat furent envoyés pour les intercepter. S'attendant à trouver les bombardiers-torpilleurs à basse altitude, six F4F Wildcat étaient positionnés trop bas et ils furent survolés par les appareils japonais. Du fait des lourdes pertes subies la nuit précédente, les Japonais ne purent compléter une attaque à la torpille contre les deux porte-avions. Le lieutenant-commandeur Shigekazu Shimazaki, à la tête de l'escadron des bombardiers-torpilleurs, en envoya 14 contre l'USS Lexington et 4 contre l'USS Yorktown. Un Wildcat en abattit un et huit SBD en patrouille de l'USS Yorktown détruisirent trois autres bombardiers-torpilleurs. Quatre SBD furent détruits par les Zeros accompagnant l'attaque japonaise L'attaque japonaise commença à 11 h 13 alors que les porte-avions, distants de 2 700 m l'un de l'autre, et leurs navires d'escorte ouvraient le feu avec leur artillerie antiaérienne. Les quatre bombardiers-torpilleurs lancés contre l'USS Yorktown ratèrent tous leur cible. Les autres appareils menèrent une attaque en pince contre l'USS Lexington, qui avait un rayon de braquage plus grand que l'USS Yorktown, et à 11 h 20 le porte-avions fut touché par deux torpilles. La première toucha les réservoirs de carburant et les vapeurs de mazout commencèrent à se répandre dans les compartiments voisins. La seconde détruisit la principale canalisation d'eau à bâbord, qui commença à inonder les trois chaudières avant du navire qui furent arrêtées. Le porte-avions pouvait néanmoins continuer de naviguer à la vitesse de 44 km/h. Quatre bombardiers-torpilleurs furent abattus par la DCA Les 33 bombardiers en piqué japonais réalisèrent des cercles autour des navires pour attaquer contre le vent et ne commencèrent leur plongeon, depuis une altitude de 4 300 m, que trois minutes après le début de l'attaque des bombardiers-torpilleurs. Les 19 bombardiers du Shokaku ciblaient l'USS Lexington tandis que les 14 autres visaient l'USS Yorktown. Deux bombes touchèrent l'USS Lexington et provoquèrent des incendies qui furent maitrisés vers 12 h 33. À 11 h 27, le centre du pont d'envol de l'USS Yorktown fut touché par une bombe de 250 kg antiblindage qui traversa quatre ponts avant d'exploser, causant de graves dégâts structurels au hangar et tuant 66 hommes. Jusqu'à 12 bombes ratèrent l'USS Yorktown mais tombèrent suffisamment près pour l'endommager sous la ligne de flottaison Au moment où les appareils japonais terminaient leurs attaques et commençaient à se replier, pensant avoir infligé des dégâts irréparables aux deux porte-avions, ils s'exposèrent au feu des F4F Wildcat et des SBD de patrouille. Dans les duels aériens qui suivirent, les Américains perdirent trois SBD et trois Wildcat tandis que trois bombardiers-torpilleurs, un bombardier en piqué et un Zero étaient abattus. À partir de 12 h, les escadrons américains et japonais commencèrent à rentrer vers leurs navires respectifs. Lors des retours, des appareils se croisèrent et de nouveaux affrontements eurent lieu, dans lesquels le lieutenant-commandeur Kakuichi Takahashi fut tué. Fin de la bataille Les escadrons d'attaques, comptant de nombreux appareils endommagés, retournèrent à leurs porte-avions respectifs et se posèrent entre 12 h 50 et 14h 30. Malgré les dégâts subis, l'USS Yorktown et l'USS Lexington furent tous les deux capables de récupérer leurs avions. 46 appareils sur 69 revinrent dans le camp japonais et se posèrent sur le Zuikaku. Parmi ceux-ci, trois Zeros, quatre bombardiers en piqué et cinq bombardiers-torpilleurs, jugés trop endommagés, furent immédiatement jetés à la mer. Au retour de son aviation, l'amiral américain Frank J. Fletcher évalua la situation. Les aviateurs l'informèrent qu'ils avaient lourdement endommagé un porte-avions mais qu'un autre s'était échappé indemne. L'amiral s'inquiétait du fait que ses deux porte-avions étaient en mauvais état et que ses escadrons avaient subi de lourdes pertes. De plus, le ravitaillement en pétrole était problématique depuis la perte de l'USS Neosho. À 14 h 22, l'amiral Aubrey Fitch informa Fletcher qu'on lui rapportait que deux porte-avions japonais n'étaient pas endommagés et que cela était corroboré par des messages radio interceptés. Croyant qu'il se trouvait face à une force japonaise supérieure en nombre, Fletcher décida de se retirer de la bataille. Il envoya la position approximative des porte-avions japonais à Douglas MacArthur et lui suggéra de les attaquer avec des bombardiers basés à terre. Vers 14 h 30, l'amiral japonais Chuichi Hara informa Takeo Takagi que seulement 24 Zeros, 8 bombardiers en piqué et 4 bombardiers-torpilleurs étaient à ce moment opérationnels. Takagi s'inquiétait de son autonomie car les niveaux de carburant de ses croiseurs n'étaient plus que de 50 % et certains de ses destroyers n'en étaient plus qu'à 20 %. À 15 h, Takagi informa l'amiral Shigeyoshi Inoue que ses appareils avaient coulé deux porte-avions américains, l'USS Yorktown et un autre de la classe Lexington, mais que du fait de ses lourdes pertes, il ne serait pas en mesure de couvrir le débarquement de Port Moresby. Inoue, dont l'appareil de reconnaissance avait repéré les navires du contre-amiral australien John Crace dans la matinée, rappela le convoi d'invasion, repoussa l'opération MO au 3 juillet et ordonna à ses forces de se rassembler au Nord-Est des îles Salomon pour commencer l'opération RY. Le Zuikaku et son escorte mirent le cap vers Rabaul tandis que le Shokaku se dirigeait vers le Japon.
À bord de l'USS Lexington, les équipes de pompiers étaient parvenues à éteindre les incendies et à rendre le navire de nouveau opérationnel. Cependant, à 12 h 47, des étincelles produites par un moteur électrique enflammèrent les vapeurs de carburant près du poste de commandement. L'explosion qui en résulta tua 25 marins et déclencha un énorme incendie. Vers 14 h 42, une seconde et puissante explosion créa un second foyer d'incendie. Une troisième explosion eut lieu à 15 h 25 et l'équipage rapporta à 15 h 38 que les incendies étaient incontrôlables. L'équipage commença à abandonner l'USS Lexington à 17 h 7. À 19 h 15, après que les survivants eurent été secourus, dont l'amiral Fitch et le capitaine Frederick C. Sherman, le destroyer USS Phelps tira cinq torpilles dans le navire en feu qui coula à 19 h 52. 260 hommes sur les 2 951 membres d'équipage étaient morts. L'USS Phelps et les autres navires de soutien quittèrent immédiatement la zone pour rejoindre l'USS Yorktown et son escorte qui avaient mis le cap au sud-ouest à 16 h 1. Dans la soirée, MacArthur informa Fletcher que huit de ses B-17 avaient attaqué le convoi d'invasion et qu'il se retirait vers le Nord-Ouest. Le soir du 8 mai, Crace envoya le HMAS Hobart, dont le niveau de carburant était dangereusement bas, et le destroyer USS Walke, qui connaissait des ennuis avec sa propulsion, à Townsville en Australie. Il reçut des rapports radio indiquant que le convoi d'invasion japonais avait fait demi-tour, mais comme il ne savait pas que Fletcher s'était retiré, il resta en patrouille avec le reste de la TF 17,3 dans la mer de Corail dans le cas où les Japonais reprendraient leur progression vers Port Moresby47 Conséquences Le 9 mai, la TF 17 changea de cap et sortit de la mer de Corail par un passage au sud de la Nouvelle-Calédonie. l'amiral Chester Nimitz ordonna à Fletcher de renvoyer l'USS Yorktown à Pearl Harbor aussi vite que possible après l'avoir ravitaillé à Tongatapu. Comme il n'avait aucune nouvelle de Fletcher, l'Australien Crace en déduisit que la TF 17 avait quitté la zone. À 1 h le 10 mai, n'ayant pas non plus reçu de rapports indiquant que la flotte d'invasion japonaise progressait vers Port Moresby, Crace mit le cap sur l'Australie et il arriva dans les îles Whitsunday à 240 km au nord de Townsville le 11 mai À 22 h le 8 mai, l'amiral Isoroku Yamamoto ordonna à Inoue de faire demi-tour, de détruire les navires alliés et de mener à bien l'invasion de Port Moresby. Inoue n'annula pas l'ordre de repli du convoi d'invasion mais renvoya les amiraux Takagi et Goto à la poursuite des derniers navires de guerre alliés dans la mer de Corail. N'ayant presque plus de carburant, les navires de Takagi passèrent la plus grande partie du 9 mai à se ravitailler auprès du pétrolier Toho Maru. Dans la nuit du 9 au 10 mai, Takagi et Goto mirent le cap au sud-est puis au sud-ouest de la mer de Corail. Les hydravions basés dans les Louisiades assistèrent Takagi dans sa recherche de la TF 17. Les navires sous les ordres de Fletcher et Crace étaient cependant déjà loin de la zone de recherche. À 13 h le 10 mai, Takagi conclut que les navires ennemis étaient partis et fit demi-tour en direction de Rabaul. Yamamoto accepta la décision de Takagi et il ordonna au Zuikaku de revenir au Japon pour recevoir les nouveaux appareils. Au même moment, le Kamikawa Maru quitta les Louisiades116. Le 11 mai vers midi, un hydravion de l'US Navy en patrouille depuis Nouméa repéra l'USS Neosho à la dérive. Le lendemain, l'USS Henley récupéra 109 survivants de l'USS Neosho et 14 de l'USS Sims, puis saborda le pétrolier avec plusieurs torpilles L'opération RY commença le 10 mai. Après que le navire amiral japonais, le mouilleur de mines Okinoshima, eut été coulé par le sous-marin américain S-42 le 12 mai, les débarquements furent repoussés au 17 mai. Dans le même temps, la TF 16 de Halsey arriva dans le Pacifique Sud près d'Éfaté et mit le cap au nord le 13 mai pour s'opposer aux attaques japonaises contre Nauru et Banaba. Le 14 mai, l'amiral Chester Nimitz, ayant reçu des renseignements sur l'opération prévue des porte-avions japonais contre Midway, ordonna à Halsey de s'assurer que les avions de reconnaissance japonais repèrent ses navires le lendemain, après quoi il devrait retourner immédiatement à Pearl Harbor. À 10 h 15 le 15 mai, un appareil de reconnaissance basé à Tulagi repéra la TF 16 à 824 km à l'est des Salomon. La feinte de Halsey fonctionna. Craignant une attaque aéronavale contre sa force d'invasion peu défendue, Inoue annula immédiatement l'opération RY et renvoya ses navires à Rabaul et Truk. Le 19 mai, la TF 16, qui s'était ravitaillée à Éfaté, mit le cap sur Pearl Harbor où elle arriva le 26 mai. L'USS Yorktown atteignit Pearl Harbor le lendemain Le Shokaku arriva à Kure au Japon le 17 mai après avoir failli chavirer dans une tempête lors du voyage de retour du fait des dégâts subis pendant la bataille. Le Zuikaku arriva également à Kure le 21 mai après s'être brièvement arrêté dans les îles Truk le 15 mai. En exploitant les rapports de l'espionnage radio, les Américains placèrent huit sous-marins sur la route de retour probable des porte-avions japonais mais aucun des submersibles ne fut en mesure d'attaquer. Le quartier général de la marine japonaise estima qu'il faudrait entre deux et trois mois pour réparer le Shokaku et reconstituer l'aviation embarquée. Les deux porte-avions seraient donc indisponibles pour l'opération prévue de Yamamoto contre Midway. Les deux navires rejoignirent le groupe aéronaval japonais le 14 juillet et jouèrent un rôle décisif dans les futurs affrontements contre les forces aéronavales américaines. Les cinq sous-marins japonais de la classe I soutenant l'opération MO furent redéployés pour soutenir une attaque dans la baie de Sydney trois semaines après dans le cadre d'une campagne pour désorganiser les lignes de ravitaillement alliées. Le I-28 fut cependant torpillé par le sous-marin américain USS Tautog alors qu'il rentrait à Truk Signification La bataille de la mer de Corail fut le premier engagement naval de l'histoire dans lequel les flottes participantes ne se sont jamais aperçues et n'ont jamais directement ouvert le feu l'une sur l'autre. L'aviation joua le même rôle que l'artillerie navale dans les affrontements précédents. Les deux commandants participèrent donc à un nouveau type d'affrontement, porte-avions contre porte-avions, et comme ils n'en avaient aucune expérience, ils commirent des erreurs. H. P. Willmot écrivit que les commandants durent « composer avec des communications difficiles dans une situation où le champ de bataille s'étendait bien au-delà que d'habitude et dans laquelle les vitesses avaient augmenté encore plus rapidement, ce qui réduisait le temps disponible pour les prises de décision ». Les Japonais étaient désavantagés par ce temps réduit, car l'amiral Shigeyoshi Inoue, se trouvant à Rabaul, était trop loin pour diriger efficacement ses forces navales en temps réel, tandis que l'amiral Frank J. Fletcher était sur place avec ses porte-avions. Les amiraux japonais impliqués furent souvent trop lents à communiquer entre eux des informations importantes. Les équipages des porte-avions japonais se comportèrent mieux que ceux des navires américains et obtinrent de meilleurs résultats avec un nombre équivalent d'appareils. L'attaque japonaise contre les porte-avions américains le 8 mai fut mieux coordonnée que l'attaque américaine contre les porte-avions japonais. Les Japonais perdirent néanmoins plus d'aviateurs, 90 contre 35 pour les Américains. Le système de formation des aviateurs japonais ne fut jamais capable de remplacer les aviateurs expérimentés morts au combat. Au début de la guerre, le Japon disposait d'un groupe d'excellents pilotes, mais celui-ci fut progressivement décimé à partir de la bataille de la mer de Corail. Les nouvelles recrues, inexpérimentées, furent incapables de se mesurer aux aviateurs américains ayant reçu une longue formation et cela réduisit considérablement l'efficacité de l'aviation japonaise. Les Américains tirèrent des leçons de leurs erreurs et améliorèrent leurs tactiques aéronavales et leurs équipements. De nouvelles tactiques de combat aérien, une meilleure coordination, des appareils plus performants et le renforcement de l'artillerie antiaérienne débouchèrent sur des résultats plus positifs dans les affrontements ultérieurs. Le radar avait donné un léger avantage aux Américains dans cette bataille, mais il joua un rôle encore plus décisif dans les batailles suivantes, lorsque des améliorations technologiques augmentèrent son efficacité et que les Alliés apprirent à mieux l'utiliser. Après la perte de l'USS Lexington, les Américains mirent en place de meilleures méthodes de stockage du carburant et améliorèrent les procédures de lutte contre les incendies. La coordination entre l'aviation alliée basée à terre et l'US Navy fut mauvaise durant la bataille mais s'améliora également par la suite. Dessin publié le 13 mai 1942 dans le journal japonais The Japan Times en langue anglaise montrant Oncle Sam et Winston Churchill érigeant des pierres tombales portant les noms des navires alliés que le Japon avait coulés ou revendiquait avoir coulé dans la mer de Corail et ailleurs.Les porte-avions japonais et américains s'affrontèrent à nouveau lors des batailles de Midway, des Salomon orientales et des îles Santa Cruz en 1942 puis dans la mer des Philippines en 1944 Implications tactiques et stratégiques La propagande de chaque camp tenta de faire de la bataille de la mer de Corail une victoire. En termes de navires perdus, le Japon remporta une victoire tactique en coulant un porte-avions américain, un pétrolier et un destroyer, soit un tonnage total de 42 497 t, alors qu'il n'avait perdu qu'un porte-avions léger, un destroyer et plusieurs navires plus petits, soit 19 000 t. L'USS Lexington représentait, à ce moment, 25 % de la puissance aéronavale américaine dans le Pacifique Le public japonais fut informé de la victoire avec une surestimation des pertes américaines et une sous-estimation des pertes japonaises. Sur le plan stratégique, la bataille fut néanmoins une victoire alliée car l'invasion maritime de Port Moresby fut évitée, réduisant la menace contre les lignes de ravitaillement entre les États-Unis et l'Australie. Malgré le retrait de l'USS Yorktown de la mer de Corail, les Japonais furent obligés d'abandonner l'opération qui avait été la raison de la bataille de la mer de Corail. C'est d'autre part la première fois dans la guerre du Pacifique qu'une flotte d'invasion japonaise était repoussée sans avoir réussi à atteindre son objectif, ce qui contribua à gonfler le moral des troupes alliées après six mois de défaites contre les Japonais. Port Moresby était vital dans la stratégie américaine et sa garnison aurait certainement été battue par les troupes japonaises. La marine américaine exagéra également les dégâts qu'elle avait infligés aux Japonais et la presse traita les rapports de la bataille de Midway avec plus de précaution. Les résultats de la bataille eurent un impact important sur la planification stratégique des deux camps. Sans un point d'appui en Nouvelle-Guinée, l'avancée alliée ultérieure aurait été encore plus difficile qu'elle ne l'a été. Pour les Japonais, la bataille fut considérée comme un simple revers temporaire. Elle sembla confirmer la piètre opinion que les Japonais avaient des capacités combattantes américaines et soutint la croyance que les futures opérations aéronavales contre les États-Unis seraient nécessairement couronnées de succès. Midway L'une des conséquences les plus importantes de la bataille de la mer de Corail fut l'indisponibilité des porte-avions Shokaku et Zuikaku pour la confrontation décisive contre les Américains planifiée par Yamamoto à Midway ; le Shoho aurait été employé dans un rôle tactique pour soutenir les forces d'invasion japonaises. Les Japonais pensaient avoir coulé deux porte-avions dans la mer de Corail mais il en restait encore deux autres, l'USS Enterprise et l'USS Hornet, pour défendre Midway. Grâce à l'aviation basée à terre à Midway, les Américains disposaient d'un plus grand nombre d'appareils et cela signifiait que les Japonais ne disposeraient pas d'une supériorité numérique en termes d'avions pour la bataille à venir. En réalité, les Américains alignèrent trois porte-avions face à ceux de Yamamoto car l'USS Yorktown resta opérationnel malgré les dégâts reçus dans la mer de Corail et l'US Navy fut capable de le réparer suffisamment entre le 27 et le 30 mai pour qu'il puisse participer à la bataille. À Midway, les appareils de l'USS Yorktown jouèrent un rôle décisif en coulant deux porte-avions japonais. Il reçut également de nombreuses contre-attaques japonaises qui autrement auraient été dirigées contre les deux autres porte-avions américains Par contraste avec les efforts acharnés mis en œuvre par les Américains pour déployer toutes leurs forces disponibles à Midway, les Japonais n'ont apparemment pas essayé d'inclure le Zuikaku dans l'opération. Rien n'a semble-t-il été fait pour combiner les escadrons survivants du Shokaku avec ceux du Zuikaku pour permettre à ce dernier de participer à la bataille. Le Shokaku était incapable de mener d'autres opérations du fait de son pont d'envol très endommagé et il eut besoin de près de trois mois de réparations au Japon pour redevenir opérationnel. Les historiens H. P. Willmott, Jonathan Parshall et Anthony Tully considèrent que l'amiral Isoroku Yamamoto a commis une grave erreur stratégique dans sa décision de soutenir l'opération MO avec des navires capitaux. Comme Yamamoto avait planifié une bataille décisive contre les Américains à Midway, il n'aurait pas dû se séparer de ses porte-avions pour une opération secondaire comme MO. Par conséquent, les forces navales japonaises furent affaiblies à la fois dans la mer de Corail et à Midway, ce qui permit aux Américains de les défaire en plusieurs fois. Wilmott ajoute que si une opération était assez importante pour nécessiter l'emploi de porte-avions, alors tous les porte-avions japonais auraient dû être déployés pour garantir la victoire. En associant des pièces essentielles à l'opération MO, Yamamoto fit que l'attaque décisive de Midway dépendait du succès de l'opération secondaire De plus, Yamamoto sembla avoir manqué de noter les autres implications de la bataille de la mer de Corail : l'apparition inattendue des porte-avions américains à l'endroit et au moment exact pour s'opposer aux Japonais et la capacité de l'aéronavale américaine à causer des dommages significatifs aux porte-avions japonais. Ces deux événements se répétèrent à Midway, où le Japon perdit quatre porte-avions, le cœur de ses forces navales offensives, et donc l'initiative dans la guerre du Pacifique. Du fait de la puissance économique américaine, une fois que le Japon avait perdu sa supériorité en nombre de porte-avions, il ne fut jamais capable de la récupérer. Parshall et Tully ajoutent, « la bataille de la mer de Corail avait apporté les premiers indices que les Japonais avaient atteint leur apogée, mais c'est la bataille de Midway qui mit cela en évidence pour tout le mond ». Situation dans le Pacifique SudLes forces australiennes et américaines furent initialement déçues par le résultat de la bataille de la mer de Corail, craignant que l'opération MO ne soit le prélude à une invasion de l'Australie et que le revers japonais ne soit que temporaire. Dans une réunion organisée à la fin du mois de mai, le conseil de guerre australien décrivit l'issue de la bataille comme « plutôt décevante » étant donné que les Alliés avaient été au courant des intentions japonaises. Le général Douglas MacArthur donna son évaluation de la bataille au premier ministre australien John Curtin en avançant que « tous les éléments qui avaient produit les désastres dans le Pacifique occidental depuis le début de la guerre » étaient toujours présents car les forces japonaises pouvaient frapper où elles voulaient si elles étaient soutenues par la marine impériale japonaise Après la perte de quatre porte-avions à Midway, les Japonais furent cependant incapables de mener une autre invasion de Port Moresby depuis la mer et tentèrent de l'atteindre depuis la terre. À partir du 21 juillet, les troupes japonaises commencèrent à progresser en direction de Port Moresby le long de la Kokoda Track à travers la chaîne Owen Stanley. Les Alliés avaient néanmoins renforcé la Nouvelle-Guinée avec de nouvelles unités principalement australiennes. L'avancée japonaise rendue difficile par le relief et le climat extrême fut stoppée en septembre 1942 et les Alliés repoussèrent une tentative ennemie pour s'emparer d'une base aérienne dans la baie de Milne. Dans le même temps, les Alliés cherchèrent à exploiter les victoires de la mer de Corail et de Midway en reprenant l'initiative stratégique. Ils choisirent Tulagi et l'île voisine de Guadalcanal comme cible de leur première offensive. L'échec japonais à Port Moresby et leur défaite à Midway laissaient Tulagi sans protection efficace. L'île se trouvait à quatre heures de vol de Rabaul, la grande base japonaise la plus proche Le 7 août 1942, 11 000 soldats américains débarquèrent à Guadalcanal et 3 000 autres à Tulagi et dans les îles voisines. Les forces japonaises à Tulagi et sur les îles alentour furent submergées et combattirent presque jusqu'au dernier homme tandis que les Américains à Guadalcanal capturaient l'aérodrome de Henderson Field en cours de construction par les Japonais. Les campagnes de Guadalcanal et des îles Salomon qui suivirent se transformèrent en une dure guerre d'attrition entre les Japonais et les Alliés. Avec la campagne de Nouvelle-Guinée, ces opérations neutralisèrent les défenses japonaises dans le Pacifique Sud et causèrent des dommages irréparables à l'appareil militaire japonais, en particulier à sa marine, et contribuèrent significativement à la victoire des Alliés sur le Japon http://www.ibiblio.org/hyperwar/USN/USN-CN-Coral/index.htmlhttp://ibiblio.org/hyperwar/USN/ships/logs/AO/ao23-Coral.html http://www.combinedfleet.com/shoho.htm
http://youtu.be/66cpesP28h4 http://youtu.be/Ryjq-dCuin8 http://youtu.be/YVhOgWfmo4s |
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La bataille de Midway (ミッドウェー海戦, middowei kaisen) est un engagement aéronaval majeur de la Seconde Guerre mondiale opposant les forces du Japon et des États-Unis qui s'est déroulé dans les premiers jours de juin 1942 au cours de la guerre du Pacifique. La bataille fut livrée alors que le Japon avait atteint, 6 mois après son entrée en guerre déclenchée par l'attaque de Pearl Harbor, l'ensemble de ses objectifs de conquête. L'objectif de la bataille navale, provoquée par le Japon, était d'éliminer les forces aéronavales américaines qui constituaient une menace pour les conquêtes japonaises dans le Pacifique. Pour l'amiral Yamamoto, commandant des opérations, il s'agissait également de placer son pays dans une position de force pour négocier avec les États-Unis une paix entérinant le nouveau partage du territoire. Le plan de l'amiral Yamamoto prévoyait d'attirer les porte-avions américains vers les forces navales japonaises en livrant un assaut aérien et terrestre contre l'atoll de Midway. Une attaque devait être menée en parallèle contre les îles Aléoutiennes. Malgré les moyens énormes mis en jeu par la marine japonaise, comprenant près de 200 unités navales dont 8 porte-avions et 12 cuirassés, cette attaque fut un échec total. Les Américains, qui avaient percé le code japonais, connaissaient les détails et le calendrier de l'opération, tandis que les Japonais furent handicapés par l'échec de leurs missions de reconnaissance puis, au moment de la bataille décisive livrée par les quatre porte-avions de l'amiral Nagumo, par la division de leurs forces en plusieurs flottes. Les quatre principaux porte-avions japonais ainsi qu'un croiseur lourd furent coulés par les aviateurs américains tandis que les pertes américaines se limitèrent à un porte-avions et un destroyer.Cette défaite japonaise marqua un tournant dans la campagne du Pacifique mais également dans la Seconde Guerre mondiale. Elle mit fin à la supériorité des forces japonaises dans le Pacifique : celles-ci furent particulièrement touchées par la disparition de leurs meilleures unités aéronavales parachevée peu après lors de la campagne des îles Salomon. La construction navale japonaise et un programme de formation accéléré des pilotes ne parviendront pas à remplacer les pertes subies alors que les États-Unis augmenteront dans le même temps considérablement le nombre de porte-avions mis en service et de pilotes formés. La victoire de Midway, en éloignant la menace japonaise, permit également aux États-Unis de déployer une force navale considérable dans l'Atlantique Nord pour appuyer le front européen. Après l'entrée en guerre du Japon contre les États-Unis déclenchée par l'attaque de Pearl Harbor en décembre 1941, la progression des troupes japonaises avait été fulgurante. Les Philippines, la Malaisie, Singapour puis les Indes orientales néerlandaises (actuelle Indonésie) et leurs vastes ressources en matières premières avaient été conquis en quelques mois. Dès janvier 1942 l'armée japonaise dut définir la suite à donner à ses opérations militaires. Mais il y avait des divergences importantes sur les objectifs à poursuivre entre l'armée, qui souhaitait poursuivre les conquêtes terrestres en direction de l'Australie, et la marine impériale japonaise qui souhaitait au préalable supprimer la menace des porte-avions américains. Il existait aussi des dissensions internes entre le quartier-général impérial et l'amiral Isoroku Yamamoto ; la stratégie ne fut donc pas formulée avant avril 1942. Yamamoto parvint finalement à imposer l'idée de nouvelles opérations dans le Pacifique central en menaçant implicitement de démissionner L'objectif stratégique prioritaire pour Yamamoto était la destruction de la puissance aéronavale américaine qui avait échappé par chance au désastre de Pearl Harbournb 3 et qu'il considérait comme une menace pour l'ensemble des conquêtes japonaises dans le Pacifique. Yamamoto pensait que les Américains avaient été démoralisés par leurs nombreuses défaites durant les premiers mois de la guerre et qu'une autre défaite les forcerait à négocier une paix. Les dirigeants japonais ne partageaient pas la préoccupation de Yamamoto vis-à-vis des porte-avions américains mais leur attitude changea après le raid de Doolittle le 18 avril 1942, au cours duquel des bombardiers B-25 Mitchell de l'Armée de l'air américaine lancés à partir du porte-avions USS Hornet avaient bombardé Tokyo et plusieurs autres villes japonaises. D'un point de vue militaire, le bombardement avait eu des résultats insignifiants mais il eut un effet psychologique marquant sur les Japonais en démontrant que l'archipel japonais n'était pas à l'abri d'une attaque. Ce bombardement et d'autres attaques lancées depuis les porte-avions américains avaient prouvé que ceux-ci constituaient toujours une menace. L'état-major américain ne semblait toutefois pas vouloir engager ses précieux porte-avions dans une bataille navale en règle. Pour provoquer un affrontement et régler leur sort, Yamamoto estimait qu'une deuxième attaque contre la base américaine de Pearl Harbor forcerait toute la flotte américaine, dont les porte-avions, à se déployer pour affronter la flotte japonaise. Mais il estimait qu'une attaque directe de Pearl Harbor, qui aurait mis la flotte japonaise à portée de l'aviation américaine basée au sol à Hawaï était trop risquée9. Il choisit donc de mener une offensive contre Midway, à l'extrême-nord-ouest de l'archipel d'Hawaï, à 2 100 km d'Oahu. Midway ne jouait pas un rôle stratégique particulièrement notable dans le plan du Japon, mais comme il était bien placé entre Pearl Harbor et le Japon, les responsables militaires japonais considéraient que les Américains la défendraient âprement14,15. À l'époque Midway ne constituait pas un avant-poste vital de l'armée américaine ; après la bataille de Midway, une base sous-marine y fut installée pour ravitailler les submersibles basés à Pearl Harbor, étendant leur zone d'opération de 1 900 km. Par la suite un aérodrome y fut également installé, à partir duquel fut bombardé l'atoll de Wake Plan japonais Le plan d'opérations de Yamamoto était, à l'image des autres plans de bataille japonais de ce conflit, particulièrement complexe. Pour s'assurer de la victoire Yamamoto avait rassemblé une énorme flotte d'environ 200 navires comprenant notamment 8 porte-avions et 11 cuirassés. Une partie de la flotte devait mener une attaque contre les îles Aléoutiennes. Pour que les américains ne découvrent pas l'ampleur du dispositif japonais, les navires étaient regroupés en plusieurs flottes qui naviguaient sur des routes différentes selon un tableau de marche pré établi. Par conséquent, les cuirassés et les croiseurs de soutien de Yamamoto se trouvaient à plusieurs centaines de kilomètres derrière les quatre porte-avions de Chūichi Nagumo qui jouaient un rôle central dans la destruction des porte-avions américains. La puissante flotte de surface du Japon devait apparaitre uniquement pour achever la destruction des forces américaines arrivées au secours de Midway une fois qu'elles auraient été suffisamment affaiblies par les porte-avions ; cette idée d'un duel d'artillerie navale était typique de toutes les marines à une époque où la puissance des porte-avions était encore relativement inconnue Le plan japonais partait de l'hypothèse optimiste formulée par les services de renseignement que l'USS Enterprise et l'USS Hornet, formant la Task Force 16, étaient les seuls porte-avions américains disponibles dans le Pacifique à ce moment. Lors de la bataille de la mer de Corail, les 7 et 8 mai, l'USS Lexington avait été coulé et l'USS Yorktown avait été tellement endommagé que les Japonais considéraient qu'il avait également été détruit. Les Japonais savaient également que l'USS Saratoga avait été endommagé par une torpille et était réparé sur la côte Ouest des États-Unis. Cependant, Yamamoto ignorait que les États-Unis avait cassé le principal code secret de la marine japonaise (appelé JN-25 par les Américains). L'accent mis par Yamamoto sur la dispersion de ses navires signifiait que les flottes ne pouvaient se soutenir mutuellement. Par exemple, les seuls grands navires protégeant le groupe aéronaval de Nagumo, en dehors des destroyers, étaient deux cuirassés et trois croiseurs, alors que les porte-avions devaient mener les frappes et supporter le gros des contre-attaques américaines26. Par contraste, les flottes de Yamamoto et de Kondo regroupaient deux porte-avions légers, cinq cuirassés et six croiseurs et aucun ne participa à l'affrontement à Midway24. L'éloignement de ces deux flottes avec les porte-avions de Nagumo eut de graves implications durant la bataille, car les grands navires des forces de Yamamoto et de Kondo transportaient des avions de reconnaissance, un atout indispensable dont Nagumo ne put pas profiter De plus, les opérations japonaises contre les îles Aléoutiennes (opération AL) dispersèrent encore plus de navires qui auraient sans cela renforcé les unités dirigées contre Midway. Alors que les rapports historiques ont souvent avancé que l'attaque des Aléoutiennes étaient une diversion destinée à séparer les forces américaines, des recherches récentes sur la bataille indiquent que l'opération AL devait être menée simultanément à l'attaque de Midway25. Cependant, un retard d'une journée dans la traversée de la force principale de Nagumo fit que l'opération AL commença un jour avant l'attaque de Midway Ordre de bataille Renforts américains Malgré les estimations avançant que l'USS Yorktown aurait besoin de plusieurs mois de réparations dans le chantier naval de Puget Sound, ses ascenseurs étaient intacts et son pont d'envol était peu endommagéLe chantier naval de Pearl Harbor travailla sans interruption durant 72 heures pour que le navire redevienne suffisamment opérationnel pour tenir deux à trois semaines d'opérations, comme demandé par Nimitz. Son pont d'envol fut réparé, des sections complètes des cadres du navire furent remplacées et plusieurs escadrons de l'USS Saratoga furent redéployés sans avoir eu le temps de s'entrainer. Nimitz ne respecta aucune procédure pour disposer de son troisième et dernier porte-avions et les réparations sur le navire continuèrent même après que ce dernier eut quitté la cale sèche Le 4 juin, la Marine de guerre américaine disposait à Midway de quatre escadres d'hydravions PBY Catalina soit 31 appareils au total pour des missions de reconnaissance et de six TBF Avenger récemment mis en service et détachés de l'USS Hornet. Le corps des Marines avait 19 SBD Dauntless, 17 SB2U Vindicator, 7 F4F Wildcat et 21 F2A Buffalo. L'Armée de l'Air américaine fournit un escadron de 17 B-17 Flying Fortress ainsi que huit B-26 Marauder armés avec des torpilles. Soit au total 124 appareils déployés à Midway. Défaillances japonaisesÀ la suite de sa participation à la bataille de la mer de Corail, le porte-avion japonais Zuikaku se trouvait au port de Kure où il attendait de recevoir de nouvelles escadrilles. Le fait qu'aucune ne soit immédiatement disponible constituait un échec pour le programme d'entrainement de la MIJ qui démontrait déjà son incapacité à remplacer les pertes37. Des instructeurs du Yokosuka Air Corps furent réquisitionnés pour combler les effectifs manquants. Le Shokaku avait été touché par trois bombes au cours de la bataille de la mer de Corail et il avait besoin de plusieurs mois de réparations en cale sèche. Bien que deux porte-avions avaient suffisamment d'appareils pour rééquiper le Zuikaku avec un groupe mixte, les Japonais ne semblent pas avoir cherché à déployer le Zuikaku dans la bataille à venir. Par conséquent, l'amiral Nagumo n'eut que quatre porte-avions : le Kaga et l'Akagi dans le premier groupe aéronaval et le Hiryu et le Soryu dans le second. Les porte-avions japonais avaient été en opération sans interruption depuis le 7 décembre 1941 et avaient mené des raids contre Darwin et Colombo. Les principaux avions d'attaque japonais utilisés étaient le bombardier en piqué Aichi D3A et le Nakajima B5N qui pouvait être utilisé comme bombardier ou comme bombardier-torpilleur. Le principal chasseur de l'aéronaval était le très manœuvrable Mitsubishi A6M « Zero » Cependant les porte-avions de la force aéronavale japonaise souffraient d'une pénurie d'appareils de première ligne. Pour diverses raisons, la production du D3A avait été fortement réduite tandis que celle du B5N était complètement annulée. En conséquence, il n'y avait aucun avion disponible pour remplacer les pertes et cela signifiait que beaucoup des appareils utilisés en juin 1942 étaient en activité depuis la fin novembre 1941. Même si la maintenance était convenable, ils étaient usés et de moins en moins fiables La disposition des éclaireurs japonais avant la bataille était également défaillante. Un cordon de sous-marins japonais n'arriva sur place que tardivement et cela permit aux porte-avions américains d'atteindre leur point de ralliement au nord-est de Midway sans être repérés42,43. Une tentative pour reconnaitre Pearl Harbor avant la bataille (et donc détecter la présence ou l'absence des porte-avions américains) devait être menée avec des hydravions Kawanishi H8K mais elle fut annulée lorsque les sous-marins chargés de ravitailler les appareils découvrirent que le point de ralliement, le mouillage du banc de la Frégate française, était occupé par deux ravitailleurs d'hydravions américains44,45. Ainsi, le Japon n'avait aucune information sur les mouvements des porte-avions américains avant la bataille. Les interceptions radio japonaises notèrent un accroissement à la fois de l'activité sous-marine américaine et de la quantité de messages. Cette information était entre les mains de Yamamoto avant la bataille mais les plans japonais ne furent pas changés. Yamamoto, en mer sur le cuirassé Yamato, ne prit pas la peine d'informer Nagumo de peur de révéler sa position et parce qu'il supposait que Nagumo avait reçu le même message de Tokyo. L'antenne radio de Nagumo était cependant incapable de recevoir des transmissions à d'aussi basses fréquences et il n'était donc pas au courant des mouvements américains. Les communications japonaises décodées L'amiral Nimitz disposait d'un avantage inestimable sur les Japonais : les cryptanalystes américains avaient cassé le code JN-2548. Depuis le début du printemps 1942, les États-Unis avaient décodé des messages indiquant la réalisation prochaine d'une opération contre l'objectif « AF ». L'officier Joseph Rochefort et son équipe de la « Station HYPO », basée à Hawaï parvinrent à déterminer que la cible de la prochaine attaque japonaise désignée dans les communications japonaises sous le code AF était sans doute Midway. Ils parvinrent à se faire confirmer cette information en envoyant un faux message indiquant que l'installation de dessalement de Midway ne fonctionnait plus et que la base avait besoin d'eau douce. Les Japonais captèrent ce message et télégraphièrent au Japon que « AF manquait d'eau49 ». Les casseurs de code furent également capables de déterminer que l'attaque aurait lieu le 4 ou le 5 juin et de fournir à Nimitz l'ensemble de l'ordre de bataille de la marine impériale japonaise50. L'introduction d'un nouveau code par le Japon avait été retardé et cela donna plusieurs jours de répit décisifs à la station HYPO pour décoder les communications japonaises ; lorsque le code fut modifié peu avant le début de la bataille, l'essentiel des intentions japonaises était connu des Américains Par conséquent, les Américains entrèrent dans la bataille en connaissant très bien le dispositif japonais. Nimitz savait par exemple que la flotte japonaise, très supérieure en nombre, avait été divisée en quatre groupes. Cette dispersion faisait que peu de navires étaient disponibles pour escorter le groupe aéronaval japonais et réduisait donc le nombre de canons anti-aériens pour défendre les porte-avions. Nimitz avait également calculé qu'il disposerait d'un plus grand nombre d'appareils que les Japonais. A contrario, ces derniers ignoraient tout du dispositif américain et sa véritable force même après le début de la bataille La bataille Premières attaques aériennesSur Midway le premier groupe d'attaque décolla à 12 h 30 le 3 juin avec neuf B-17. Trois heures plus tard, les pilotes américains découvrirent le convoi de transport japonais à 1 060 km à l'ouest. Pris sous un feu nourri, ils larguèrent leurs bombes sur les navires. Si plusieurs coups au but furent revendiqués, aucune bombe ne causa de dommages significatifsTôt le lendemain matin, le pétrolier japonais Akebono Maru fut touché par une torpille lancée par un hydravion PBY Catalina. Ce fut la seule attaque à la torpille réussie par les Américains durant toute la bataille Le 4 juin à 4 h 30, Nagumo lança sa première attaque sur Midway avec 36 bombardiers Aichi D3A et 36 bombardier-torpilleurs Nakajima B5N escortés par 36 chasseurs Mitsubishi A6M Zero. Dans le même temps, il mit en place une patrouille de défense aérienne autour de ses porte-avions et envoya ses huit appareils de reconnaissance tenter de découvrir la flotte ennemie. L'opération de reconnaissance japonaise fut assez légère car il n'y avait pas assez d'avions pour couvrir efficacement les zones à surveiller et le mauvais temps rendait difficile les vols au nord-est et à l'est du groupe aéronaval54. La mauvaise disposition du plan de bataille de Yamamoto était maintenant devenue un handicap sévère. Les radars américains de Midway repérèrent les avions japonais à une distance de plusieurs centaines de kilomètres et des intercepteurs furent rapidement déployés. Des bombardiers sans escorte, car celle-ci restait en arrière pour défendre Midway, partirent attaquer les porte-avions japonais. À 6 h 20, les appareils japonais bombardèrent et endommagèrent gravement la base américaine. Les F4F Wilcat et les F2A Buffalo56 vieillissants décollèrent pour intercepter les Japonais et ils subirent de lourdes pertes mais ils détruisirent quatre Aichi D3A et au moins trois Mitsubishi A6M Zero. Trois F4F et 13 F2A furent abattus, la plupart dans les premières minutes et plusieurs autres furent endommagés ; à la fin de l'attaque, il ne restait plus que deux chasseurs en état de marche. La DCA américaine, précise et intense, revendiqua un tiers des appareils japonais détruits. Malgré les dégâts, la base américaine n'était pas hors service et les bombardiers pouvaient toujours s'y ravitailler et s'y réapprovisionner pour attaquer la force d'invasion japonaise. Une autre attaque aérienne serait donc nécessaire si les Japonais voulaient débarquer des troupes le 7 juin. Ayant décollé avant l'attaque japonaise, les bombardiers américains basés à Midway menèrent plusieurs attaques sur le groupe aéronaval japonais. L'escadron d'attaque comprenait 6 TBF Avenger (venant tout juste d'entrer en service) détachés de l'USS Hornet, 11 SB2U Vindicator et 16 SBD Dauntless du corps des marines et 4 B-26 Marauder équipés de torpilles et 15 B-17 Flying Fortress de l'USAAF. Les Japonais détruisirent cinq TBF Avenger, deux S2BU Vindicator, huit SBD Dauntless et deux B-26 Marauder, tout en ne perdant que deux chasseurs. Le major Lofton R. Henderson fut le premier pilote du corps des marines à périr durant cette bataille et le principal aérodrome de Guadalcanal fut nommé en son honneur en août 1942 Un B-26 Marauder, touché par un tir de l'Akagi, ne fit rien pour s'éloigner et il manqua de s'écraser directement sur le pont d'envol du navire. Cet incident a pu contribuer à la détermination de Nagumo de lancer une autre attaque contre Midway en violation des instructions de Yamamoto lui imposant de garder le groupe de réserve pour des opérations anti-navires Hésitations de NagumoL’amiral Nagumo, conformément aux doctrines aéronavales japonaises de l’époque, avait gardé en réserve la moitié de ses appareils soit deux escadrilles, l’une de bombardier-torpilleurs et l’autre de bombardiers en piqué, pour attaquer les navires américains quand ces derniers auraient été repérés. Les bombardier-torpilleurs de la réserve étaient armés de torpilles tandis que les bombardiers en piqué n'avaient pas encore reçu d'armement À la suite de l’attaque des porte-avions japonais par les appareils américains basés sur Midway et pour répondre à la demande du chef d’escadrille qui estimait nécessaire de mener une seconde frappe contre l’aérodrome de Midway, Nagumo ordonna à 7 h 15 que les appareils de réserve soient réarmés avec des bombes contre cible terrestre. Certaines sources avancent que le changement était en cours depuis environ 30 minutes quant à 7 h 40, l’avion de reconnaissance du Tone signala la présence d’une large force navale américaine à l’est sans en spécifier la composition. Certains documents indiquent néanmoins que Nagumo ne reçut pas l’information avant 8 h. Nagumo annula immédiatement l'ordre de réarmement des avions de réserve et demanda à ce que l’appareil de reconnaissance fournisse la composition de la flotte américaine. 40 minutes plus tard, le pilote signala la présence d’un unique porte-avions dans le groupe américain Nagumo était placé devant un dilemme. Le contre-amiral Tamon Yamaguchi, commandant le second groupe aéronaval (Hiryu et Soryu), recommanda que Nagumo attaque immédiatement avec les forces disponibles : 36 bombardiers en piqué Aichi D3A sur le Soryu et le Hiryu et la moitié des chasseurs chargés de la protection aérienne. Mais le lancement d’un groupe d’attaque contre les navires américains était cependant désormais limité par le retour proche des appareils ayant attaqué Midway qui auraient besoin de se poser rapidement. Par ailleurs du fait de l'activité incessante sur le pont durant l’heure précédente, liée aux lancements et aux atterrissages des avions chargés de la protection aérienne, les Japonais n’avaient jamais eu la possibilité de préparer le lancement de leurs appareils de réserve. Positionner les avions de réserve sur les ponts d'envol et lancer les appareils aurait nécessité au moins 30 minutes. De plus en lançant immédiatement ses appareils, Nagumo aurait engagé une partie de ses réserves sans un armement anti-navires adéquat. La doctrine aéronavale japonaise privilégiait l'envoi d'escadrilles en formation et sans confirmation par l'avion reconnaissance (jusqu'à 8h 20) de la présence de porte-avions américains, la réaction de Nagumo suivit la doctrineDe plus, l'arrivée d'une nouvelle vague d'assaut aérienne américaine à 7h 53 en provenance de Midway renforça les arguments en faveur d'un deuxième attaque de l'aéroport. Finalement, Nagumo décida d'attendre le retour des escadrilles ayant réalisé l'attaque de Midway avant de lancer sa réserve, qui aurait entre temps été convenablement préparée et équipée Attaque de la flotte japonaiseL'amiral Fletcher, à bord de l'USS Yorktown, ayant bénéficié du rapport de l'hydravion de reconnaissance, ordonna au contre-amiral Spruance de lancer une attaque contre les Japonais aussitôt que possible tout en gardant initialement l'USS Yorktown en réserve si d'autres porte-avions japonais étaient repérés. Bien que la flotte japonaise se trouvait à la limite du rayon d'action de ses appareils, Spruance décida qu'une attaque pouvait réussir et il donna l'ordre de décollage vers 6h. Il laissa ensuite le chef d'état-major de Halsey, le capitaine Miles Browning, mettre au point les détails de l'attaque et superviser les décollages. Les opérations prirent du retard et les premiers appareils ne décollèrent des porte-avions sous le commandement de Spruance, l'USS Enterprise et l'USS Hornet, que vers 7 h puis de l'USS Yorktown à 8 h. Fletcher et ses officiers à bord de l'USS Yorktown avaient acquis de l'expérience dans la préparation et le lancement d'un groupe d'attaque durant la bataille de la mer de Corail mais ils n'avaient pas eu le temps de former les équipages des deux autres porte-avions qui devaient lancer la première frappe. Spruance donna ensuite l'ordre aux appareils en vol de se diriger immédiatement vers l'ennemi sans perdre une minute à attendre la formation d'un groupe d'attaque complet car il considérait que la neutralisation des porte-avions ennemis était la clé de la survie de sa flotte. Spruance estima que la rapidité de l'attaque était plus important que la mise au point d'un dispositif d'attaque coordonné entre les différents types d'appareils (chasseurs, bombardiers en piqué et bombardier-torpilleurs). Par conséquent, les escadrons américains furent envoyés petit à petit et partirent en direction de leur cible en plusieurs groupes différents. Le manque de coordination allait réduire l'efficacité de l'attaque et aggraver les pertes mais Spruance considéra que le risque en valait la peine car mettre les Japonais sous pression handicaperait leur capacité à mener une contre-attaque (la doctrine japonaise privilégiait des attaques en formation) et il pensa qu'il attaquerait au moment où les ponts d'envol japonais seraient les plus vulnérables Les appareils américains eurent du mal à trouver la flotte japonaise malgré les positions qu'ils avaient reçues. Le premier groupe américain, le Torpedo Squadron 8 de l'USS Hornet, arriva en vue des navires japonais à 9 h 20 suivi par le Torpedo Squadron 6 de l'USS Enterprise à 9 h 40 Les avions américains lents et sous-armés furent rapidement balayés par les Mitsubishi A6M Zéros, bien plus rapides et manœuvrables, sans avoir le temps de causer des dégâts. Quelques TBD Devastator parvinrent à lancer leurs torpilles et à mitrailler les navires, ce qui força les porte-avions japonais à réaliser des manœuvres évasives. Les attaques à la torpille américaines parvinrent à désorganiser les porte-avions japonais et les empêchèrent de préparer et de lancer une contre-attaque. De plus, elles détournèrent l'attention des chasseurs japonais qui arrivèrent rapidement à cours de carburant et de munitions. L'apparition d'un troisième groupe de bombardiers-torpilleurs (le Torpedo Squadron 3) au sud-est à 10 h attira rapidement la plus grande partie des chasseurs japonais dans ce secteur. Au même moment, trois escadrons de bombardiers en piqué américains SBD Dauntless arrivèrent en vue de la flotte japonaise depuis le nord-est et le sud-ouest. Ces derniers n'avaient presque plus de carburant car ils avaient passé beaucoup de temps à rechercher l'ennemi. Le chef du groupe, C. Wade McClusky, décida cependant de continuer les recherches et par chance il repéra le destroyer japonais Arashi. Ce navire faisait route à pleine vitesse pour rattraper le groupe aéronaval de Nagumo après avoir tenté sans succès de couler le sous-marin USS Nautilus qui avait auparavant attaqué le cuirassé Kirishima sans résultat Certains des bombardiers Dauntless, à cours de carburant, durent amerrir avant même le début de l'attaque La décision de McClusky de poursuivre les recherches a, selon l'amiral Chester Nimitz, « décidé du destin de notre groupe aéronaval et de nos forces à Midway ». Les appareils américains arrivèrent en effet au pire moment pour la flotte japonaise88,83. Les appareils japonais armés encombraient les hangars, les tuyaux de carburant serpentaient sur les ponts pour terminer les opérations de ravitaillement et les fréquents changements d'armement avaient eu pour conséquence que les bombes et les torpilles étaient dispersées dans les hangars au lieu d'être stockées en sureté dans les arsenaux Les escadrons de l'USS Enterprise réalisèrent plusieurs coups au but sur le Kaga à 10 h 22 puis ils attaquèrent l’Akagi quatre minutes plus tard. L'escadron de l'USS Yorktown plongea sur le Soryu qui fut touché à plusieurs reprises. En moins de six minutes, les porte-avions Soryu, Kaga et Akagi avaient été mortellement touchés et étaient à présent la proie des flammes. L’Akagi ne fut touché que par une seule bombe qui traversa le pont d'envol et explosa au milieu des appareils armés et ravitaillés qui se trouvaient dans les hangars. L'amiral Nagumo dut alors quitter son navire-amiral en flamme pour se réfugier sur le croiseur léger Nagara. Les trois porte-avions furent finalement abandonnés et sabordés Contre-attaques japonaises Le Hiryu, le seul porte-avions japonais survivant, lança immédiatement ses appareils. La première vague japonaise de bombardiers en piqué endommagea lourdement l'USS Yorktown avec trois bombes qui détruisirent ses chaudières et l'immobilisèrent. Cependant, les réparations furent tellement efficaces que les pilotes de la seconde vague japonaise composée de bombardiers-torpilleurs pensèrent que le navire était intact. Les Japonais pensèrent égaler les scores en éliminant deux porte-avions en deux frappes mais l'USS Yorktown subit les deux attaques japonaises car la seconde vague pensa que l'USS Yorktown avait déjà coulé et qu'elle attaquait l'USS Enterprise. Après avoir reçu deux torpilles, l'USS Yorktown fut incapable de poursuivre la bataille car il commença à giter selon un angle de 26° à bâbord et cela força l'amiral Fletcher à déplacer son état-major à bord du croiseur lourd USS Astoria. Les deux autres porte-avions américains n'avaient pas été endommagés La nouvelle des deux attaques et le fait que chacune avait coulé un porte-avion américain améliora considérablement le moral du Kidô Butai. Ses appareils survivants furent récupérés par le Hiryu où ils furent préparés pour une attaque contre ce qui semblait être le dernier porte-avions américain Contre-attaque américaine À la fin de l'après-midi, un appareil de reconnaissance de l'USS Yorktown localisa le dernier porte-avions de Nagumo, l’Hiryu. L'USS Enterprise lança une vague d'attaque composée de bombardiers en piqué. Bien que le Hiryu ait été protégé par plus d'une douzaine de chasseurs Mitsubishi A6M Zeros, quatre ou cinq bombes lancés par les appareils américains touchèrent mortellement le porte-avions japonais. Les avions de l'USS Hornet, lancés avec retard à la suite d'une erreur de communication, attaquèrent sans résultat les autres navires japonais. Après des efforts désespérés pour éteindre l'incendie, la majorité de l'équipage du Hiryu fut évacué et le reste de la flotte s'orienta vers le nord-est pour tenter d'intercepter les porte-avions américains. Le Hiryu resta à flot durant plusieurs heures et lorsqu'il fut repéré le lendemain matin par un appareil du porte-avion Hosho, les Japonais pensèrent qu'ils pourraient le remorquer jusqu'au Japon pour le réparer. Cependant, le navire coula peu après avoir été repéré. Le contre-amiral Tamon Yamaguchi choisit de sombrer avec son vaisseau Avec la tombée de la nuit, les deux camps firent le point et préparèrent des plans pour la suite de la bataille. L'amiral Fletcher, obligé d'abandonner l'USS Yorktown et pensant qu'il ne pourrait pas commander de manière efficace depuis un croiseur, céda le commandement opérationnel à Spruance. Ce dernier savait que les États-Unis avaient remporté une grande victoire mais il n'était pas certain de la situation des forces japonaises et était déterminé à protéger Midway et ses porte-avions. Pour aider ses aviateurs, qui avaient été lancés à la limite de leur rayon d'action, Spruance s'était rapproché de la flotte de Nagumo durant la journée et continua pendant la soirée. La dernière vague de l'après-midi manqua de repérer la flotte principale de Yamamoto et comme les appareils revinrent pendant la nuit, Spruance fit allumer les lumières de ses porte-avions pour faciliter les atterrissages prenant le risque d'être repéré et attaqué par les sous marins ennemis. Finalement, craignant une possible rencontre avec les forces de surface japonaises, Spruance fit mettre le cap à l'est avant de faire demi-tour à l'ouest vers minuit. De son côté, Yamamoto décida initialement de poursuivre l'engagement et d'envoyer ses navires vers l'est pour attaquer les porte-avions américains. Simultanément, un groupe de croiseurs fut détaché pour bombarder l'île. La flotte de surface japonaise ne parvint pas à repérer les navires américains du fait de la décision de Spruance de mettre momentanément le cap à l'est et Yamamoto ordonna un repli général à l'ouest À 2 h 15 dans la nuit du 5 au 6 juin, le sous-marin USS Tambor, qui se trouvait à environ 170 km à l'ouest de Midway, repéra plusieurs navires. Comme il ne parvint pas à les identifier, le commandant du submersible ne tira pas mais il rapporta leur position à ses supérieurs. Après avoir reçu le rapport, Nimitz le transmit à Spruance. Ne sachant pas où se trouvait la principale flotte de Yamamoto, Spruance supposa que le sous-marin avait repéré la force d'invasion et il entreprit de l'intercepter Les navires repérés par l'USS Tambor étaient les quatre croiseurs lourds Kumano, Suzuya, Mogami, Mikuma et les deux destroyers Arashio et Asashio, que Yamamoto avait envoyé pour bombarder Midway. À 2h 55, les navires japonais reçurent l'ordre de se replier et ils firent demi-tour. À peu près au même moment, l'USS Tambor fut repéré et lors des manœuvres pour éviter une attaque sous-marine, les croiseurs Mogami et Mikuma entrèrent en collision. La proue du Mogami fut sévèrement endommagée et le Mikuma, ayant subi moins de dégâts, dut ralentir à la vitesse de 22 km/h pour ne pas distancer le Mogami. À 4 h 12, le sous-marin américain confirma que les navires étaient japonais et il plongea pour les attaquer. L'attaque fut infructueuse et vers 6h, il rapporta la présence de deux croiseurs japonais de la classe Mogami se trouvant à l'ouest Les jours suivants, les appareils américains de Midway puis ceux des porte-avions de Spruance menèrent plusieurs attaques contre les croiseurs japonais à la traine. Le Mikuma fut coulé le 7 juinet le Mogami fut touché à plusieurs reprises mais parvint à rentrer au Japon. Les destroyers Arashio et Asashio furent également bombardés et mitraillés par les appareils américains de la dernière vague Au même moment, les opérations de sauvetage de l'USS Yorktown se poursuivirent et il fut remorqué par le dragueur de mines USS Vireo. Dans l'après-midi du 6 juin, le porte-avions américain fut touché par deux torpilles lancées par le sous-marin japonais I-168. Les pertes furent légères car l'équipage avait déjà été en grande partie évacué mais une troisième torpille coupa en deux le destroyer USS Hammann, tuant 80 marins. L'USS Yorktown ne coula que vers 5 h le 7 juin, marquant la fin de la bataille Suites Après avoir remporté une victoire sans appel et jugeant une poursuite trop dangereuse, les forces américaines se replièrent vers l'est. L'historien Samuel E. Morison écrivit en 1949 que Spruance fut critiqué pour ne pas avoir pris en chasse la flotte japonaise en retraite et l'avoir laissé s'échapper. Clay Blair avança en 1975 que si Spruance avait continué, il aurait été incapable de lancer ses appareils après la tombée de la nuit et son escorte aurait été submergée par les unités de surface plus puissantes de Yamamoto tel que le cuirassé Yamato Le rapport détaillé sur la bataille rédigé par Nagumo fut transmis au haut-commandement militaire le 15 juin. Il n'était destiné qu'aux plus hauts échelons de la marine impériale et du gouvernement et fut gardé secret tout au long de la guerre. Le public japonais fut gardé dans l'ignorance de la défaite tout comme l'essentiel de la structure de commandement. Seul l'empereur Hirohito et les officiers supérieurs de l'armée furent informés de l'étendue des pertes en navires et en pilotes. Aussi les planificateurs de l'armée continuèrent-ils de considérer, au moins durant une brève période, que la marine japonaise conservait sa supériorité Au retour de la flotte japonaise à Hashirajima près d'Hiroshima le 14 juin, les blessés furent immédiatement transférés dans des hôpitaux militaires où ils furent placés en isolement pour qu'ils ne révèlent pas l'étendue de la défaite Les officiers et les marins furent dispersés dans d'autres unités de la marine et furent déployés dans le Pacifique Sud où beaucoup périrent. Par contre les officiers de l'état-major du groupe aéronaval ne furent pas sanctionnés et Nagumo fut placé à la tête de la force aéronavale reconstituée après la bataille Les Japonais tirèrent quelques leçons de la bataille de Midway : de nouvelles procédures furent adoptées pour permettre le ravitaillement en carburant et le réarmement d'un plus grand nombre d'appareils sur le pont d'envol plutôt que dans les hangars pour limiter les dégâts infligés par une bombe parvenant à perforer le pont ; la purge de tous les tuyaux d'alimentation en carburant après usage fut généralisée. Les nouveaux porte-avions en cours de construction furent modifiés pour intégrer de nouveaux équipements de lutte contre l'incendie et pour limiter à deux le nombre d'ascenseurs. Un plus grand nombre de marins fut formé à la lutte contre l'incendie et à la gestion des dégâts mais les pertes ultérieures des porte-avions Shokaku, Hiyō et Taiho montrèrent qu'il subsistait des lacunes dans ce domaine. Pour combler rapidement les effectifs, la durée de formation des nouveaux pilotes de l'aéronavale fut raccourcie au détriment de la qualité de l'entraînement. Les pilotes vétérans japonais de Midway et de la campagne des îles Salomon furent obligés de rester sur le front alors que les vétérans américains étaient progressivement assignés à la formation des nouveaux pilotes. Par conséquent, l'efficacité de l'aéronavale japonaise se dégrada de manière continue jusqu'à la fin de la guerre Entre le 4 et le 7 juin 1942, six mois après l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais et un mois après la bataille de la mer de Corail, l'United States Navy avait donc infligé une défaite décisive à la marine impériale japonaise alors qu'elle attaquait l'atoll de Midway, causant des pertes irremplaçables à sa flotte L'historien militaire John Keegan a qualifié cette bataille de « coup le plus impressionnant et décisif dans l'histoire de la guerre navale La bataille a souvent été qualifiée de « tournant de la Guerre du Pacifique ». Cependant les Japonais continuèrent d'essayer de progresser dans le Pacifique Sud et plusieurs mois passeront avant que la parité navale ne se transforme en une claire suprématie américaine Par conséquent, si Midway fut la première victoire décisive des Alliés contre les Japonais, elle ne mit pas fin à la guerre de la même manière que la bataille de Salamine. En revanche, la destruction de la puissance aéronavale japonaise à Midway, associée à l'indécise bataille de la mer de Corail, réduisit la capacité du Japon à entreprendre de grandes offensives La victoire américaine ouvrit la voie aux débarquements de Guadalcanal et à la longue guerre d'attrition de la campagne des îles Salomon, qui permit aux Alliés de reprendre l'initiative dans la guerre du Pacifique Certains auteurs ont avancé que ses lourdes pertes à Midway ont considérablement affaibli la marine impériale japonaiseParshall et Tully ont cependant avancé que si les pertes étaient importantes (110 tués soit 25 % de l'effectif des pilotes de l'aéronavale embarqués sur les quatre porte-avions), elles n'étaient pas suffisantes pour paralyser l'aéronavale japonaise dans son ensemble : la marine japonaise avait environ 2 000 pilotes dans l'aéronavale au début de la guerre du Pacifique Quelques mois après, l'aéronavale japonaise subit des pertes similaires lors des batailles navales des Salomon orientales et des îles Santa Cruz. Ce sont ces batailles et les pertes régulières touchant les pilotes vétérans durant la campagne des îles Salomon qui entrainèrent la diminution brutale de la capacité opérationnelle de l'aéronavale japonaiseToutefois la perte des quatre porte-avions de grande taille, de plus de 40 % des techniciens et des mécaniciens ainsi que des hommes de pont et des armuriers des équipages de porte-avions les mieux entrainés de la flotte furent des coups mortels infligés à l'aéronavale japonaise. Après la bataille, le Japon ne disposait plus que des porte-avions Shokaku et Zuikaku pour mener de nouvelles offensives car le Ryūjō, le Jun'yō et le Hiyō étaient des porte-avions légers aux possibilités plus limitées Recherche d'éventuelles épaves En raison de la profondeur extrême de l'océan Pacifique dans la région de Midway (plus de 5 200 m de profondeur), la recherche d'éventuelles épaves a présenté des difficultés notables. Le 19 mai 1998, Robert Ballard et une équipe de scientifiques ont réussi à retrouver l'épave de l'USS Yorktown. Il était remarquablement intact pour un navire coulé en 1942 ; une grande partie de l'équipement d'origine et même la peinture de la coque étaient encore visibles. Une recherche ultérieure de Ballard visant à localiser les navires japonais a été refusée par l'US Navy. En septembre 1999, une expédition conjointe entre le Nauticos Corp et le Naval Oceanographic Office a toutefois été menée à la recherche des épaves de porte-avions japonais. Grâce à l'utilisation de techniques de navigation avancées en conjonction avec le journal de bord du sous-marin USS Nautilus, l'expédition a trouvé un grand morceau d'une épave, par la suite identifié comme provenant du pont supérieur du Kaga. En 2005, l'épave principale n'a pas encore été retrouvée Commémoration L'aéroport international de Chicago, important pour les efforts de guerres américains lors de la Seconde Guerre mondiale, fut renommé « Aéroport international Midway de Chicago » (ou simplement aéroport de Midway) en 1949 en l'honneur de la bataille Un navire d'escorte fut baptisé USS Midway (CVE-63) et commandé le 17 août 1943. Il sera renommé St.Lô le 10 octobre 1944 pour laisser son nom à un porte-avions, l'USS Midway (CV-41), commandé le 10 septembre 1945 (huit jours après la capitulation du Japon). En 2012, ce dernier est amarré à San Diego en Californie, à proximité de l'importante base navale de San Diego, et est utilisé en tant que navire musée (musée de l'USS Midway). Le 13 septembre 2000, le secrétaire à l'Intérieur des États-Unis, Bruce Babbitt, renomme la réserve naturelle Midway Atoll National Wildlife Refuge en Battle of Midway National Memorial Dans la culture populaire La bataille de Midway a fait l'objet dès 1942 d'un film documentaire mis en scène par John Ford alors présent sur l'île. Le film d'une durée de dix-huit minutes reçoit l'Oscar du meilleur film documentaire en 1943. En 1976, Jack Smight réalise un nouveau film sur la bataille intitulé La Bataille de Midway avec pour acteurs principaux Charlton Heston, Henry Fonda et James Coburn. La bataille de Midway est dépeinte dans le jeu vidéo Battlefield 1942 et elle est également présente dans les simulateurs Battlestations: Midway et Heroes of the Pacific. En bande-dessinée, la bataille est le fil conducteur du second album des aventures de Buck Danny, Les Mystères de Midway, publié en 1948 par Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon.
http://youtu.be/7OBw0r28qC0 http://youtu.be/MW8tQ_6dqS8 http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bataille_de_Midway_(film,_1976) http://www.filmsentv.com/midway.html http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19443899&cfilm=43635.html
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La bataille de l'île de Savo (également connue sous le nom de première bataille des Salomon (第一次ソロモン海戦?) dans les sources japonaises) qui eut lieu les 8 et 9 août 1942 fut le premier engagement naval entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal dans le théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale. En réponse aux débarquements alliés dans l'est des îles Salomon, le vice-amiral Gunichi Mikawa emmena sa flotte de sept croiseurs et d'un destroyer basée en Nouvelle-Bretagne et en Nouvelle-Irlande dans le détroit de Nouvelle-Géorgie pour attaquer les forces alliées. Les débarquements étaient couverts par huit croiseurs et quinze destroyers sous le commandement du contre-amiral britannique Victor Crutchley mais seuls cinq croiseurs et sept destroyers participèrent à la bataille. Mikawa attaqua par surprise et mit en déroute la flotte alliée. Les Japonais coulèrent un croiseur australien et trois croiseurs américains tout en ne déplorant que des dégâts légers. La force de Mikawa se retira immédiatement après la bataille sans tenter de détruire les transports alliés réalisant les débarquements. Les navires alliés et la force de débarquement se retirèrent des îles Salomon, cédant ainsi temporairement le contrôle des mers autour de Guadalcanal aux Japonais. Les troupes alliées débarquées deux jours auparavant sur Guadalcanal et les îles alentours se retrouvèrent dans une position précaire avec à peine assez de ravitaillement et de munitions pour contrôler les territoires conquis. Néanmoins, le fait que Mikawa n'ait pas détruit les transports alliés quand il en avait l'occasion se révéla une grave erreur stratégique, car les Alliés conservèrent leurs positions sur Guadalcanal et sortirent finalement victorieux de la campagne. Le 7 août 1942, les forces alliées (principalement des marines américains) débarquèrent à Guadalcanal, Tulagi et les îles Florida dans l'est des îles Salomon. Les débarquements devaient permettre d'empêcher les Japonais d'utiliser ces îles comme bases militaires pour menacer les routes de ravitaillement entre les États-Unis et l'Australie. Le contrôle de ces îles devait également servir de tremplin pour la campagne de reconquête des Salomon, pour isoler ou capturer la grande base japonaise de Rabaul et pour soutenir la campagne de Nouvelle-Guinée.
Le HMAS Canberra (centre gauche)
protège trois transports alliés déchargeant des troupes
et des équipements à Tulagi.
Le commandement général des forces navales alliées lors des opérations contre Guadalcanal et Tulagi était le vice-amiral Frank J. Fletcher. Il commandait également les groupes aéronavals fournissant la couverture aérienne des débarquements. Le contre-amiral Richmond K. Turner commandait la flotte amphibie qui débarqua 16 000 soldats alliés sur Guadalcanal et Tulagi1. L'amiral britannique Victor Crutchley et sa force de protection de huit croiseurs, quinze destroyers et cinq dragueurs de mines était également sous le commandement général de Fletcher. Cette force devait assurer la protection des navires de Turner et fournir un appui-feu contre les positions japonaises. Crutchley commanda sa flotte, principalement composée de navires américains, depuis son navire-amiral, le croiseur lourd australien HMAS Australia Les débarquements alliés prirent les Japonais par surprise. Les Alliés sécurisèrent Tulagi et l'aérodrome en construction de Guadalcanal dans la soirée du 8 aoûtLes 7 et 8 août, les appareils japonais basés à Rabaul attaquèrent à plusieurs reprises les forces amphibies alliées, coulèrent le transport George F. Elliott et endommagèrent sérieusement le destroyer USS Jarvis. Lors de ces attaques, les Japonais perdirent 36 appareils contre 19 (dont 14 avions embarqués) pour les Américains Inquiet des pertes dans ses escadres aéronavales, de la menace posée contre les porte-avions et des niveaux de carburant de ses navires, Fletcher annonça qu'il retirerait ses porte-avions dans la soirée du 8 août. Certains historiens soutiennent que les niveaux de carburant de Fletcher n'étaient pas critiques et que Fletcher a avancé cet argument pour justifier son retrait de la zone des combatsc 2,a 7,b 3. Le biographe de Fletcher note que ce dernier a conclu que les débarquements étaient un succès et qu'il n'y avait pas de cibles pour un appui aérien rapproché. En revanche, il considéra qu'après la perte de 21 de ses chasseurs, ses porte-avions étaient sous la menace des bombardiers japonais et il voulait se ravitailler avant l'arrivée des forces navales japonaises. Turner croyait cependant que Fletcher allait fournir un soutien aérien jusqu'à ce que tous les transports soient déchargés le 9 août4. Même si les opérations de déchargement furent plus lentes que prévues, Turner décida que sans soutien aérien, il devrait retirer ses navires de Guadalcanal. Il envisagea donc de décharger le plus de matériel possible durant la nuit et de partir le lendemain Réponse japonaise Pris par surprise par les opérations alliées à Guadalcanal, les Japonais répondirent initialement en lançant des attaques aériennes et en tentant de renforcer leurs troupes sur l'île. Gunichi Mikawa, commandant de la nouvelle 8e flotte basée à Rabaul, fit monter 519 soldats dans deux transports qu'il envoya vers Guadalcanal le 7 août. Néanmoins, lorsque les Japonais apprirent l'ampleur des débarquements, les deux transports furent rappelés Mikawa rassembla tous les navires de guerre disponibles dans la zone pour attaquer les forces alliées à Guadalcanal. Le croiseur lourd Chōkai (le navire-amiral de Mikawa), les croiseurs légers Yubari et Tenryū et le destroyer Yunagi quittèrent Rabaul pour rejoindre les croiseurs lourds Aoba, Furutaka, Kako et Kinugasa du contre-amiral Aritomo Gotō en provenance de Kavieng La marine japonaise s'était beaucoup entraînée aux tactiques de combats nocturnes, un fait que les Alliés ignoraient. Mikawa espérait engager les forces navales alliées au large de Guadalcanal et de Tulagi pendant la nuit du 8 au 9 août lorsqu'il pourrait exploiter son expérience du combat nocturne sans craindre les appareils alliés qui ne pouvaient pas opérer efficacement durant la nuit. Les navires de Mikawa se rassemblèrent en mer au sud de la Nouvelle-Irlande dans la soirée du 7 août et mirent le cap au sud-est Bataille PréludeMikawa décida de mener sa flotte au nord de l'île Buka puis de progresser le long de la côte orientale de Bougainville. La flotte ferait ensuite une pause de six heures à Kieta le matin du 8 août pour éviter d'arriver dans la soirée au large de Guadalcanal et risquer une attaque aérienne Les navires continueraient ensuite dans le dangereux détroit de Nouvelle-Géorgie en espérant qu'aucun appareil allié ne les repère. Cependant, la flotte japonaise fut repérée dans le détroit lorsqu'elle manqua de percuter le sous-marin USS S-38 en embuscade. Le submersible était trop proche pour pouvoir tirer ses torpilles mais son commandant informa ses supérieurs que deux destroyers et trois navires plus grands de type inconnu progressaient à grande vitesse vers le sud-est à quatorze kilomètres à l'ouest du cap Saint-George. Une fois à Bougainville, Mikawa dispersa ses navires pour dissimuler la composition de sa force et lança quatre hydravions embarqués à bord de ses croiseurs pour repérer les navires alliés dans le sud des Salomon. À 10 h 20 et 11 h 10, ses navires furent repérés par des Lockheed Hudson de reconnaissance australiens basés dans la baie de Milne en Nouvelle-Guinée. Le premier Hudson rapporta uniquement la présence de « trois croiseurs, de trois destroyers et de deux transports d'hydravions ». L'équipage tenta de signaler les navires à la station radio alliée de Fall River en Nouvelle-Guinée. Ne recevant pas de réponse, il retourna à la baie de Milne à 12 h 42 pour s'assurer que le rapport était transmis aussi vite que possible. Le second Hudson ne parvint pas non plus à transmettre par radio son rapport mais il termina sa patrouille avant de se poser à 15 h dans la baie de Milne. Il rapporta la présence de « deux croiseurs lourds, de deux croiseurs légers et d'un navire de type inconnu ». Pour des raisons inconnues, ces rapports ne furent pas transmis à la flotte alliée au large de Guadalcanal avant, respectivement, 18 h 45 et 21 h 30 le 8 août Les hydravions de Mikawa revinrent vers 12 et rapportèrent la présence de deux groupes de navires alliés, l'un au large de Guadalcanal et l'autre au large de Tulagi. Il rassembla ses navires et commença à progresser en direction de Guadalcanal en entrant dans le détroit près de l'île Choiseul vers 16h le 8 août. Mikawa communiqua le plan de bataille à ses navires : « Nous entrerons rapidement par le sud de l'île Savo et nous torpillerons la principale force ennemie ancrée en face de Guadalcanal ; après quoi, nous nous tournerons vers Tulagi pour canonner et torpiller l'ennemi. Nous nous retirerons ensuite au nord de l'île de Savo Le passage de Mikawa dans le détroit de Nouvelle-Géorgie ne fut pas détecté par les forces alliées. Turner avait demandé que l'amiral John S. McCain, Sr., commandant des forces aériennes alliées dans le Pacifique Sud, conduise de nouvelles missions de reconnaissance dans le détroit dans l'après-midi du 8 août. Pour des raisons inconnues, McCain ne lança pas de missions mais il ne dit pas non plus à Turner qu'aucune mission n'était menée. Par conséquent, Turner crut à tort que le détroit était sous surveillance alliée Disposition des navires alliés dans la nuit du 8 au 9 août. Pour protéger les transports en cours de déchargement durant la nuit, Crutchley avait divisé les forces alliées en trois groupes. Un groupe « Sud » composé des croiseurs australiens HMAS Australia et HMAS Canberra, du croiseur USS Chicago et des destroyers USS Patterson et USS Bagley patrouillant entre le cap Espérance et l'île de Savo. Un groupe « Nord » composé des croiseurs USS Vincennes, USS Astoria, USS Quincy et des destroyers USS Helm et USS Wilson défendant le passage entre l'île de Savo et les îles Florida. Un groupe « Est » composé des croiseurs USS San Juan et HMAS Hobart et de deux destroyers américains protégeaient les entrées orientales entre les îles Florida et Guadalcanal Crutchley avait placé deux destroyers équipés de radars à l'ouest de l'île de Savo pour fournir une alerte en cas d'approche de navires japonais. Le destroyer USS Ralph Talbot patrouillait dans le passage nord et le destroyer USS Blue faisait de même dans le passage sud avec un vide de 12 à 30 km entre leurs routes de patrouille non-coordonnées. À ce moment, les Alliés ignoraient les limites de leurs radars embarqués et en particulier la réduction de l'efficacité liée à la présence d'îles à proximité. Conscient de la menace des sous-marins, Crutchley avait disposés ses sept destroyers restant pour protéger les deux plages de débarquement Les équipages alliés étaient épuisés par deux jours d'alerte constante et par les opérations de soutien des débarquements. Il faisait également très chaud et humide et associé à la fatigue, le climat, dans les mots de Samuel Eliot Morison, « poussaient les hommes épuisés à se laisser-aller ». En réponse, la plupart des navires de Crutchley se mirent en Condition II dans la nuit du 8 août, ce qui signifiait que la moitié de l'équipage était de garde tandis que l'autre moitié se reposait, dans les dortoirs ou à proximité de leurs postes de combat. Dans la soirée, Turner organisa une réunion sur son navire de commandement au large de Guadalcanal avec Crutchley et le commandant du corps des marines Alexander Vandegrift pour discuter du départ des porte-avions de Fletcher et le retrait planifié des navires de transports. À 20 h 55, Crutchley quitta le groupe sud avec le HMAS Australia pour participer à la réunion et il laissa le commandement au capitaine Howard D. Bode de l'USS Chicago. Crutchley n'informa pas les commandants des autres croiseurs de son absence et cela contribua à la désorganisation du commandement. Bode, réveillé alors qu'il dormait dans sa cabine, décida de ne pas placer son navire à la tête du groupe sud, la place habituelle du navire de commandement, et il retourna se coucher. Lors de la réunion, Turner, Crutchley et Vandergrift évoquèrent les rapports concernant la force navale japonaise composée de « transports d'hydravions » repérée par un appareil de reconnaissance australien plus tôt dans la journée. Ils décidèrent que celle-ci ne serait pas une menace durant la nuit car les transports d'hydravions ne participaient généralement pas à des combats de surface. Vandergrift annonça qu'il aurait besoin d'inspecter les déchargements à Tulagi avant de recommander une heure de retrait pour les transports et il quitta le navire peu après minuit pour mener son inspection. Crutchley décida de ne pas rejoindre le groupe sud avec le HMS Australia et de stationner son navire juste à l'extérieur de la zone de déchargement de Guadalcanal sans informer les autres capitaines alliés de ses intentions ou de sa position Parcours des navires japonais durant la bataille de l'île de Savo. Alors que la force de Mikawa se rapprochait de Guadalcanal, les navires japonais lancèrent trois hydravions pour une dernière reconnaissance du dispositif allié et pour fournir de l'éclairage pour la bataille à venir. Plusieurs navires alliés repérèrent et/ou entendirent un ou plusieurs de ces hydravions à partir de 23 h 45 le 8 août mais aucun n'interpréta cela comme une menace et aucun ne rapporta ce fait à Crutchley ou Turner La force de Mikawa approcha suivant une colonne de 3 km menée par le Chōkai, suivi par quatre autres croiseurs lourds: l'Aoba, le Kako, le Kinugasa, le Furutaka, les croiseurs légers Tenryū, et Yubari et le destroyer Yunagi. Entre 0 h 44 et 0 h 54 le 9 août, les vigies des navires de Mikawa signalèrent la présence de l'USS Blue à 9 km devant la colonne japonaise Affrontement au sud de l'île de Savo Pour éviter l'USS Blue, Mikawa modifia son cap pour passer au nord de l'île de Savo Il ordonna également à ses navires de ralentir à 41 km/h pour réduire le sillage qui rendrait les navires plus visibles. Quatre minutes plus tard, les vigies repérèrent soit l'USS Ralph Talbot à environ 16 km soit une petite goélette de nationalité inconnue. Les navires japonais poursuivirent leur progression tout en pointant plus de 50 canons sur l'USS Blue, prêts à tirer au moindre signe que le navire américain les avait repérésLorsque l'USS Blue fut à moins de 2 km des navires japonais, il fit soudainement demi-tour car il avait atteint la fin de sa route de patrouille sans avoir conscience de la flotte japonaise à proximité. Voyant que ses navires n'avaient toujours pas été repérés, Mikawa mit le cap au sud de l'île de Savo et augmenta la vitesse à 48 km/h puis à 56 km/h. À 1 h 26, Mikawa relâcha le commandement pour que ses navires agissent indépendamment de son navire-amiral et à 1 h 31, il ordonna l'attaque générale. À peu près au même moment, le Yunagi situé à la fin de la colonne japonaise fit demi-tour, peut-être car il avait perdu les autres navires de vue ou car il avait reçu l'ordre de jouer le rôle d'arrière-garde. Peu après, les vigies japonaises repérèrent un navire à bâbord. Il s'agissait du destroyer USS Jarvis sévèrement endommagé la veille qui quittait Guadalcanal pour subir des réparations en Australie. On ne sait pas s'il avait vu le navire japonais car ses radios avaient été détruites. Le Furutaka lança plusieurs torpilles contre le destroyer mais toutes passèrent à côtéLes navires japonais passèrent à 1 100 m de l'USS Jarvis, suffisamment près pour que les officiers du Tenryū puissent observer les ponts du navire sans y voir un seul membre d'équipage. Si l'USS Jarvis avait repéré les navires japonais passant à proximité, il ne fit rien pour le faire savoir Deux minutes après avoir repéré l'USS Jarvis, les vigies japonaises virent les destroyers et des croiseurs alliés du groupe sud à environ 12 500 m car leurs silhouettes se détachaient devant la lueur du transport George F. Elliott en feu. Quelques minutes plus tard, vers 1h 38, les croiseurs japonais commencèrent à lancer des salves de torpilles en direction des navires du groupe sud Au même moment, les vigies du Chōkai repérèrent les navires du groupe nord à environ 16 km. Le Chōkai se tourna pour faire face à cette nouvelle menace et le reste de la colonne japonaise suivit tout en se préparant à engager au canon les navires alliés du groupe sud L'équipage de l'USS Patterson était en alerte car le capitaine avait pris au sérieux les rapports de l'après-midi sur la présence de navires japonais et les observations d'appareils inconnus dans la soirée et il ordonna à son équipage de se préparer au combat. À 1 h 43, l'USS Patterson repéra un navire, probablement le Kinugasa à 5 000 m devant lui et envoya un message d'alerte par radio et utilisa des signaux lumineux pour transmettre le message « Alarme ! Alarme ! Navires inconnus entrant dans le port ! ». Le navire accéléra à pleine vitesse et tira des obus éclairants en direction de la colonne japonaise. Le capitaine ordonna de lancer des torpilles mais son ordre fut couvert par le bruit des canons du destroyer À peu près au même moment où l'USS Patterson avait repéré les navires japonais et était entré dans la bataille, les hydravions japonais, sur l'ordre de Mikawa, lancèrent des fusées éclairantes juste au-dessus du HMAS Canberra et de l'USS Chicago Le HMAS Canberra répondit immédiatement et le capitaine Frank Getting ordonna d'accélérer à pleine vitesse pour faire tourner le navire et le positionner entre les Japonais et les navires de transport et ordonna aux artilleurs d'ouvrir le feu sur toutes les cibles visibles Moins d'une minute plus tard, alors que les canons du HMAS Canberra visaient les navires japonais, le Chōkai et le Furutaka engagèrent le navire australien qui reçut plusieurs obus en quelques secondes. L'Aoba et le Kako rejoignirent la canonnade et durant les trois minutes suivantes, le HMAS Canberra fut touché à 24 reprises par des obus de gros calibre. Les premiers impacts tuèrent l'officier d'artillerie, blessèrent mortellement Getting et détruisirent les salles des machines, privant le navire d'électricité avant même qu'il n'ait pu tirer une seule fois ou communiquer avec les autres navires alliés. Le croiseur immobilisé et en feu, avait une bande de 5 à 10° sur tribord et était incapable d'éteindre l'incendie ou de pomper l'eau en dehors des compartiments inondés car il n'avait plus de courant. Comme tous les navires japonais se trouvaient à bâbord du HMAS Canberra, les dégâts sur le tribord du navire furent causés soit par des obus arrivant bas sur bâbord et sortant sous la ligne de flottaison à tribord soit par l'impact d'une ou deux torpilles sur tribord Si des torpilles ont touché le HMAS Canberra sur tribord alors elles provenaient certainement d'un navire allié à proximité et à ce moment, le destroyer américain USS Bagley était le seul navire sur ce coté du navire australien et il avait auparavant tiré plusieurs torpilles Photographie prise depuis le croiseur japonais Chōkai durant la bataille. Une fusée éclairante illumine la force alliée du sud. L'équipage de l'USS Chicago, observant l'illumination de leur navire et le changement de cap soudain du HMAS Canberra, se mit en alerte et tira le capitaine Bode d'un « profond sommeil ». Bode ordonna à ses canons de 127 mm de tirer des obus éclairants sur la colonne japonaise mais les obus ne fonctionnèrent pas À 1 h 47, une torpille, probablement tirée par le Kako, toucha la proue de l'USS Chicago et l'onde de choc qui suivit endommagea les systèmes de contrôle de tir de la batterie principale. Une seconde torpille toucha le navire sans exploser et un obus détruisit le mat du navire en tuant deux marins. L'USS Chicago navigua vers l'ouest durant 40 minutes en laissant en arrière les transports qu'il devait protéger. Le croiseur ouvrit le feu avec son artillerie secondaire sur les navires japonais derrière lui et il a peut-être touché le Tenryū auquel il causa des dégâts légers. Bode n'essaya pas d'affirmer son autorité sur les autres navires du groupe sud dont il était techniquement le commandant. Plus grave, Bode ne fit rien pour signaler aux autres navires alliés ou aux soldats débarqués à terre qu'il quittait la zone des combats Durant ce temps, l'USS Patterson s'engagea dans un duel d'artillerie avec la colonne japonaise et il reçut un obus sur l'arrière du navire qui causa des dégâts et tua dix marins. L'USS Patterson continua d'avancer et de tirer sur les navires et il a peut-être touché le Kinugasa qui fut légèrement endommagé. Ensuite, l'USS Patterson perdit de vue la colonne japonaise alors qu'il progressait le long de la cote orientale de l'île de Savo. L'USS Bagley, dont l'équipage avait repéré les Japonais peu après l'USS Patterson et le HMAS Canberra, vira completement sur tribord avant de tirer plusieurs torpilles dans la direction générale de la colonne japonaise ; une ou deux d'entre-elles ayant pu toucher le HMAS Canberra. L'USS Bagley ne joua pas d'autres rôles dans la bataille. Le Yunagi échangea plusieurs tirs avec l'USS Jarvis sans le toucher avant de quitter la bataille vers l'ouest avec l'intention de rejoindre la colonne japonaise au nord-ouest de l'île de Savo. À 1 h 44, alors que les navires de Mikawa progressaient vers la force alliée au nord, le Tenryū et le Yubari se séparèrent de la colonne et mirent le cap plus à l'ouest. Le Furutaka, soit à cause d'un problème de direction ou pour éviter une possible collision avec le HMAS Canberra suivit le Yubari et le Tenryū. Par conséquent, le groupe allié au nord allait être enveloppé et attaqué de deux cotés. Affrontement au nord de l'île de SavoCarte de la bataille au nord de l'île de Savo. Lorsque Mikawa attaqua la force alliée au sud, les capitaines des trois croiseurs américains du groupe nord dormaient et leurs navires naviguaient tranquillement à la vitesse de 19 km/h. Même si les équipages avaient observé les explosions au sud de l'île de Savo et avaient reçu le message de l'USS Patterson alertant de l'arrivée de navires inconnus dans la zone, il fallut un certain temps pour que les navires soient prêts au combat À 1 h 44, les croiseurs japonais commencèrent à tirer des torpilles contre le groupe nord et à 1 h 50, ils braquèrent de puissants projecteurs sur les croiseurs américains et ouvrirent le feu. L'équipage de l'USS Astoria rejoignit ses postes de combat vers 1h 49 et à 1 h 52, les obus japonais commencèrent à tomber autour du navire. Les artilleurs de la batterie principale de l'USS Astoria repérèrent les croiseurs japonais et ouvrirent le feu. Le capitaine de l'USS Astoria, qui était en train de dormir, se précipita sur le pont et ordonna un cessez-le-feu car il craignait de tirer sur des forces alliées. Comme les obus continuaient de pleuvoir, le capitaine ordonna une reprise des tirs moins d'une minute plus tard. Le Chōkai avait néanmoins ajusté ses tirs et le croiseur américain fut touché par plusieurs obus et prit feu Entre 2 h et 2 h 15, l'Aoba, le Kinugasa et le Kako rejoignirent le Chōkai pour canonner l'USS Astoria. La salle des machines fut détruite et le navire en flammes s'arrêta. À 2 h 16, l'une des derniers tourelles principales encore opérationnelle de l'USS Astoria tira sur le projecteur du Kinugasa mais le manqua et la tourelle avant du Chōkai fut touchée et mise hors de combat L'USS Quincy avait également vu les explosions et les fusées éclairantes au sud, avait reçu l'alarme de l'USS Patterson et venait tout juste d'ordonner le branlebas de combat lorsque les croiseurs japonais arrivèrent. Le capitaine du croiseur américain ordonna d'ouvrir le feu mais les artilleurs n'étaient pas prêts. En quelques minutes, l'USS Quincy fut pris sous le tir croisé de l'Aoba, du Furutaka et du Tenryū et prit feu. Le capitaine de l'USS Quincy ordonna à son navire de charger en direction de la colonne japonaise mais alors qu'il virait pour se mettre dans la bonne direction, il fut touché et sérieusement endommagé par deux torpilles lancées par le Tenryū. L'USS Quincy parvint à tirer quelques salves dont l'une toucha la salle des cartes du Chōkai à moins de 6 m de l'amiral Mikawa et tua ou blessa 36 marins. À 2 h 10, les obus japonais avaient tué ou blessé presque tous l'équipage de la passerelle dont le capitaine. À 2 h 16, le croiseur fut touché par une torpille de l'Aoba et les derniers canons du navire arrêtèrent de tirer. L'officier artilleur en second de l'USS Quincy, envoyé sur la passerelle pour demander les ordres, rapporta ce qu'il vit :
L'USS Quincy coula à 2 h 38
Comme l'USS Quincy et l'USS Astoria, l'USS Vincennes avait repéré les fusées éclairantes et les tirs des canons au sud. À 1 h 50, alors que les croiseurs américains étaient illuminés par les projecteurs japonais, l'USS Vincennes hésita à tirer car il croyait qu'il pouvait s'agir de navires alliés. Peu après, le Kako ouvrit le feu sur l'USS Vincennes qui répondit immédiatement à 1 h 53. Après que le navire américain eut reçu plusieurs obus, son commandant, le capitaine Frederick L. Riefkohl, ordonna d'accélérer à 46 km/h mais peu après, deux torpilles du Chōkai causèrent de lourds dégâts au croiseur américain. Le Kinugasa rejoignit le Kako dans la canonnade mais il fut touché par un obus de l'USS Vincennes qui causa des dégâts légers à sa propulsion. Le croiseur américain fut touché par près de 74 obus et à 2 h 3, il fut touché par une torpille du Yubari. Avec la destruction de ses chaudières, l'USS Vincennes s'arrêta, brulant de partout et gitant à bâbord. À 2h 16, Riefkohl ordonna d'abandonner le navire qui coula à 2 h 50 Durant l'engagement, les destroyers américains USS Helm et USS Wilson luttèrent pour repérer les navires japonais. Les deux destroyers tirèrent quelques obus sur les navires de Mikawa mais sans causer de dégâts et ils ne furent pas non plus endommagés À 2 h 16, la colonne japonaise cessa de tirer sur le groupe nord car elle s'éloignait en direction du nord de l'île de Savo. L'USS Ralph Talbot rencontra le Furutaka, le Tenryū et le Yubari alors qu'ils contournaient l'île. Les Japonais ouvrirent le feu sur le destroyer qui fut sérieusement endommagé mais parvint à s'échapper grâce à un rideau de pluie Fin de la bataille À 2 h 16, Mikawa conféra avec son état-major sur l'opportunité de poursuivre la bataille et d'essayer de couler les transports alliés à l'ancrage. Plusieurs facteurs influencèrent sa décision. Ses navires étaient dispersés et il leur faudrait du temps pour se regrouper De plus, ses croiseurs devraient recharger leurs tubes lance-torpilles, une manœuvre longue et difficile. Mikawa ignorait également la position et le nombre des derniers navires alliés et ses navires avaient épuisé beaucoup de leurs munitions Plus important encore, Mikawa n'avait pas de couverture aérienne et il pensait que les porte-avions américains étaient dans la zone. Mikawa était probablement conscient que la marine japonaise n'avait plus aucun croiseur lourd en construction et qu'elle serait donc incapable de remplacer ceux qu'il pourrait perdre dans une attaque aérienne le lendemain s'il restait dans les alentours de Guadalcanal. Il ignorait que les porte-avions américains s'étaient retirés du secteur et qu'ils ne seraient pas une menace le lendemain. Si plusieurs officiers de Mikawa le pressèrent d'attaquer les transports alliés, le consensus fut de se retirer. Par conséquent, à 2 h 20, Mikawa ordonna à sa flotte de se replier en direction de Rabaul Conséquences À 4 h le 9 août, l'USS Patterson se plaça à côté du HMAS Canberra pour aider à éteindre les incendies. À 5 h, il apparut que le feu était presque sous contrôle mais Turner, qui voulait retirer tous les navires alliés à 6 h 30, ordonna le sabordage du navire s'il ne pouvait pas accompagner la flotte. Après l'évacuation des survivants, les destroyers USS Selfridge et USS Ellet canonnèrent et torpillèrent le HMAS Canberra Plus tard dans la matinée du 9 août, le général Vandergrift indiqua à l'amiral Turner qu'il avait besoin que les transports terminent leur déchargement. Par conséquent, Turner retarda le retrait jusqu'à l'après-midi. Dans le même temps, l'équipage de l'USS Astoria tenta de sauver son navire en train de sombrer. L'incendie devint cependant hors de contrôle et le croiseur coula à 12 h 15 Le matin du 9 août, un coastwatcher (observateur côtier) australien sur Bougainville repéra une escadrille japonaise en provenance de Rabaul. Les équipages des transports alliés cessèrent temporairement les opérations de déchargement mais furent perplexes lorsque l'attaque aérienne ne se matérialisa pas car les appareils japonais s'étaient concentrés sur l'USS Jarvis et l'avaient coulé au sud de Guadalcanal. Les navires alliés quittèrent tous la zone de Guadalacanal dans la nuit du 9 août Tard dans la nuit du 9 août, Mikawa renvoya quatre croiseurs à leur port d'attache de Kavieng. À 8 h 10 le 10 août, le Kako fut torpillé et coulé par le sous-marin USS S-44 à 110 km de sa destination. Seul 71 marins ne furent pas retrouvés et les autres croiseurs japonais continuèrent vers Kavieng Pendant plusieurs mois après la bataille, presque tous les renforts et les ravitaillements alliés arrivèrent à Guadalcanal à bord de petit convois de navires de transports naviguant essentiellement la journée pour bénéficier de la couverture aérienne offerte par les appareils alliés basés dans les Nouvelles-Hébrides, à Henderson Field et embarqués sur les porte-avions. Durant cette période, les forces alliés sur Guadalcanal disposaient de juste assez de munitions et de provisions pour repousser les offensives japonaises Malgré leur défaite dans cette bataille, les Alliés remportèrent finalement la bataille de Guadalcanal. A posteriori, si Mikawa avait choisi de risquer ses navires pour couler les transport alliés au matin du 9 août, il aurait pu mettre un terme à la bataille de Guadalcanal dès son commencement et le cours de la guerre dans le Pacifique Sud aurait pu être très différent. Même si les navires de guerre alliés à Guadalcanal furent sévèrement étrillés, ils accomplirent leur mission qui était de protéger les transports. La plupart de ces transports furent utilisés à de nombreuses reprises pour ravitailler et renforcer les troupes alliées à Guadalcanal dans les mois suivants. La décision de Mikawa de ne pas détruire les navires de transport alliés quand il en avait l'occasion se révéla une grave erreur stratégique pour les Japonais Un comité d'enquête de l'United States Navy prépara un rapport sur la bataille. À partir de décembre 1942 et durant plusieurs mois, le comité interrogea la plupart des officiers supérieurs alliés impliqués. Le rapport recommanda la sanction d'un seul officier, le capitaine Howard D. Bode mais les autres officiers dont les amiraux Fletcher, Turner, McCain et Crutchley et le capitaine Riefkoh furent proches de recevoir un blâme sévère. Les carrières de Turner, de Crutchley et de McCain ne semblent pas avoir été affectées par la défaite ou par leurs erreurs y ayant contribué. En revanche, Riefkohl ne retrouva plus jamais le commandement d'un navire. Après avoir appris que le rapport allait être particulièrement critique contre lui, le capitaine Howard D. Bode, qui commandait l'USS Chicago (CA-29), se tira une balle dans ses quartiers à Balboa dans la zone du canal de Panama le 19 avril 1943 et mourut le lendemain. Crutchley recut le grade de commandeur en chef de la Legion of Merit en septembre 1944. L'amiral Yamamoto félicita Mikawa pour sa victoire en indiquant « J'apprécie le courage et la tenacité de tous les hommes de votre organisation. J'attends de vous que vous prolongiez vos exploits et que vous fassiez tout ce qui est dans votre pouvoir pour soutenir les troupes au sol de l'armée impériale maintenant engagées dans une lutte désespérée ». Par la suite, lorsqu'il devint clair que Mikawa avait manqué l'opportunité de détruire les transports alliés, il fut sévèrement critiqué par ses camarades. L'amiral Turner expliqua ensuite pourquoi ses forces avaient été si sévèrement battues dans la bataille :
L'historien Richard B. Frank ajoute que « cette léthargie de l'esprit ne disparut pas complètement avant quelques autres coup durs à la fierté de l'US Navy autour de Guadalcanal, mais après Savo, les États-Unis remontèrent sur le pont et se préparèrent au combat le plus sauvage de l'histoire ». Le porte-avions d'escorte USS Savo Island lancé en février 1944 fut nommé d'après cette bataille. http://www.ibiblio.org/hyperwar/PTO/Hell/NWC-Savo.pdf http://www.historyanimated.com/SavoIslandPage.html http://www.navweaps.com/index_oob/OOB_WWII_Pacific/OOB_WWII_First-Savo.htm http://www.microworks.net/pacific/battles/savo_island.htm http://www.ibiblio.org/hyperwar/USN/USN-CN-Savo/index.html http://milguerres.unblog.fr/la-bataille-de-lile-de-savo/ http://forummarine.forumactif.com/t5517-article-bataille-de-savo-8-9-aout-1942 |
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.Méditerranée. |
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L’opération Pedestal était une opération britannique destinée à ravitailler l'île de Malte, en août 1942, durant la Seconde Guerre mondiale grâce à un imposant convoi partant des îles Britanniques via le détroit de Gibraltar. La partie principale de l'opération se déroula du 9 au 15 août 1942 en Méditerranée. Les combats les plus rudes opposant le convoi aux forces aériennes, marines et sous-marines de l'Italie et de l'Allemagne nazie eurent lieu du 11 au 13 août.
Malte était la principale base alliée du secteur, d'où étaient lancées les attaques aériennes et maritimes contre les convois de l'Axe qui ravitaillaient l'Afrika Korps. En 1941 - 42, l'île subit un blocus et un siège qui paralysa les voies aériennes et maritimes. Afin de soutenir les forces présentes à Malte, la Grande-Bretagne devait faire parvenir à tout prix un convoi de ravitaillement. En dépit des lourdes pertes, la base alliée reçut suffisamment de ressources pour survivre, même si elle cessa de servir de base d'offensive pour une grande partie de l'année 1942. La ressource la plus stratégique livrée fut le carburant du pétrolier américain (mené par un équipage anglais) SS Ohio. Cette opération est aussi connue comme la Battaglia di mezzo Agosto (ou Bataille de la mi-août) côté italien et the Konvoj ta' Santa Marija (le convoi de l'Assomption) à Malte. L'arrivée du convoi le 15 août 1942 coïncida avec la fête de l'Assomption ( ou Santa Marija), c'est pour cela que le nom de Convoi de Santa Marija est souvent utilisé. L'exploit de ce convoi d'une cinquantaine de navires contre les bombardier-torpilleurs, U-Boat, champs de mines marines et Schnellboot ennemis est une importante victoire stratégique britannique. Cependant, elle coûta la vie à plus de 400 marins, avec seulement 5 navires marchands arrivant à bon port sur les 14 partants. Les précédents convois comme l'opération Harpoon en partance de Gibraltar ou Vigorous d'Égypte subirent beaucoup de pertes tant du point de vue humain, qu'au niveau des marchandises et des navires. Les approvisionnements devaient être apportés par un convoi de quatorze bateaux marchands. Parmi eux se trouvait le SS Ohio, le seul grand pétrolier disponible (qui était aussi à cette époque, le plus grand de tous). S'il avait été perdu, le ravitaillement en carburant de l'île n'aurait pu être apporté que sous forme de barils. Afin d'assurer la sécurité du convoi l'escorte se composait d'une énorme flotte de vaisseaux de guerre de la Royal Navy, comprenant deux cuirassés, trois porte-avions, sept croiseurs et trente-deux destroyers. Une fois qu'ils auraient atteint la Sicile, la Force Z (les cuirassés, les porte-avions, et trois croiseurs) retourneraient vers Gibraltar, pendant que le convoi continuerait vers Malte avec les quatre croiseurs restants et l'escorte de destroyers. L'opération commença le 9 août 1942, lorsque le convoi dépassa les Colonnes d'Hercule. La Regia Marina, de son côté, avait un problème de réserves de carburant, qui forçait ses plus grands navires à rester dans leurs ports, réduisant ainsi leur champ d'opérations. Quand le convoi britannique fut détecté, l'attaque fut aussitôt décidée et menée par des avions allemands et italiens basés en Sardaigne, puis dix sous-marins furent envoyés patrouiller au large de la Sicile ; enfin, une division italienne de croiseurs devait mener l'attaque finale. Pour permettre cette action, les Italiens transférèrent tout le carburant contenu dans les cuirassés pour ravitailler ces croiseurs. Déroulement des opération s 11 août13h00 : le sous marin allemand U-73 se faufile à travers l'escorte de destroyers et coule le porte-avions HMS Eagle et ce en lançant quatre torpilles. Le HMS Furious lance ses escadrilles de Spitfires, qui s'envolent en direction de Malte pour sa défense. Ayant réalisé sa mission il rebrousse alors chemin et rentre vers Gibraltar. Le destroyer HMS Wolverine détecte et coule le sous-marin italien Dagabur. Durant cette escarmouche, le Wolverine est endommagé mais peut mettre cap vers Gibraltar afin d'effectuer des réparations. 20h00 : une attaque aérienne italienne menée par des Savoia-Marchetti S.84, des Fiat CR.42 Falco, des Macchi MC.202, et des Reggiane Re.2001 endommage le pont d'envol du HMS Victorious. En retour, les avions alliés basés à Malte lancent une attaque sur les aérodromes siciliens afin de réduire cette menace permanente. 12 aoûtLa division de croiseurs italienne, formée des trois croiseurs lourds Gorizia, Bolzano, et Trieste, plus trois croiseurs légers (le Eugenio di Savoia, le Raimondo Montecuccoli, et le Muzio Attendolo) et dix-sept destroyers prennent la mer en direction du convoi britannique. Les porte-avions britanniques font décoller leurs Fairey Fulmar et leurs Sea-Hurricanes comme couverture aérienne. La première attaque de dix-neuf Junker Ju-88 rencontre la DCA et les avions britanniques. Six bombardiers allemands sont abattus (dont deux par des navires) pour la perte d'un seul chasseur britannique.
Un hydravion Short Sunderland attaque le Giada qui attendait le convoi au large d'Alger et l'endommage. Le Giada est encore attaqué un peu plus tard par un autre hydravion qui l'endommage davantage. Le Brin détruit cet avion avec ses propres défenses. Le sous-marin Brin est coulé par des destroyers. À midi, une autre attaque aérienne menée conjointement par des bombardiers italiens et allemands ainsi qu'avec des chasseurs italiens arrive. Les attaques avaient été retardées et le convoi obtint ainsi un bref sursis. Le cargo Deucalion est la seule perte causée par cette attaque. Entre 14h00 et 19h00 toutes les dix minutes, les destroyers lancent des grenades sous-marines de part et d'autre du convoi afin de décourager les attaques sous-marines. 17h00 : le sous-marin italien Cobalto, qui avait déjà été endommagé par des grenades sous-marines, fait surface et est rapidement coulé par le HMS Ithuriel qui capture le reste de l'équipage c’est-à-dire trois officiers et trente-huit marins. La Z Force moins le Wilton se prépare à rentrer vers Gibraltar, lorsqu’arrive une autre attaque aérienne qui coule un navire ravitailleur. Le HMS Indomitable est touché plusieurs fois, quelque 50 marins sont tués, le pont d'envol est endommagé ainsi que le hangar, et les bombes causent des voies d'eau. En conséquence, ses avions doivent atterrir sur le Victorious. Les avions présents sur le pont sont alors jetés à la mer pour faire de la place. Puis, incapable de prendre une part active dans le reste de l'opération, l'Indomitable fait demi-tour et rentre à Gibraltar escorté de Charybdis, Lockout, Lightning et de Solami et réussit à retrouver après quelques heures de travaux une vitesse de 28 nœuds. Durant cette attaque, le HMS Foresight est coulé. Le Victorious est de nouveau capable de lancer des patrouilles aériennes vers 18h20. 20h00 : Le sous-marin italien Axum lance quatre torpilles qui coulent le croiseur HMS Cairo et endommagent le pétrolier SS Ohio ainsi que le croiseur HMS Nigeria. Puis une attaque germano-italienne coule deux autres navires marchands. 21h00 : Le sous-marin italien Alagi coule un navire marchand et endommage le croiseur HMS Kenya. Le sous-marin italien le Bronzo, coule un autre navire marchand, le Deucalion. Le Nigeria et les autres navires endommagés font demi-tour avec le Wilton et le Bicester en tant qu'escorte. Les sous-marins, Emo, Avorio et Dandolo sont coulés par des charges sous-marines. 13 aoûtPassant la Tunisie, le convoi est soumis à l'attaque par des bateaux-torpilleurs. Le croiseur HMS Manchester est touché à 01h00. Son équipage réussit à réparer les avaries, mais une partie de l'équipage est transférée sur le Pathfinder et il est sabordé peu après. À cette perte s'ajoutent six autres bateaux marchands coulés pendant cette attaque.
SS Ohio entrant dans le port de Malte durant
l'opération Pedestal
Le Feldmarschal Kesselring, commandant de la force aérienne allemande basée en Sicile, avait refusé une couverture aérienne à la division de croiseurs italienne, car il avait peu confiance en la capacité offensive de la Regia Marina, et préférait utiliser ses avions pour des attaques directes sur le convoi britannique. Sans protection aérienne, et au vu de la proximité de la base aérienne de Malte, le Supermarina (le commandement de la Regia Marina) décide de retirer ses croiseurs et les dirige vers Messine. Ils passent à travers la zone couverte par les sous-marins Safari et Unbroken. Le Bolzano est touché dans son réservoir et s'échoue, et l'Attendolo est lui aussi endommagé. Ni l'un ni l'autre ne furent réparés avant la fin de la guerre. À 6h46 : un Junkers Ju 88 touche le Ohio, qui est sévèrement endommagé et dont la vitesse est réduite à 4 nœuds. Mais dès ce jour, le convoi se retrouve assez près de Malte pour pouvoir être sous la couverture de ses chasseurs Spitfires et Beaufighters. ConséquencesLes attaques de l'Axe coulèrent neuf cargos, deux croiseurs, un porte-avions et un destroyer. Les Britanniques revendiquèrent la destruction d'un sous-marin italien et de trente-neuf avions. L'Ohio commandé par le capitaine Dudley Mason, le plus grand pétrolier d'alors, capable de naviguer à plus de 16 nœuds, subit sept coups directs, vingt assez proches, et perdit ses moteurs ; il fut alors pris en charge par trois destroyers (le HMS Penn, le HMS Ledbury et le HMS Bramham) et réussit à rejoindre le 15 août le port de Malte. Tactiquement parlant, la bataille du convoi Pedestal est un brillant succès pour l'Axe et les Italiens nomment cet affrontement la Vittoria del mezz'agosto (la victoire de la mi-août); stratégiquement en revanche, c'est un grave revers. En effet, nonobstant des pertes extrêmement sévères, l'arrivée de cinq navires marchands à Malte assure trois mois de ravitaillement à l'île, ce qui non seulement écarte la perspective d'une capitulation mais permet aussi d'envisager des opérations offensives. Des forces sous-marines et aériennes britanniques rejoignent l'île et harcèlent les convois germano-italiens, perturbant de manière significative, voire interrompant, les approvisionnements des troupes germano-italiennes de Rommel en Afrique du Nord, juste avant la deuxième bataille d'El-Alamein. Les forces en présenceAlliésLes principaux navires britanniques ayant pris part à cette opération sont :
Axe
Films documentaires sur l'opération PEDESTAL http://www.abyssplongee.be/expedition-pedestal-2010.phphttp://extremedive.forumactif.com/t215-le-glenorchy-cap-bon-tunisie-kelibia |
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PACIFIQUE |
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La bataille des Salomon orientales (également connue sous les noms de bataille des îles Stewart et de seconde bataille des Salomon (第二次ソロモン海戦?) dans les sources japonaises) , qui eut lieu les 24 et 25 août 1942, fut la troisième bataille aéronavale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale et le second engagement majeur entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal. Comme lors des batailles de la mer de Corail et de Midway, les deux flottes n'entrèrent jamais en contact visuel et toutes les attaques furent menées par l'intermédiaire de l'aviation embarquée ou des appareils basés à terre. À la fin de la bataille, aucun des deux camps ne semblait avoir remporté une victoire claire car les pertes respectives étaient plus ou moins équivalentes. Néanmoins, d'un point de vue stratégique, la bataille est considérée comme une victoire alliée car l'arrivée des renforts japonais destinés à la bataille de Guadalcanal fut retardée et les Japonais n'essayèrent plus de ravitailler Guadalcanal que lors d'opérations nocturnes. Le 7 août, les forces alliées, principalement américaines, débarquèrent à Guadalcanal, Tulagi et sur les Îles Florida dans les Îles Salomon. Les débarquements sur ces îles devaient permettre d'empêcher les Japonais de les utiliser pour menacer les routes de ravitaillement entre les États-Unis et l'Australie. Leur contrôle pourrait également servir à isoler la grande base japonaise de Rabaul et jouer un rôle de soutien pour la campagne de Nouvelle-Guinée. Les débarquements marquèrent le début de la bataille de Guadalcanal qui dura près de six mois. Les débarquements alliés étaient directement soutenus par l'aviation embarquée de trois porte-avions américains, l'USS Saratoga, l'USS Enterprise et l'USS Wasp et par leurs forces opérationnelles (Task Forces) composées de cuirassés, de croiseurs et de destroyers. Le commandant des trois groupes aéronavals était le vice-amiral Frank J. Fletcher dont le navire amiral était l'USS Saratoga. Les appareils des trois porte-avions fournirent un appui aérien rapproché aux forces d'invasion et affrontèrent les avions japonais venant de Rabaul8. La réussite des débarquements fut ternie par la bataille de l'île de Savo de la nuit du 8 au 9 août au cours de laquelle, une flottille de croiseurs japonais profita de l'obscurité pour attaquer et couler plusieurs croiseurs américains et australiens. Les porte-avions américains restèrent dans le Pacifique Sud pour défendre les routes de ravitaillement, soutenir les troupes alliées au sol sur Guadalcanal et engager tous les navires japonais arrivant à portée. Entre les 15 et 20 août, les porte-avions américains assurèrent la livraison de chasseurs et de bombardiers sur le nouvel aérodrome de Henderson Field sur Guadalcanal. Cet aérodrome joua un rôle décisif dans l'ensemble de la campagne des îles Salomon car, celui qui contrôlait la base, contrôlait plus ou moins l'espace aérien local. Pris par surprise par l'offensive alliée dans les îles Salomon, la marine de l'amiral Isoroku Yamamoto et l'armée japonaise planifièrent une contre-offensive pour chasser les Alliés de Guadalcanal et de Tulagi. Cette contre-attaque fut appelée Opération Ka (Ka venant de la première syllabe de Guadalcanal telle qu'elle est prononcée en japonais) dont l'objectif principal était la destruction des forces navales alliées dans le Pacifique Sud et en particulier la neutralisation des porte-avions américains Bataille Prélude Un convoi transportant 1 411 soldats japonais du28erégiment d'infanterie Ichiki de même que plusieurs centaines de troupes d'infanterie de marine quitta la grande base japonaise de Truk (Chuuk) le 16 août en direction de Guadalcanal. Le convoi était escorté par le croiseur léger Jintsu, huit destroyers et quatre patrouilleurs commandés par le contre-amiral Raizo Tanaka se trouvant à bord du Jintsu. Une flotte de huit croiseurs lourds sous le commandement du vice-amiral Gunichi Mikawa quitta également Rabaul pour protéger le convoi. Il s'agissait des mêmes croiseurs qui avaient battu la force navale alliée lors de la bataille de l'île de Savo quelques semaines auparavant. Tanaka planifia de débarquer ses troupes à Guadalcanal le 24 août Le 21 août, le reste de la composante navale de l'opération Ka quitta Truk en direction du sud des Salomon. Les navires étaient répartis en trois groupes : le « groupe principal » du vice-amiral Chuichi Nagumo incluant les porte-avions Shokaku et Zuikaku, le porte-avion léger Ryūjō, un croiseur lourd et huit destroyers ; la « force d'avant-garde » formée de deux cuirassés, de trois croiseurs lourds, d'un croiseur léger et de trois destroyers sous le commandement du contre-amiral Hiroaki Abe ; la « force avancée » composée de cinq croiseurs lourds, d'un croiseur léger, de six destroyers et du transport d'hydravions Chitose commandée par le vice-amiral Nobutake Kondo. Une force d'environ 100 bombardiers, chasseurs et appareils de reconnaissance stationnés à Rabaul et sur les îles alentours devaient fournir un soutien à l'attaque. Le groupe principal de Nagumo s'était positionné en arrière des deux autres forces pour éviter d'être repéré par les appareils de reconnaissance américains Le plan Ka prévoyait que dès la localisation des porte-avions américains, soit par des appareils de reconnaissance japonais ou par l'un des navires de surface, les porte-avions de Nagumo lanceraient une attaque pour les détruire. Une fois les porte-avions américains neutralisés, les flottilles de Abe et de Kondo pourraient engager et détruire les autres forces navales alliées lors d'un affrontement conventionnel à l'artillerie. Ensuite, les navires japonais pourraient bombarder et neutraliser Henderson Field tout en couvrant la reconquête de Guadalcanal et de Tulagi par les troupes au sol En réponse à un affrontement entre les Américains et les Japonais sur Guadalcanal le 19-20 août, le groupe aéronaval japonais de Fletcher retourna vers Guadalcanal depuis sa position à 640 km au sud. Les porte-avions américains devaient soutenir les marines, protéger Henderson Field et neutraliser les forces navales japonaises arrivant pour renforcer les soldats japonais dans la bataille terrestre de Guadalcanal. Les flottes japonaises et alliées continuèrent de se rapprocher l'une de l'autre le 22 août. Même si les deux camps réalisèrent d'intenses opérations de reconnaissance, aucune flotte ne fut repérée. Du fait de la disparition de l'un de leurs appareils de reconnaissance (abattu par un chasseur de l'USS Enterprise avant qu'il n'ait pu envoyer un message radio), les Japonais suspectaient fortement la présence de porte-avions américains dans la zone. Les forces américains ignoraient cependant la disposition et la force de la flotte japonaise en approche. À 9 h 50 le 23 août, un hydravion américain PBY Catalina basé à Nendo dans les îles Santa Cruz repéra le convoi de Tanaka. Dans la fin de l'après-midi, sans autre observation des navires japonais, deux escadrilles d'attaque de l'USS Saratoga et de Henderson Field furent envoyées pour intercepter le convoi japonais. Tanaka savait cependant qu'il serait attaqué après avoir été repéré et il modifia son cap dès que le Catalina eut quitté la zone. Après que Tanaka eut rapporté à ses supérieurs qu'il avait perdu du temps lors de son détour pour éviter les appareils alliés, les débarquements à Guadalcanal furent reportés au 25 août. Comme aucun porte-avion n'avait été repéré et comme aucun rapport des services de renseignement n'indiquaient leur présence dans la zone, Fletcher décida le 23 août à 18 h 23 de détacher l'USS Wasp (qui commençait à manquer de carburant) et le reste de la TF 18 pour qu'ils aillent se ravitailler au sud de l'île d'Éfaté. Par conséquent, l'USS Wasp et son escorte ne participèrent pas à la bataille à venir 24 aoûtÀ 1 h 45 le 24 août, Nagumo ordonna au contre-amiral Chūichi Hara de mener le porte-avion léger Ryūjō, le croiseur lourd Tone et les destroyers Amatsukaze et Tokitsukaze en avant de la principale flotte japonaise pour lancer une attaque aérienne contre Henderson Field à l'aubeLa mission du Ryūjō était essentiellement une demande de Nishizo Tsukahara, le commandant naval de Rabaul pour neutraliser Henderson FieldLa décision a également pu être proposée par Nagumo pour détourner l'attention des Américains afin que le reste de ses navires puissent approcher la flotte américaine sans être repéréset pour offrir une protection et une couverture aérienne aux convois de Tanaka. La plupart des appareils du Shokaku et du Zuikaku étaient prêts à décoller à tout moment si les porte-avions américains étaient repérés. Entre 5 h 55 et 6 h 30, des appareils des porte-avions américains (essentiellement de l'USS Enterprise) renforcés par des Catalinas basés à Ndeni furent envoyés pour des missions de reconnaissance À 9 h 35, un Catalina fit la première observation du groupe du Ryūjō. Plusieurs autres appareils américains repérèrent le Ryūjō et d'autres navires du convoi dans la matinée. Tout au long du matin et du début de l'après-midi, les avions de reconnaissance américains repérèrent plusieurs sous-marins et appareils de reconnaissance japonais, ce qui poussa Fletcher à croire que les Japonais connaissaient la position de ses navires alors que cela n'était pas encore le cas. Pourtant, Fletcher hésita à émettre un ordre d'attaque contre le groupe du Ryūjō jusqu'à ce qu'il soit sûr qu'aucun autre porte-avion japonais n'était dans la zone. Finalement, sans confirmation de la présence ou de la position d'autres porte-avions japonais. Fletcher lança une escadrille de 38 appareils de l'USS Saratoga contre le groupe du Ryūjō à 13 h 40. Il conserva néanmoins des appareils de réserve à bord des deux porte-avions au cas où le groupe aéronaval japonais serait repéré À 12h 20, le Ryūjō lança 6 bombardiers Nakajima B5N Kate et 15 chasseurs A6M3 Zero pour mener une attaque contre l'aérodrome de Henderson Field en conjonction avec 24 bombardiers Mitsubishi G4M Betty et 14 Zeros de Rabaul. Sans en informer les appareils du Ryūjō, l'escadrille de Rabaul retourna à sa base à 11 h 30 à cause des mauvaises conditions météorologiques. Les avions du Ryūjō furent repérés par le radar de l'USS Saratoga alors qu'ils volaient en direction de Guadalcanal et permirent de préciser la position de la flotte japonaise en préparation de l'imminente attaque américaine32. L'escadrille du Ryūjō arriva à Henderson Field à 14h 23 et affronta les chasseurs de la base tout en bombardant l'aérodrome. Lors de l'affrontement, trois Kates, trois Zeros et trois chasseurs américains furent abattus et l'aérodrome ne fut que légèrement endommagé À 14 h 25, un appareil de reconnaissance japonais du croiseur Chikuma repéra les porte-avions américains. L'avion eut le temps d'envoyer son message avant d'être abattu et Naguma ordonna immédiatement le lancement d'une attaque aérienne depuis le Shokaku et le Zuikaku. La première vague (27 bombardiers en piqué Aichi D3A Val et 15 Zeros) décolla à 14 h 50 et partit en direction de l'USS Enterprise et de l'USS Saratoga. Au même moment, deux appareils de reconnaissance américains repérèrent finalement le groupe aéronaval japonais. Des problèmes de communication empêchèrent néanmoins Fletcher de recevoir les rapports d'observation. Avant de quitter la zone, les deux appareils attaquèrent le Shokaku mais ne causèrent que des dégâts insignifiants. Une seconde vague de 27 Vals et de 9 Zeros fut lancée par les porte-avions japonais à 16 h. La force d'avant-garde de Abe se dépêcha de progresser en prévision de la confrontation navale qu'elle aurait avec les navires américains après la tombée de la nuit
À ce moment, l'escadrille de l'USS Saratoga commença son attaque contre le Ryūjō. Le navire fut touché par trois ou cinq bombes et peut-être une torpille qui tuèrent 120 marins. L'équipage abandonna le navire sévèrement endommagé à la tombée de la nuit et il sombra peu de temps après. Les destroyers Amatsukaze et Tokitsukaze récupérèrent les survivants du Ryūjō et les pilotes de sa force d'attaque qui durent amerrir. Plusieurs Boeing B-17 Flying Fortress américains attaquèrent le Ryūjō endommagé mais ne causèrent pas d'autres dégâts. Après la fin des opérations de sauvetage, les deux destroyers et le Tone rejoignirent le groupe principal de Nagumo À 16 h 2, toujours en attente d'un rapport final sur la position des porte-avions japonais, les radars des deux porte-avions américains repérèrent l'approche de la première vague japonaise. 53 chasseurs Grumman F4F Wildcat des deux porte-avions américains furent guidés par le contrôle radar jusqu'à la position des assaillants. Néanmoins, les problèmes de communication et d'identification friend or foe ainsi que l'escorte efficace des Zeros empêchèrent une véritable interception des bombardiers en piqué japonais. Juste avant le début de l'attaque japonaise, l'USS Enterprise et l'USS Saratoga dégagèrent leurs ponts d'envol en lançant les appareils gardés en réserve pour attaquer les porte-avions japonais. Ces avions reçurent l'ordre de voler vers le nord et d'attaquer tout ce qu'ils trouveraient ou de voler en cercle autour de la zone des combats jusqu'à ce qu'ils puissent revenir en sécurité À 16 h 29, les bombardiers en piqué japonais commencèrent leurs attaques. Il y eut quelques tentatives contre l'USS Saratoga mais les appareils se tournèrent rapidement contre le porte-avions voisin et l'USS Enterprise dut affronter la quasi-totalité de l'offensive japonaise. Plusieurs Wildcats suivirent les Vals dans leur piqué afin d'empêcher leur attaque en dépit de l'intense défense antiaérienne de l'USS Enterprise et des navires d'escorte. Jusqu'à quatre Wildcats furent abattus par les tirs antiaériens américains ainsi que plusieurs Vals Grâce à l'efficace rideau d'obus antiaériens des navires américains et aux manœuvres évasives, les bombes des neuf premiers Vals manquèrent l'USS Enterprise. À 16 h 44, une bombe antiblindage et à action retardée traversa le pont d'envol près de l'ascenseur arrière et perça trois ponts avant d'exploser sous la ligne de flottaison en tuant 35 marins et en blessant 70 autres. Le porte-avions développa une légère gite à cause de l'entrée d'eau mais l'intégrité de la coque n'était pas menacée Juste 30 secondes plus tard, la bombe du Val suivant tomba à 4,6 m du point d'entrée de la première bombe. La détonation entraina l'explosion des munitions de l'un des canons de 127 mm à proximité, tuant 35 marins et déclenchant un grand incendie Une minute plus tard, à 16 h 46, une troisième bombe toucha le pont d'envol de l'USS Enterprise plus en avant que les deux autres. L'explosion créa un trou de 3 m de diamètre dans le pont mais ne causa pas d'autres dommages. Quatre Vals attaquèrent le cuirassé USS North Carolina mais toutes leurs bombes manquèrent leur cible et les quatre appareils furent abattus par la DCA ou par des chasseurs. L'attaque cessa à 16 h 48 et les appareils japonais survivants se rassemblèrent en petits groupes pour retourner à leurs navires Les deux camps pensèrent avoir infligé de plus gros dégâts à l'ennemi qu'en réalité. Les Américains revendiquèrent la destruction de 70 appareils japonais malgré le fait que l'attaque japonaise n'avait été menée que par 42 appareils. Au total, les Japonais perdirent 25 appareils et la plupart des équipages ne furent pas récupérés. De leur coté, les Japonais pensaient avoir sévèrement endommagé les deux porte-avions américains au lieu d'un seul. Les Américains perdirent six appareils et la plus grande partie de leurs pilotes fut secourue. Même si l'USS Enterprise avait été sévèrement endommagé et était en feu, les équipes de réparation étaient parvenu à faire en sorte que les opérations de vol puissent reprendre à 17 h 46, une heure après la fin des combats. À 18 h 5, l'escadrille de l'USS Saratoga se posa sans problèmes à son retour de l'attaque du Ryūjō. La seconde vague japonaise approcha des porte-avions américains à 18 h 15 mais elle fut incapable de localiser la formation américaine à cause de problèmes de communication et elle dut revenir à ses navires sans avoir mené son attaque ; cinq appareils furent perdus à la suite d'incidents opérationnels. La plupart des appareils américains lancés juste avant l'arrivée des avions japonais ne trouvèrent aucune cible. Néanmoins, cinq Grumman TBF Avenger de l'USS Saratoga repérèrent la flotte de Kondo et attaquèrent le transport d'hydravions Chitose. Le navire désarmé fut frôlé par deux bombes qui causèrent néanmoins de gros dégâts. L'aviation américaine se posa à Henderson Field ou retourna à ses porte-avions après le crépuscule. Les navires américains se retirèrent au sud pour s'éloigner des navires de guerre japonais en approche. Les flottes d'Abe et de Kondo naviguaient à toute vitesse vers le sud pour engager au canon le groupe aéronaval américain mais ils firent demi-tour vers minuit sans avoir aperçu les navires américains. Le groupe aéronaval japonais avait perdu de nombreux appareils dans l'affrontement et comme il manquait de carburant, il se retira vers le nord
25 août Considérant que les porte-avions américains étaient trop endommagés pour continuer le combat, le convoi de renforts de Tanaka continua en direction de Guadalcanal et à 8 h le 25 août, il se trouvait à 240 km de sa destination. À ce moment, le convoi fut rejoint par cinq destroyers qui avaient bombardé Henderson Field la nuit précédente et avaient causé des dégâts légers. À 8 h 15, 18 appareils américains basés à Henderson Field attaquèrent le convoi japonais et causèrent de sévères dégâts au Jintsu, tuèrent 24 marins et firent perdre connaissance à Tanaka. Le transport de troupes Kinryu Maru fut aussi touché et il coula peu après. Le destroyer Mutsuki qui s'était rapproché du Kinryu Maru pour récupérer les survivants fut attaqué par des B-17 américains de la base d'Espiritu Santo. Cinq bombes tombèrent sur ou à proximité du navire qui coula immédiatement. Tanaka, choqué mais indemne, monta à bord du destroyer Kagero, renvoya le Jintsu à Truk et mit le cap sur les îles Shortland Les Américains et les Japonais choisirent de retirer complètement leurs navires de guerre de la zone. Les forces navales japonaises restèrent quelque temps dans les Salomon du nord, hors de portée des appareils américains basés à Henderson Field, avant de retourner à Truk le 5 septembre ConséquencesLa bataille est généralement vue comme une victoire tactique et stratégique américaine car les Japonais perdirent plus de navires, d'appareils et de pilotes et l'arrivée des renforts japonais à Guadalcanal fut retardée. Pour résumer la signification de la bataille, l'historien Richard B. Frank avance :
Les Américains ne perdirent que 7 pilotes dans la bataille contre 61 pour les Japonais. Le Japon avait du mal à former de nouveaux pilotes et la disparition de ces vétérans fut un coup dur. Les troupes du convoi de Tanaka furent ensuite embarquées à bord de destroyers dans les îles Shortland, sans leur équipement lourd, en direction de Guadalcanal à partir du 29 août 1942 La propagande japonaise revendiqua avoir remporté une grande victoire et avança que le porte-avion USS Hornet (qui n'avait même pas participé à la bataille) avait été coulé, vengeant ainsi le raid de DoolittlePour reprendre le contrôle stratégique de Henderson Field, dans une opération de renforcement séparée, le destroyer japonais Asagiri fut coulé et deux autres destroyers furent sévèrement endommagés le 28 août à 110 km au nord de Guadalcanal dans le détroit de Nouvelle Géorgie par des appareils américains basés à Henderson Field57. La bataille pour l'île s'engagea dans une impasse de deux mois, ponctuée par une intense bataille terrestre pour la côte Edson le 13 septembre et par la bataille navale du cap Espérance au début du mois d'octobre.L'USS Enterprise se rendit à Pearl Harbor pour subir d'importantes réparations qui furent achevées le 15 octobre 1942. Il revint dans le Pacifique Sud le 24 octobre, juste à temps pour la bataille des îles Santa Cruz où il retrouva le Shōkaku et le Zuikaku |
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La bataille du cap Espérance, également appelée seconde bataille de l'île de Savo (サボ島沖海戦) dans les sources japonaises,
qui eut lieu les 11 et 12 octobre 1942 fut le second engagement naval entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal dans le théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale. Dans la nuit du 11 octobre, les forces navales japonaises de la zone des îles Salomon sous le commandement de Gunichi Mikawa organisèrent un important convoi de ravitaillement pour les troupes combattant à Guadalcanal. Le convoi était composé de deux transports d'hydravions et de six destroyers commandés par le contre-amiral Takatsugu Jōjima. Au même moment mais dans une opération séparée, trois croiseurs lourds et deux destroyers menés par le contre-amiral Aritomo Gotō devaient bombarder l'aéroport allié de Henderson Field sur l'île de Guadalcanal pour éliminer la menace posée par les appareils américains qui y étaient stationnés. Peu avant minuit le 11 octobre, une flottille américaine de quatre croiseurs et de cinq destroyers sous le commandement du contre-amiral Norman Scott intercepta la flotte de Gotō alors qu'elle approchait de l'île de Savo au nord de l'île de Guadalcanal. Les Américains attaquèrent par surprise et mirent en déroute la flotte japonaise. Les navires de Scott coulèrent un croiseur et un destroyer japonais, endommagèrent sévèrement un autre croiseur, blessèrent mortellement Gotō et forcèrent le reste de la flotte japonaise à annuler sa mission de bombardement. Durant l'échange de feu, l'un des destroyers de Scott fut coulé et un croiseur et un destroyer furent sévèrement endommagés. Dans le même temps, le convoi de ravitaillement japonais réalisa sa mission à Guadalcanal et entama son voyage de retour sans avoir été repéré par la flotte de Scott. Dans la matinée du 12 octobre, quatre destroyers japonais de ce convoi furent détachés pour protéger la retraite des navires endommagés de Gotō. Des appareils américains basés à Henderson Field coulèrent deux de ces destroyers plus tard dans la journée.
Comme lors des précédentes batailles navales autour de Guadalcanal, l'issue stratégique ne fut pas claire car ni les Japonais ni les Américains ne parvinrent à sécuriser le contrôle des eaux autour de l'île. Néanmoins, la victoire du cap Espérance redonna le moral à la marine américaine après le désastre de la bataille de l'île de Savo en août. Le 7 août 1942, les forces alliées (principalement des marines américains) débarquèrent à Guadalcanal, Tulagi et les îles Florida dans l'est des îles Salomon. Les débarquements devaient permettre d'empêcher les Japonais d'utiliser ces îles comme des bases militaires pour menacer les routes de ravitaillement entre les États-Unis et l'Australie. Le contrôle de ces îles devait également servir de tremplin pour la campagne de reconquête des Salomon afin d'isoler ou de capturer la grande base japonaise de Rabaul et pour soutenir la campagne de Nouvelle-Guinée Prenant les Japonais par surprise, les Américains avaient sécurisé Tulagi et les îles alentours dans la soirée du 8 août et s'étaient emparés d'un aérodrome en construction à Guadalcanal qui fut achevé par les Américains et renommé Henderson Field. Les appareils alliés opérant depuis cette base formèrent ce qui fut appelé la Cactus Air Force (en) (CAF) d'après le nom de code allié pour l'île. En réponse, le quartier-général impérial japonais ordonna à la 17earmée de l'armée impériale japonaise basée à Rabaul sous le commandement du lieutenant-général Hyakutake Haruyoshi de reprendre Guadalcanal. Le 19 août, divers unités de la 17earmée commencèrent à arriver sur l'île Du fait de la menace posée par les appareils de la CAF, les Japonais ne purent utiliser leurs lents navires de transports pour débarquer et ravitailler les troupes sur l'île. Ils utilisèrent à la place des navires de guerre, essentiellement des croiseurs légers et des destroyers, pour faire l'aller-retour dans le détroit de Nouvelle-Géorgie en une seule nuit pour échapper aux attaques aériennes américaines. Cette méthode ne permettait cependant pas de transporter l'équipement lourd comme l'artillerie lourde, les véhicules et une grande partie de la nourriture et des munitions. De plus, ces destroyers étaient désespérément demandés pour la protection des convois. Ces transports à bord de navires rapides tout au long de la campagne de Guadalcanal furent appelés « Tokyo Express » par les Alliés et « Transport Rat » par les Japonais Grâce à leur grand nombre de navires, leur base logistique bien positionnée à Rabaul et leur victoire à la bataille de l'île de Savo au début du mois août, les Japonais avaient obtenu la supériorité maritime pendant la nuit. Cependant, les navires japonais se trouvant à portée des appareils américains de Henderson Field pendant la journée, soit à environ 320 km de la base aérienne, étaient en danger. Cette situation se prolongea pendant les mois d'août et de septembre 1942. Les Japonais tentèrent de reprendre l'aérodrome d'Henderson Field lors de la bataille de Tenaru le 21 août et lors de la bataille de la côte Edson les 12 et 14 septembre ; les deux offensives se soldèrent par de lourdes pertes japonaises7. Les Japonais planifièrent une nouvelle attaque pour le 20 octobre et redéployèrent les 2deet 38edivisions d'infanterie, soit un total de 17 500 hommes, depuis les Indes orientales néerlandaises jusqu'à Rabaul en vue de les transporter jusqu'à Guadalcanal. Du 14 septembre au 9 octobre, plusieurs opérations du « Tokyo Express » acheminèrent les soldats de la 2de division et le général Hyakutake à Guadalcanlal. La marine japonaise promit de soutenir l'offensive de l'armée de terre en transportant les troupes, les équipements et le ravitaillement nécessaire sur l'île et en organisant des attaques aériennes et des bombardements navals de l'aérodrome Dans le même temps, le major-général Millard Harmon (en), le commandant des forces de l'armée de terre américaine dans le Pacifique Sud, convainquit le vice-amiral Robert L. Ghormley, commandant en chef des forces alliées dans le Pacifique Sud, que les marines à Guadalcanal devaient être immédiatement renforcés si les Alliés voulaient défendre l'île contre la prochaine offensive japonaise. Par conséquent, les 2 837 hommes du 164e régiment d'infanterie de la28edivision américaine furent redéployés de Nouvelle-Calédonie jusqu'à Guadalcanal où ils devaient arriver le 13 octobre Pour protéger le transport du 164e régiment jusqu'à Guadalcanal, Ghormley ordonna à la task force 64 (TF 64) composée de quatre croiseurs (USS San Francisco, USS Boise, USS Salt Lake City et USS Helena) et de cinq destroyers (USS Farenholt, USS Duncan, USS Buchanan, USS McCalla et USS Laffey) commandés par le contre-amiral Norman Scott, d'intercepter et de détruire tous les navires japonais approchant de Guadalcanal et menaçant le convoi. Scott mena une mission d'entraînement nocturne avec ses navires le 8 octobre avant de prendre position au sud de Guadalcanal près de Rennell le 9 octobre pour être prêt à intercepter tout mouvement japonais vers le sud des Salomon. La présence de la flotte de l'amiral Scott représentait la première véritable tentative américaine pour reprendre le contrôle nocturne des eaux autour de Guadalcanal11. Poursuivant les préparations de l'offensive d'octobre, le vice-amiral japonais Gunichi Mikawa, commandant la 8eflotte basée à Rabaul, planifia une importante opération du « Tokyo Express » pour la nuit du 11 au 12 octobre. Les transports d'hydravions Nisshin et Chitose furent utilisés pour acheminer de l'équipement lourd dont 728 soldats, quatre obusiers de 149 mm, deux canons de montagne de 75 mm, un canon antiaérien et une grande quantité de munitions depuis les bases navales des îles Shortland et de Bougainville jusqu'à Guadalcanal. Les deux navires étaient accompagnés de six destroyers dont cinq transportaient des troupes. Le convoi fut placé sous le commandement du contre-amiral Takatsugu Jōjima. Dans une opération simultanée mais distincte, les trois croiseurs lourds du contre-amiral Aritomo Gotō, l'Aoba, le Kinugasa et le Furutaka, devaient bombarder Henderson Field pour détruire la CAF et les installations aériennes. Deux destroyers, le Fubuki et l'Hatsuyuki, assuraient la couverture des trois croiseurs lourds. Les navires américains n'avaient pas encore essayé d'empêcher les missions du « Tokyo Express » à destination de Guadalcanal et les Japonais ne s'attendaient à aucune opposition de la part des navires américains pendant la nuit Bataille Prélude Le 11 octobre à 8 h, le convoi de ravitaillement de Jōjima quitta son ancrage dans les îles Shortland et commenca sa traversée de 400 km vers Guadalcanal dans le détroit de Nouvelle-Guinée. Les six destroyers accompagnant le Nisshin et le Chitose étaient l'Asagumo, le Natsugumo, le Yamagumo, le Shirayuki, le Murakumo et l'Akizuki. Gotō quitta les îles Shortland pour Guadalcanal à 14h le même jour Pour protéger le convoi de la CAF, les Japonais planifièrent deux attaques aériennes d'Henderson Field depuis les bases de Rabaul, de Kavieng et Buin pour le 11 octobre. 17 chasseurs Mitsubishi A6M Zero mitraillèrent Henderson Field juste après midi mais ne parvinrent pas à détruire des appareils américains. Une seconde vague de 45 bombardiers Mitsubishi G4M Betty et de 30 Zero arriva au-dessus de l'aérodrome 45 minutes plus tard. Au cours des combats, un bombardier japonais et deux chasseurs américains furent abattus. Les Japonais ne parvinrent pas à causer des dégâts importants mais ils empêchèrent les appareils américains de repérer et d'attaquer le convoi de ravitaillement. Durant la progression du convoi dans le détroit de Nouvelle-Guinée, les chasseurs japonais de Buin assurèrent la couverture aérienne des navires. Cette protection était jugée si importante que les derniers appareils déployés pendant la journée devaient rester au-dessus du convoi jusqu'à la tombée de la nuit et amerrir avant d'être secourus par les destroyers de l'escorte ; seul un seul des six pilotes fut récupéré Les appareils de reconnaissance alliés repérèrent le convoi de ravitaillement à 340 km au nord de Guadalcanal entre les îles de Kolombangara et de Choiseul à 14 h 45 ; le rapport indiquait la présence de deux « croiseurs » et de six destroyers. La force de Gotō suivant le convoi ne fut pas repérée. Ayant appris la présence des navires japonais à 16 h 7, Scott se mit en marche pour intercepter la flotte japonaise. Le plan de Scott était simple : ses navires avanceraient en colonne avec ses destroyers à l'avant et à l'arrière et ses croiseurs au milieu. Les destroyers devaient illuminer les cibles avec des projecteurs et lancer leurs torpilles tandis que les croiseurs avaient l'ordre d'ouvrir le feu sur toutes les cibles disponibles sans attendre les ordres. Les appareils embarqués à bord des croiseurs, lancés avant la bataille, devaient repérer les navires japonais et transmettre leur position. Même si l'USS Helena et l'USS Boise embarquaient le nouveau radar SG plus efficace, Scott choisit l'USS San Francisco comme son navire-amiral. À 22 h, alors que les navires de Scott approchaient du cap Hunter au nord-ouest de Guadalcanal, trois de ses croiseurs lancèrent des hydravions. L'un d'eux s'écrasa au décollage mais les deux autres patrouillèrent au-dessus des îles de Savo et de Guadalacanal. Au moment du lancement des hydravions, la flotte de Jōjima passait juste la pointe montagneuse du nord-ouest de Guadalcanal et aucune des deux flottes ne réalisa la présence de l'autre. À 22 h 20, Jōjima contacta Gotō et lui dit qu'aucun navire américain ne se trouvait dans la zone. Néanmoins lorsque les navires de Jōjima entendirent les hydravions de Scott au-dessus d'eux pendant qu'ils déchargeaient leur ravitaillement sur la côte nord de Guadalcanal, ils ne parvinrent pas à prévenir Gotō À 22 h 33, juste après avoir franchi le cap Espérance, les navires de Scott se mirent en formation de combat. La colonne était menée par l'USS Farenholt, l'USS Duncan, l'USS Laffey suivis par les croiseurs USS San Francisco, USS Boise, USS Salt Lake City et l'USS Helena. Les destroyers USS Buchanan et USS McCalla formaient l'arrière de la colonne. Les navires étaient espacés d'environ 460 et 640 m et la visibilité était faible car la lune n'était pas visible. La flotte de Gotō affronta plusieurs grains durant leur approche de Guadalcanal à 56 km/h. Le navire-amiral de Gotō, l'Aoba menait la colonne des croiseurs japonais et était suivi par le Furutaka et le Kinugasa. Le destroyer Fubuki était à tribord de l'Aoba et l'Hatsuyuki se trouvait à bâbord. À 23 h 30, les navires de Gotō émergèrent du dernier grain et apparurent sur les écrans radars de l'USS Helena et de l'USS Salt Lake City. Comme les navires japonais n'étaient pas équipés de radars, ils ne repérèrent pas la flotte américaine Affrontement À 23 h, l'hydravion de l'USS San Francisco repéra les navires japonais au large de Guadalcanal et rapporta leur position à Scott. Ce dernier, considérant que d'autres navires japonais étaient probablement toujours en route, poursuivit son cap vers l'ouest de l'île de Savo. À 23 h 33, Scott ordonna à sa colonne de mettre le cap au sud-ouest selon un cap de 230°. Tous les navires américains comprirent à l'ordre comme étant un mouvement de colonne à l'exception du propre navire de Scott, l'USS San Francisco. Alors que le premier destroyer de tête exécutait le mouvement de colonne, l'USS San Francisco vira simultanément de bord. L'USS Boise, derrière lui, suivit immédiatement la manœuvre et les trois destroyers de tête se retrouvèrent à l'écart de la formation À 23 h 32, le radar de l'USS Helena montra les navires japonais à environ 25 300 m. À 23 h 35, les radars de l'USS Boise et de l'USS Duncan repérèrent à leur tour les navires japonais. Entre 23h 42 et 23 h 44, les deux navires rapportèrent leurs observations à Scott qui crut à tort que les deux croiseurs avaient repéré les trois destroyers américains chassés de la formation par le mouvement de colonne. Scott demanda par radio à l'USS Farenholt s'il tentait de retrouver sa position à la tête de la colonne. L'USS Farenholt répondit, « Affirmatif, arrivons sur votre tribord », ce qui confirma l'intuition de Scott selon laquelle les radars suivaient ses propres destroyers. À 23 h 45, l'USS Farenholt et l'USS Laffey, ignorant toujours l'approche des navires de Gotō augmentèrent leur vitesse pour revenir à l'avant de la colonne américaine. L'équipage de l'USS Duncan, pensant cependant que les deux destroyers commençaient leur attaque des navires japonais, accrut sa vitesse pour lancer une torpille contre les navires japonais sans en informer Scott. Le radar de l'USS San Francisco repéra les Japonais mais Scott n'en fut pas informé. À 23 h45, les bâtiments japonais se trouvaient à seulement 4 600 m de la formation de Scott et furent repérés par les vigies des USS Helena et Salt Lake City. La formation américaine se trouvait à ce moment en capacité de barrer le T à la flotte japonaise et avait donc un avantage tactique important. À 23 h 46, supposant toujours que Scott était au courant de l'approche rapide des navires japonais, l'USS Helena demanda la permission d'ouvrir le feu avec la procédure générale, Interrogatory Roger, signifiant en gros « sommes-nous autorisés à agir ? » Scott répondit par Roger, signifiant uniquement que le message avait été reçu, pas qu'il accordait l'autorisation d'agir. Ayant reçu cette réponse, l'USS Helena considéra qu'elle avait la permission d'agir et ouvrit le feu avant d'être rapidement suivi par l'USS Boise, l'USS Salt Lake City et, à la surprise de Scott, par l'USS San Francisco. Les navires de Gotō furent pris par surprise. À 23 h 43, les vigies de l'Aoba avaient repéré la flotte de Scott mais Gotō supposa qu'il s'agissait des navires de Jōjima. Deux minutes plus tard, les vigies rapportèrent que les navires étaient américains mais Gotō restait sceptique et ordonna à ses navires d'émettre des signaux d'identification. Alors que l'équipage commençait à exécuter l'ordre, les premiers obus américains touchèrent la superstructure de l'Aoba. Le croiseur japonais fut rapidement touché par une quarantaine d'obus de l'USS Helena, l'USS Salt Lake City, l'USS San Francisco, l'USS Farenholt et l'USS Laffey. Les projectiles endommagèrent sévèrement les systèmes de communication de l'Aoba et démolirent deux de ses principales tourelles ainsi que les organes de visée. Plusieurs obus de gros calibre traversèrent la passerelle de l'Aoba sans exploser mais le souffle tua de nombreux marins et blessa mortellement Gotō. Scott, toujours pas convaincu de l'identité des navires visés et craignant de toucher ses propres destroyers, ordonna l'arrêt des tirs à 23 h47 même si tous les navires ne respectèrent pas l'ordre. Scott demanda à l'USS Farenholt d'émettre ses signaux d'identification et lorsque Scott vit que le navire était proche de sa formation, il autorisa la reprise des tirs à 23 h 51 L'Aoba, continuant de recevoir des obus, vira sur tribord pour avancer sur la formation de Scott et commença à déployer un écran de fumée qui convainquit la plupart des navires américains qu'il était en train de couler. Les navires américains orientèrent alors leurs tirs sur le Furutaka qui suivait l'Aoba. À 23h 49, le tube lance-torpilles du Furutaka fut touché et l'incendie qui se déclara attira encore plus de projectiles américains. À 23 h 58, une torpille lancée par l'USS Buchanan percuta le Furutaka dans sa salle des machines avant et causa de graves dégâts. Dans le même temps, l'USS San Francisco et l'USS Boise repérèrent le Fubuki à environ 1 300 m et ouvrirent le feu sur lui. La plupart des autres navires américains firent de même et, lourdement endommagé, le Fubuki commença à couler. Le Kinugasa et le Hatsuyuki virèrent sur bâbord au lieu de tribord et échappèrent à l'attention immédiate des navires de Scott Durant l'échange de tir, l'USS Farenholt fut touché à plusieurs reprises par des tirs américains et japonais qui tuèrent plusieurs hommes. Il échappa aux tirs croisés en passant devant l'USS San Francisco et en arrivant sur le flanc dégagé de la colonne de Scott. L'USS Duncan, toujours engagé dans son attaque à la torpille fut également touché par les tirs croisés, prit feu et essaya en vain de s'extraire de la zone des tirs Alors que les navires japonais tentaient de s'échapper, la flotte de Scott resserra sa formation pour poursuivre les navires de Gotō en retraite. À 0 h 6, deux torpilles du Kinugasa manquèrent de justesse l'USS Boise. Ce dernier et l'USS Salt Lake City orientèrent leurs projecteurs pour aider au ciblage des navires japonais, ce qui offrit une cible parfaite pour les artilleurs du Kinugasa. À 0 h 10, deux obus touchèrent les magasins à munitions de l'USS Boise entre les tourelles une et deux. L'explosion qui suivit tua près de 100 hommes et faillit briser le navire en deux. L'eau de mer s'engouffra dans les déchirures de la coque et aida à éteindre l'incendie avant que celui-ci ne fasse exploser le reste des munitions. L'USS Boise fit immédiatement une embardée pour sortir de la colonne et quitter l'affrontement. Le Kinugasa et l'USS Salt Lake City échangèrent des tirs ; le premier fut légèrement endommagé et le second fut touché au niveau de ses chaudières, ce qui réduisit sa vitesse. À 0 h 16, Scott ordonna à ses navires de mettre le cap à 330° pour essayer de poursuivre les navires japonais en retraite. Les navires de Gotō disparurent rapidement et tous les tirs cessèrent vers 0 h 20. La formation américaine commença à se déliter et Scott mit le cap à 205° pour quitter la zone des combats Retraite Durant le combat entre les navires de Scott et de Gotō, le groupe de ravitaillement de Jōjima termina de décharger son ravitaillement à Guadalcanal et entreprit son voyage de retour sans être repéré par les Américains en passant au sud des îles Russel et de Nouvelle-Géorgie. Malgré ses dégâts sévères, l'Aoba parvint à rejoindre le Kinugasa et à se retirer vers le nord dans le détroit de Nouvelle-Géorgie. La salle des machines du Furutaka était très endommagée et le navire s'arrêta à 0 h 50 avant de couler à 2h 28 à 35 km au nord-ouest de l'île de Savo. L'Hatsuyuki récupéra les survivants du croiseur et poursuivit sa retraite vers le nord. L'USS Boise parvint à éteindre les incendies vers 2 h 40 et à rejoindre la formation de Scott à 3 h 5. Ravagé par les flammes, l'USS Duncan fut abandonné par son équipage à 2 h. Ignorant le sort de l'USS Duncan, Scott détacha l'USS McCalla pour le retrouver et le ramener à Nouméa où la formation américaine arriva le 13 octobre. L'USS McCalla localisa le destroyer en feu et abandonné vers 3 h et plusieurs marins tentèrent de le maintenir à flots mais le navire coula finalement à 12 h à 10 km au nord de l'île de Savo. Les survivants de l'USS Duncan furent secourus par l'USS McCalla et par des navires déployés depuis Guadalcanal. Alors qu'ils secouraient les marins de l'USS Duncan, les Américains arrivèrent à proximité de la centaine de survivants du Fubuki qui flottaient dans la même zone. Les Japonais refusèrent initialement d'être secouru mais acceptèrent finalement un jour plus tard Apprenant l'affrontement entre les flottes américaine et japonaise, Jōjima détacha les destroyers Shirayuki et Murakumo pour assister le Furutaka ou ses survivants et l'Asagumo et le Natsugumo au point de rendez-vous avec le Kinugasa qui avait fait une pause dans sa retraite pour couvrir le retrait des navires de Jōjima. À 7 h, cinq bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless basés à Henderson Field attaquèrent le Kinugasa mais sans causer de dommages. À 8 h 20, onze autres SBD Dauntless repérèrent et bombardèrent le Shirayuki et le Murakumo. Aucun des navires ne fut directement touché mais une bombe tomba juste à côté du Murakumo et cela entraîna une fuite de carburant. Quelque temps plus tard, sept autre SBD Dauntless, six bombardiers-torpilleurs Grumman TBF Avenger et quatorze chasseurs Grumman F4F Wildcat, suivirent la nappe de carburant du Murakumo et retrouvèrent les deux destroyers à 270 km de Guadalcanal. Durant l'attaque, la salle des machines du Murakumo fut touché par une torpille et le navire fut obligé de s'arrêter. Dans le même temps, l'Aoba et l'Hatsuyuki atteignirent la base japonaise dans les îles Shortland à 10 h. Alors qu'ils se portaient au secours du Murakumo, l'Asagumo et le Natsugumo furent attaqués à 15 h 45 par un autre groupe de onze bombardiers SBD Dauntless et TBF Avenger escorté par douze chasseurs basés à Henderson Field. Un bombardier en piqué largua sa bombe presque directement au milieu du Natsugumo tandis que deux autres bombes tombèrent à proximité du navire et accrurent les dégâts. L'Asagumo recueillit les survivants et le Natsugumo coula à 16 h 27. Les appareils de la Cactus Air Force attaquèrent à nouveau le Murakumo immobile et ce dernier prit feu. Les survivants furent récupérés par le Shirayuki qui saborda le navire avec une torpille avant de rejoindre le reste des navires japonais dans leur retraite vers les îles Shortland. Conséquences Le capitaine Kikunori Kijima, le chef d'état-major de Gotō et le commandant de la flotte de bombardement après la mort de ce dernier, affirma que sa force avait coulé deux croiseurs américains et un destroyer. Le capitaine du Furutaka, qui avait survécu au naufrage de son navire, fit porter la responsabilité de la perte de son croiseur sur une mauvaise reconnaissance aérienne et sur le commandement défaillant de l'état-major de la8e flotte de l'amiral Mikawa. Même si la mission de bombardement de Gotō avait échoué, le convoi de Jōjima était parvenu à délivrer les hommes et les équipements nécessaires à Guadalcanal. L'Aoba fut renvoyé au chantier naval Kure au Japon et les réparations furent achevées le 15 février 1943. Le Kinugasa fut coulé un mois plus tard durant la bataille navale de Guadalcanal. Scott avança que sa flotte avait coulé trois croiseurs et quatre destroyers japonais. Les nouvelles de la victoire furent largement diffusées dans les médias américains. L'USS Boise, qui fut renvoyé au chantier naval de Philadelphie, fut surnommé la « flotte d'un navire » par la presse du fait de ses exploits durant la bataille mais cela était en grande partie lié au fait que les noms des autres navires furent initialement gardés secrets pour des raisons de sécurité. L'USS Boise resta en réparations jusqu'au 20 mars 194334. Bien qu'elle fut une victoire tactique américaine, la bataille du cap Espérance eut peu d'effets immédiats sur la situation à Guadalcanal. Dans la nuit du 14 au 15 octobre, les cuirassés japonais Kongō et Haruna bombardèrent et causèrent de sévères dégâts à la base d'Henderson Field. Un jour plus tard, un important convoi japonais parvint à transporter 4 500 hommes sur l'île. Ces troupes et les équipements complétèrent les préparatifs japonais pour l'offensive planifiée pour le 23 octobre. Les renforts américains déployés comme prévu le 13 octobre jouèrent un rôle important dans la victoire alliée décisive lors de la bataille d'Henderson Field entre les 23 et le 26 octobre La victoire du cap Espérance empêcha cependant les Américains d'évaluer correctement les capacités et les tactiques japonaises dans les combats nocturnes. Les Américains ignoraient encore la portée et la puissance des torpilles, l'efficacité des systèmes de télémétrie et l'habileté tactique des commandants japonais. Appliquant les leçons supposément apprises dans la bataille, les commandants américains considéraient que leur artillerie navale était supérieure aux torpilles japonaises. Cette croyance fut sévèrement éprouvée deux mois plus tard lors de la bataille de Tassafaronga. Un sous-officier de l'USS Helena écrivit par la suite, « le cap Espérance fut une bataille à trois au cours de laquelle la chance fut le principal vainqueur |
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La bataille des îles Santa Cruz (également appelée bataille du Pacifique Sud (南太平洋海戦) dans les sources japonaises) qui eut lieu entre les 25 et 27 octobre 1942 fut la quatrième bataille aéronavale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale et le quatrième engagement majeur entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal. Comme lors des batailles de la mer de Corail, de Midway et des Salomon orientales, les deux flottes entrèrent rarement en contact visuel et toutes les attaques furent menées par l'intermédiaire de l'aviation embarquée ou des appareils basés à terre. Afin de chasser les forces alliées de Guadalcanal et des îles voisines et sortir de l'impasse existante depuis septembre 1942, l'armée impériale japonaise planifia une large offensive terrestre sur Guadalcanal pour le 23 octobre 1942. Une importante flotte japonaise comprenant plusieurs porte-avions et grands navires de guerre fut déployée dans le Sud des îles Salomon afin d'intercepter les forces navales alliées, en particulier les porte-avions américains, qui tenteraient de s'opposer à l'offensive terrestre. Dans le même temps, les Alliés espéraient également engager les forces navales japonaises pour sortir de l'impasse militaire et chasser les Japonais de la région. L'offensive terrestre japonaise sur Guadalcanal fut repoussée lors de la bataille d'Henderson Field et au même moment, les forces des deux adversaires se rencontrèrent le matin du 26 octobre 1942 juste au nord des îles Santa Cruz. Après une série d'attaques aériennes, les deux flottes quittèrent la zone avec de lourdes pertes. Par le nombre de navires et d'appareils détruits ou endommagés, les Japonais avaient remporté une victoire tactique, mais leurs forces perdues furent bien plus difficiles à reconstituer. La bataille est donc considérée comme une victoire à la Pyrrhus japonaise et les porte-avions japonais ne jouèrent pas d'autre rôle significatif dans la campagne de Guadalcanal qui fut finalement remportée par les Alliés. Le 7 août 1942, les forces alliées, principalement américaines, débarquèrent à Guadalcanal, Tulagi et sur les îles Florida dans les îles Salomon. Les débarquements sur ces îles devaient permettre d'empêcher les Japonais de les utiliser pour menacer les routes de ravitaillement entre les États-Unis et l'Australie. Leur contrôle pouvait également servir à isoler la grande base japonaise de Rabaul et jouer un rôle de soutien pour la campagne de Nouvelle-Guinée. Les débarquements marquèrent le début de la bataille de Guadalcanal qui dura près de six mois. Après la bataille des Salomon orientales, au cours de laquelle le porte-avions USS Enterprise fut sévèrement endommagé et resta en réparations pendant un mois à Pearl Harbor dans l'archipel d'Hawaï, il ne restait plus que trois groupes aéronavals américains dans le Pacifique Sud. Ces derniers étaient composés des porte-avions USS Wasp, Saratoga et Hornet, de leur aviation embarquée et des navires de soutien comme des cuirassés, des croiseurs et des destroyers qui étaient stationnés entre les îles Salomon et les Nouvelles-Hébrides. Les porte-avions pouvaient ainsi protéger les lignes de ravitaillement et de communication entre les principales bases alliées en Nouvelle-Calédonie et Espiritu Santo, soutenir les troupes terrestres à Guadalcanal et Tulagi et engager et détruire les navires japonais, et particulier les porte-avions, qui passaient à proximité4. La zone de l'océan dans laquelle les groupes aéronavals américains opéraient était appelée « carrefour des torpilles » par les marins américains en raison de la forte concentration de sous-marins japonais Le 31 août, l'USS Saratoga fut torpillé par le sous-marin I-26 et fut mis hors de combat pendant trois mois7. Le 14 septembre, l'USS Wasp fut touché par trois torpilles tirées par le sous-marin I-19 alors qu'il escortait un important convoi de ravitaillement allié à destination de Guadalcanal et faillit engager les porte-avions japonais Shōkaku et Zuikaku qui se retirèrent juste avant que les deux flottes ne soient à portée l'une de l'autre. Sans électricité, l'équipage de l'USS Wasp ne parvint pas à circonscrire les incendies et le navire fut abandonné puis sabordé Même s'ils ne disposaient plus que d'un seul porte-avions opérationnel, l'USS Hornet, dans le Pacifique Sud, les Alliés conservaient la supériorité aérienne dans le sud des Salomon grâce à la base aérienne d'Henderson Field sur Guadalcanal. Néanmoins les appareils de cette base ne pouvaient pas opérer de nuit et les Japonais pouvaient donc naviguer autour de Guadalcanal presque sans opposition à la faveur de l'obscurité. La situation militaire sur l'île était donc bloquée avec les Alliés acheminant les renforts et le ravitaillement pendant la journée et les Japonais faisant de même pendant la nuit sans qu'aucun des deux camps ne parvienne à prendre un avantage décisif. Au milieu du mois d'octobre, les deux adversaires avaient presque le même nombre de troupes sur l'île. Cette impasse fut brièvement interrompue par deux affrontements maritimes. Dans la nuit du 11 au 12 octobre, une flottille américaine intercepta une escadre japonaise en route pour bombarder la base aérienne de Guadalcanal au cours de la bataille du cap Espérance. Deux nuit plus tard, une autre flotte japonaise incluant les cuirassés Haruna et Kongō parvint à bombarder l'aérodrome et à détruire la plupart des installations et des appareils10. Même s'il restait partiellement opérationnel, il fallut plusieurs semaines pour mener les réparations et remplacer les appareils détruits. Dans le même temps, les États-Unis expédièrent les réparations de l'USS Enterprise pour qu'il puisse rejoindre le Pacifique Sud le plus rapidement possible. Le porte-avions reçut ses nouveaux appareils le 10 octobre et prit la mer le 16. Le 23 octobre, il rejoignit l'USS Hornet et le reste des forces navales alliées dans le Pacifique Sud à 500 km au nord-est d'Espiritu Santo Le 18 octobre, l'amiral Chester Nimitz, le commandant en chef des forces alliées du Pacifique, remplaça le vice-amiral Robert L. Ghormley par le vice-amiral William F. Halsey en tant que commandant de la zone du Pacifique Sud qui incluait les forces alliées opérant dans les îles Salomon13. Nimitz considérait que Ghormley était devenu trop pessimiste pour mener les forces alliées tandis que Halsey était réputé pour son caractère combatif14. Halsey commença immédiatement à planifier une opération visant à engager les forces navales japonaises La Flotte combinée japonaise cherchait également à affronter les forces alliées dans ce qu'elle espérait être une bataille décisive. Les deux porte-avions de la flotte, le Hiyō et le Jun'yō, et un porte-avions léger, le Zuihō arrivèrent dans la grande base japonaise de Truk depuis le Japon au début du mois d'octobre et y rejoignirent les porte-avions Shōkaku et Zuikaku. Avec cinq porte-avions pleinement opérationnels et ses nombreux navires de soutien, la Flotte combinée japonaise commandée par l'amiral Isoroku Yamamoto comptait compenser la défaite de Midway16. En dehors de quelques attaques aériennes contre Herderson Field durant le mois d'octobre, les forces navales japonaises restèrent à l'écart des affrontements sur Guadalcanal dans le Nord-Ouest des Salomon en attendant l'occasion d'engager les porte-avions américains. Une importante offensive terrestre de l'armée japonaise sur l'île étant prévue pour le 20 octobre, Yamamoto se positionna plus au sud pour soutenir l'attaque et être prêt à engager les navires alliés qui se déploieraient en soutien des troupes attaquées. Les Japonais considéraient que les forces navales américaines étaient probablement dans les Salomon car ils avaient lu un rapport de l'agence United Press datée du 20 octobre indiquant que la marine américaine se préparait à un important affrontement aéronaval dans le Pacifique Sud Prélude Entre le 20 et le 25 octobre, les forces terrestres japonaises sur Guadalcanal tentèrent de s'emparer d'Henderson Field mais elles furent repoussées avec de lourdes pertes par les troupes américaines lors de la bataille d'Henderson Field18. Croyant à tort que les Japonais avaient sécurisé l'aérodrome, une flottille japonaise approcha de Guadalcanal le matin du 25 octobre pour apporter son soutien à l'offensive. Les appareils d'Henderson Field attaquèrent le convoi toute la journée, coulèrent le croiseur léger Yura et endommagèrent le destroyer Akizuki Malgré l'échec de l'offensive terrestre japonaise et la perte du Yura, le reste de la Flotte combinée continua de manœuvrer dans le sud des îles Salomon le 25 octobre à la recherche des navires américains. La flotte japonaise comprenait quatre porte-avions car un incendie accidentel avait obligé le Hiyō à retourner à Truk pour être réparé. Les forces japonaises furent divisées en trois groupes : la force « avancée » comprenant le Jun'yō, deux cuirassés, quatre croiseurs lourds, un croiseur léger et dix destroyers était commandée par le vice-amiral Nobutake Kondō à bord du croiseur Atago ; le « corps principal » était composé des porte-avions Shōkaku, Zuikaku et Zuihō avec un croiseur lourd et huit destroyers et était commandé par le vice-amiral Chūichi Nagumo à bord du Shōkaku ; la force d'« avant-garde » rassemblait deux cuirassés, trois croiseurs lourds, un croiseur léger et sept destroyers sous le commandement du contre-amiral Hiroaki Abe à bord du Hiei. En plus de commander la force avancée, Kondō était également le commandant supérieur des trois forces Du côté américain, le contre-amiral Thomas Kinkaid et les groupes aéronavals de l'USS Hornet et de l'USS Enterprise patrouillaient au nord des îles Santa Cruz le matin du 25 octobre à la recherche des navires japonais. Les navires américains étaient déployés en deux flottes centrées sur les porte-avions et séparées d'environ 15 km. Les forces américaines étaient composés des deux porte-avions, du cuirassé USS South Dakota, de six croiseurs, les USS Portland, San Juan, Northampton, Pensacola, San Diego et Juneau ainsi que de 14 destroyers. Un hydravion PBY Catalina basé dans les îles Santa Cruz localisa la principale flotte japonaise à 11 h 03 mais celle-ci se trouvait à environ 650 km des navires américains, juste hors de portée de l'aviation embarquée. Kinkaid, espérant pouvoir lancer une attaque dans la journée, mit le cap à pleine vitesse sur la flotte japonaise et 23 appareils décollèrent à 14h 25. Néanmoins, les Japonais, sachant qu'ils avaient été repéré par les appareils américains et ignorant où se trouvait la flotte américaine, mirent le cap au nord hors de portée de l'aviation embarquée américaine. Ainsi, les appareils américains ne trouvèrent pas les navires japonais et revinrent bredouilles à leurs porte-avions Bataille Premières attaques aériennes À 2 h 50 le 26 octobre, les forces navales japonaises firent demi-tour et les deux flottes se rapprochèrent jusqu'à ce qu'ils soient à environ 370 km l'une de l'autre vers 5 h du matin. Les deux camps lancèrent leurs appareils de reconnaissance et préparèrent leurs avions d'attaque pour pouvoir les engager dès que la flotte ennemie serait repérée. Même si un Catalina équipé d'un radar avait repéré les porte-avions japonais à 3 h 10, Kinkaid ne reçut ce rapport qu'à 5 h 12. Par conséquent, considérant que les navires japonais avaient changé de position durant les deux heures, l'amiral américain décida de garder ses appareils en réserve jusqu'à obtenir des renseignements plus précis. À 6 h 45, un appareil de reconnaissance américain repéra les porte-avions de la flotte principale de Nagumo À 6h 58, un avion de reconnaissance japonais repéra le groupe opérationnel de l'USS Hornet. Les deux camps se dépêchèrent de lancer leurs appareils pour être les premiers à frapper la flotte adverse. Les Japonais furent les premiers et firent décoller 64 appareils dont 21 bombardiers en piqué Aichi D3A2, 20 bombardiers-torpilleurs Nakajima B5N2, 21 chasseurs A6M3 Zero et deux Nakajima B5N2 de commandement qui se mirent en route vers l'USS Hornet à 7 h 40. Également à 7 h 40, deux appareils de reconnaissance SBD-3 Dauntless approchèrent du lieu où avaient été repérés les porte-avions japonais et plongèrent sur le Zuihō. Les chasseurs de protection japonais étant occupés à poursuivre les autres appareils de reconnaissance américains, les deux avions parvinrent à larguer leurs bombes qui endommagèrent sévèrement le pont d'envol et le porte-avions fut incapable de récupérer ses appareils28. Dans le même temps, Kondo ordonna à l'avant-garde d'Abe de foncer pour essayer d'engager au canon les navires américains. Kondo décida également de faire avancer sa force avancée à pleine vitesse pour que les appareils du Jun'yō puissent participer à l'attaque. À 8h 10, le Shōkaku lança une seconde vague avec 19 bombardiers en piqué et 8 Zero et le Zuikaku fit décoller 16 bombardiers-torpilleurs à 8 h 40. Ainsi à 9 h 10, les Japonais disposaient de 110 appareils en vol vers les porte-avions américains. Les appareils américains décolèrent 20 minutes après les Japonais. Considérant qu'une attaque rapide était plus importante qu'une attaque groupée, les appareils américains formèrent des petits groupes et se mirent en route vers les navires japonais. La première escadrille, décollant de l'USS Hornet, comprenait 15 bombardiers en piqué SBD, six bombardiers-torpilleurs TBF-1 Avenger, 8 chasseurs F4F4 Wildcat et se mit en route à 8h. Un second groupe constitué de trois SBD, sept TBF et huit Wildcats de l'USS Enterprise décollèrent à 8 h 10. Un troisième groupe de neuf SBD, huit TBF et sept Wildcat de l'USS Hornet se mit en route à 8 h 20 À 8 h 40, les deux formations aériennes adverses passèrent à proximité l'une de l'autre. Neuf Zero du Zuihō attaquèrent le groupe de l'USS Enterprise. Au cours de l'affrontement, quatre Zero, trois Wildcat et deux TBF furent abattus tandis que deux autres TBF et un Wildcat furent sévèrement endommagés et firent demi-tour. À 8 h 50, la première formation américaine de l'USS Hornet repéra quatre navires de la force avancée d'Abe. Ne s'arrêtant pas, les appareils américains localisèrent les porte-avions japonais et se préparèrent à attaquer. Trois Zero du Zuihō attaquèrent les Wildcat de la formation et les éloignèrent des bombardiers qu'ils devaient protéger. Par conséquent, les bombardiers en piqué du premier groupe commencèrent leurs attaques sans escorte. Vingt Zero chargés de la défense des porte-avions engagèrent la formation des SBD et en abattirent quatre. Les onze SBD restants plongèrent sur le Shōkaku à 9 h 27 et entre trois et six bombes percutèrent le navire, en endommageant sévèrement le pont d'envol et en causant de gros dégâts dans les ponts inférieurs. Le dernier SBD de la formation bombarda le destroyer japonais Teruzuki qui fut légèrement endommagé. Les six TBF du premier groupe d'attaque furent distancés par les autres appareils, ne parvinrent pas à repérer les porte-avions japonais et retournèrent en direction de leur groupe aéronaval. Sur le chemin du retour, ils attaquèrent le croiseur lourd Tone mais aucune torpille ne toucha sa cible Les TBF du second groupe d'attaque provenant de l'USS Enterprise furent incapables de localiser les porte-avions japonais et se rabattirent sur le croiseur lourd Suzuya de l'avant-garde d'Abe mais sans lui causer de dégâts. Presque au même moment, la troisième escadrille américaine de l'USS Hornet repéra les navires d'Abe et attaqua le croiseur lourd Chikuma. Le navire fut touché par deux bombes de 1 000 livres (454 kg) et fut sévèrement endommagé. Les trois SBD de l'USS Enterprise arrivèrent peu après et le Chikuma fut à nouveau endommagé par un impact direct et l'explosion de deux bombes à proximité. Finalement, les huit TBF du troisième groupe bombardèrent le Chikuma en feu qui fut à nouveau touché par une bombe. Le croiseur, escorté par deux destroyers, quitta la zone et mit le cap sur Truk pour y être réparé. À 8 h 30, les porte-avions américains apprirent de leurs escadrilles en route qu'une formation de bombardement japonaise progressait dans leur direction. Le commandant de l'escadrille japonaise repéra le groupe aéronaval de l'USS Hornet (celui de l'USS Enterprise était dissimulé par un grain) et il déploya ses appareils pour l'attaque. À 8 h 55, les radars des porte-avions détectèrent les avions en approche à environ 65 km et ils orientèrent les 37 Wildcat de leur escorte pour les engager. Des problèmes de communications, des erreurs commises par les contrôleurs de vol et les procédures primitives empêchèrent cependant tous les chasseurs d'attaquer les appareils japonais avant qu'ils ne passent à l'action contre l'USS Hornet. Même si plusieurs bombardiers japonais furent abattus, la plupart d'entre eux commencèrent leur attaque sans opposition
À 9 h 09, les canons antiaériens de l'USS Hornet et de ses navires d'escorte ouvrirent le feu alors que les vingt bombardiers-torpilleurs et les seize bombardiers en piqué commençaient leurs attaques sur le porte-avions. À 9 h 12, une bombe de 250 kg tomba en plein milieu du pont d'envol et traversa trois ponts avant d'exploser en tuant 60 hommes. Quelques instants plus tard, une bombe de 242 kg percuta le pont d'envol en créant un trou de 3,4 m de diamètre et tuant 30 hommes. Environ une minute plus tard, une troisième bombe tomba près du lieu d'impact de la première bombe, traversa trois ponts avant d'exploser en causant de gros dégâts mais sans faire de victimes. À 9h 14, un bombardier en piqué fut touché par un obus antiaérien juste au-dessus de l'USS Hornet. L'appareil endommagé s'écrasa sur la cheminée du porte-avions et répandit du carburant en feu sur l'ensemble de l'îlot Au moment de l'attaque des bombardiers en piqué, les bombardiers-torpilleurs approchèrent également l'USS Hornet de deux directions. Malgré le tir nourri des défenses antiaériennes qui détruisit plusieurs appareils, le porte-avions fut touché par deux torpilles entre 9 h 13 et 9 h 17 qui détruisirent la propulsion du navire. Alors que l'USS Hornet s'arrêtait, un bombardier en piqué japonais endommagé s'écrasa délibérément sur le flanc du porte-avions et cela provoqua un incendie près du principal réservoir de carburant pour avions. À 9 h 20, lorsque le dernier appareil japonais quitta la zone, l'USS Hornet était immobilisé et en feu. 25 appareils japonais et six avions américains furent détruits lors de cette première attaque de l'USS Hornet Avec l'aide des canons à eau de trois destroyers d'escorte, les incendies sur le porte-avions furent maîtrisés vers 10 h. Les blessés furent évacués et le croiseur USS Northampton entreprit de remorquer le navire à l'écart de la zone des combats. L'installation du câble de remorquage prit cependant un certain temps et de nouveaux appareils japonais étaient en approche Repli américain À partir de 9h 30, l'USS Enterprise récupéra la majorité des chasseurs endommagés et à court de carburant de la couverture aérienne ainsi que les appareils de reconnaissance des deux porte-avions. Cependant, comme son pont d'envol était surchargé d'avions et qu'une seconde vague d'attaque japonaise était en approche, l'USS Enterprise cessa les opérations d'atterrissage à 10 h. Les avions à court de carburant furent forcés d'amerrir et les destroyers récupérèrent les pilotes. L'un de ces appareils, un TBF de l'USS Enterprise endommagé lors de l'affrontement avec les Zero du Zuihō, amerrit à proximité du destroyer USS Porter. Alors que le navire secourait l'équipage de l'appareil, la torpille de l'avion se mit en marche et commença à tourner en rond avant de percuter l'USS Porter en tuant 15 marins. Les dégâts étaient très importants et le navire fut évacué par le destroyer USS Shaw qui détruisit ensuite l'USS Porter au canon Alors que les appareils de première vague japonaise commençaient à retourner vers leur flotte après leur attaque de l'USS Hornet, l'un d'eux repéra l'USS Enterprise et transmit sa position47. La seconde vague japonaise, considérant que l'USS Hornet était en train de couler, orienta alors son attaque sur le second groupe aéronaval à 10 h 08. À nouveau, les appareils de la couverture aérienne américaine eurent du mal à intercepter les avions japonais et ne détruisirent que deux des 19 bombardiers en piqué avant qu'ils ne commencent leur attaque. Malgré l'intense défense antiaérienne, deux bombes de 250 kg touchèrent le navire et une autre tomba juste à côté. Les dégâts étaient importants et l'ascenseur avant du porte-avions était bloqué en position haute. Douze des 19 bombardiers furent détruits lors de cette attaque Vingt minutes plus tard, les seize bombardiers-torpilleurs du Zuikaku arrivèrent sur place et se divisèrent en deux groupes. L'une de ces formations fut attaquée par deux Wildcat qui détruisirent trois appareils et en endommagèrent un quatrième. En feu, ce dernier s'écrasa volontairement sur le destroyer Smith en tuant 57 marins et en provoquant un incendie. Le destroyer passa dans le sillage du cuirassé USS South Dakota pour aider à l'extinction des incendies avant de reprendre sa position et de tirer avec ses canons restants sur les bombardiers-torpilleurs qui poursuivaient leur attaque Les autres bombardiers-torpilleurs attaquèrent l'USS Enterprise, l'USS South Dakota et le croiseur USS Portland mais toutes leurs torpilles manquèrent leur cible ou n'explosèrent pas. L'affrontement se termina à 10 h 53 et neuf des seize bombardiers-torpilleurs japonais avaient été abattus. Après avoir circonscrit la plupart des incendies, l'USS Enterprise reprit ses opérations d'atterrissage à 11h 15 pour récupérer les appareils revenant de leur attaque contre les navires japonais. Néanmoins, seuls quelques avions se posèrent avant qu'une nouvelle vague japonaise n'interrompe les opérations Entre 9 h 05 et 9 h 14, le Jun'yō était arrivé à moins de 520 km des porte-avions américains et il lança 17 bombardiers en piqué et 12 Zero. À 11 h 21, ces appareils plongèrent sur l'USS Enterprise. Une bombe tomba à proximité du navire et causa de nouveaux dégâts tandis que l'USS South Dakota et le croiseur USS San Juan furent également attaqués et subirent des dégâts modérés. 11 des 17 bombardiers en piqué japonais furent abattus lors de l'attaque. À 11 h 35, Kinkaid décida de retirer l'USS Enterprise et ses navires d'escorte du champ de bataille car il était sévèrement endommagé et que l'USS Hornet était hors de combat ; de plus, il supposait (correctement) que les Japonais avaient encore un ou deux porte-avions indemnes dans la zone. Il ordonna au groupe de l'USS Hornet de faire de même dès que cela serait possible. Entre 11 h 39 et 13 h 32, l'USS Enterprise récupéra 57 des 73 appareils américains en vol alors qu'il quittait la zone de l'affrontement. Les autres avions amerrirent et leurs équipages furent secourus par les navires d'escorte Entre 11h 40 et 14 h, le Zuikaku et le Jun'yō récupérèrent les quelques appareils revenant de leurs attaques et préparèrent le décollage de nouvelles vagues. L'officier d'appontage du Jun'yō décrivit le retour des appareils de la première vague :
À 13h, la force avancée de Kondo et l'avant-garde d'Abe se rassemblèrent pour avancer directement sur la dernière position connue des porte-avions américains et essayer de les engager au canon. Le Zuihō et le Shōkaku se retirèrent du champ de bataille et Nagumo laissa le contre-amiral Kakuji Kakuta avec la responsabilité du Zuikaku et du Jun'yō. À 13h 6, le Jun'yō lança sa seconde vague de sept bombardiers-torpilleurs et de huit Zero tandis que le Zuikaku fit décoller sa troisième vague de sept bombardiers-torpilleurs, de deux bombardiers en piqué et de cinq Zero. À 15h 35, le Jun'yō lança la dernière escadrille de la journée composée de quatre bombardiers et six Zero Après plusieurs problèmes techniques, l'USS Northampton commença à remorquer lentement l'USS Hornet à 14 h 45 dont l'équipage était sur le point de restaurer une partie de la propulsion. La seconde vague du Jun'yō arriva cependant à 15 h 20 et elle attaqua le porte-avions presque immobile. À 15 h 23, une torpille percuta l'USS Hornet et détruisit les réparations réalisées sur le système de propulsion. L'eau commença à s'engouffrer et le navire prit rapidement 14° de gîte. Sans électricité pour pomper l'eau, l'USS Hornet fut considéré comme perdu et l'équipage abandonna le navire. La troisième vague du Zuikaku attaqua à ce moment et une nouvelle bombe toucha le navire. L'ensemble de l'équipage fut évacué à 16 h 27 et la dernière attaque japonaise de la journée largua une bombe supplémentaire sur le porte-avions en train de couler à 17 h 20. Les destroyers USS Mustin et USS Anderson reçurent l'ordre de saborder l'USS Hornet au canon et à la torpille tandis que le reste des navires américains se retira vers le sud-est pour échapper les flottes japonaises en approche. Les navires japonais ne se trouvant plus qu'à quelques dizaines de kilomètres, les deux destroyers américains abandonnèrent la coque en feu de l'USS Hornet à 20h 40. Quand les flottilles de Kondo et d'Abe arrivèrent à proximité de l'USS Hornet à 22 h 20, ils jugèrent qu'il était trop endommagé et n'essayèrent pas de le capturer. Les destroyers Akigumo et Makigumo achevèrent le porte-avions avec quatre torpilles de 610 mm qui finit par couler à 1 h 35 le matin du 27 octobre 1942. Plusieurs attaques nocturnes par des Catalina équipés de radars sur le Jun'yō et le Teruzuki, l'avance prise par les Américains dans leur retraire et une pénurie de carburant ont apparemment poussé les Japonais à ne pas poursuivre les navires américains. Après s'être ravitaillés dans le nord des îles Salomon, les navires rejoignirent leur base de Truk le 30 octobre. Durant leur retraite vers Espiritu Santo et la Nouvelle-Calédonie, l'USS South Dakota entra en collision avec le destroyer Mahan qui fut sévèrement endommagé ConséquencesLes Japonais revendiquèrent la victoire en affirmant qu'ils avaient coulé trois porte-avions américains, un cuirassé, un croiseur, un destroyer et un « grand navire non-identifié » en plus de la destruction de 79 appareils et d'un plus grand nombre détruit lors du naufrage des porte-avions. En réalité, les Américains ne perdirent qu'un seul porte-avion, l'USS Hornet et le destroyer USS Porter. L'USS Enterprise fut sévèrement endommagé tout comme le cuirassé USS South Dakota, le croiseur léger USS San Juan et les destroyers USS Smith et Mahan. Sur les 175 appareils américains présents au début de la bataille, 81 furent perdus pour diverses raisons (33 chasseurs, 28 bombardiers en piqué et 20 bombardiers-torpilleurs). Par comparaison, trois navires japonais, les porte-avions Shōkaku et Zuihō et le croiseur lourd Chikuma, furent sévèrement endommagés et nécessitèrent d'importantes réparations. Sur 203 appareils japonais au début de l'affrontement, 99 furent perdus. La destruction de l'USS Hornet fut une perte dramatique pour les forces alliées dans le Pacifique Sud car il ne restait plus qu'un seul porte-avions allié opérationnel mais endommagé pour l'ensemble du théâtre Pacifique. L'USS Enterprise fit cependant l'objet de réparations temporaires en Nouvelle-Calédonie et bien qu'encore endommagé, il fut capable de rejoindre le sud des Salomon deux semaines plus tard pour participer à la bataille navale de Guadalcanal où il joua un rôle majeur dans cet affrontement qui fut l'engagement naval décisif de la campagne de Guadalcanal64. En termes de navires coulés, la bataille fut une victoire japonaise mais ces derniers payèrent un lourd tribut. Les deux porte-avions endommagés furent forcés de retourner au Japon pour y subir d'importantes réparations. Après celles-ci, le Zuihō revint à Truk à la fin du mois de février 1943. Le Shōkaku resta au Japon jusqu'en mars 1943 et ne retourna pas sur le front avant juillet 1943 lorsqu’il rejoignit le Zuikaku à Truk La perte de nombreux pilotes fut cependant l'élément le plus dommageable pour la marine japonaise. Les Américains perdirent 81 appareils mais seulement 26 pilotes et membres d'équipages durant la bataille. De leur côté, les Japonais perdirent 99 appareils et 148 personnels navigants dont 68 pilotes dont de nombreux chefs d'escadrille. 49 % des pilotes de bombardiers-torpilleurs impliqués dans la bataille furent tués ainsi que 39 % des pilotes de bombardiers en piqué et 20 % des pilotes de chasseurs. Les Japonais perdirent plus de pilotes durant la bataille des îles Santa Cruz que lors des précédents affrontements aéronavals dans la mer de Corail (90), à Midway (110) et dans les Salomon orientales (61). Après la bataille des îles Santa Cruz, au moins 409 des 765 pilotes aguerris de l'aéronavale japonaise qui avaient participé à l'attaque sur Pearl Harbor étaient morts. Les Japonais perdirent tellement d'hommes que les porte-avions Zuikaku et Hiyō furent également obligés de retourner au Japon car il n'y avait plus suffisamment de pilotes expérimentés pour armer leurs escadrilles. L'amiral Nagumo, après avoir été limogé et réassigné au commandement de ports au Japon, écrivit dans son rapport à destination du quartier-général de la Flotte combinée : « Cette bataille fut une victoire tactique mais une défaite stratégique dévastatrice pour le Japon. Considérant la grande supériorité industrielle de notre ennemi, nous devons remporter de manière écrasante chaque bataille pour gagner cette guerre. Cette dernière, bien qu'elle soit une victoire, ne fut pas une victoire écrasante ». Ayant perdu un grand nombre de ses équipages vétérans et sans possibilité de les remplacer rapidement du fait de ses capacités de formation limitées et du manque de réservistes expérimentés, le Japon fut incapable de prolonger ce succès et de remporter une victoire aéronavale décisive avant que la puissance industrielle des États-Unis ne rende cet objectif inatteignable. Même s'ils rejoignirent Truk à l'été 1943, les porte-avions japonais ne jouèrent plus aucun rôle offensif dans la campagne des îles Salomon. L'historien Eric M. Hammel décrivit ainsi l'affrontement : « les Santa Cruz furent une victoire japonaise. Cette victoire coûta au Japon son dernier meilleur espoir de remporter la guerre |
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La bataille navale de Guadalcanal, qui eut lieu entre le 12 et le 15 novembre 1942, fut l'engagement naval décisif entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal dans le théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale. Elle est également appelée troisième et quatrième batailles de l'île de Savo, bataille des Salomon, bataille du vendredi 13 et troisième bataille des Salomon (第三次ソロモン海戦?) dans les sources japonaises. Les forces alliées, essentiellement américaines, avaient débarqué sur Guadalcanal le 7 août 1942 et s'étaient emparées d'une base aérienne en cours de construction par les Japonais, par la suite appelée Henderson Field. Plusieurs offensives terrestres et maritimes japonaises pour reprendre l'aérodrome avait échoué et au début du mois de novembre 1942, les Japonais organisèrent le transport naval de 7 000 soldats et de leurs équipements pour réaliser une nouvelle attaque. Plusieurs navires japonais devaient bombarder l'aérodrome pour détruire les avions alliés qui menaçaient le convoi. Ayant appris cet objectif, les forces américaines déployèrent des appareils et des navires pour défendre Henderson Field et empêcher les soldats japonais de débarquer à Guadalcanal. Au cours de la bataille qui suivit, les deux camps subirent de lourdes pertes lors de deux affrontements nocturnes. Les Américains parvinrent néanmoins à repousser les navires japonais devant bombarder Henderson Field et les avions alliés coulèrent la plus grande partie du convoi et empêchèrent la majorité des troupes japonaises de débarquer sur l'île. L'engagement fut la dernière grande tentative japonaise pour chasser les forces alliées de Guadalcanal et des îles alentours et la campagne de Guadalcanal se termina en février 1943 par l'évacuation des derniers soldats japonais. Le 7 août 1942, 11 000 soldats alliés, principalement américains, débarquèrent à Guadalcanal, Tulagi et sur les Îles Florida dans les Îles Salomon occupées par les Japonais depuis mai. Les débarquements sur ces îles devaient permettre d'empêcher les Japonais de les utiliser pour menacer les routes de ravitaillement entre les États-Unis et l'Australie. Leur contrôle pouvait également servir à isoler la grande base japonaise de Rabaul et jouer un rôle de soutien pour la campagne de Nouvelle-Guinée. Les Américains capturèrent rapidement une base aérienne en cours de construction par les Japonais qui fut renommée Henderson Field et y déployèrent une force aérienne appelée Cactus Air Force (CAF) d'après le nom de code allié pour l'île de Guadalcanal. Au cours des deux mois qui suivirent, 20 000 soldats américains furent déployés pour protéger l'aérodrome. En réponse, le quartier-général impérial japonais chargea la17earmée japonaise basée à Rabaul et commandée par le lieutenant-général Hyakutake Haruyoshi de reprendre Guadalcanal. Les premières unités arrivèrent à Guadalcanal le 19 août pour chasser les forces alliées de l'île4. Du fait de la menace posée par les appareils de la CAF sur Henderson Field, les Japonais ne pouvaient pas utiliser les grands et lents transports pour approvisionner des troupes et du ravitaillement sur l'île. Ils furent donc contraints d'utiliser des navires rapides basés à Rabaul et dans les îles Shortland. Ces derniers, essentiellement des destroyers et des croiseurs légers issus de la8eflotte commandée par le vice-amiral Gunichi Mikawa, pouvaient faire l'aller-retour dans le détroit de Nouvelle-Géorgie pendant la nuit quand les capacités aériennes américaines étaient limitées. Ces navires n'étaient cependant pas adaptés au transport et il n'était pas possible d'acheminer des équipements lourds comme l'artillerie ou les véhicules et une grande partie du ravitaillement. Ces convois rapides furent surnommés « Tokyo Express » par les Alliés et « Transport Rat » par les Japonais. La première tentative japonaise pour reprendre Henderson Field échoua quand une attaque de 917 hommes fut repoussée lors de la bataille de Tenaru le 21 août et une seconde les 12 et 14 septembre échoua avec de lourdes pertes. Le 14 octobre, deux cuirassés japonais réalisèrent un bombardement nocturne d'Henderson Field qui détruisit une grande partie des appareils et des équipements. Cela permit aux Japonais de mettre en place un important convoi de transport classique qui achemina 15 000 hommes supplémentaires ainsi que leur équipement lourd. Les Américains réparèrent néanmoins rapidement les dégâts et remplacèrent les appareils détruits de la base aérienne qui redevint opérationnelle durant les semaines qui suivirent. Les troupes japonaises renforcées tentèrent à nouveau de reprendre l'île entre le 20 et le 26 octobre mais elles furent encore une fois repoussées avec des pertes importantes lors de la bataille d'Henderson Field. Dans le même temps, l'amiral Isoroku Yamamoto, commandant de la Flotte combinée, battit les forces navales américaines durant la bataille des îles Santa Cruz qui furent chassés de la zone. La flotte japonaise avait cependant subi de lourdes pertes et dut se replier dans ses bases à Truk et à Rabaul tandis que les portes-avions étaient renvoyés au Japon pour y être ravitaillés et rééquipés. L'armée japonaise planifia une autre attaque sur Guadalcanal en novembre 1942 mais de nouveaux renforts étaient nécessaires avant qu'elle ne soit lancée. L'armée demanda le soutien de Yamamoto pour acheminer les renforts sur l'île et soutenir l'offensive prévue. Yamamoto fournit 11 grands navires de transport pour transporter 7 000 soldats de la38e division d'infanterie, leurs munitions, leur ravitaillement et leurs équipements lourds de Rabaul à Guadalcanal. Il assigna également une force navale de soutien basée à Rabaul et comprenant deux cuirassés. Ces derniers, le Hiei et le Kirishima, étaient équipés de projectiles à fragmentation spéciaux afin de détruire Henderson Field dans la nuit du 12 au 13 novembre pour permettre au lent convoi d'atteindre Guadalcanal Cette flotte de bombardement était commandée par le vice-amiral Hiroaki Abe récemment promu à bord du Hiei. Même s'ils disposaient d'une certaine supériorité aérienne, les Alliés avaient cependant des difficultés pour ravitailler et renforcer leurs forces du fait de la menace des Japonais sur mer et dans les airs. Au début du mois de novembre 1942, les renseignements militaires alliés apprirent que les Japonais préparaient une nouvelle attaque. Les États-Unis déployèrent alors un large convoi de ravitaillement et de renforts commandé par le contre-amiral Richmond K. Turner le 11 novembre. Ces navires étaient escortés par deux forces opérationnelles commandées par les contre-amiraux Daniel J. Callaghan et Norman Scott et protégés par les appareils de la CAF basés à Guadalcanal Les transports furent attaqués à plusieurs reprises les 11 et 12 novembre près de Guadalcanal par des appareils japonais basés à Buin sur l'île de Bougainville mais ils débarquèrent leur chargement sans avoir subi de dégâts importants. Douze appareils japonais furent abattus par les canons antiaériens des navires américains ou par les chasseurs basés à Henderson Field. PréludeLa flottille d'Abe se rassembla à l'est de l'île Santa Isabel et se mit en route vers Guadalcanal le 12 novembre avec une arrivée estimée le matin du 13 novembre. Le convoi de transport plus lent escorté par 12 destroyers sous le commandement de Raizō Tanaka commença son avancée dans le détroit de Nouvelle-Géorgie et devait arriver dans la nuit du 1317n 4. En plus des cuirassés Hiei (le navire amiral d'Abe) et Kirishima, la flottille d'Abe comprenait le croiseur léger Nagara et 11 destroyers (Samidare, Murasame, Asagumo, Teruzuki, Amatsukaze, Yukikaze, Ikazuchi, Inazuma, Akatsuki, Harusame et Yudachi19. Trois autres destroyers (Shigure, Shiratsuyu et Yugure) fournissaient une arrière-garde dans les îles Russel (en) durant la progression d'Abe près de l'île de Savo dans ce qui fut surnommé l'Ironbottom Sound (« détroit au fond de ferraille ») en raison des affrontements qui eurent lieu dans la zone20. Les appareils de reconnaissance américains repérèrent l'approche des navires japonais et en informèrent le commandement allié21. Turner détacha alors tous les navires disponibles pour protéger les troupes au sol contre l'attaque japonaise imminente et ordonna à tous les navires de ravitaillement situés à Guadalcanal de quitter l'île au plus tard dans la soirée du 12 novembre. Callaghan était de quelques jours plus ancien que le plus expérimenté Scott et il fut par conséquent placé à la tête de l'ensemble des opérations22. Turner et les navires de transport arrivèrent sains et saufs à Espiritu Santo le 15 novembre. Callaghan prépara sa force pour affronter les Japonais dans le détroit pendant la nuit. Celle-ci comprenait deux croiseurs lourds (USS San Francisco et USS Portland), trois croiseurs légers (USS Helena, USS Juneau et USS Atlanta) et huit destroyers (USS Cushing, USS Laffey, USS Sterett, USS O'Bannon, USS Aaron Ward, USS Barton, USS Monssen et USS Fletcher). L'amiral Callaghan commandait depuis l'USS San Francisco Durant leur approche de Guadalcanal, les forces japonaises franchirent un important grain ce qui, associé à une formation complexe et aux ordres contradictoires d'Abe, entraîna la dislocation de la formation en plusieurs groupes24. Dans le même temps, les forces américaines formant une colonne avec les destroyers à l'avant et à l'arrière et les croiseurs au centre progressaient dans l'Ironbottom Sound. Cinq navires disposaient du nouveau radar SG bien supérieur mais aucun ne se trouvait à l'avant de la colonne et le navire amiral de Callaghan n'en possédait pas non plus. Callaghan ne fournit pas non plus de plan de bataille à ses capitaines Combat À environ 1 h 25 le 13 novembre, dans une obscurité presque totale du fait du mauvais temps et de la nouvelle Lune, les navires japonais entrèrent dans le détroit entre l'île de Savo et Guadalcanal et se préparèrent à bombarder Henderson Field avec des obus explosifs spécialement fournis pour cette mission. À la différence des forces navales américaines, les Japonais s'entraînaient intensément de nuit et réalisaient de fréquents exercices de tirs nocturnes et cette expérience fut payante non seulement dans le combat à venir mais également dans plusieurs autres affrontements au large de Guadalcanal dans les mois qui suivirent Plusieurs navires américains repérèrent les navires japonais grâce à leurs radars à partir de 1 h 24 mais des problèmes techniques ou l'inexpérience des opérateurs ralentirent la transmission. Un message fut envoyé et reçu mais Callaghan était peu familiarisé avec le radar et en particulier avec sa précision. Il perdit encore plus de temps en essayant en vain de concilier les distances et les positions fournies par le radar avec les données visuelles limitées en particulier parce que l'opérateur radar donnait des informations sur des navires hors de vue et que Callaghan essayait de coordonner la bataille depuis la passerelle et non depuis une salle de commandement. Les analyses réalisées après la bataille permirent de mieux former les équipages et de créer des salles de commandement modernes qui devinrent la norme à partir de 1943. Plusieurs minutes plus tard, les deux flottes se repérèrent presque simultanément mais les deux amiraux hésitèrent avant de se lancer dans la bataille. Abe était apparemment surpris de la proximité des navires américains et il devait choisir entre retirer momentanément ses cuirassés pour qu'ils préparent leurs munitions anti-navires ou continuer la mission de bombardement avec les munitions explosives ; il choisit de continuer. Callaghan a semble-t-il cherché à barrer le T à la flotte japonaise comme Scott avait fait au cap Espérance mais, perturbé par les informations incomplètes qu'il recevait et parce que la flotte japonaise était divisée en plusieurs groupes dispersés, il donna des ordres confus à ses navires et mit trop de temps à agir La formation américaine commença à se déliter et cela retarda encore plus l'ordre de tir de Callaghan car il cherchait d'abord à regrouper ses naviresPendant ce temps, les deux formations commencèrent à se mélanger avec les capitaines des navires des deux camps attendant anxieusement la permission d'ouvrir le feu À 1 h 48, l'Akatsuki et le Hiei allumèrent des projecteurs et illuminèrent l'USS l'Atlanta à seulement 2 700 m, presque à bout portant pour l'artillerie navale du cuirassé. Plusieurs navires des deux camps ouvrirent simultanément le feu. Réalisant que sa flotte était presque encerclée par les navires japonais, Callaghan ordonna que « les navires impairs tirent à tribord et que les navires pairs tirent à bâbord. Le message était déroutant car aucun plan préliminaire n'avait assigné de tels numéros aux navires et comme la formation était chaotique, il était difficile de savoir dans quel ordre se trouvaient les naviresLa plupart des autres navires américains ouvrirent alors le feu même si plusieurs changèrent rapidement de cible pour respecter l'ordre de CallaghanL'entremêlement des formations entraîna une mêlée confuse et chaotique où les optiques et l'entraînement japonais au combat nocturne se révélèrent très efficaces. Un officier de l'USS Monssen écrivit par la suite que la bataille ressemblait à une « rixe de bar après que les lumières eurent été éteintes ». Au moins six navires américains dont les USS Laffey, O'Bannon, l'Atlanta, San Francisco, Portland et Helena tirèrent sur l'Akatsuki qui concentra les tirs du fait de ses projecteurs éclairés. Le destroyer japonais fut touché à plusieurs reprises et coula en quelques minutes Peut-être parce qu'il était le croiseur de tête de la formation américaine, l'USS l'Atlanta fut pris pour cible par plusieurs vaisseaux japonais dont le Nagara, l'Inazuma et l'Ikazuchi en plus de l'Akatsuki. Les obus causèrent de sévères dégâts et une torpille Type 93 détruisit la salle des machines. L'USS Atlanta dériva dans la ligne de tir de l'USS San Francisco qui lui tira accidentellement dessus. Le contre-amiral Scott fut tué ainsi qu'une grande partie des officiers présents sur la passerelle. Sans propulsion et incapable d'utiliser ses canons, l'USS Atlanta dériva hors de la zone alors que les navires japonais passaient à proximité. Le destroyer américain de tête, l'USS Cushing, se retrouva au centre d'un tir croisé entre plusieurs destroyers japonais ; il subit de gros dégâts et s'immobilisa Le croiseur de bataille Hiei, avec ses neufs projecteurs allumés, sa taille imposante et sa trajectoire orientée directement sur la formation américaine devint la cible des tirs de nombreux navires américaines. L'USS Laffey passa si près du Hiei qu'il n'évita la collision que de 6 m. Le croiseur ne parvint cependant pas à abaisser suffisamment ses batteries principales et secondaires pour toucher l'USS Laffey mais le destroyer américain balaya les superstructures avec ses canons de 130 mm et ses mitrailleuses et endommagea gravement la passerelle du Hiei. De nombreux officiers furent tués et Abe, blessé, resta en retrait du commandement pour le reste de la bataille40. Les USS Sterett et O'Bannon tirèrent également plusieurs salves à courte portée dans les superstructures du Hiei et peut-être une ou deux torpilles dans sa coque qui accrurent les dégâts avant que les deux destroyers ne s'échappent dans les ténèbres. Ne pouvant utiliser ses batteries principales et secondaires sur les trois destroyers à proximité, le Hiei orienta alors ses tirs sur l'USS San Francisco qui se trouvait à 2 300 m. Le cuirassé, le Kirishima, l'Inazuma et l'Ikazuchi touchèrent à plusieurs reprises l'USS San Francisco dont la direction fut endommagée. La plupart des officiers de la passerelle furent tués dont le contre-amiral Callaghan et le capitaine Cassin Young. Les premières salves du Hiei et du Kirishima utilisaient les obus à fragmentation destinés au bombardement de l'aérodrome et les dégâts infligés au navire américain furent moins importants ce qui lui évita probablement de couler immédiatement. Ne s'attendant pas à une bataille navale, les équipages des deux cuirassés japonais mirent plusieurs minutes à charger des munitions antiblindage. L'USS San Francisco parvint à s'éloigner temporairement de la mêlée et l'un de ses obus toucha la salle de commande du gouvernail du Hiei qui fut mis hors service44. L'USS Helena suivit l'USS San Francisco pour essayer de couvrir son repli Soit le Nagara ou les destroyers Teruzuki et Yukikaze approchèrent de l'USS Cushing à la dérive et leurs tirs détruisirent tous ses systèmes Incapable de riposter, l'équipage abandonna le navire qui coula quelques heures aprèsAyant échappé au Hiei, l'USS Laffey rencontra l'Asagumo, le Murasame, le Samidare et peut-être le Teruzuki Les destroyers japonais le pilonnèrent avec leur artillerie et une torpille perça sa quille. Les incendies atteignirent le magasin quelques minutes plus tard et le navire explosa avant de couler L'USS Portland, après avoir participé à la destruction de l'Akatsuki, fut touché par une torpille de l'Inazuma ou de l'Ikazuchi, qui causa de graves dégâts à sa poupe. Le navire commença à tourner en rond et ne participa plus à l'affrontement même s'il parvint à tirer quelques salves contre le Hiei Le Yudachi et l'Amatsukaze chargèrent indépendamment les cinq destroyers de l'arrière-garde américaine. Deux torpilles de l'Amatsukaze touchèrent l'USS Barton qui sombra immédiatement en emportant une grande partie de son équipage L'Amatsukaze engagea alors l'USS Juneau qui fut touché par une torpille alors qu'il échangeait des tirs avec le Yudachi. Sévèrement endommagé et privé de propulsion, le navire américain dériva à l'écart des combatsL'USS Monssen évita l'épave de l'USS Barton et poursuivit sa progression à la recherche de cibles. Il fut repéré par l'Asagumo, le Murasame et le Samidare qui venaient juste de pilonner l'USS Laffey. Criblé par les obus japonais, l'USS Monsenn fut rapidement évacué par son équipage et coula peu de temps après L'Amatsukaze approcha l'USS San Francsico qui se repliait avec l'intention d'en finir. Cependant, alors qu'il concentrait ses tirs sur l'USS San Francisco, l'Amatsukaze ne remarqua pas l'approche de l'USS Helena qui tira plusieurs bordées complètes à courte portée. Gravement endommagé, le navire japonais s'échappa grâce à un écran de fumée tandis que l'USS Helena était engagé par l'Asagumo, le Murasame et le Samidare Les USS Aaron Ward et Sterett repérèrent indépendamment le Yudachi qui semblait ignorer l'approche des deux destroyers américains. Le navire japonais fut touché simultanément par les obus et les torpilles des deux vaisseaux et son équipage fut obligé de l'abandonner même s'il ne coula pas immédiatement. Continuant sur sa lancée, l'USS Sterett fut attaqué par surprise par le Teruzuki et fut sévèrement endommagé avant de se replier vers l'est. L'USS Aaron Ward se retrouva dans un duel avec le cuirassé Kirishima et le destroyer fut lourdement endommagé. Il essaya également de se replier vers l'est mais il s'immobilisa rapidement car sa propulsion avait été détruite. Robert Leckie (en), un marine américain sur Guadalcanal décrivit la bataille :
Après presque 40 minutes d'une mêlée brutale, les deux camps s'éloignèrent et les tirs cessèrent à 2 h 26 après qu'Abe et le capitaine Gilbert Hoover (le capitaine de l'USS Helena et l'officier américain survivant le plus gradé à ce moment de la bataille) ordonnèrent à leurs forces respectives de rompre le combat61. Du côté japonais, un cuirassé (Kirishima), un croiseur léger (Nagara) et quatre destroyers (Asagumo, Teruzuki, Yukikaze et Harusame) n'avaient subi que des dégâts légers et quatre destroyers (Inazuma, Ikazuchi, Murasame et Samidare) étaient moyennement endommagés. En revanche, seul un croiseur léger (USS Helena) et un destroyer (USS Fletcher) étaient encore en état de combattre du côté américain. Même s'il n'en était pas conscient, Abe avait le champ libre pour bombarder Henderson Field, anéantir les dernières forces navales américaines dans la zone et préparer le débarquement des troupes et du ravitaillement sur Guadalcanal Abe choisit cependant, en cet instant décisif, d'abandonner la mission et de quitter la zone. Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer ce choix. La plupart des munitions explosives destinées au bombardement avaient été utilisées dans la bataille et si Henderson Field n'était pas détruit pendant la nuit, les navires japonais seraient vulnérables à une attaque aérienne américaine à l'aube. De même, ses blessures et la perte de nombreux officiers de son état-major ont peut-être affecté le jugement d'Abe qui n'était pas certain du nombre de navires américains mis hors de combat du fait de problèmes de communication avec le Hiei. De plus, sa propre flotte était dispersée et son regroupement en vue de bombarder la base aérienne et de détruire les derniers navires américains dans la zone aurait pris un certain temps. Quelle qu'en soit la raison, Abe ordonna le repli de sa flotte même si le Yukikaze et le Teruzuki restèrent en retrait pour soutenir le Hiei. Le Samidare récupéra les survivants du Yudachi à 3 h avant de rejoindre la retraite vers le nord Suites À 3 h le 13 novembre, l'amiral Yamamoto annula le débarquement des transports qui retournèrent dans les îles Shortland en attendant de nouveaux ordresÀ l'aube, trois navires japonais (Hiei, Yudachi et Amatsukaze) et trois navires américains (USS Portland, USS Atlanta et USS Aaron Ward), tous endommagés, se trouvaient encore à proximité de l'île de Savo65. L'Amatsukaze fut attaqué sans résultats par des bombardiers en piqué américains alors qu'il se dirigeait vers Truk. La coque abandonnée du Yudachi fut coulée par l'USS Portland dont les canons fonctionnaient encore malgré la destruction des autres systèmes du navire. Le dragueur de mines USS Bobolink patrouilla dans la zone tout au long du 13 novembre pour soutenir les navires américains endommagés, récupérer les survivants américains, et, selon certains sources, abattre les survivants japonais Le Hiei fut attaqué à plusieurs reprises par des bombardiers-torpilleurs TBF Avenger d'Henderson Field, des TBF et des bombardiers en piqué SBD Dauntless du porte-avions USS Enterprise qui avait quitté Nouméa le 11 novembre et par des B-17 Flying Fortress de l'USAAF basés à Espiritu Santo. Abe, qui avait été transféré à bord du Yukikaze à 8h 15, ordonna au Kirishima de remorquer le Hiei mais la tentative fut annulée du fait de la menace des sous-marins américains et de l'innavigabilité grandissante du Hiei. Après de nouvelles attaques aériennes, le Hiei coula au nord-ouest de l'île de Savo, peut-être après avoir été sabordé par son équipage, dans la soirée du 13 novembre69,n 6. Les USS Portland, San Francisco, Aaron Ward, Sterett et O'Bannon parvinrent à rejoindre les bases navales américains pour y être réparés. L'USS Atlanta coula cependant près de Guadalcanal à 20 h le 13 novembre. Ayant quitté les Salomon avec les USS San Francisco, Helena, Sterret et O'Bannon plus tard dans la journée, l'USS Juneau fut torpillé par le sous-marin japonais I-26 et après une immense explosion, le navire coula en quelques secondes. Considérant qu'il n'y avait aucun survivant, les autres navires de la formation poursuivirent leur route. En réalité, près d'une centaine d'hommes sur les 697 membres d'équipages avaient survécu et restèrent en mer pendant huit jours avant que les secours n'arrivent. Seul dix marins échappèrent aux conditions climatiques et aux attaques de requins et parmi les morts figuraient les cinq frères Sullivan Du fait de la nature confuse de la bataille, les Américains pensaient avoir coulé sept navires japonais, et comme ces derniers s'étaient repliés, ils considéraient qu'ils avaient remporté une grande victoire. Ce ne fut qu'après la guerre qu'ils apprirent que cela avait été une sévère défaite tactique La plupart des historiens considèrent cependant que la décision d'Abe de se retirer transforma cette défaite tactique en victoire stratégique américaine, car Henderson Field resta opérationnel et ses appareils purent empêcher l'approche des transports japonais Les Japonais avaient de plus manqué l'occasion d'éliminer complètement les forces navales américains de la zone. Selon certains sources, Yamamoto était furieux et il releva Abe de son commandement avant d'organiser plus tard sa mise à la retraite forcée. Il semble cependant que Yamamoto était plus irrité par la perte d'un de ses cuirassés que par l'abandon de la mission de bombardement et la non-destruction des forces américaines. Peu avant midi, Yamamoto ordonna au vice-amiral Nobutake Kondō, commandant la2flotte à Truk, de former une nouvelle force de bombardement organisée autour du Kirishima et d'attaquer Henderson Field dans la nuit du 14 au 15 novembre Avec le naufrage de l'USS Juneau, les pertes américaines s'élevaient à 1 439 tués, tandis que les Japonais déploraient entre 550 et 800 mortsL'historien Richard B. Frank écrivit :
Autres affrontements : 13-14 novembreMême si le convoi à destination de Guadalcanal avait été retardé, Tanaka et les onze navires de transports reprirent leur voyage dans l'après-midi du 13 novembre. Une flottille de croiseurs japonais appartenant à la8e flotte, basée à Rabaul et initialement assignée à la protection du déchargement des transports dans la soirée du 13 novembre, reçut l'ordre de reprendre la mission de bombardement abandonnée par Abe. Le cuirassé Kirishima, après avoir abandonné ses efforts pour remorquer le Hiei, mit le cap au nord entre les îles Santa Isabel et Malaita pour rejoindre les croiseurs de la mission de bombardement La flottille de croiseurs de la8eflotte commandée par le vice-amiral Gunichi Mikawa comprenait les croiseurs lourds Chōkai, Kinugasa, Maya et Suzuya, les croiseurs légers Isuzu et Tenryū et six destroyers. La flottille de Mikawa parvint à rejoindre la zone de Guadalcanal sans opposition car la flotte américaine s'était retirée. Le Suzuya et le Maya commandés par le Shōji Nishimura bombardèrent Henderson Field tandis que le reste de la flotte de Mikawa croisait à proximité de l'île de Savo pour s'opposer à une possible attaque américaine Les 35 minutes de bombardement causèrent des dégâts aux installations et aux appareils américains mais la base aérienne resta opérationnelle La flottille de croiseurs cessa le bombardement vers 2 h 30 le 14 novembre et mit le cap sur Rabaul en passant au sud de l'île de Nouvelle-Géorgie Au lever du jour, les appareils basés à Henderson Field et sur l'USS Enterprise, stationné à environ 370 km au sud de Guadalcanal, attaquèrent la flottille de Mikawa puis le groupe des navires de transports. Le naufrage du Kinugasa coûta la vie à 511 marins et le Maya endommagé fut renvoyé au Japon pour y être réparé84,n 8. Six navires de transport japonais furent coulés par les avions américains et un autre, endommagé, fit demi-tour mais coula par la suite. 450 soldats japonais furent tués, les survivants du convoi étant secourus par les destroyers de l'escorte et retournant dans les îles Shortland. Le reste du convoi, soit quatre navires de transport et quatre destroyers, poursuivit sa route vers Guadalcanal dans la soirée du 14 novembre mais s'arrêta à l'ouest de Guadalcanal pour attendre la fin de l'affrontement naval (chapitre suivant) Le groupe de Kondō se rassembla à Ontong Java dans la soirée du 13 novembre, avant de revenir en arrière pour se ravitailler hors de portée des appareils de Henderson Field dans la matinée du 14 novembre. Le sous-marin américain USS Trout suivit le Kirishima mais sans parvenir à l'attaquer durant son ravitaillement. La flotte de bombardement continua vers le sud et fut bombardée par les appareils américains dans l'après-midi du 14 novembre ; le sous-marin USS Flying Fish tira sans résultat cinq torpilles sur le groupe japonais mais transmit sa position par radio Drapeau « Hinomaru Yosegaki » de l’Armée Impériale japonaise, prise de guerre US dans les îles Salomon à Guadalcanal en 1942/43. Fabrication en 1 partie, en soie naturelle, avec vœux de courage et de fidélité à l’Empereur. Il a été cosigné par tous les hommes d’une Compagnie d’Infanterie. Il est complet, avec ses renforts cuir et ses 2 cordelettes de fixation. La soie est légèrement craquelée au centre, dû au temps. Provenance : Par tradition familiale, prise de guerre d’un vétéran de l’US Marine Corps, bataille « the Bloody Ridge » à Guadalcanal, septembre 1942. BE. Dim H 700 mm x Long 1000 mm - 370 : Sabre Katana réglementaire de sous officier Japonais, modèle 35 type 95, 2ème GM - 371 : Sabre Katana réglementaire d’officier Japonais, modèle 38 type 98, 2ème GM - 369 : Sabre réglementaire modèle 1875, de parade et de service d’officier Japonais, Fin XIXème début XXème siècle PréludeLa flottille de Kondō approcha de Guadalcanal en passant au large de l'île de Savo vers minuit le 14 novembre tandis qu'une demi-lune offrait une visibilité d'environ 7 km. La flotte comprenait le cuirassé Kirishima, les croiseurs lourds Atago et Takao, les croiseurs légers Nagara et Sendai et neuf destroyers dont certains avaient participé au premier engagement nocturne deux jours auparavant. Kondō prit l'Atago comme navire amiral89,n 10. Manquant de navires en état de combattre, l'amiral William F. Halsey détacha les nouveaux cuirassés USS Washington et USS South Dakota de la force opérationnelle de l'USS Enterprise avec quatre destroyers sous le commandement du vice-amiral Willis Augustus Lee pour défendre Guadalcanal et Henderson Field. Ce soutien était cependant limité car les cuirassés n'opéraient ensemble que depuis quelques jours et que les destroyers provenaient de quatre groupes différents et avaient uniquement été choisis car ils étaient les mieux ravitaillés parmi les navires disponibles. La flotte américaine arriva dans l'Ironbottom Sound dans la soirée du 14 novembre et commença à patrouiller autour de l'île de Savo. Les navires américains formaient une colonne avec les quatre destroyers à l'avant et les deux cuirassés à l'arrière. À 22 h 55 le 14 novembre, les radars des USS South Dakota et Washington repérèrent les navires japonais en approche près de l'île de Savo à une distance de 18 000 m CombatKondō divisa sa force en plusieurs groupes dont celui commandé par Shintarō Hashimoto (en) avec le croiseur Sendai et les destroyers Shikinami et Uranami (« C » sur les cartes) qui devait patrouiller au sud-ouest de l'île de Savo pour repérer les navires alliés92. Les navires japonais localisèrent la force de Lee vers 23 h même si Kondō identifia à tort les cuirassés comme étant des croiseurs. Kondō ordonna au groupe d'Hashimoto renforcé par le Nagara et quatre destroyers (« D » sur les cartes) d'engager la flottille américaine avant de faire entrer la force de bombardement composée du Kirishima et des croiseurs lourds (« E » sur les cartes) dans l'Ironbottom Sound Les navires américains (« A » sur les cartes) repérèrent au radar la flotte du Sendai mais sans détecter les autres bâtiments japonais. Les deux cuirassés américains utilisèrent les données radars pour ouvrir le feu sur le groupe du Sendai à 23 h 17. Les navires japonais ne furent pas touchés et ils sortirent du champ des radars américains Dans le même temps, les quatre destroyers de l'avant-garde américaine engagèrent l'Ayanami et le groupe du Nagara à 23 h 22. Le Nagara et ses destroyers d'escorte répliquèrent avec des tirs d'artillerie et de torpilles précis ; les destroyers USS Walke et USS Preston furent touchés et coulèrent en moins de dix minutes emportant avec eux près de 200 marins. La proue du destroyer USS Benham fut arrachée par une torpille et le navire coula le lendemain après avoir essayé de se replier tandis que l'USS Gwin fut mis hors combat par la destruction de sa salle des machines. Les destroyers américains avaient cependant joué leur rôle d'écran pour les cuirassés en subissant l'impact du contact avec l'ennemi. Lee ordonna le repli des USS Benham et Gwin à 23 h 48 L'USS Washington passa dans la zone encombrée par les épaves des destroyers américains et tira sur l'Ayanami avec son artillerie secondaire. Juste derrière lui, l'USS South Dakota rencontra plusieurs problèmes électriques qui mirent hors service son radar, ses radios et la plupart de ses batteries. Il continua néanmoins de suivre l'USS Washington vers le coté occidental de l'île de Savo jusqu'à 23 h 35 lorsque l'USS Washington vira sur bâbord pour passer au sud des destroyers en feu. L'USS South Dakota essaya de le suivre mais il dut virer à tribord pour éviter l'USS Benham ce qui plaça le cuirassé devant les épaves en feu et sa silhouette se détachant sur les flammes en faisait une cible facile pour les Japonais Ayant appris la destruction des destroyers américains, Kondō orienta sa force de bombardement vers Guadalcanal en croyant que la flotte américaine avait été anéantie. Les flottes japonaise et américaine avançaient donc droit l'une sur l'autre Presque aveugle et incapable d'utiliser efficacement son artillerie, l'USS South Dakota fut illuminé par les projecteurs et attaqué par la plupart des navires japonais à partir de minuit le 15 novembre. Même s'il parvint à toucher le Kirishima à plusieurs reprises, l'USS South Dakota reçut 25 obus de moyen calibre et un de gros calibre, dont certains n'explosèrent pas, qui détruisirent complètement les communications du navire et incendièrent une partie des superstructures. Toutes les torpilles passèrent néanmoins à côté. Le vice-amiral Lee décrivit les effets de l'artillerie japonaise sur son navire comme ayant « rendu l'un de nos nouveaux cuirassés sourd, muet, aveugle et impotent». 39 marins furent tués et 59 autres blessés à bord de l'USS South Dakota qui s'éloigna de la zone des combats à 0 h 17 sans en informer le vice-amiral Lee même si les vigies japonaises notèrent le mouvement Les Japonais continuèrent de concentrer leurs tirs sur l'USS South Dakota mais aucun ne repéra l'USS Washington approchant à moins de 8 200 m. L'USS Washington suivait au radar une large cible (le Kirishima) mais ne tira pas de peur que cela soit l'USS South Dakota. L'USS Washington n'avait en effet pas suivi les mouvements de l'USS South Dakota car il se trouvait dans un angle mort du radar et Lee ne pouvait pas le joindre par radio pour lui demander sa position. Lorsque les Japonais illuminèrent et ouvrirent le feu sur l'USS South Dakota, tous les doutes sur l'identité des navires furent levés. Depuis sa position rapprochée, l'USS Washington ouvrit le feu et toucha le Kirishima avec au moins neuf obus de ses batteries principales et presque 40 de ses canons secondaires. Le cuirassé japonais fut sévèrement endommagé et prit feu ; sa coque fut percée sous la ligne de flottaison et son gouvernail endommagé le fit tourner en cercle de manière incontrôlable sur tribord À 0 h 25, Kondō ordonna à tous les navires disponibles de se rassembler et de détruire tous les navires américains restants. Les navires japonais ignoraient cependant où se trouvait l'USS Washington et les autres navires américains avaient déjà quitté la zone de la bataille. L'USS Washington mit le cap au nord-ouest vers les îles Russel pour éloigner la flotte japonaise de Guadalcanal et de l'USS South Dakota endommagé. Les navires japonais repérèrent finalement l'USS Washington et lancèrent plusieurs torpilles contre le navire mais son équipage parvint à les éviter et à ne pas s'échouer dans les eaux peu profondes. Au final, considérant que le chemin était dégagé pour le convoi des navires de transports japonais, Kondō ordonna à ses navires restant de rompre le combat et de quitter la zone vers 1 h 04, ce que la plupart des navires japonais avaient fait à 1 h 30 SuitesLe Kirishima et l'Ayanami furent sabordés et coulèrent vers 3 25 le 15 novembre. L'Uranami récupéra les survivants de l'Ayanami et les destroyers Asagumo, Teruzuki et Samidare récupérèrent ceux du Kirishima105,n 11. Au cours de l'engagement, 242 marins américains et 249 japonais avaient été tués. Cet affrontement fut l'un des deux seuls engagements entre cuirassés du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale, l'autre ayant eu lieu dans le détroit de Surigao durant la bataille du golfe de Leyte. Les quatre transports japonais arrivèrent à Guadalcanal à 4 h le 15 novembre et s'échouèrent volontairement sur la plage de Tassafaronga, tandis que Tanaka et ses destroyers d'escorte faisaient rapidement demi-tour pour rejoindre des eaux plus sûres. Les transports furent attaqués à partir de 5h 55 par des appareils américains et l'artillerie terrestre basée sur Guadalcanal. Par la suite, le destroyer USS Meade s'approcha suffisamment pour tirer sur les navires échoués et la zone alentour. Les obus incendièrent les navires de transport et tous les équipements que les Japonais n'avaient pas encore débarqués. Entre 2 000 et 3 000 soldats japonais parvinrent à débarquer à Guadalcanal, mais la plus grande partie des munitions et du ravitaillement furent détruits Yamamoto fut moins irrité par l'échec de Kondō à neutraliser l'aérodrome d'Henderson Field et à sécuriser le débarquement des troupes et des renforts qu'il ne l'avait été par le repli d'Abe. Cela est peut-être lié au fait que Kondō était membre du haut état-major et appartenait à la coterie des cuirassés, tandis qu'Abe était un spécialiste des destroyers. L'amiral Kondō ne fut pas réprimandé ou réaffecté mais resta en charge de l'une des plus importantes flottes basées à Truk Conséquences N'étant pas parvenus à acheminer la plus grande partie des troupes et du ravitaillement, les Japonais ne purent lancer une autre offensive contre Henderson Field. Après la bataille, la marine impériale ne délivra plus que le strict minimum en termes de provisions et de renforts pour maintenir des troupes sur Guadalcanal. Du fait de la menace continuelle des appareils d’Henderson Field et des portes-avions dans la zone, seuls les navires du « Tokyo Express » pouvaient transporter le ravitaillement mais cela n'était pas suffisant et à partir du 7 décembre 1942, les forces japonaises sur l'île perdaient environ 50 hommes par jour du fait des combats, des maladies et du manque de nourriture. Le 12 décembre, la marine japonaise proposa l'abandon de Guadalcanal. Malgré l'opposition initiale de l'armée qui pensait encore pouvoir reprendre l'île, le quartier-général impérial accepta le 31 décembre l'évacuation des troupes pour former une nouvelle ligne de défense en Nouvelle-Géorgie La bataille navale de Guadalcanal fut donc la dernière tentative majeure japonaise pour prendre le contrôle des eaux autour de Guadalcanal ou reprendre l'île. Pour sa part, la marine américaine fut capable de ravitailler à sa guise les troupes sur l'île et de débarquer deux nouvelles divisions à la fin du mois de décembre 1942. L'incapacité japonaise à neutraliser Henderson Field condamna les efforts japonais pour s'opposer à la progression alliée sur Guadalcanal et les dernières troupes japonaises furent évacuées le 9 février 1943. Ayant appris le résultat de la bataille, le président Franklin Delano Roosevelt commenta, « il semble que le tournant de cette guerre ait finalement été atteint111 ». L'historien Eric Hammel a décrit l'importance de la bataille navale de Guadalcanal de cette manière :
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est une bataille navale de la Guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a eu lieu la nuit du 30 novembre 1942 près de Guadalcanal, au large de la base japonaise de Tassafaronga, un point de la côte de Guadalcanal à l'ouest des positions américaines sur l'île, en face de l'île de Savo. Cette bataille, qui a opposé la marine impériale japonaise et la marine américaine, s'inscrit dans la suite d'affrontements de la campagne des îles Salomon qui opposèrent les forces japonaises et alliées dans les eaux de Guadalcanal pendant que se déroulait la bataille terrestre de Guadalcanal. Cette bataille fut une lourde défaite pour la marine américaine, qui dut une nouvelle fois constater que ses capacités dans les batailles de nuit étaient inférieures aux capacités japonaises. Suite à la bataille navale de Guadalcanal, les Japonais doutèrent sérieusement avoir la possibilité de jamais reconquérir Guadalcanal. Ils commencèrent à envisager d'utiliser la Nouvelle-Géorgie, une île au nord de Guadalcanal, comme base pour retarder l'avancée des Américains dans les Salomon. Les bombardements sur Guadalcanal s'arrêtèrent, mais le Tokyo Express continuait à circuler dans la rainure afin de ravitailler les troupes de Guadalcanal. Plus tard, le Tokyo Express commencerait à fonctionner dans le sens inverse et à tenter d'évacuer les soldats japonais, mais pour l'instant, les Japonais envisageaient encore une nouvelle offensive sur Guadalcanal, avec les troupes sur place à ce moment-là. Mais ces troupes manquaient cruellement de tout. Elles disposaient en tout et pour tout de 5 pièces d'artillerie, et les munitions venaient à manquer. Afin de ravitailler leurs troupes, les Japonais utilisaient des destroyers rapides qui se cachaient près de Bougainville pendant la journée, s'approchaient de Guadalcanal pendant la nuit, et quittait les eaux dangereuses avant le matin. La technique utilisée consistait à mettre le ravitaillement dans des fûts scellés liées entre eux qui étaient jetés par dessus bord et étaient récupérés par les Japonais à terre avant le jour et la menace des attaques par les avions de l'aérodrome de Henderson sur Guadalcanal. La marine américaine, qui disposait de renseignements à la fois grâce au décryptage des codes japonais et grâce à des guetteurs, généralement australiens, basés sur Bougainville ou les autres îles de l'ouest de l'archipel, devait développer des moyens pour arrêter ces Tokyo Express. L'amiral Halsey avait toujours autant de mal à rassembler des navires. Le coup qu'il avait réussi à la bataille navale de Guadalcanal quelques jours plus tôt, où il avait réussi à prendre l'avantage en dépêchant, contre toute logique militaire, les cuirassés du groupe aéroporté de l'Enterprise, ne pouvait être répété indéfiniment. Il réussit pourtant à rassembler une nouvelle Task Force, la TF Force 67, formée des croiseurs lourds Minneapolis, New Orleans, Pensacola et Northampton, du croiseur léger Honolulu et de quatre destroyers (Fletcher, Drayton, Maury et Perkins). Cette Task Force fut confiée au contre amiral Thomas Kinkaid, qui avait commandé la Task Force centrée autour de l'Enterprise, et se trouvait sans commandement du fait des réparations que le porte-avions subissait à Nouméa. Kincaid développa pour la TF 67 un plan de bataille relativement simple de nature à éviter de répéter les erreurs commises au cours des engagements précédents. La Task Force devait être menée par les destroyers, équipés des meilleurs radars et capables d'attaquer en silence grâce à leurs torpilles. Les croiseurs devaient rester en arrière, à 11 kilomètres des destroyers et à l'abri des torpilles, à bonne distance pour détruire les destroyers ennemis au canon. Kinkaid n'eut cependant pas l'occasion d'essayer sa nouvelle tactique : il fut rappelé par l'amiral Nimitz dans le Pacifique nord pour participer à la prise de Attu et Kiska. Son remplaçant fut le contre amiral Carleton H. Wright qui avait été un de ses adjoints dans la TF 67. La batailleLe 30 novembre, le contre amiral Raizo Tanaka se dirigeait, avec une force de 8 destroyers, vers Guadalcanal. 6 de ces destroyers jouaient le rôle de transports, seul le navire amiral de Tanaka, le Naganami et le Takanami formaient l'escorte de ce transport. Averti de l'arrivée de cette escadre, la TF 67 quitta Espiritu Santo, rejointe par les destroyers Lamson et Lardner qui furent, eux, mis en position derrière les croiseurs. Alors que l'escadre de Wright entrait dans le détroit de Nouvelle-Géorgie par le sud et longeait Guadalcanal, Tanaka approchait de Tassafaronga et ordonnait aux destroyers de transport de débarquer le ravitaillement tandis que le Naganami et le Takanami les couvrait. Peut-être perturbée par la présence de deux destroyers à l'arrière, la ligne de bataille américaine ne suivait pas totalement l'ordre de bataille mis au point par Kincaid, puisque les croiseurs ne se trouvaient qu'à un peu plus de trois kilomètres des destroyers de tête. Le Minneapolis eut un contact radar avec les navires japonais à 23h00, et trois destroyers américains lancèrent 20 torpilles. Wright commit alors une seconde erreur, puisque sans attendre le résultat, négatif, du tir des torpilles, il ouvrit le feu avec ses croiseurs. Le Takanami fut touché par des obus et coula rapidement, mais les flashes des tirs de canon des croiseurs les éclairaient parfaitement et les destroyers japonais tirèrent alors à leur tour 20 torpilles et manœuvrèrent pour s'échapper. Les croiseurs américains ne manœuvrèrent pas. Le Minneapolis fut touché par deux torpilles, le New Orleans par une torpille qui arracha son étrave, le Pensacola reçut également une torpille et fut endommagé, tandis que le Northampton reçut deux torpilles et coula un peu plus tard. Entre-temps, les destroyers de Tanaka avaient déjà pris la fuite avant même que les torpilles aient touché quoi que ce soit.Les croiseurs américains endommagés rejoignirent le port de Tulagi, mais ils étaient hors de combat pour plusieurs mois. Suites de la bataille La bataille de Tassafaronga était une défaite humiliante pour la marine américaine, qui n'avait même pas réussi à empêcher le débarquement du ravitaillement pour Guadalcanal.L'engagement démontrait la supériorité des Japonais en combat de nuit, malgré l'avantage tactique du radar dont seuls les Américains disposaient, ainsi que la supériorité des torpilles japonaises. Les stratèges de la Flotte de Pacifique allaient devoir travailler sur des tactiques alternatives. |
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océan arctique |
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La bataille de la mer de Barents est une bataille navale qui a eu lieu dans les derniers jours de 1942 dans l'océan Arctique. Elle a opposé l'escorte du convoi JW51B, destiné à l'Union soviétique, à une division de la Kriegsmarine alignant le croiseur lourd Hipper, le cuirassé de poche Lutzow et plusieurs destroyers. L'escorte britannique, soutenue en cours de combat par la « force R » de l'amiral R.L. Burnett de la Royal Navy, a empêché les Allemands de couler un seul des cargos composant le convoi.
À la fin de l'année 1942, la Seconde Guerre mondiale voit se dérouler les batailles de Stalingrad, Guadalcanal, El-Alamein. LeIIIeReich est au plus haut de son expansion. Seule, l'Union soviétique combat encore sur le sol européen. Les alliés envisagent des débarquements, mais ne sont pas encore prêts pour donner l'assaut à la forteresse Europe. Pour aider l'URSS, les Alliés envoient d’importants tonnages de matériel militaire, par voie maritime, à destination des ports de Mourmansk et Arkhangelsk sur la mer Blanche. Les cargos sont groupés en convois dits de l'Arctique, protégés par des escorteurs et, quelquefois, par des navires de ligne. Sur l’ensemble de la guerre, 40 convois seront envoyés, totalisant 792 cargos. Les pertes, très variables d'un convoi à l'autre, se montant globalement à 7,5 %. Le dispositif allemand pour rompre cette route d'approvisionnement est basé en Norvège, que les convois doivent longer pour aller en Russie, la banquise leur interdisant de pouvoir s'en éloigner vraiment. Il comprend des navires de guerre, ainsi que des U-Boote et de l’aviation. Les U-Boote et les avions patrouillent pour repérer les convois et les signaler. Ils sont alors attaqués par des navires de surface, des meutes de sous-marins ou des escadrilles d'avions, bombardiers ou torpilleurs. Les adversaires en présence Forces alliées Convoi Le convoi se compose de 14 navires marchands, de différentes nationalités. Il s'organise en quatre rangées de trois ou quatre cargos. Chaque rangée est distante d'environ 1 km des autres, et chaque cargo distant de 400 mètres de celui qui le suit ou de celui qui le précède. L'allure est réglée sur celle du navire le plus lent, en l'occurrence 8 nœuds. Le convoi est sous la direction du « commodore ». Pour ce convoi, il s'agit d'un retraité, le capitaine de vaisseau R.A. Melhuish. Il a embarqué sur le cargo Empire Archer dont le poste sera la tête de la seconde colonne de droite. Le rôle du commodore est de diriger le convoi, de s'assurer de sa bonne marche ; mais il n'a aucune autorité sur l'escorte3. Pour donner un exemple, c'est le commodore qui va ordonner l'organisation du convoi, selon un schéma qu'il a exposé, avant le départ, à l'ensemble des capitaines des cargos. Ceux-ci sortent à la queue leu-leu du port, puis le commodore fait un signal, « RZ2 » au cas particulier, et les navires passent en 2 colonnes, ceux de rang impair déboîtant. Après, au signal « RV », la moitié arrière de chaque colonne déboîte à son tour pour former les 4 colonnes qui seront la formation du convoi pour la traversée. C'est aussi lui qui indique la vitesse à donner. En général, le commandant de l'escorte passe ses décisions au commodore qui donne alors les ordres aux navires du convoi. Pour la marche, le convoi fait des zigzags. Chaque navire possède une horloge particulière dont le bruiteur indiquera le moment du changement de direction, dont l'ampleur a été fixée avant le départ. Cette marche en zigzags vise à gêner les attaques des sous-marins. Les torpilles ne sont pas équipées, à l'époque, de systèmes d'autoguidage et leur trajectoire doit être calculée et programmée à l'avance. Les calculs se font donc en fonction de la route estimée du convoi. Si celui-ci change de route, le tir devient inutile ou impossible. Ce convoi de petite taille transporte dans ses cales, ou dans des caisses amarrées sur le pont, 2 040 camions, 202 chars d'assaut, 87 avions de chasse, 33 bombardiers. Il transporte aussi 54 321 tonnes de fournitures diverses, qui vont de lingots de cuivre ou de zinc aux explosifs, en passant par des rations K... Deux pétroliers transportent pour leur part 20 120 tonnes de mazout et 12 650 tonnes de kérosène Groupe d'escorteLe groupe d'escorte est sous les ordres du capitaine de vaisseau Rupert Sherbrooke, commandant la 17e flottille de destroyers.Il se compose de cinq destroyers de la Classe O, quasi-neufs. Ce sont les destroyers HMS Onslow, HMS Obedient, HMS Obdurate, HMS Orwell et HMS Oribi. Mais seuls deux d'entre eux ont des canons modernes de 120 mm ; les autres ont été équipés de vieilles pièces de 114 mm retrouvées dans un recoin de l'arsenal. Il y a en plus le destroyer HMS Achates, plus ancien, les corvettes HMS Rhododendron et HMS Hyderabad8, le dragueur de mines HMS Bramble, les chalutiers armés Vizalma et Northen Gem. L'escorte va entourer le convoi. La disposition prévue par Sherbrooke met en avant le dragueur et une des corvettes, en éclaireurs9. HMS Onslow est en tête de convoi, HMS Obedient et HMS Obdurate sur le flanc droit, HMS Oribi et HMS Orwell sur le flanc gauche. HMS Achates est sur l'arrière-gauche. Les chalutiers prolongent les colonnes du centre du convoi, et la corvette HMS Rhododendron en serre-file. Pour éviter d'être repérés, les communications radio sont interdites. On signale par pavillon ou par projecteur, même s'il existe un système de téléphonie à courte distance, difficilement repérable par les postes d'écoute ennemis. Les conditions météo feront que le HMS Onslow, pour donner un ordre à l'un des bâtiments d'escorte, devra souvent passer par l'intermédiaire d'un autre escorteur chargé de répéter le signal. Par exemple, quand le HMS Obdurate recevra l'ordre d'aller identifier les torpilleurs supposés russes, le HMS Obedient servira d'intermédiaire. Force de soutienElle se compose de la 10e division de croiseurs du contre-amiral R.L. Burnett, HMS Sheffield et HMS Jamaica. Le premier est de la classe "Southampton"10 et le second de la classe "Fiji"11. Ils disposent chacun de 12 pièces de 152 mm, en 4 tourelles triples, et sont de taille à se mesurer aux croiseurs allemands. Ils sont accompagnés de deux destroyers, HMS Matchless et HMS Opportune. Plus loin, il y aussi le cuirassé HMS Anson et le croiseur lourd HMS Cumberland, accompagnés de 5 destroyers, mais ils seront trop loin pour intervenir. Enfin, 9 sous-marins, dont un polonais et un hollandais, sont déployés devant les bases allemandes de Norvège, dans l'espoir de torpiller les unités allemandes qui voudraient gagner la haute mer. Forces allemandes Les forces allemandes sont commandées par le vice-amiral Oskar Kummetz qui dirigera l'opération Regenbogen (Arc-en-ciel). Cette opération a été approuvée par Hitler sur proposition de l'état-major de la Marine. Il y a en effet une polémique entre le dictateur nazi et ses amiraux. Elle est née après la destruction du Bismarck. Pour des raisons de prestige, au moins, il refuse que soient engagés dans des opérations à risque des grandes unités de surface de la Kriegsmarine. Il sait aussi que ses marins n'ont pas le mordant des Britanniques. Les amiraux espèrent donc le faire changer d'opinion en lui offrant une victoire. Le désastre du convoi PQ17, les pertes élevées infligées au PQ18 leurs permettent d'espérer détruire le prochain convoi À cette époque, les Allemands ont nombre de navires embusqués en Norvège. En fonction de la saison, les convois ont une route de 1 500 à 2 000 milles nautiques à parcourir. Suivant la place de la banquise, la moitié du trajet est à portée de l'aviation. Ils doivent passer à 200 milles de l'Altafjord, voire 50 à 100 milles des bases les plus au Nord, comme Kirkenes ou Petsamo. À Altafjord, on trouve le croiseur lourd Hipper, le cuirassé de poche Lutzow, le croiseur léger Köln et 5 destroyers.À Trondheim, on trouve le navire de ligne Tirpitz et 3 destroyers. À Narvik, il y a le croiseur léger Nurnberg et un destroyer.Pour le début de l'année 1943, on devrait voir arriver le Scharnhorst, le Prinz Eugen et 5 destroyers supplémentaires. Pour les sous-marins, ce sont deux flottilles qui sont basées en Norvège. Bâtiments de combat
DestroyersSix destroyers sont désignés pour participer à l'opération. Ils sont de deux types différents :
Le conducteur de flottille est le Z 16. Ordres donnésL'amiral Kummetz a prévu d'étaler les 6 destroyers en ligne pour dénicher le convoi. Les bâtiments de combat seront sur les ailes, le Hipper au nord-ouest, le Lutzow au sud. Il s'agira de surprendre le convoi à l'aube et de le prendre entre deux feux. Ce plan est relativement simple mais la complication vient des ordres qui sont adressés à l'amiral : « ...ne pas engager le combat avec adversaires de force égale, afin d'éviter risques trop grands pour les croiseurs... ». Cette prudence demandée expliquera pour une bonne part le peu de succès des Allemands. Chronologie des événements Le convoi appareille le 22 décembre 1942 à 14h15 du Loch Ewe, en pleine tempête (force 12 sur l'échelle de Beaufort !) Le 24, un Condo est vu et les Britanniques pensent qu'il a les a repérés. Il n'en est rien et c'est un sous-marin, le U354, qui est le premier à signaler le convoi, indiquant même dans son message que son escorte est de faible importance.l La tempête disperse une partie du convoi. Pour donner une idée de sa violence, les tourelles avant des navires sont tournées au maximum vers l'arrière, pour éviter d'être endommagées. Cela n'empêchera pas 2 des 4 tourelles du HMS Onslow d'être hors d'état de servir quand le navire de Sherbrooke attaquera le Hipper. Une partie des escorteurs est envoyée rallier les égarés, mais le HMS Oribi ne retrouvera jamais le convoi, tout comme le HMS Bramble, qui aura le malheur de tomber sur l'escadre allemande. Les Allemands ont appareillé, passant inaperçus des sous-marins alliés qui les guettent. Le 31 décembre, le Hipper et le Lutzow s'écartent, accompagnés chacun de 3 destroyers. Leur objectif est de se trouver à 8h00 à 75 milles d'écart, de chaque côté de leur proie. Vers 9h15, les Britanniques distinguent les silhouettes de plusieurs bâtiments. Comme ce sont peut-être les Russes annoncés15, le HMS Obdurate reçoit l'ordre de les identifier. Ce qui est vite fait quand les nouveaux venus ouvrent le feu. Le Hipper arrive du Nord et fait feu. Malgré la disproportion des forces, le HMS Onslow et le HMS Orwell se lancent à l'attaque du croiseur. En même temps, le convoi met cap au sud-est et le HMS Achates tend un rideau de fumée pour le dissimuler Les conséquences de la réaction alliée sont de rendre hésitant le croiseur qui craint des attaques à la torpille, mais aussi de diriger le convoi droit sur le cuirassé de poche. Le Hipper rompt le combat à la faveur d'une bourrasque de neige qui ajoute ses effets au rideau de fumée qu'il tend lui aussi. Les destroyers restent entre sa position estimée et le convoi. La même scène aura lieu plusieurs fois : Le Hipper apparaît pour tirer sur le convoi. Les deux escorteurs lui envoient des salves sans effet sur sa cuirasse et simulent des attaques à la torpille, que le croiseur évite en s'éloignant dans la tempête. Vers 10h15, c'est la quatrième attaque des Britanniques, qui simulent des lancers de torpilles. Le HMS Onslow est touché par un obus de 203 mm. L'obus éventre la cheminée et ses éclats ravagent la passerelle. Deux autres viennent le frapper à l'avant, détruisant ses deux canons avant. Sherbrooke, gravement blessé, finit par remettre le commandement au HMS Obedient. Puis c'est le tour du HMS Achates, qui continue bravement à tendre des rideaux de fumée pour masquer le convoi, d'encaisser des projectiles de 203 mm. Sa coque crevée, il finira par sombrer. La petite corvette Hyderabad le remplace alors dans sa tâche de protection, aidée par un cargo qui largue des séries de bouées fumigènes Mais les Allemands n'exploitent pas leurs succès. Les conditions météo déplorables, bourrasques de neige et vents violents, qui limitent la visibilité, et les ordres de prudence, les incitent à ne prendre aucun risque, à rompre fréquemment le combat avant de revenir au contact. Les destroyers restent en support et ne lancent pas d'attaques par eux-mêmes, ce qui aurait augmenté les chances allemandes de parvenir à détruire le convoi. Entre temps, le dragueur de mines HMS Bramble, isolé, est coulé par le Hipper. Au sud, le Lutzow rate son intervention, le convoi passant sur son arrière sans être remarqué. À 11h32, le Hipper signale par radio qu'il est « ...au combat avec l'escorte... pas de croiseur à proximité du convoi... ». Quelques minutes plus tard, des salves de 152 mm s'abattent autour de lui. L'ayant repéré au radar, les croiseurs de Burnett ont identifié le croiseur allemand par la lueur de ses tirs. Il reçoit un coup au but, qui met hors de service l'une de ses 3 chaudières, ramenant sa vitesse à 15 nœuds. Il tourne au nord pour se porter à la rencontre de ces nouveaux arrivants et est touché encore 2 fois, ce qui met le feu au hangar de son hydravion. Le Hipper rompt le combat. Ses destroyers confondent le HMS Sheffield avec lui, ce qui entraîne la perte du Z-16. À 12h00, le Lutzow a retrouvé le convoi sur lequel il envoie ses projectiles de 280 mm. Mais à longue portée, 16 km, il ne fait que toucher le HMS Obdurate. Peu après, l'escadre allemande se retire. L'escorte peut se prévaloir d'une victoire. Aucun cargo n'a été détruit, mais au prix de la perte de 3 escorteurs et de plusieurs autres endommagés. Conséquences de la bataille C'est à la suite de cette bataille que Hitler décide la fin de l'utilisation de sa flotte de surface et de tout miser sur la guerre sous-marine, remplaçant le grand-amiral Raeder par Karl Dönitz. Il est vrai que c'est par les Britanniques qu'il apprend les résultats de la bataille, la marine allemande ayant, piteusement, pris son temps pour livrer sa version. D'une certaine manière, ce combat aura été la victoire la plus rentable de la Royal Navy durant ce conflit ! Pour le prix de quelques escorteurs, elle aura obtenu la neutralisation de la flotte de surface de son adversaire. Elle renforce surtout le complexe d'infériorité mentale de la Kriegsmarine face à la Royal Navy. Jamais le cuirassé Tirpitz n'osera sortir en mer pour attaquer d'autres convois et, lorsque le Scharnhorst s'y risquera ce sera pour être coulé par le cuirassé Duke of York. Cette victoire stratégique est cependant passée quelque peu inaperçue à l'époque. Littérature Pour mieux comprendre ce que furent les conditions de la guerre des convois, on peut lire deux romans écrits dans les années 1950 par des marins ayant participé à ces combats : Nicolas Monsarrat, La mer cruelle Alistair MacLean, HMS Ulysses FILMS Documentaires sur les convois mer arctique |
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PACIFIQUE |
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La bataille de l'île de Rennell est une bataille navale de la Guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale , qui a eu lieu les 29 et 30 janvier 1943 entre la Marine impériale japonaise et des forces navales alliées comprenant des forces américaines et australiennes. La bataille, qui s'insère dans le cadre de la longue Campagne de Guadalcanal et donc de la campagne des îles Salomon, a eu lieu entre l'île de Rennell et l'île de Guadalcanal dans les îles Salomon. Au cours de cette bataille, des bombardiers japonais qui protégeaient une flotte envoyée pour évacuer les troupes japonaises de Guadalcanal attaquèrent à plusieurs reprises pendant deux jours des bâtiments de guerre américains situés au sud de Guadalcanal et qui faisaient partie d'une force opérationnelle qui amenaient des troupes fraîches sur l'île. Suite à la bataille, une victoire japonaise où un croiseur lourd américain est coulé et un destroyer gravement endommagé, la Task Force américaine se retira des Salomon, laissant les japonais procéder au retrait de leurs dernières troupes présentes sur Guadalcanal. Le 7 février 1943, les dernières troupes japonaises avaient évacué l'île, laissant celle-ci entre les mains alliées, mettant fin à la Campagne de Guadalcanal. |
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La bataille de la mer de Bismarck est une bataille en mer de Bismarck dans le sud-ouest du Pacifique, durant la Seconde Guerre mondiale, dans laquelle des avions alliés de la 5th USAAF américaine et de la Royal Australian Air Force (RAAF), attaquèrent un convoi de navires japonais emmenant des troupes à Lae en Nouvelle-Guinée du 2 au 4 mars 1943. La majeure partie du convoi fut détruite et les pertes des troupes japonaises extrêmement élevées. Le 23 décembre 1942, le haut commandement japonais décide de transférer près de 100 000 hommes depuis la Chine et le Japon vers Lae en Nouvelle-Guinée pour augmenter les forces sur place. Ceci permettrait alors aux Japonais de limiter les effets de leur défaite à la bataille de Guadalcanal, dont l'évacuation est ordonnée pour la semaine suivante. Les troupes sont nécessaires près de Lae où l'offensive alliée est attendue. Déplacer une si grosse force est un défi pour les capacités maritimes japonaises, mais le haut commandement considère que c'est une nécessité militaire. À la fin février 1943, les 20e et 41e divisions sont transportées sans problème à Wewak. Plus tard, la 51e division doit être transportée de l'importante base japonaise de Rabaul à Lae, une opération périlleuse car la capacité aérienne alliée dans cette zone est très importante, en particulier dans le détroit de Vitiaz que les navires doivent franchir. Le 28 février, le convoi assemblé pour cette expédition qui comprend huit destroyers et huit transports de troupes ainsi qu'une escorte aérienne d'une centaine de chasseurs, quitte le port Simpson à Rabaul. L'officier commandant la 51e division, le lieutenant-général Hidemitsu Nakano, est à bord du destroyer Yukikaze, tandis que le contre-amiral Kiruma Masatomi, chef des opérations, se trouve à bord du transport de troupe Desron 3. Les forces aériennes alliées, dépendant du commandant aérien de la zone SWPA, le major-général George Kenney, et basées sur le territoire occupé par les Alliés en Nouvelle-Guinée, sont prêtes pour une telle éventualité ; en particulier, les équipages des B-25 Mitchell de l'USAAF et des Beaufighter de la RAAF spécialement modifiés, qui se sont entraînés à l'attaque de navires. Les équipages de B-25 ont développé une nouvelle technique baptisée « skip bombing » : après avoir volé à quelques dizaines de mètre au-dessus du niveau de la mer en directions de leurs cibles, ils lâchent leurs bombes qui rebondissent alors à la surface de l'eau. La batailleLe convoi, se déplaçant à une vitesse maximale de sept nœuds, n'est pas détecté pendant plusieurs jours à cause de la tempête tropicale qui a balayé les îles Salomon et Bismarck entre le 27 février et le 1er mars. Cependant vers 15 h 00 le 1er mars, l'équipage d'un bombardier B-24 Liberator en patrouille remarque le convoi au nord du cap Hollman. Les bombardiers lourds américains sont envoyés sur place mais échouent à retrouver le convoi. Vers 10 h 00 le 2 mars, un autre Liberator trouve le convoi et le ciel sans nuage permet plusieurs vols de B-17 Flying Fortress qui attaquent et coulent trois navires marchands dont le Kyokusei Maru. Un B-17 est sérieusement endommagé par un chasseur Mitsubishi A6M Zero basé en Nouvelle-Bretagne et l'équipage est obligé de sauter en parachute. Le pilote japonais mitraille alors quelques-uns des membres d'équipage pendant leur descente et en attaque d'autres alors qu'ils sont dans l'eau1. Sur les 1 500 soldats transportés par le Kyokusei Maru, 800 sont secourus par les destroyers Yukikaze et Asagumo. Ces deux bâtiments procèdent au débarquement des survivants à Lae, ils rejoignent le convoi le jour suivant. Le convoi sans le transport de troupes et les destroyers est de nouveau attaqué dans l'après-midi, l'un des transports de troupes subit alors des dégâts mineurs. Des hydravions PBY Catalina du Squadron RAAF No. 11 continuent de suivre et de bombarder occasionnellement le convoi pendant la nuit du 2 mars et vers 4 h 00 le 3 mars, quand le convoi entre dans le rayon d'action de la base aérienne de la baie de Milne, des bombardier-torpilleurs Bristol Beaufort du Squadron RAAF No. 100 décollent, mais à cause du mauvais temps seuls deux appareils trouvent le convoi et aucun ne peut atteindre sa cible. Le convoi contourne alors la péninsule de Huon, entrant dans une zone où les conditions atmosphériques sont bonnes. Une force constituée de 90 appareils alliés décolle de Port Moresby et se dirige vers le cap Ward Hunt ; simultanément 22 Douglas Boston de la RAAF mettent hors de combat la base des chasseurs japonais de Lae, réduisant la couverture aérienne du convoi. Les attaques se poursuivent tout au long de la journée. À 10 h 00, 13 B-17 atteignent le convoi et le bombardent à moyenne altitude, causant la dispersion des navires et prolongeant le voyage. Ensuite 13 Bristol Beaufighter du Squadron RAAF No. 30 approchent le convoi à basse altitude, pour donner l'impression d'être des Beaufort effectuant une attaque à la torpille. Les navires se tournent alors face à eux permettant alors aux Beaufighter d'infliger le maximum de dégâts aux canons anti-aériens des navires, au pont et à l'équipage durant les passes de straffing avec leurs quatre canons de 20 mm et leurs six mitrailleuses de 7,7 mm. Immédiatement après, 13 B-25 bombardent les navires à une altitude de 760 m (2 500 ft). Puis 12 B-25 effectuent une attaque « skip bombing », revendiquant 17 coups au but. À ce moment; la moitié des transports de troupes sont coulés ou en train de couler. Comme les Beaufighter et les Mitchell n'avaient plus de munitions, quelques A-20 se joignent à l'attaque. Encore cinq coups au but sont revendiqués par des B-17 attaquant à haute altitude. Pendant les attaques de navires, la couverture aérienne est effectuée par 28 P-38 Lightning américains qui abattent 20 chasseurs japonais pour la perte de seulement trois appareils. Pendant l'après-midi, les attaques des B-25 et des Boston se poursuivent. Les sept transports de troupe restants sont coulés à environ 100 km au sud-est de Finschhafen, de même que les destroyers Shirayuki, Arashio et Tokitsukaze. Les quatre destroyers restants récupèrent autant de survivants que possible avant de remettre le cap sur Rabaul. Un cinquième destroyer, l'Asagumo, est coulé lors d'une attaque ultérieure alors qu'il récupère les survivants de l'Arashio. Suivant les ordres de Kenney, du 3 mars dans l'après-midi au 5 mars, les appareils de patrouille alliés attaquent les navires de sauvetage japonais, ainsi que des survivants des navires coulés, sur des radeaux de sauvetage et nageant ou flottant dans l'eau. ConséquencesLa bataille est un désastre pour les Japonais. Sur les 6 900 hommes nécessaires en Nouvelle-Guinée, seuls 800 atteignent réellement Lae. Le Mémorial australien de la guerre estime que 2 890 soldats et marins japonais sont morts lors de cette bataille. Douglas MacArthur déclare dans un communiqué « A merciful providence guarded us in this great victory. ». Il utilisa cette victoire pour demander cinq divisions supplémentaires et 1 800 avions en préparation de son débarquement dans le Nord de la Nouvelle-Guinée. |
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La bataille du détroit de Blackett est une bataille navale de la Guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a eu lieu dans la nuit du 5 au 6 mars 1943 entre la marine impériale japonaise et la marine américaine. La bataille, qui s'insère dans le cadre de la campagne des îles Salomon, a eu lieu dans le détroit de Blackett entre l'île de Kolombangara et l'île de Arundel dans les îles Salomon. Bataille Après la victoire américaine dans la bataille de Guadalcanal, les opérations dans les Salomon se déplacèrent vers l'ouest de l'archipel, où les japonais maintenaient une garnison importante sur Kolombangara. La nuit du 5 ou 6 mars 1943, les destroyers japonais Murasame et Minegumo, commandés par le lieutenant Yoji Tanegashima apportaient du matériel à la base japonaise de Vila, sur Kolombangara. Alors que les deux destroyers se retirent après avoir fait leur livraison, ils entrent en contact avec la Task Force 68, commandée par le contre-amiral Aaron Merrill et formée de trois croiseurs (l'USS Montpelier, l'USS Cleveland et l'USS Denver) et trois destroyers (USS Conway (DD-507), USS Cony (DD-508) et USS Waller (DD-466)), qui venaient de bombarder les positions japonaises à Vila. Après une courte bataille, les deux destroyers japonais sont coulés. 53 survivants du Murasame et 122 survivants du Minegumo réussissent à rejoindre les lignes japonaises. |
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est une bataille navale de la Guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a eu lieu la nuit du 5 au 6 juillet 1943 entre la Marine impériale japonaise et la marine américaine. La bataille, qui s'insère dans le cadre de la campagne des îles Salomon, a eu lieu dans le golfe de Kula au large de l'île de Kolombangara dans les îles Salomon. Le soir du 5 juillet, un Task Group commandé par le contre-amiral Walden L. Ainsworth et formé des croiseurs USS Helena, USS Honolulu et USS St. Louis, plus quatre destroyers, patrouillait au nord-ouest de la Nouvelle-Géorgie afin d'intercepter un Tokyo Express signalé dans le détroit de Nouvelle-Géorgie. À 1 h 6 le 6 juillet, alors qu'il se trouvait au large de Kolombangara, le Task Group entre en contact avec un groupe de dix destroyers chargés de troupes de renfort pour leur base de Vila sur Kolombangara et ouvre le feu, coulant le destroyer Niizuki et tuant l'amiral Akiyama Profitant de la lumière offerte par chaque salve tirée par le Helena, deux destroyers japonais tirèrent des torpilles à longue portée et coulèrent le Helena. Les forces japonaises se retirèrent alors sans avoir accompli leur mission, tandis que le Hatsuyuki était endommagé (il allait être bombardé et coulé le lendemain). |
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également connue sous le nom de bataille du golfe de Kula, est une bataille navale de la guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a eu lieu nuit du 12 juillet au 13 juillet 1943 entre la Marine impériale japonaise et des forces navales alliées comprenant des forces américaines et néo-zélandaises. La bataille, qui s'insère dans le cadre de la campagne des îles Salomon, a eu lieu dans le golfe de Kula au large de l'île de Kolombangara dans les îles Salomon. Le soir du 12 juillet, une force alliée commandée par le contre-amiral Walden L. Ainsworth et formé des croiseurs USS Honolulu et USS St. Louis et du croiseur néo-zélandais HMNZS Leander, plus dix destroyers américains, était déployée sur une ligne au large de Kolombangara afin d'intercepter un Tokyo Express signalé dans le détroit de Nouvelle-Géorgie. À une heure le 13 juillet, alors qu'elles se trouvaient au large de Kolombangara, les forces alliées établirent le contact radar avec la flotte japonaise qui se trouvait à 30 kilomètres. Ainsworth crut pouvoir prendre les japonais par surprise, mais ceux-ci avaient déjà repéré les Américains depuis deux heures. Par conséquent, lorsque les destroyers américains accélérèrent pour se porter à la rencontre des destroyers japonais, ceux-ci lancèrent immédiatement leurs torpilles et firent demi-tour. Le croiseur Jintsu engagea les navires alliés, mais fut rapidement mis hors de combat par un feu concentré, tandis qu'un destroyer américain, le Leander, était gravement endommagé par une torpille et devait se retirer du champ de bataille. Peu avant 2 h 0, le Jintsu, touché par deux torpilles, coula avec tout son équipage et l'amiral Isaki. Ainsworth se lança à la poursuite des destroyers japonais, mais le St. Louis et le Honolulu furent tous deux touchés par des torpilles et il dut rompre le combat. |
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La bataille du golfe de Vella est une bataille navale de la guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a eu lieu nuit du 6 au 7 août 1943 entre la Marine impériale japonaise et la marine américaine. La bataille, qui s'insère dans le cadre de la campagne des îles Salomon, a eu lieu dans le golfe de Vella au large de l'île de Kolombangara dans les îles Salomon. Des destroyers japonais du Tokyo Express empruntaient régulièrement le détroit de Nouvelle-Géorgie pour approvisionner la base de Vila sur Kolombangara. Les 19 et 22 juillet et le 1eraoût, des approvisionnements s'étaient faits sans coup férir. Le soir du 6 août, un Task Group commandé par le capitaine Frederick Moosbrugger et formé de six destroyers repéra par radar un groupe de quatre destroyers japonais. Suivant les leçons de la bataille de Tassafaronga, les américains n'ouvrirent pas le feu avec leurs batteries d'artillerie navale, mais se contentèrent de lancer leurs torpilles. Les quatre destroyers japonais furent touchés. Les Hagikaze, Arashi et Kawakaze, gravement endommagés, furent ensuite coulés par les batteries des destroyers américains, tandis que le Shigure, très légèrement endommagé par une torpille qui avait fait long feu, s'échappait dans la nuit. 1 210 marins japonais perdirent la vie dans la bataille, tandis que 300 réussissaient à atteindre Vella Lavella et furent transférés plus tard à Kolombangara. |
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La bataille d'Horaniu est une bataille navale
de la guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a eu lieu la nuit du 17 au 18 août 1943 entre la Marine impériale japonaise et la marine américaine. La bataille, qui s'insère dans le cadre de la campagne des îles Salomon, a eu lieu au large de l'île de Vella Lavella dans les îles Salomon. Après la chute de Munda et leur défaite dans la bataille du golfe de Vella, les Japonais avaient décidé d'évacuer leurs troupes des Salomon centrales. Un convoi d'évacuation escorté par quatre destroyers (Sazanami, Hamakaze, Isokaze, Shigure) et commandé par le contre-amiral Matsuji Ijuin fut mis en place et fit route vers Kolombangara. Vers 23 h 30, ils furent attaqués par des avions américains, puis repérés, vers 0 h 29 par une force américaine composée de quatre destroyers (Nicholas, O'Bannon, Taylor, Chevalier) commandée par le capitaine Thomas J. Ryan. Après quelques échanges de coups de canon et de torpilles qui ne firent que quelques dommages mineurs, les Japonais se retirèrent vers 1 h 0. Les Japonais avaient réussi à sauver leurs barges de transport et réussirent à évacuer 9 000 hommes de Kolombangara. |
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La bataille navale de Vella Lavella
est une bataille navale de la Guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a eu lieu le 7 octobre 1943 entre la Marine impériale japonaise et la marine américaine. La bataille, qui s'insère dans le cadre de la campagne des îles Salomon, a eu lieu au large de l'île de Vella Lavella dans les îles Salomon. Après leur défaite dans la bataille du golfe de Vella et la perte de la Nouvelle-Géorgie dans la bataille de la Nouvelle-Géorgie, les Japonais avaient évacué leurs garnisons dans les îles centrales des Salomon. Un point d'approvisionnement de barges avait cependant été maintenu à Horaniu, sur la pointe nord de Vella Lavella. En octobre 1943, il restait à ce poste 600 soldats japonais et une force de neuf destroyers (Fumitsuki, Matsukaze, Yunagi, Akigumo, Isokaze, Kazegumo, Yugumo, Shigure, Samidare) fut envoyée sous le commandement du contre-amiral Matsuji Ijuin pour les secourir. A 22h30, les Japonais repérèrent une force américaine de trois destroyers (Selfridge, Chevalier, O'Bannon), commandés par le capitaine Frank R. Walker, qui s'approchait du golfe de Vella. Une seconde division de trois destroyers (Ralph Talbot, Taylor et La Vallette) longeait la côte ouest de Vella Lavella en remontant vers le nord, mais Walker décida de ne pas les attendre et d'attaquer directement. Les deux flottes lancèrent leur torpilles et ouvrirent le feu vers 23h00. Le Yugumo, premier dans la ligne japonaise, fut touché plusieurs fois et coula quasi immédiatement pendant qu'une de ses torpilles allait toucher le Chevalier, faisant exploser son magasin de munitions avant. Le O'Bannon entra ensuite en collision avec l'épave du Chevalier. Le Selfridge qui attaquait de manière isolée fut touché par une torpille et mis hors de combat. Avec ses trois navires endommagés et les renforts encore à 15 minutes, la situation aurait pu devenir dramatique pour les Américains si les Japonais n'avaient choisi ce moment pour rompre le combat, ayant peut-être confondu les destroyers qui s'approchaient avec des croiseurs. Le Chevalier ne put être sauvé et fut sabordé vers 3 heures. Les Japonais purent accomplir leur mission d'évacuation, mettant fin à la présence japonaise dans les Salomon centrales. |
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La bataille de la baie de l'Impératrice Augusta,
aussi connue sous les noms de bataille de la baie de Gazelles, de opération Cherry Blossom et, dans les sources japonaises, bataille navale de Bougainville, est une bataille navale de la Guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a eu lieu nuit du 1er au 2 novembre 1943 entre la Marine impériale japonaise et la marine américaine. La bataille, qui s'insère dans le cadre de la bataille de Bougainville, a eu lieu au large de l'île de Bougainville dans les îles Salomon.Alors que les Marines avaient pris pied sur Bougainville, dans la baie de l'Impératrice Augusta, dans le cadre de ce qui allait devenir la bataille de Bougainville, les Japonais répondirent immédiatement par des attaques aériennes de Rabaul et envoyèrent de Rabaul la 8eflotte commandée par l'amiral Sentaro Omori et constituée des croiseurs lourds Myoko et Haguro, des croiseurs légers Agano et Sendai et des destroyers Shigure, Samidare, Shiratsuyu, Naganami, Hatsukaze et Wakatsuki. Vers 2 h 30, la Task Force 39 du contre-amiral Merrill (en) intercepta la flotte japonaise à proximité des côtes de Bougainville. Les destroyers américains lancèrent leurs torpilles. Ils ne touchèrent rien, mais les manœuvres d'évitement des Japonais désorganisèrent la flotte. Les croiseurs américains ouvrirent alors le feu et endommagèrent le Sendai. Les Japonais tentèrent de répondre au feu américain, mais le destroyer Samidare percute le Shiratsuyu en voulant tirer une torpille, tandis que le croiseur Myoko percute et endommage gravement le destroyer Hatsukaze. Lorsque les Japonais finirent par trouver les Américains et par ouvrir le feu, Merrill rompit le combat en faisant tirer des fumigènes. Ceux-ci firent croire à Omori qu'il avait coulé un croiseur lourd et il décida qu'il avait rempli sa mission et fit faire demi-tour à la flotte. Tandis que Omori s'éloigne, Merrill décide de lui donner la chasse et trouve sur son chemin le Sendai et le Hatsukaze endommagés, qu'il fait canonner et couler. Vers 8 heures, la Task Force est attaquée, sans grand dommage, par l'aviation nippone. Le bilan de la bataille est très défavorable au Japon : la quasi totalité des navires ont été touchés, le Sendai et le Hatsukaze ont coulé. Côté américain, un croiseur et deux destroyers sont légèrement endommagés, un destroyer a été plus gravement touché.
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La bataille du Cap Saint-Georgesest une bataille navale de la guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a eu lieu le 26 novembre 1943 entre la marine impériale japonaise et la marine américaine. Cet affrontement, qui s'insère dans le cadre de la bataille de Bougainville, a été le dernier engagement maritime de la campagne des îles Salomon et s'est déroulé entre le Cap Saint-Georges (pointe sud de la Nouvelle-Irlande, Nouvelle-Guinée) et Buka (île au nord de Bougainville, Salomon). Alors que les Marines avaient pris pied sur Bougainville, dans la baie de l'Impératrice Augusta, dans le cadre de ce qui allait devenir la bataille de Bougainville, cette opération représentait une menace pour la base japonaise de Buka, à l'ouest de Bougainville. Les destroyers de transport Amagiri, Yugiri et Uzuki embarquèrent 900 soldats japonais et, escortés des destroyers Onami Makinami, firent route vers Buka sous les ordres du capitaine Kiyoto Kagawa. La marine américaine fut informée de ce Tokyo Express et envoya 5 destroyers de la classe Fletcher (USS Charles Ausburne, USS Claxton, USS Dyson, USS Converse et USS Spence) sous les ordres du capitaine Arleigh Burke pour l'intercepter. Les destroyers japonais avaient débarqué les soldats et du matériel, et réembarqué un nombre équivalent de marins qui avaient formé la garnison, et avaient repris la route de Rabaul lorsqu'ils furent repérés par les radars des navires américains vers 1 h 40. Alors que les Japonais n'avaient pas encore repéré les navires américains, ceux-ci lancèrent leurs torpilles. Le Onami fut frappé par plusieurs torpilles et coula immédiatement. Le Makinami fut mis hors de combat par une torpille et fut coulé suite à une canonnade. Les destroyers de transport fuirent alors dans des directions différentes. Burke poursuivit le Yugiri et le coula vers 3 h 30. Cette bataille était la dernière bataille entre navires de surface dans les eaux des Salomon. Elle marquait donc la fin du Tokyo Express et de la résistance japonaise dans les îles Salomon. Elle marquait aussi le succès du radar, que les Américains avaient donc finalement réussi à transformer en un outil de combat nocturne efficace capable de battre les Japonais à un jeu nocturne où ils avaient été les meilleurs pendant quasiment toute la campagne des Salomon. Les prochains engagements entre navires de surface dans le Pacifique allait avoir lieu en juin 1944, dans le cadre de l'opération Forager. Le premier engagement serait la bataille de la mer des Philippines, et il démontrerait une fois pour toutes qui avait la maîtrise des mers. |
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OCEAN ARCTIQUE |
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La bataille du cap Nord est une bataille navale de la Seconde Guerre mondiale qui se déroula le 26 décembre 1943 au large du cap Nord, à l'extrémité septentrionale des côtes norvégiennes dans l'océan Arctique, et qui vit la destruction du croiseur de bataille allemand Scharnhorst. Plusieurs destroyers britanniques participèrent à la bataille, de même que le destroyer HNoMS Stord de la Marine royale norvégienne, qui participait à la résistance contre l'occupant nazi et le gouvernement collaborateur norvégien de Vidkun Quisling.
L'Armée rouge était en attente de matériel pour contrer l’offensive allemande contre l’Union soviétique initiée dès 1941. L'Allemagne venait de perdre la bataille de l'Atlantique suite à la mise en service par les Alliés des technologies du RADAR et de l'ASDIC. Mais l’Allemagne avait très tôt occupé la Norvège désirant notamment s’assurer le contrôle des mines de fer et de cuivre et de l’eau lourde, mais aussi de cette large façade maritime qui était pressentie être un lieu de débarquement possible des Alliés. Tout le nord du pays, le Finnmark, avait été décrété zone militaire et l’essentiel de sa population civile évacué. Les convois de Mourmansk Les alliés s’attachèrent à faire parvenir à l’Union soviétique d’importants tonnages de matériel militaire, à travers du programme Lend-Lease pour les États-Unis, par des convois de l'Arctique à destination des ports de Mourmansk et Arkhangelsk sur la mer Blanche. Le dispositif allemand comprenait des navires de guerre, dont des U-Boots, ainsi que de l’aviation, tous basés en Norvège. Sur l’ensemble de la guerre, 40 convois furent envoyés, totalisant 792 cargos, les pertes se montèrent à 7,5 %. Alta et son fjord, l’Altafjorden, étaient des ports d'attache ou d'escale pour les navires allemands. L’AltafjordenLe Tirpitz, l’un des fleurons de la marine allemande, causa de nombreux ravages dans les convois, mais il avait été torpillé et sévèrement endommagé. Il mouillait dorénavant dans le Kåfjord, un des bras de l'Altafjord dans le nord de la Norvège. Le Scharnhorst mouillait lui — également protégé par des filets sous-marins — dans le Langfjord, un autre bras de Altafjord. Il disposait d’un équipage de 1 900 hommes, de neuf canons de 280 mm et de douze autres de 150 mm, ainsi que de torpilles et de canons anti-aériens. Sa vitesse maximale de 32 nœuds devait lui permettre d’échapper au navire britannique HMS Duke of York, mieux armé mais plus lent. Le déroulement de la bataille
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OCEAN PACIFIQUE |
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L'opération Hailstone (en japonais : トラック島空襲 : Torakku-tō Kūshū, litt. « Le raid aérien sur l'île de Truk ») est une attaque aéronavale massive lancée lors de la Seconde Guerre mondiale, les 17 et 18 février 1944, par la marine américaine contre la base aéro-navale japonaise de Truk dans les îles Caroline, un territoire japonais d'avant-guerre. Truk a été une importante base japonaise logistique et opérationnelle pour la Flotte combinée de la Marine impériale japonaise. Certains[Qui ?] l'ont décrit comme l'équivalent japonais de Pearl Harbor pour la marine américaine. L'atoll était la seule base aérienne japonaise majeure à portée des îles Marshall et une source importante d'approvisionnement pour les garnisons japonaises situées des îles et atolls du Pacifique centre et sud. Pour assurer une supériorité aérienne et navale préalablement à l'invasion d'Eniwetok, l'amiral Raymond Spruance ordonna une attaque contre Truk. La Task Force 58 du vice-amiral Marc A. Mitscher disposait de cinq porte-avions : l'Enterprise, le Yorktown, l'Essex, l'Intrepid et le Bunker Hill, et de quatre porte-avions légers : le Belleau Wood, le Cabot, le Monterey, et le Cowpens, embarquant plus de 500 avions. Une flotte importante de sept cuirassés, et de nombreux croiseurs, destroyers, sous-marins et autres navires de soutien soutenait les porte-avions Craignant que la base devienne trop vulnérable, les Japonais avaient déplacé, une semaine auparavant, leurs porte-avions, cuirassés, et croiseurs lourds de la flotte combinée à Palau. Toutefois, de nombreux navires de guerre plus petits et des navires marchands étaient restés au mouillage à proximité. L'attaque L'attaque américaine impliquait une combinaison de frappes, d'actions de navires de surface, et d'attaques sous-marines sur deux jours ; elle sembla prendre les Japonais complètement par surprise. Plusieurs attaques de jour avec des frappes aériennes de nuit (première attaque de bombardement de nuit au radar), utilisant des chasseurs, des bombardiers en piqué, et des avions torpilleurs dans des attaques sur les aérodromes japonais, les avions, les installations terrestres, et les navires à l'ancrage à Truk et autour. Un groupe de navires de surface et de sous-marins américains surveillaient les voies possibles de sortie du mouillage de l'île, prêts à attaquer les navires qui essaieraient de se soustraire aux frappes aériennes. Au total, furent coulés trois croiseurs légers japonais (l’Agano, le Katori et le Naka), quatre destroyers (l’Oite, le Fumizuki, le Maikaze et le Tachikaze), trois croiseurs auxiliaires (l’Akagi Maru, l’Aikoku Maru, le Kiyosumi Maru), deux sous-marins ravitailleur (l’Heian Maru, le Rio de Janeiro Maru), trois autres navires de guerre plus petits (dont les chasseurs de sous-marins Ch-24 et Shonon Maru 15), le transport d'avions Fujikawa Maru, et 32 navires marchands. Certains de ces navires furent détruits à l'ancre et d'autres dans les environs du lagon de Truk. Beaucoup de navires marchands étaient chargés de renforts et de ravitaillement destinés aux garnisons japonaises dans la zone centrale du Pacifique. Très peu de troupes à bord des navires coulés survécut et peu de leurs cargaisons furent récupérés
http://ahoy.tk-jk.net/macslog/USNavyOperationHailStone.html http://evolutionunderwater.blogspot.fr/2011/12/dec-6-2011-wrecks-of-truk-lagoon.html http://idivenow.com/yamagiri-maru-wreck-dive/ http://blog.tspadventures.com/2007/11/from-devastation-to-tourist-attraction.html http://www.pacificdiveandtravel.com/index.php/truk http://www.guyshockey.com/return-to-truk-lagoon/ |
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La bataille de la Mer des Philippines est une bataille navale et aérienne de la Guerre du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale,
qui a opposé la Marine impériale japonaise et la Marine des États-Unis en mer des Philippines, au large des îles Mariannes du 19 au 20 juin 1944, pendant que les troupes américaines s'emparaient de Saipan pour ensuite envahir Tinian, deux îles des Mariannes du Nord. Cette bataille, qui s'inscrit dans le cadre des opérations A-Gō côté japonais et Forager côté américain, fut un désastre pour les forces japonaises, puisqu'elles perdirent la quasi-totalité de leur aéronautique navale embarquée et un tiers des porte-avions engagés. Le sort des armes fut tellement à sens unique que les pilotes américains avaient surnommé cette bataille The Great Marianas Turkey Shoot (le grand tir aux pigeons des Mariannes). Après cette bataille, la Marine impériale avait perdu l'essentiel de sa force de frappe en termes d'aviation embarquée. Après la bataille des îles Santa Cruz qui avait conclu la campagne de Guadalcanal, en octobre 1942, la flotte japonaise se retira à Truk, puis Palaos et enfin Singapour, se réorganisant et remplaçant ses pertes. Après la mort de l'amiral Yamamoto en avril 1943, l’amiral Mineichi Koga devint commandant en chef de la Marine impériale japonaise. La stratégie navale du Japon était alors la défense d'un périmètre englobant les îles Salomon, les îles Gilbert et les îles Mariannes jusqu'aux îles Aléoutiennes. Après les succès de MacArthur en Nouvelle-Guinée et les raids aériens américains sur la base de Rabaul en automne 1943 et les dégâts subis par la flotte japonaise dans ce port, il devint évident que ce périmètre de défense ne pouvait plus inclure ni les îles Salomon, ni les Gilbert, ni les Marshall. Koga mourut lors d'un accident d'avion en mars 1944 et fut remplacé par l'amiral Soemu Toyoda qui dirigea la flotte depuis Tokyo. La flotte combinée qui avait fait la fierté de Yamamoto s'était scindée en plusieurs groupes. La plus importante force à la disposition de Toyoda était la 3e Force, ou la Force mobile. Depuis la fin de 1942, le commandant de la Force mobile était le vice-amiral Jisaburo Ozawa, un officier considéré comme agressif et talentueux. Le 11 mai 1944, la Force mobile d'Ozawa quitta Singapour pour Tawitawi, une île des Sulu, dans les Philippines. Le plan principal de Toyoda était l'opération "A" (A-Go) : il s'agissait d'attirer la flotte américaine dans la zone délimitée par les îles Palaos, les îles Mariannes et les îles Carolines, où étaient situées bon nombre d'unités d'aviation terrestre. L'action conjuguée de l'aviation embarquée et basée à terre devait détruire la Task Force et ainsi supprimer toute possibilité de débarquement américain aux Mariannes. Alors que la flotte japonaise attendait l'attaque américaine dès la mi-mai à Tawitawi, elle fut repérée par des sous-marins américains qui commencèrent à la harceler lors de ses sorties d'entraînement (le Yukikaze fut endommagé par une torpille), privant ainsi de précieuses heures de vol les pilotes japonais, pour la plupart jeunes et inexpérimentés. La flotte japonaise souffrant également d'une pénurie de carburant, il fut décidé de recourir au pétrole brut tiré de Bornéo en guise de produit de substitution. La décision d'utiliser ce carburant de faible qualité et hautement volatil fut particulièrement lourde de conséquences lors des combats. Début juin 1944, la flotte japonaise détecta l'approche de la 5e Flotte et se porta à sa rencontre pour l'annihiler. Les forces en présence Sigles (CV=Porte-avions; CVL=Porte-avions léger; BB=Cuirassé; CA=Croiseur lourd; CL=Croiseur léger; DD=Destroyer; SS=Sous-marin) Dispositif japonais
Dispositif allié
Mise en placeL'opération américaine avait pour nom Opération Forager. Son but était la prise de contrôle des îles Mariannes et plus particulièrement Saipan et Tinian, deux îles qui appartenaient au Japon depuis 1917, et Guam, une île américaine depuis 1899, la plus grande des Mariannes située au sud de l'archipel, que le Japon avait envahie trois jours après l'attaque de Pearl Harbor.La 5e Flotte était constituée principalement des forces de débarquement ("Forces expéditionnaires jointes") sous les ordres du vice-amiral R.K. Turner, et des porte-avions rapides et de leur escorte (Task Force 58 ou TF58) sous les ordres du vice-amiral Marc A. Mitscher. Le 11 juin, la force d'invasion américaine fit précéder l'attaque principale par une série de frappes aériennes sur les Mariannes, faisant comprendre aux Japonais que l'objectif de l'attaque était les Mariannes. Ceci était une surprise pour eux puisqu'ils qui s'attendaient plutôt à une attaque plus au sud, soit dans les Carolines, éventuellement à Palaos. La Force Mobile quitta Tawitawi le 13 juin en direction des Mariannes. Elle était repérée par les sous-marins américains et le code secret japonais étant décrypté, tous les mouvements de la Force étaient donc connus de la 5e Flotte et de la TF58. Par ailleurs, les raids américains du 11 juin sur les aérodromes de Rota, Saipan, Tinian et Guam avaient mis à mal la capacité aérienne de ces bases, puisque selon les rapports américains, 150 (des 250) avions japonais furent détruits au sol ou en vol (contre 11 avions américains abattus). Le 14 juin, Spruance reçut des informations relatives à de possibles renforts aériens japonais en provenance d'Iwo Jima et Chichi Jima dans les îles Bonin. Sachant que plusieurs jours se passeraient avant l'engagement avec la flotte japonaise, il envoya deux Task Groups, le TG 58.1 de Clark et le TG 58.4 de Harris vers ces îles, qu'ils atteignirent et attaquèrent le 16 juin, infligeant de graves dégâts aux capacités aériennes de leurs aérodromes. Le 15 juin, l'invasion de Saipan commençait. Le 17 juin vers 20 heures, la Flotte Mobile fit sa jonction avec l'escadre cuirassée de l'amiral Ugaki, et se dirigea tout droit sur les îles Mariannes. Malgré leur infériorité numérique, les Japonais étaient confiants, car leurs avions avaient d'une part un plus grand rayon d'action, et pouvaient d'autre part faire la navette entre les porte-avions et les bases terrestres, ce qui augmentait de façon significative le rendement de l'aviation embarquée. Le plan japonais A-GO reposait sur l'action conjuguée de l'aviation embarquée et des avions basés à terre. Ces derniers devaient avoir détruit au préalable au moins un tiers du potentiel américain. Or les bombardements américains avaient causé de lourdes pertes à l'aviation basée à terre et rendu les aérodromes quasiment inutilisables. L'action de l'aviation terrestre fut négligeable dans la bataille qui allait suivre, ce qui allait avoir de lourdes conséquences pour les attaques aériennes de la Flotte Mobile. Le 18 juin, l'amiral Mitscher avait rassemblé la TF 58 près de Saipan et se préparait à la bataille. Peu avant minuit ce jour-là, l'amiral Chester Nimitz envoya à Spruance un message l'informant que la force japonaise se trouvait à environ 560 km à l'ouest-sud-ouest de la TF 58 et Mitscher demanda l'autorisation de se porter à l'ouest pendant la nuit, afin de se trouver dans une bonne position d'attaque à l'aube. Spruance refusa de donner cet ordre. Il craignait en effet que les Japonais tentent d'éloigner sa Task Force de la zone d'invasion avec une force de diversion et attaquent ensuite sa flotte par le flanc en mettant en danger l'invasion de Saipan. Il ordonna donc à la TF de rester sur place, laissant aux Japonais l'initiative, et donna l'ordre aux deux Task Groups envoyés dans les Bonin de rejoindre la Task Force le 17 juin. La position attentiste de Spruance fut critiquée à l'époque et encore maintenant, quoiqu'il soit intéressant de comparer la prudence de Spruance à l'époque avec l'impétueuse poursuite d'une force de diversion par l'amiral William Halsey pendant la bataille du golfe de Leyte. La bataille Premiers mouvements 19 juin
Bataille aérienne au-dessus de la Task
Force 58, 19 juin 1944
A 05h30, la TF 58 commença à lancer des patrouilles aériennes. Dans le même temps, l'aviation japonaise basée à Guam lançait 50 avions, à la recherche de la Task Force. Vers 05h50, un Mitsubishi Zero trouva la TF 58 et réussit à en transmettre la position avant d'être abattu. Moins d'une heure plus tard, le reste des forces aériennes de Guam se regroupait pour attaquer la Task Force. Un avion japonais abattu alors qu’il attaquait le USS Kitkun Bay Ces mouvements ayant été repérés par radar, un groupe de Grumman Hellcats du CVL Belleau Wood, fut lancé et attaqua alors que les avions japonais se rassemblaient pour l'attaque, rejoints par des avions provenant des autres îles. Une bataille aérienne s'ensuivit, au cours de laquelle 35 avions japonais furent abattus. La bataille n'était pas encore terminée lorsque les Hellcats furent rappelés par leurs porte-avions à 10h00. Les raids japonais L'ordre de rejoindre les porte-avions avait été donné parce que la TF 58 venait de détecter un certain nombre de contacts radars à 240 km à l'ouest. Il s'agissait du premier raid de 69 avions lancé par la Force Mobile et la TF 58 lança la quasi-totalité de ses avions embarqués.Le lancement de cette première vague d'avions à 08h00, très en avant des autres raids, était une première erreur, commise par le contre amiral Obayashi qui commandait les porte-avions de la force Van du vice-amiral Kurita et qui décida de cette attaque sans attendre les ordres, remettant en cause toute cohérence dans l'attaque japonaise. La seconde erreur fut commise par les aviateurs japonais, qui interrompirent leur avance à 100 km de la Task Force pour se regrouper avant l'attaque. Cette manœuvre donna aux avions américains un délai supplémentaire de 10 minutes et un premier groupe de Hellcats atteignirent les avions japonais à 100 km de la Task Force à 10h36. 25 avions japonais furent rapidement abattus alors que les Américains ne devaient déplorer la perte que d'un appareil. Les avions japonais restants furent ensuite attaqués par un autre groupe d'avions américains, et 16 autres furent abattus. Les survivants tentèrent d'attaquer deux destroyers américains, le Yarnall et le Stockham sans causer de dommage. Une bombe atteignit le cuirassé South Dakota, mais aucun avion japonais ne réussit à approcher les porte-avions américains et seuls 27 avions japonais rejoignirent leur porte-avions. Entre-temps, à 09h00, Ozawa avait lancé le raid aérien principal, 129 avions lancés des porte-avions de la Force A, mais il ne lança pas ceux de la Force B commandée par le vice-amiral Takaji Joshima. Après son absence de réaction à l'impétuosité d’Obayashi, ce fut la première erreur d’Ozawa. A 11h07, la seconde vague japonaise fut détectée. Les avions américains les engagèrent à 100 km de la Task Force et 70 avions japonais furent abattus avant d'atteindre la Flotte. Six avions attaquèrent le Task Group 58.2 du contre amiral Montgomery et causèrent des dégâts mineurs sur deux des porte-avions. Un petit groupe d'avions lanceurs de torpilles attaqua l'Enterprise et une torpille explosa dans son sillage. Des 129 avions, 97 avaient été abattus. Un troisième raid de 47 avions fut intercepté à 13h00 à 75 km de la Task Force. 7 furent abattus, et les Japonais firent demi-tour, 40 avions rentrant à leur base. Le raid final de cette journée, 82 avions, fut lancé entre 11h00 et 11h30. Le groupe d'attaque avait cependant reçu des informations incorrectes sur la position de la Task Force et fut incapable de la trouver. L'escadrille se sépara en deux groupes pour se diriger vers Guam et Rota afin de refaire le plein. Le groupe se dirigeant vers Rota rencontra le TG 58.2 de Montgomery. 18 d'entre eux furent engagés par les chasseurs américains qui en abattirent 9, tandis qu'un groupe de 9 bombardiers attaquait les porte-avions Wasp et Bunker Hill sans leur causer le moindre dommage, tandis que 8 de ces bombardiers étaient abattus. Le groupe qui espérait se ravitailler à Guam fut intercepté par 27 Hellcats alors qu'il s'apprêtait à atterrir. 30 des 49 avions japonais furent abattus, le reste étant endommagé gravement. Au soir du premier jour, la Force Mobile japonaise avait donc déjà perdu l'essentiel des forces aériennes basées sur les îles Mariannes et Bonin et plus de 200 avions, soit près de la moitié, de son aviation embarquée. Le poids des sous-marins Le 16 juin, le sous-marin américain Cavalla repéra un des groupes de pétroliers qui suivait une course au nord de la Force Mobile. Le commandant du Cavalla rapporta ce contact et son souhait d'attaquer les pétroliers, mais le commandant en chef des sous-marins du Pacifique (ComSubPac), le vice-amiral Lockwood, lui donna l'ordre de suivre les pétroliers pour arriver à la force principale, ce qui arriva le 17 juin au soir, lorsque Ozawa vint se ravitailler une dernière fois avant la bataille. Le Cavalla rapporta sa découverte et se mit à suivre la Force Mobile. Le 18 juin, un autre sous-marin américain, l' Albacore, avait rejoint le Cavalla. Le 19 juin au matin, l' Albacore passa à l'attaque un peu après 9h00. Son choix se porta sur le ({navire|Taihō|porte-avions}}, le navire amiral de la Force, qui venait de lancer 42 avions dans le cadre du second raid. Le système de calcul de tir de l'Albacore étant tombé en panne, il fut obligé de lancer ses torpilles au jugé. Quatre des six torpilles lancées ratèrent leur objectif, une cinquième fut arrêtée par le sacrifice d'un pilote japonais qui lança son avion sur celle-ci, mais la sixième atteignit le Taiho, entraînant la rupture des conduites de carburant. Des vapeurs hautement inflammables commencèrent à se propager, mais la situation restait globalement sous contrôle et on pensait pouvoir sauver le navire, dont la vitesse fut à peine réduite. Le Cavalla attaqua le Shokaku vers midi. Trois torpilles atteignirent le Shokaku qui fut sérieusement endommagé. L'incendie atteignit les réserves de munitions vers 15h00, et le Shokaku explosa et coula rapidement. Entre-temps, un officier de contrôle de dégâts du Taiho commit l'erreur d'ordonner l'utilisation à pleine puissance du système de ventilation afin d'évacuer du navire les vapeurs de carburant. Cet ordre eut en fait pour conséquence que les gaz se répandirent dans tout le bâtiment. Vers 15h30, une étincelle provoqua une très forte explosion, suivie d'une réaction en chaîne entraînant la perte du bâtiment, qui coula vers 17h30. La contre-attaque américaine
Le porte-avions japonais Zuikaku (au centre) et
deux destroyers manœuvrent alors qu'ils sont attaqués
par les avions de la TF 58, 20 juin 1944
La Task Force navigua vers l'ouest pendant la nuit du 19 au 20 juin avec pour objectif d'attaquer les Japonais à l'aube. Dès les premières lueurs, le 20 juin, des patrouilles furent lancées pour repérer la Force Mobile. Ozawa avait transféré son pavillon sur le destroyer Wakatsuki après que le ({navire|Taihō|porte-avions}} eut été touché. La radio du bâtiment fut cependant incapable de gérer le trafic radio nécessaire à l'amiral qui transféra à nouveau son pavillon, sur le Zuikaku cette fois, vers 13h00. Ce n'est qu'à ce moment-là qu’Ozawa reçut les rapports définitifs relatifs aux raids catastrophiques de la veille et qu'il se rendit compte qu'il lui restait à peine un peu plus de 100 avions. Croyant cependant toujours à la présence massive d'avions sur les bases de Guam et Rota (le vice-amiral Kakuji ayant caché dans ses rapports la gravité de la situation, un problème qui allait devenir endémique dans les forces japonaises), il décida de poursuivre la mise en application de son plan et planifia de nouveaux raids pour le 21 juin. Les patrouilles américaines eurent des difficultés à découvrir la flotte japonaise et ce n'est quasiment qu'en fin de journée, à 15h40, qu'un premier rapport peu intelligible parvint à Mitscher. Enfin à 16h05, un second rapport, plus clair, parvint à Mitscher qui décida de lancer immédiatement un raid de grande envergure. Cette décision comportait un certain risque, car la Force Mobile se trouvait à deux heures de vol de la Task Force et le soleil se coucherait vers 18h30. Le raid fut lancé à 16h20 et l'attaque eut lieu peu après 18h. La Force Mobile était à ce moment éparpillée : les avions arrivèrent sur les pétroliers et leurs destroyers. La Force "C" était à l'ouest, la Force "B" à l'ouest-nord-ouest, et la Force "A", déjà décimée par la perte du Taiho et du Shokaku au nord-ouest. Ozawa ne réussit à faire s'envoler que 35 chasseurs pour protéger sa flotte, mais il s'agissait de pilotes expérimentés, et il disposait également de la puissance de feu anti-aérienne de ses bâtiments. Cependant, l'attaque américaine constituée de 216 avions était extrêmement puissante et la plupart des avions américains purent exécuter leur attaque. Les premiers bâtiments auxquels le raid s'attaqua furent des pétroliers dont deux furent endommagés si sérieusement qu'ils durent être abandonnés et sabordés plus tard dans la journée. Le porte-avions Hiyo, attaqué par quatre Avengers du Belleau Wood, fut touché par au moins une torpille et coula un peu plus tard. Les porte-avions Junyo et Chiyoda furent endommagés par des bombes, ainsi que le cuirassé Haruna. 20 avions américains furent abattus au cours de cette action. Vu le nombre d'avions engagés et la riposte assez faible, c'était finalement un tableau de chasse bien maigre. Ces faibles résultats étaient dus au fait que la plupart des Avengers étaient armés de bombes au lieu de torpilles. Le seul véritable succès fut obtenu par les Avengers du Belleau Wood, seul escadron armé de torpilles. Sur le chemin du retour vers la Task Force, certains avions durent amerrir du fait de dégâts ou de manque de carburant. A 20h00, les premiers avions arrivèrent à la Task Force et les retours s'étalèrent jusque 22h00. Mitscher avait pris la décision d'illuminer complètement les porte-avions, en dépit des risques d'attaque par des sous-marins ou par des bombardiers de nuit, et les destroyers tirèrent des fusées éclairantes pour aider les avions à retrouver leur chemin. Malgré ces efforts, 82 avions furent perdus, certains s'écrasant lors de leur appontage, mais la plupart choisissant d'amerrir, les équipages de ces derniers étant en majorité secourus dans les jours suivants.
La fin de la bataille Cette nuit-là, Ozawa reçut de Toyoda l'ordre de se retirer de la Mer des Philippines. Les forces américaines lui donnèrent la chasse, et la Force Mobile fut encore repérée par des Avengers le 21 juin mais sans qu'il y eut d'engagement. Spruance rappela alors Mitscher car il ne voulait pas mettre en danger l'invasion des Mariannes en la laissant sans la protection de la Task Force. Conséquences La bataille navale était terminée et l'opération Forager pouvait se poursuivre, qui allait aboutir à la conquête des îles Mariannes et notamment de Saipan, Guam et Tinian, et à l'établissement de bases aériennes qui permettraient bientôt aux États-Unis de faire décoller les bombardiers géants B-29 en direction du Japon. Les quatre attaques japonaises avaient impliqué 373 avions dont 130 seulement étaient revenus à leur base et beaucoup d'autres avaient été détruits à la suite de leur porte-avions. Au soir du second jour, les pertes japonaises totales se montaient à trois porte-avions et 395 avions, tandis que les pertes américaines se limitaient à 23 avions le premier jour et 100 le second (dont les 80 avions perdus du fait de la nuit). Les pertes subies par la flotte japonaises étaient irremplaçables et l'aéronavale japonaise ne pouvait plus être considérée comme opérationnelle. Lors de la bataille du golfe de Leyte quelques mois plus tard, les porte-avions ne seraient utilisés que comme diversion du fait de leur manque d'avions et de pilotes. http://dai.ly/x3g3wm http://www.ina.fr/video/CPF91008495 http://www.tunesbaby.com/dm/?x=x3g3wm http://youtu.be/A_6HZodjPW0
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La bataille du golfe de Leyte est l'une des opérations majeures de la guerre du Pacifique. Elle a eu lieu au début de la reconquête des Philippines, lors du débarquement des troupes américaines du général Douglas MacArthur sur l'archipel central des Philippines. Cette opération est considérée comme étant la plus grande bataille aéronavale de l'histoire. Du 23 octobre au 27 octobre 1944, des combats acharnés sur une surface vaste comme le tiers de l'Europe virent la fin de la flotte japonaise comme arme offensive capable de changer le cours de la guerre. Carte de la bataille dans le détroit de Surigao. Les kamikazes y firent leur apparition pour la première fois, lorsque l'un d'eux s'écrasa le 21 octobre sur le croiseur lourd australien HMAS Australia en lui infligeant de lourds dégâts Alors que le Comité des chefs d’états-majors interarmes avait, au début de 1944, décidé de s'emparer de l'île de Formose pour servir de base de débarquement contre l'archipel du Japon, le général Mac-Arthur réussit à influencer le président Franklin Delano Roosevelt, pour qu'il accepte, le 26 juillet, son plan consistant à libérer les Philippines, lui permettant pour son prestige personnel de tenir sa promesse de 1941. L'US Navy mit en ligne pour cette opération 1 316 360 tonnes de navires de guerre, dont 34 porte-avions emportant 1 620 avions, 12 cuirassés, 23 croiseurs, 100 destroyers et 22 sous-marins, soit 216 navires plus quatre navires de la Royal Australian Navy évoluant loin de leurs bases, pour couvrir la flotte de 350 transports de troupe et cargos amenant les 174 000 hommes de la6eArmée, chargés de la difficile tâche de reconquérir les Philippines. La Marine impériale japonaise alignait pour sa part 698 630 tonnes, dont 4 porte-avions et 7 cuirassés (dont les deux plus grands de l'Histoire, le Yamato et le Musashi de 72 800 t). Le Japon disposait en outre de plus de 1 500 avions sur une centaine d'aérodromes, et de sous-marins. Les forces américaines étaient réparties dans la septième flotte, chargée de l'appui rapproché du débarquement et dans la troisième flotte en couverture plus au nord, avec ses nombreux porte-avions. Manœuvres durant la bataille. Le commandement japonais avait été prévenu de leur présence par une « indiscrétion » provenant de Moscou (cette information semble avoir été communiquée par Viatcheslav Molotov, le ministre soviétique des affaires étrangères à l'ambassadeur du Japon). Il décida d'appliquer le plan Shō-1 de l'amiral Toyoda Soemu. Il consistait en une attaque de diversion de la Force mobile de l'amiral Ozawa, qui devait attirer les porte-avions américains vers le nord, permettant ainsi à deux forts groupes de cuirassés et de croiseurs venus de Brunei de tenter leur chance contre les transports et les appuis américains privés de couverture aéronavale, 64 bateaux étant engagés dans cette opération. Déroulement On peut distinguer quatre grands combats successifs dans cette gigantesque bataille. Le combat de la mer de Sibuyan
Le plan japonais va faire long feu. En effet, le 23 vers minuit, alors qu'elle dépasse l’île de Palawan, la force centrale du vice-amiral Kurita est repérée par deux sous-marins américains en embuscade, le Dace et le Darter, qui signalent son approche. Malgré l'interception du message des submersibles, l'escadre japonaise tarde à prendre des mesures de lutte anti sous-marine, en raison de la présence de récifs coralliens dont la localisation est peu précisée sur les cartes. Le 24 octobre à l'aube, les deux américains torpillent et coulent l’Atago et le Maya et avarient gravement le Takao qui est obligé de se repatir vers Brunei, remorqué par les navires ayant secouru les rescapés de l’'Atago et du Maya : les destroyers Asashimo et Naganami. Le prix à payer pour les États-Unis est faible : seul le Darter, à la poursuite du Takao qu'il compte bien achever, s'échoue à 17 nœuds sur un récif, et doit être abandonné le lendemain. Alerté, le Dace réussit à recueillir son équipage juste avant l'arrivée des japonais qui ne trouvent qu'une épave sabordée. Kurita, qui était à bord de l’Atago, est recueilli à bord du destroyer Kishinami. Il délègue provisoirement le commandement de l'escadre à l'amiral Ugaki à bord du cuirassé Yamato, mais l'alarme est donnée, la force d'attaque principale a été repérée avant celle de diversion. En conséquence, au petit jour, alors qu'il s'engage dans l'étroite mer de Sibuyan, il subit l'attaque massive de l'aviation embarquée du Mitscher. À 10H30, 260 appareils du TG 38.2 attaquent et enregistrent des coups au but sur le Yamato, le Musashi, le Nagato et le Myoko, qui lui est mis hors de combat. En fin de matinée, Kurita rejoint le Yamato sur lequel il transfère son pavillon et reprend le commandement de la force centrale. À 15 h 20, deux nouvelles vagues se succèdent alors sur le Musashi et finissent malgré sa capacité d'encaissement, par le couler : il a été touché par dix huit bombes lourdes et vingt torpilles. Kurita devant l'avalanche simule un demi-tour vers ses bases, manœuvre qu'il interrompt à 17h15, pour remettre le cap sur le détroit de San-Bernardino : même bien entamée, sa flotte conserve une grande capacité de frappe. Pendant ce temps, un raid de l'aviation terrestre du contre-amiral Takijiro, s'en prend au TG 38.3, avec 80 bombardiers. Ceux-ci réussissent à incendier le porte-avions léger Princeton, qui finit par exploser à 15h30 en endommageant le croiseur Birmingham et d'autres navires venus lui prêter secours et tuant 280 marins. Il coule à 17h50. Malgré cette perte, Halsey pense que Kurita est en fuite, et donc que la partie est jouée pour la partie centrale de la bataille. Il presse alors toute sa flotte à la poursuite d'Ozawa, signalé enfin au nord à 16h40, par un bombardier en reconnaissance. La défense du détroit de Surigao, la revanche de Pearl Harbor Plus au sud, Nishimura, suivi à une quarantaine de kilomètres par Shima, fonce vers le détroit de Surigao et au-delà vers l'île de Samar. Il n'a subi que quelques dommages causés par des raids de bombardiers lors de la journée du 24, et il s'engage à 2h00 dans la passe étroite avec sa force quasiment intacte. Mais en face de lui, le contre-amiral Jesse Oldendorf a tendu un piège mortel. Tout le long du défilé, il a disposé ses destroyers et ses vedettes lance-torpilles pour attaquer sur les deux flancs de la colonne japonaise et il ferme le débouché du détroit avec deux lignes de file, une avec ses huit croiseurs et l'autre avec ses six vieux cuirassés, presque tous rescapés de Pearl Harbor. Même si ceux-ci n'avaient principalement que des obus explosifs, car ils étaient déployés pour le bombardement de soutien aux troupes au sol, ils vont déchaîner un feu d'enfer sur l'attaque japonaise grâce en particulier à leur conduite de tir radar. L'attaque des vedettes rapides retarde la progression japonaise, permettant aux destroyers de se préparer. Très rapidement, à 3h00, l'attaque des destroyers parvient à placer six torpilles, sur quarante sept lancées, sur le Fusō et les destroyers japonais Asagumo, Yamagumo et Mishishio. Seul le Fusō ne coule pas, mais il est coupé en deux. À 3h51, l'artillerie des croiseurs entre en jeu, puis deux minutes plus tard celle des cuirassés : grâce aux radars la bataille est unilatérale et les Japonais sont dans l'incapacité de répondre dans l'obscurité. Le Yamashiro et le Mogami sont criblés d'obus de 406 et de 356 mm, le Shigure, ingouvernable, stoppe net après son demi-tour, le Yamashiro sombre à 4h19. À 4h25, Shima s'engage lui aussi dans le détroit, mais apercevant bientôt les épaves de la flotte de Nishimura, en particulier les deux parties du Fusō, et averti par le Shigure, il comprend le danger et ordonne le repli. Seulement, lors du demi-tour, le Nachi heurte le Mogami, provoquant une voie d'eau qui inonde sa salle des gouvernails, ce qui le condamne ; il sera achevé par un avion le lendemain. L'avant du Fusō sera fini par le croiseur Louisville et l'arrière coulera du côté de l’île Kanihaan. Des sept navires de Nishimura, seul le Shigure survivra. Le Yamashiro est devenu ainsi le dernier cuirassé coulé par un de ses congénères. Ce fut la dernière bataille navale où l'une des forces en présence (ici les Américains) fut capable de « barrer le T » de l'autre belligérant, permettant aux navires américains de porter toute leur puissance de feu sur les navires japonais. http://dai.ly/xd5o70 http://youtu.be/WrqGsOUojKY http://youtu.be/on2CypgyavQ http://youtu.be/Al7AoBCuoBw http://youtu.be/on2CypgyavQ http://youtu.be/CZAeu32RZBg http://www.youtube.com/watch?v=vOV09_P1toc&feature=share&list=TLisNik1qm-68 http://youtu.be/AGCL5TLDbM4 http://www.youtube.com/watch?v=zvGWTgJZmNE&feature=share&list=TL5xSZYwWHun4 http://youtu.be/WrqGsOUojKY http://youtu.be/zZEOOIO1b2M http://www.youtube.com/watch?v=cgchfWxm5Ks&feature=share&list=TLVkbDGPsKHX http://youtu.be/Sj4uiDNkcLI http://youtu.be/sGobI0DfMIg La bataille du cap Enganao Le 24 au soir, enfin Halsey et ses porte-avions sont ferrés par le piège japonais. Voyant l'opportunité de détruire les derniers porte-avions japonais et pensant Kurita en pleine retraite, à 20h, Halsey envoie un message à Nimitz : « Me porte au nord avec trois groupes ». Pour Halsey qui avait envoyé le TG38.1 se ravitailler à Ulithi, le message était clair, il employait tous ses forces, pour Kinkaid et les autres amiraux de la 7e flotte, il l'était beaucoup moins. Dans la nuit il crée une TF34 composée de cuirassés et de croiseurs, mais pour finir les forces d'Ozawa au nord, non pour couvrir le nord des plages de débarquement. Ozawa de son côté, trompé par ses interceptions des communications ennemies, croyait lui aussi que Kurita se repliait, sachant qu'il n'avait aucune chance contre la 3e flotte et l'attaque lui semblant compromise, il décida de virer au nord pour prendre le large, sa mission de sacrifice n'ayant plus d'objet. Seulement à 20h00, un ordre du chef de la flotte combinée l'amiral Toyoda d'attaquer avec toutes les forces disponibles, le décide à lancer un raid au petit matin (le 25 octobre).
Le
porte-avion Zuiho durant la bataille.
Son raid de 75 appareils est anéanti par la chasse et l'artillerie anti-aérienne de Halsey ; il place alors tous ses avions restants en défense autour de ses porte-avions, mais sa trentaine de chasseurs ne peut rien contre la suprématie américaine. Dès la première vague, à 7 h 42, toute résistance est annihilée, les porte-avions Chitose, Zuihō et Zuikaku sont gravement endommagés et le destroyer Akizuki sombre. Ozawa sait qu'il ne peut qu'essayer de tenir Halsey en haleine le plus longtemps possible en filant cap au nord. Ses forces subiront quatre autres vagues. La deuxième, à 9h45, met hors de combat le Chiyoda et touche à mort le croiseur Tama. Ozawa transfère alors son pavillon sur l'Ōyodo, abandonnant ses porte-avions à leur sort. La troisième vague achève alors le Zuihō et le Zuikaku. Les deux dernières se concentrent sur les deux cuirassés Ise et Hyūga, sans parvenir à les couler. Halsey, à bord du New Jersey, suivi des autres cuirassés, veut en découdre au canon et n'est plus qu'à 42 milles marins de la flotte japonaise, mais, à la suite d'une nouvelle erreur d'interprétation des ordres de Nimitz, il croit recevoir l'ordre de voler au secours de Kinkaid et abandonne la chasse, pour courir inutilement après Kurita. Le reste de la flotte d'Ozawa échappe donc à la destruction. La bataille de Samar, l'occasion manquée de la flotte japonaise
Le Yamato et les croiseurs pendant
l'attaque.
Le départ de toutes les forces d'Halsey avait laissé les forces de débarquement et de couverture dans une situation difficile, leur flanc nord, la passe de San Bernadino, non couvert et toutes leur forces de combat concentrées dans le sud de Leyte, alors que les péniches de débarquement touchent les plages. L'amiral japonais Kurita, que les Américains croyaient en retraite après ses fortes pertes du 24 octobre, profite de l'occasion : il franchit le détroit à 3 heures du matin et s'infiltre jusqu'à l'île de Samar avec les restes encore puissants de la force centrale japonaise. À 6h45, à la tête de ses quatre cuirassés (Yamato, Nagato, Haruna et Kongo), de ses quatre croiseurs lourds (Tone, Chokai, Suzuya et Chikuma) et de ses destroyers, il tombe par surprise sur le groupe TU 77.4.3 de porte-avions d'escorte de l'amiral Clifton Sprague. Avec ses six porte-avions trop lents et ses quelques destroyers, celui-ci ne peut que tenter d'échapper à l'anéantissement. Il fait mettre cap à l'est aux porte-avions, comptant sur la mauvaise visibilité pour gêner le feu japonais et envoie ses destroyers au sacrifice dans une charge suicidaire. La détermination des Américains est cependant payante : les bâtiments japonais sont obligés de se dérouter pour éviter les torpilles et les avions ont ainsi le temps de décoller. Le prix est lourd : les destroyers Samuel B. Roberts, Hoel et Johnston sont coulés et tous les autres gravement endommagés, mais Kurita, qui pensait tenir les porte-avions d'escorte américains sous ses canons lourds, a perdu trop de temps et seul le Gambier Bay, à l'arrière de la formation américaine, est coulé. Sprague fuit maintenant au sud et tous ses avions attaquent avec tous les armes disponibles, y compris des charges de profondeur. Trois des croiseurs japonais sont alors mis hors de combat. Kurita découragé et indécis, décide alors à 9h20, alors que la TU 77.4.2 apparaît sur le champ de bataille, de faire demi-tour à travers la passe de San Bernardino, où trois de ses cuirassés seront gravement avariés par l'aviation. De sa puissante flotte de combat, il ne ramène au Japon que le cuirassé géant Yamato réellement opérationnel et quatre grands navires hors de combat. Forces et bilan de cet affrontementSprague (TU 77.4.3. dite « Taffy 3 » à la radio) : 6 porte-avions d'escorte (Fanshaw Bay, St Lo, White Plains, Kalinin Bay, Kitkun Bay, et Gambier Bay), 3 destroyers, 4 destroyers d'escorte, 97 chasseurs, 72 avions torpilleurs. Première section de la force centrale japonaise : 2 cuirassés, 2 croiseurs lourds, 1 croiseur léger, 7 destroyers. Seconde section de la force centrale japonaise : 2 cuirassés, 4 croiseurs lourds, 1 croiseur léger, 4 destroyers. Total : 4 cuirassés, 6 croiseurs lourds, 2 croiseurs légers, 11 destroyers Pertes de l'US Navy :
Pertes de la Marine impériale japonaise :
1 porte-avions d'escadre, 3 porte-avions légers, 3 cuirassés, 10 croiseurs, 11 destroyers, 5 sous-marins et 1 pétrolier furent coulés, plus de 1 000 avions détruits, les pertes humaines dépassèrent les 10 000 morts pour la seule marine. 2 cuirassés, 4 croiseurs lourds, 3 destroyers furent endommagés et ne purent reprendre le combat. L'US Navy vit elle 3 % de son tonnage coulé soit 37 300 t : 1 porte-avions léger, 2 porte-avions d'escorte, 3 destroyers, 3 sous-marin perdus, 1 vedette lance-torpilles, 200 avions abattus et 3 500 morts furent le prix de cette bataille. Mais ce ne fut pas une victoire ou une défaite totale. Les erreurs des deux commandements firent que, malgré la supériorité navale alliée, une partie de la flotte japonaise réussit à rentrer à bon port. Malgré la supériorité locale lors de l'engagement du détroit de Surigao, la flotte japonaise ne réussit pas à détruire cette modeste task-force, ni la flotte de débarquement qu'elle protégeait, ni à bombarder les troupes à terre. |
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L’opération Ten-Gō (天号作戦, ten-gō sakusen), parfois appelée Ten'ichigō (opération Paradis), est la dernière grande opération navale japonaise durant la guerre du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale. Au mois d'avril 1945, le cuirassé japonais Yamato, le plus grand cuirassé au monde, accompagné d'une escorte de neuf autres vaisseaux de guerre, quitta le Japon pour une mission suicide contre les forces alliées envahissant Okinawa. La flotte japonaise fut interceptée par l'aviation américaine et presque totalement détruite avant d'atteindre Okinawa. Le Yamato et cinq autres navires japonais furent coulés.Cette bataille mit en évidence la supériorité aérienne américaine sur le théâtre du Pacifique à ce stade de la guerre, ainsi que la vulnérabilité aux attaques aériennes des forces navales sans couverture aérienne. Elle montra également l'esprit de sacrifice absolu à grande échelle qui caractérisa la politique militaire japonaise à partir du moment où la progression américaine menaça le territoire nippon. Début 1945, après la campagne des îles Salomon, la bataille de la mer des Philippines, et la bataille du golfe de Leyte, la puissante flotte combinée japonaise est réduite à une poignée de navires de guerre, et à quelques avions et leurs équipages. La plupart des navires restants sont stationnés à Kure, dans la préfecture de Hiroshima. Avec les invasions de Saipan et d'Iwo Jima, les forces alliées (majoritairement américaines) entament la campagne sur le sol japonais. La dernière étape avant cette attaque planifiée est l'invasion d'Okinawa, qui débute le1er avril 1945. La stratégie japonaise, présentée à l'empereur Hirohito en mars, repose sur les champs de mines et les positions retranchées que le général commandant la défense terrestre de l'île, Mitsuru Ushijima, a fait installer, ainsi que sur des raids aériens intensifs et l'emploi de kamikazes. L'Empereur se serait étonné de l'absence d'initiative de la marine impériale. Devant la pression exercée par l'Empereur, les amiraux sont contraints de mettre au point à la dernière minute une mission-suicide pour leurs navires restants, Yamato compris. Le plan, établi sous la direction de l'amiral Soemu Toyoda, commandant en chef de la flotte, prévoit que le Yamato et son escorte attaquent la flotte de soutien à l'invasion terrestre américaine à l'ouest de l'île. La flotte japonaise doit, après s'être frayée un passage entre les navires ennemis jusqu'à l'île, s'échouer entre Higashi et Yomitan, où elle doit servir de batterie côtière jusqu'à sa destruction. Les membres d'équipages ayant survécu ont ensuite pour mission de se joindre à l'armée impériale pour combattre le corps expéditionnaire américain sur l'île. Très peu, voire aucune couverture aérienne n'est prévue pour cette opération, rendant très vulnérables les navires japonais à des raids aériens massifs Le 29 mars, les navires prenant part à l'opération quittent Kure pour Tokuyama. L'amiral Seiichi Itō, commandant de la flotte Ten-Gō, s'oppose en vain à l'exécution du plan qu'il considère comme un gâchis inutile. Il prépare néanmoins la flotte pour l'opération. D'autres commandants japonais ont de très mauvais pressentiments à propos de cette opération et estiment qu'elle constitue un gaspillage de vies et de carburant. Le capitaine de vaisseau Atsushi Ōi, commandant la flotte d'escorte, est opposé à cette opération qui l'ampute de carburant et de ressources. Quand on lui dit que le but de cette opération est de rester fidèle « aux traditions et à la gloire de la Marine », il s'écrie :
Les officiers du Yamato, le 5
avril 1945, deux jours avant la sortie Ten-Gō
Le 5 avril, le vice-amiral Ryūnosuke Kusaka prend l'avion depuis Tokyo pour Tokuyama afin de convaincre les commandants de la flotte d'accepter le plan. Lorsqu'ils découvrent ce plan qui jusque-là était gardé secret, les commandants des navires de la Flotte se rallient unanimement à l'avis de l'amiral Itō et le rejettent pour les mêmes raisons. L'amiral Kusaka leur explique alors que cette attaque doit faire diversion en attirant les unités aériennes américaines contre la flotte, afin d'assurer le succès des raids aériens prévus contre les navires américains. Il explique aussi que le haut-commandement japonais et l'Empereur attendent de la marine qu'elle fasse tout son possible pour aider à la défense d'Okinawa. Les commandants finissent par céder et acceptent le plan proposé. Les équipages sont informés de la nature de leur mission et se voient offrir la possibilité de ne pas prendre part à l'opération s'ils le souhaitent — tous acceptent de participer. En revanche, les malades, les nouveaux et les blessés reçoivent l'ordre de débarquer. Les équipages se livrent à d'intenses entraînements de dernière minute en vue de leur mission, insistant particulièrement sur la gestion des situations de crise (gestion des avaries, isolation des compartiments envahis et colmatage rapide des voies d'eau). À minuit, les navires sont ravitaillés. Il semblerait que le personnel du port de Tokuyama ait secrètement désobéi aux ordres de ne fournir au Yamato et à son escorte que le carburant nécessaire au trajet aller pour rejoindre Okinawa, en leur donnant tout le carburant restant dans les citernes. Ce carburant supplémentaire, cependant, ne leur aurait a priori pas suffi pour effectuer le voyage retour. La bataille Le déploiement
Trajectoires des forces japonaises (rouge)
et de la Task Force 58 américaine (bleu)
Le 6 avril à 16 heures, le Yamato, navire-amiral, le croiseur léger Yahagi, et huit destroyers prennent la mer pour accomplir leur mission. Deux sous-marins, l'USS Threadfin et l'USS Hackleback, repèrent le groupe alors qu'il se dirige plein sud dans le détroit de Bungo, mais ne parviennent pas à l'attaquer. Dès lors, la flotte américaine est avertie de la manœuvre japonaise À l'aube du 7 avril, le groupe japonais dépasse la péninsule d'Osumi, faisant cap au sud de Kyūshū vers Okinawa. Il adopte une formation défensive : le Yahagi devant le Yamato, et les huit destroyers déployés en un large cercle autour d'eux, laissant 1 500 mètres d'écart entre eux. Le dispositif se déplace à une vitesse de 20 nœuds. L'un des destroyers, l’Asashimo, connaît des problèmes moteurs et doit faire demi-tour. Des vols de reconnaissance américains commencent à patrouiller au-dessus du groupe. À 10 heures, les navires japonais mettent cap à l'ouest afin de simuler une retraite, mais ils reprennent leur route vers Okinawa une heure et demie plus tard.
À partir de 10 heures, 8 des 11 porte-avions des 1eret 3egroupes de la Task Force 58 du vice-amiral Marc Mitscher situés à l'est d'Okinawa (USS Hornet, Bennington, Belleau Wood, San Jacinto, Essex, Bunker Hill, Hancock, et Bataan, les 3 porte-avions du 4egroupe du contre-amiral Radford Enterprise, Intrepid et Yorktown assurant la couverture aérienne d'Okinawa) catapultent en plusieurs vagues 386 avions : des chasseurs F6F Hellcat, des bombardiers en piqué Curtiss Helldiver et des bombardiers-torpilleurs TBF Avenger. Un groupe de six cuirassés (Massachusetts, Indiana, New Jersey, South Dakota, Wisconsin et Missouri), de croiseurs (dont l’Alaska et le Guam), et de destroyers se tiennent prêt à intercepter la flotte japonaise en cas d'échec de l'attaque aérienne. http://youtu.be/qqGFOIJPplE http://youtu.be/gId18EYl2kU http://youtu.be/TRalpqaZ830 http://youtu.be/F3ZauYzOYes http://youtu.be/4ZcfU0cGAP0 Étant donné que les navires japonais ne disposent pas de couverture aérienne, les avions américains peuvent préparer leurs attaques sans se soucier de la chasse japonaise : les escadrilles, en rejoignant le Yamato après deux heures de vol depuis Okinawa, ont la possibilité de tourner autour de la formation japonaise en restant hors de portée des canons antiaériens et peuvent ainsi organiser méthodiquement leurs assauts. L’attaque La première vague d'avions attaque les navires japonais à midi trente. En réponse, la formation porte sa vitesse à 25 nœuds, tente des manœuvres évasives, tout en faisant feu de son armement anti-aérien. Le Yamato, en particulier, est équipé d'environ 150 canons anti-aériens. Les bombardiers-torpilleurs coordonnent leurs attaques, frappant presque tous à bâbord du Yamato afin de provoquer le chavirage du vaisseau amiral.
À 12h46, une torpille frappe le Yahagi au niveau de la salle des machines, tuant tous les mécaniciens y opérant, et l'arrête dans sa course. Immobile, le croiseur léger est ensuite touché par au moins six autres torpilles et douze bombes lâchées par les passes aériennes suivantes. Le destroyer Isokaze tente de venir à son secours mais, pris à parti et sévèrement touché, il coule quelques minutes plus tard. Le Yahagi chavire et sombre à 14h05. Les survivants, nageant dans l'eau, peuvent voir s'éloigner le Yamato qui, apparemment, fait toujours route au sud à vitesse maximale en faisant feu de tous ses moyens anti-aériens. En réalité, le cuirassé ne tarde pas à sombrer à son tour. Au cours de la première vague d'attaques, et bien que ses manœuvres lui évitent de nombreuses bombes et torpilles qui lui étaient destinées, le Yamato est touché par une torpille et deux bombes antiblindages. Sa vitesse n'en est pas affectée, mais l'une des bombes déclenche un incendie qui ne peut être maîtrisé par la suite, à l'arrière de la superstructure. Dans le même temps, les destroyers Hamakaze et Suzutsuki sont mis hors de combat, le premier coulant peu après cet engagement.
Entre 13h20 et 14h15, les deuxième et troisième vagues aériennes attaquent, concentrant leurs feux sur le Yamato : le cuirassé est touché par au moins huit torpilles et jusqu'à quinze bombes. Ces dernières endommagent fortement sa partie émergée et provoquent une panne des conduites de tir automatisées des canons anti-aériens ; ceux-ci doivent donc désormais être manipulés individuellement, avec une visée et un tir manuel, ce qui réduit fortement leur efficacité. Les impacts des torpilles, presque tous sur bâbord, font maintenant gîter dangereusement le Yamato de ce côté, si bien que le navire menace de chavirer. Le poste de coordination des mesures d'urgence détruit, il est impossible de réparer efficacement les brèches dans la coque. À 13h33, dans une tentative désespérée d'éviter le chavirage, le Yamato inonde les chaudières et la salle machine tribord. Cette manœuvre réduit le danger, mais noie plusieurs centaines d'hommes d'équipage en poste dans ces compartiments, qui n'ont même pas été prévenus de la mesure prise. Les vies de ces marins donnent trente minutes de répit au Yamato. Le sacrifice des moteurs tribord, ajouté au poids de l'eau infiltrée, ralentit le cuirassé à la vitesse de 10 nœuds La fin du géant Le Yamato avançant plus lentement, il constitue une cible plus facile pour les bombardiers-torpilleurs. Ceux-ci s'attaquent au gouvernail et à sa poupe afin de réduire sa manœuvrabilité. À 14h02, après avoir été informé que le cuirassé n'est plus en mesure de se diriger et va couler, l'amiral Itō annule l'opération, ordonne à son équipage d'abandonner le bâtiment et aux navires encore à flot de lui porter secours. Ses moyens radio détruits, le Yamato communique ses ordres par signaux. À 14h05, le Yamato, désormais à l'arrêt, commence à chavirer. L'amiral Itō et le commandant du cuirassé décident de ne pas abandonner le navire. À 14h20, le Yamato est complètement retourné, et commence à sombrer ( ). Trois minutes plus tard, le navire explose subitement et si violemment que la boule de feu est aperçue 200 kilomètres plus loin, à Kagoshima. Témoin de la présumée explosion des magasins de munitions, un nuage en forme de champignon s'élève à près de 6 000 mètres au-dessus de l'épave.Le destroyer Asashimo est bombardé alors qu'il tente de fuir et sombre. Le destroyer Kasumi est lui aussi coulé par l'aviation américaine durant la bataille. Le Suzutsuki, malgré sa proue détruite, réussit à rejoindre Sasebo, en naviguant poupe en avant durant tout le trajet. Les trois destroyers restants, moins endommagés, (Fuyuzuki, Yukikaze et Hatsushimo) parviennent à sauver 280 marins du Yamato (sur un équipage de 2 700), 555 du Yahagi (sur 1 000), et un peu plus de 800 des navires Isokaze, Hamakaze, et Kasumi, et les ramènent à Sasebo. 3 700 marins japonais trouvent la mort au cours de la bataille. Dix avions américains ont été abattus par le dispositif anti-aérien ; plusieurs pilotes sont sauvés par hydravion ou sous-marin. Au final, les Alliés ont perdu douze hommes. Certains survivants japonais racontèrent que les chasseurs américains ont mitraillé les naufragés japonais dans l'eau. D'autres rescapés rapportent, eux, que l'aviation américaine a interrompu ses attaques sur les destroyers au moment où ceux-ci étaient occupés à remonter à bord des survivants Pendant l'opération, l'aviation japonaise, comme prévu, mène un raid sur la flotte américaine à Okinawa, mais sans réussir à couler un seul navire. Environ 115 avions, principalement des kamikazes, attaquent les navires durant la journée du 7 avril. Les kamikazes touchent le porte-avions Hancock, le cuirassé Maryland, et le destroyer Bennett, infligeant des dommages modérés aux deux premiers, mais endommageant sérieusement le Bennett. Environ 100 avions japonais sont détruits durant le raid
Conséquences Ten-Gō est la dernière opération navale majeure de la guerre, et les quelques navires qui en réchappent seront par la suite peu impliqués dans les combats. Le Suzutsuki ne sera jamais réparé. Le Fuyuzuki est remis en état, mais saute sur une mine marine près de Moji, le 20 août, et n'est pas non plus réparé par la suite. Le Yukikaze finit la guerre pratiquement intact. Le Hatsushimo touche lui aussi une mine près de Maizuru le 30 juillet et est le 129e et dernier destroyer japonais à couler durant la Seconde Guerre mondiale. Okinawa est officiellement déclarée sécurisée le 21 juin après des combats intenses et coûteux. Le Japon capitule en août 1945 après les deux bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki et la déclaration de guerre de l'URSS. La volonté japonaise de sacrifier un grand nombre de soldats, démontrée par l'opération Ten-Gō et durant la bataille d'Okinawa, aurait eu une part non négligeable dans la décision américaine de recourir à l'arme atomique contre le Japon. L'histoire de l'opération Ten-Gō est à un certain point vénérée dans le Japon moderne : elle est décrite dans la culture japonaise comme un effort symbolique, brave, altruiste et vain des marins japonais pour tenter de défendre leur patrie. L'une des raisons de l'importance de cette bataille dans l'imaginaire collectif est que le mot Yamato a souvent été utilisé comme un terme symbolique au Japon : dans cette optique, la fin du cuirassé Yamato peut représenter une métaphore de la fin de l'Empire du Japon http://forummarine.forumactif.com/t4371-japon-cuirasses-classe-yamato http://www.pbs.org/wgbh/nova/supership/ http://milem.over-blog.fr/article-le-yamato-le-plus-grand-cuirasse-de-tout-les-temps-67424102.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Yamato_(cuirass%C3%A9) http://www.navweaps.com/index_oob/OOB_WWII_Pacific/OOB_WWII_Final_Sortie.htm http://www.combinedfleet.com/yamato.htm http://youtu.be/OmUedzV66Ws |
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