" J' ai vu un
ours si vieux , qu' il était tout blanc." Jacques
Cartier retour du Canada 1534 |
. L'ordre du Christ (Real Ordem dos Cavaleiros de Nosso Senhor Jesus Cristo) est un ordre honorifique officiel de la république portugaise ayant pour grand-maître le président de la république portugaise.C'est à l'origine un ordre militaire religieux qui reçoit en dévolution les biens de l'ordre du Temple au Portugal après leur disparition en 1312. Il a été fondé en 1319, par la bulle Ad ea ex quibus de Jean XXII en date du 14 mars 1319, permettant la création de la « Christi Militia » sous le patronage de Saint Benoît.L'ordre se développe sous Henri le Navigateur, grand maître de l'Ordre.
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FIN
les espaces maritimes sont connus...... il reste l'aventure polaire. |
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Pour les gravures;se reporter au chapitre gravures"explorateurs maritimes" | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pour les cartes; ;;;;;voir notre chapitre "cartes marine" cartes extraites des livres souvent des livres d'explorations déchirés. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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voir les pages Les premiéres expéditions de découverte du monde des origines au prince Henri le Navigateur.1415 (prise de Ceuta) La recherche de l' or ,des épices, des esclaves. de 1415 à 1715. Les expéditions scientifiques du siécle des lumière1715 à la découverte des pôles Les éditions anciennes |
http://www.publius-historicus.com/explo.html
http://www.publius-historicus.com/magellan.html |
Les explorateurs du XVIém siécle
Magellan etc... etc... |
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http://beatl.barnard.columbia.edu/maritime/ |
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http://www.cosmovisions.com/geographieGDChrono.htm |
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27explorateurs http://fr.wikipedia.org/wiki/Grandes_d%C3%A9couverteshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_des_explorations |
Liste d'explorateurs |
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http://www.dulcerodrigues.info/educa/decouvertes/fr/decouvertes
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LES DÉCOUVERTES MARITIMES | |||
Si vous voulez en connaître plus Etude que monsieur Michéa hubert capitaine au long cours, nous autorise aimablement à produire sur notre site: |
Qu'il s'agisse de prendre du poisson ou bien d'aller échanger des produits, l'acte de naviguer a pour conséquence la confrontation à un univers incertain dont il faut interprèter les signes, avec lequel il faut composer. Armé des connaissances qu'il a acquises, le navigateur, une fois en mer se retrouve face à un autre soi-même. Les manières de naviguer ont témoigné non seulement des nécéssités économiques mais aussi de modifications dans la conception du monde . Les informations dont nous disposons nous conduisent à penser que, depuis la fin de l'Empire Romain, jusqu'à l'époque des premières croisades, les transports par mer furent effectués par ce que F. Braudel appelait des "barques processionnaires" navigant en vue de terre. En Méditerranée celle-ci est rarement loin des yeux. Les "péripli" énoncent les étapes des itinéraires, indiquent la distance et l'orientation générale de chacune d'entre elles par rapport à celle qui la suit. Le périple dit d'Arien, celui de la Mer d'Erythrée, tous deux du second siècle en sont des exemples. Les gloses, d'un manuscrit de la "gesta" d'Adam de Brème, vers 845, qui fait état de routes vers l'Islande et vers le proche Atlantique, suivent la route maritime empruntée par les croisés flamands de la troisième croisade1. "Da sfera" de L. et G. Dati, (vers 1436), dont une centaine d'exemplaires nous sont parvenus, contient un itinéraire qui relie les Canaries à l'embouchure du Don, dans l'ordre où le donne Pomponius Mela 2, au premier siècle de notre ère. Tous, constituent, sans aucun doute, autant de témoignages des méthodes employées en ces âges reculés. Ne croyons pas que les méthodes nouvelles, lorsqu'elles entrent en usage commun, causent la disparition immédiate des vieux algorythmes. Alors qu'étaient disponibles des méthodes plus élaborées, Duarte Pacheco, en 1505, dans "Esmeraldo De Situ Orbis", suit Pomponius Mela, tandis que le livre de Mer de la Bibliothèque Communale d'Anvers, vers 1572, décrit les côtes bretonnes et flamandes, selon la méthode linéaire des péripli anciens 3. Péripli profanes, ils accompagnaient pélerins et
marchands engagés dans des régions lointaines en des
voyages utilitaires. En chrétienté, ils font remarquer au
marin chrétien le rôle historique de certains points comme
par exemple, dans la "sfera" de Dati:
Dans le même temps, textes et mappemondes réalisés par les clercs médiévaux, tels Hugues de Saint-Victor (1128-1129), Lambert de Saint-Omer (1120), nous proposent l'image d'un oekoumène, inséré dans un hémisphère nord et cerné par un grand océan. Le Paradis terrestre, origine des jours du commencement est représenté à l'est, en haut de la mappemode. l'Enfer est placé en bas, à l'ouest, là où se situe la Fin des temps" depuis l'Eden des origines jusqu'aux rivages ultimes de l'Océan, là où, comme le soleil, l'homme doit sombrer dans l'abîme pour ressusciter à un monde nouveau" . Pénétré de l'impuissance de l'homme, perçu comme une créature déchue, le clerc refuse le Monde, à l'imitation de Saint-Bernard, aux yeux de qui il est un obstacle à l'approche de Dieu. l'Eglise, d'une manière générale, n'incite pas à la recherche des causes, des anomalies constatées à ce que les pères de l'Eglise, comme Cicéron, qualifient d'Ordre des choses. A cela s'ajoute une fierté de soi, héritée de l'Empire. Les peuples situés au delà du monde urbanisé méditerranéen, sont présentés sous des connotations négatives. Les orientaux, sont fils de Cham, race maudite. Selon Lambert de Saint-Omer, les Africains sont noirs, tandis que les Ethiopiens sont ténébreux comme la 'Terra tenebrosa'. Leur couleur, selon Saint Amboise signifie ténèbres et misère de l'âme 4 . L'Afrique est marquée du sceau de l'étrangeté. Que dire, plus tard, du Nouveau Monde ! Le Liber Floridus situe la Terre au centre d'un système Ptoléméen, dont les Chaldéens avaient jeté les fondements. La terre pourrait selon certains, avoir la forme d'une sphère, son diamètre serait celui déterminé par Erathostène. Elle serait la plus petite des planètes. La modestie sied au monde. Ses extrémités sont glacées4. Une zone équatoriale torride sépare L'oekumène de l'hémisphère austral qui est réputé inaccessible. Le Pape Zacharie, au VIII° siècle, avait conclu que puisque l'église devait apporter la Bonne Nouvelle pour le salut de tous, les êtres situés aux antipodes, s'ils existaient, ne pouvaient être fils d'Adam puisqu'il n'était pas possible de les joindre... Des extra-terrestres en quelque sorte, d'une espèce d'ordre différent, situés dans une autre base de temps et un autre lieu. A l'occasion des croisades, et tout particulièrement de
la reconquête en Espagne, clercs et marchands développent
des échanges, philosophiques, artistiques et en
particulier scientifiques, avec le monde islamique.
L'Asie, n'est plus seulement, le pays d'où provient la
soie de Cathay. En russe la Chine se dit encore "Kitai',
avec laquelle les échanges n'avaient pas cessé depuis le
temps de Rome, comme en témoignent les missions de Plan
Carpin, de Rubruck entre autres. Ophyr, n'est plus
seulement le lieu d'où provienent les aromates, et
l'encens dont la fumée réconciliatrice monte de la terre
vers les cieux. De Ramon Llull, "el arbor de sciencia",
Majorque vers 1235, à Finobacci, "Liber abbaci", Bougie
XII° siècle, en passant par Hunayn-ibn-Ishac en Syrie,
traducteur de Galien, les clercs retrouvent les sciences
de la Grèce prè-chrétienne. Sur ce point encore, les marins tirent, de ce dont la science cléricale avait fait un objet de curiosité, une application nautique . L'amélioration de la sécurité de la navigation, qui
résulte de ces nouveautés, en particulier dans les régions
où le ciel, souvent couvert, ne permet plus une
orientation régulière par l'observation des astres,
suggère une raison à la construction de navires de grande
taille, 1000 tonneaux, qu'on constate à Venise et à Gênes.
Tout cet ensemble va désormais faciliter la pratique de
relations maritimes "en droiture" entre l'Italie et les
Flandres. L'observation de la distance zénitale du soleil, observée au moyen d'un astrolabe de mer, donnait la latitude si on y ajoutait la déclinaison de cet astre. Les tables d'Alphonse X, Le Sage, 1252-86, reprennant les données de Ptolémée, transmises de l'arabe, indiquaient la déclinaison. Ces tables, présentées dans Almanach perpetuum de Zacuto, 7 vont être adaptées à ce nouvel usage dans le "Regiment de l'astrolabe" et à la culture des marins. Un procédé de traçage graphique permettra d'obtenir cette déclinaison sans calcul. Les clercs avaient connaissance de la mécanique céleste. Elle était utilisée en vue de fixer le calendrier liturgique, et les heures des prières, tant en terre d'Islam qu'en chrétienté. Il en était fait un usage qui nous parait irrationel, celui de tirer des horoscopes. Ceux des grands personnages sont souvent cités par les chroniqueurs, par exemple celui du prince Henri, par Azurara,81448. Christophe Colomb lui même, dans les annotations qu'il écrivit en marge de certains livres, fait une large place à des considérations de cette nature. Dans un exemplaire de Imago mundi, conservé à Séville, il note la malignité de Saturne et de Mars. La contestation entre tenants de la liberté de l'homme, enseignée par l'Eglise, soutenue par des hommes comme Petraque, et ceux qui croyaient en la toute puissance des astres et en la prédestination, défendue par des hommes comme Pic de la Mirandole, ou Ibn Khaldoun, répond en écho aux divergences séparant, sur ce point, Aristote de Platon. Le vieux débat sur la prédestination reprend une nouvelle vigueur à l'approche des grands découvertes. Des hommes réputés aussi rigoureux que Kepler qui écrit "animam quoque in corpore solis inesse necesse est", s'interrogent sur le degré d'indépendance de l'être. Comment se montrer surpris de constater l'usage de l'astrologie dans le domaine judiciaire, lorsque la preuve matérielle faisait défaut9 ?. Dans le même esprit, les traités de médecine recommandent l'usage ou l'abstention de remèdes selon la configuration du ciel. L'Atlas Catalan, offert par le Roi d'Aragon à Charles VII montre une représentation d'un corps humain dont les parties sont timbrées de signes du zodiac. Une table explique les conjonctions du soleil et de la lune avec ces signes et explique les périodes néfastes aux interventions. C'est principalement d'Espagne que les documents attestant ces croyances nous sont parvenus en plus grand nombre. On les doit le plus souvent à des médecins juifs, qui se révèlent comme des catalyseurs entre la science cléricale et celle des navigateurs. L'Eglise éprouvera de grandes difficultés à séparer ce qu'elle considérera comme licite, de ce qui sera réputé comme procédant de l'esprit malin. Au cours de la tourmente qui accompagna la Réforme, l'Inquisition a ainsi poursuivi de nombreux savants, accusés de d'hérésie ou de conversion suspecte. Citons Pedro Nunes, pilote major du royaume de Portugal, juif converti, 1537, qui ne dut son salut qu'à la haute protection du roi et Mercator qui, fut emprisonné en1544 10. Mais au delà de la persécution, ce sont les conséquences des nouveautés révélées par la science qu'on tentait parfois d'occulter, comme l'illustre le procès fait à Gallilée. De nombreux hommes de science portugais durent s'exiler, contribuant ainsi à un transfert de technologie vers le nord de l'Europe du nord et même la Turquie. Ces préoccupations métaphysiques et religieuses eurent, par conséquent, des retombées économiques et stratégiques. Les hommes de cette fin du Moyen-âge voient, à chaque retour de caravelle, se détériorer leur vision du monde. Lambert de Saint-Omer aurait peut être discerné, une fin des temps, dans le franchissement du Cap Bojador. Le retour de l'esprit rationaliste brouille la vision du monde médièval. Dans un premier temps l'Eglise semble avoir discerné l'esprit malin de la tentation, dans la notion d'entreprise, sous toutes ses formes. Il serait cependant exagéré de ne retenir que cet aspect des choses. Des hommes comme Adélard de Bath, de l'Université de Paris, avaient, dès le XII° siècle, cherché à percer la nature des phénomènes, allant jusque chez les Arabes chercher la réponse à leurs interrogations. On dit que c'est à son retour d'Espagne que Gerbert, le futur Sylvestre II, composa son "Abacus". Il est permis de se demander si l'Eglise ne fut pas contrainte à suivre des événements qui l'inqiétaient mais qu'elle ne pouvait contrôler. Les bulles de Calixte III, puis d'Alexandre IV et la suite de documents diplomatiques qui allaient aboutir au traité de Tordesillas, en 1494, instituant une ligne de démarcation à 370 lieues à l'ouest du cap Vert, séparant le monde en deux hémisphères, l'un soumis à l'influence portugaise, l'autre laissé au roi d'Espagne, traduisent l'altération des relations de Rome avec les chancelleries d'Espagne et de Portugal. Si les premiers de ces accord émanent du Saint-Père, les derniers sont établis directement entre les deux puissances maritimes du moment et portent des clauses de renonciation à l'arbitrage de Rome 11 ce qui indique clairement le changement de leur finalité: Les expéditions vers les terres nouvelles, initialement destinées à rechercher le concours du Prêtre Jehan contre l'Islam et à évangéliser des peuples lointains, reçoivent désormais une mission commerciale et stratégique. Dès le premier retour de Vasco de Gamma, les marchands italiens de Bruges informent le Sénat de Venise de la chute des cours des épices à Bruges 12. Au retour du
premier voyage de Colomb, la conception du monde,
malgré toutes les questions qui se pressaient, n'avait pas
changé dans l'opinion. Des hommes comme Pierre d'Ailly
restaient contestés par leurs pairs. Ce n'est que quelques
années plus tard que l'on saura de manière certaine qu'un
nouveau monde a été découvert. Ce fait, inoui pour
l'époque, soulèvera des questions redoutables: Si les
peuples découverts, dans ce qui allait être nommé
l'Amérique, étaient des hommes, on se devait de leur
apporter la Bonne Nouvelle et ne pas les traiter plus mal
que les habitants du vieux monde. Leurs moeurs, en
particulier le cannibalisme, étaient elles le fait d'une
intelligence semblable à la notre ? De ces questions
devaient découler le traitement qu'on leur reserverait. La
controverse lancée par Las Casas nous a laissé la trace
indélébile d'un drame qui perdure de nos jours. Les faits
allaient plus vite que les théories. Le Saint Siège,
lui-même à peine sorti de l'épreuve du Schisme, était
entré dans les turbulences d'un examen de conscience
formidable, dont le signe le plus visible était la
séparation des chrétiens. Le monde ne se séparait plus en
Bons et Méchants. Le peuple chaque jour plus informé par
l'explosion médiatique que les méthode d'impression
avaient rendu possible, agissait hors des principes
enseignés par l'Eglise. Celle-ci, dans ce tourbillon qui
lui faisait violence dut, à son tour, faire appel à ces
sciences profanes afin de transmettre aux générations
ultérieures, une foi épurée, tenant meilleur compte des
situations qui s'étaient crées. Je pense ici à Dom Michel
Le Nobletz, en Bretagne, dont les "taoulennou", cartes et
images, aux figures de maisons et bateaux, familiers des
Bretons, servaient à illustrer une doctrine qui se voulait
rénovée. L'un d'eux évoque l'ouverture d'un passage au
travers de l'isthme de Panama, qui raccourcirait la route
de retour de ses ouailles. Dom Michel établit un parallèle
entre l'entreprise humaine but profane et
l'espérance du croyant qui doit consentir des grands
efforts pour que sa route l'approche du salut final 13. Ce ré-examen des
valeurs, troublait les esprits cultivés, autant
que les marins, soldats et marchands. Ces derniers,
pressés par des considérations élémentaires et sans doute
brutales, ne pouvaient pour autant oublier ce que l'Eglise
leur avait enseigné. Gomez Eanes da Zurara interprétait
ainsi leur angoisses: "Vierge de Thémis, qui parmi les
muses du mont Parnasse avais la spéciale prérogative de
scruter les secrets de la caverne d'Apollon, je doute que
tu aies éprouvé plus de crainte à poser tes pieds sur la
table sacrée où les révélations divines allaient t'imposer
un tourment presque mortel...." 14. A l'image de Fernao
Mendez Pinto dont la "Pérégrination" vient d'être
reéditée, clercs, marchands, soldats et marins, chacun à
son rang, firent cependant face à ce nouveau défi.
L'Occident manifesta, en ces siècles de vertige une
capacité à se remettre en question qui n'est pas sans
relation avec les progrès qu'il réalisa jusqu'à notre
époque où de nouveaux défis, tant dans le cosmos qu'en
matière de génétique, par exemple, s'amoncellent à
l'horizon..
-1- Stephane Lebecq, "Marchands et navigateurs frisons du Haut-Moyen-âge", Lille, 1983, t.2, p. 196.-2- H. Michéa, "A propos de Dati", "Médieval ships and birth of technological societies", Malte, 1992.-3- J. Denucé et D. Gernez: "Le livre de mer, manuscrit de la Bibliothèque communale d'Anvers N° B 29166", Anvers, 1936, 91 p. + planches.-4- Danièle Lecoq: "La mappemonde du liber floridus ou la vision du monde de Lambert de Saint-Omer", Imago mundi, 1987, p. 9-20."La Mappemonde du Arca Noe Mystica de Hugues de Saint-Victor (1128-1129)", actes du congrès international de géographie, Paris, 1989, p. 9-31.-5- Claude Ptolémée "Composition mathématique", traduction de M. Halma, Paris, 1813, Ch IX, p. 26-36.Sur l'usage du marteloire la seule allusion connue pour cette époque se trouve dans un atlas d'Andrea Bianco, vers 1436. L'usage qu'il en donne tend déjà à l'évaluation, des coordonnées géographiques. Il ne fait pas mention de l'usage décrit ci-dessus, qui est plus ancien et que j'ai exposé en détail dans la "Revue de l'Institut Français de Navigation", n°141, janvier 1988, p. 101-117, repris par plusieurs autres publications.-6- Gervais de Tilbury, vers 1214, dans un "Livre des merveilles", traduit par A. Duchesnes, Paris, 1992, p.22 relate l'expérience prêtée à Saint-Augustin au moyen d'une pierre d'aimant indienne et faisant tourner un morceau de fer placé dans une auge en déplaçant la pierre autour.-7- Abraham Zacuto "Almanach Perpetuum celestium motuum, radix 1473", fac-similé de l'édition de leira 1496, Munich, 1915.J. Bensaude "L'astronomie nautique au Portugal", réédition, Amsterdam, 1967.-8- Gomes Eanes da Zurara: "Cronica da Guiné", Lisbonne, 1937 et version Française IFAN Dakar, 1960.-9 - E. Garin, "Le Zodiaque de la vie", Paris , 1991, p 27.
-10- Album
Antoine
de Smet, Bruxelles, 1974, "Mercator à Louvain 1530-1552,
p.193-274, en particulier p. 236-237.-11- Luis Adao Da Fonseca,
"O tratado de Tordesilhas e a diplomacia luso-castelhana
no seculo XV", Lisbonne, 1991. Antonio Rumeu de Armas
"Nueva Luz sobre las capitulaciones de Santa-Fe de
1492", Madrid, 1985.Luis de Matos: "L'expansion
portugaise dans la litterature latine de la
Renaissance", Lisbonne, 1991, Chapitre VII 'Les lettres
de la chancellerie portugaise au Saint-Siège'.J. Paviot:
"L'Imaginaire géographique des découvertes au XV°
siècle", Fondation Calouste Gulbenkian, Paris, 1990. Les
ambassades en Ethyopie, terre du Prètre jean. Projet de
l'Ecuyer du Duc de Bourgogne, Gilbert de Lannoy,
1522-1523, de détourner les sources du Nil afin
d'affamer l'Egypte. |
En bas de chaque page nous mettons des liens donnés par le robot de Google , Automatiquement ! ce dernier moteur de recherche indique des liens, qui auraient un rapport avec le contenu de la page!, l'idée est bonne.. La réalisation plus difficile en effet le "robot" par exemple sur notre page "armes" lit le mot "canon "de marine : resultat en bas de page il met des liens avec la firme Canon photocopieuses etc...! donc il leur faudra affiner cette bonne idée................ |
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Hérodote (en grec ancien Ἡρόδοτος / Hêródotos), né vers 484 avant notre ère à Halicarnasse en Carie (actuellement Bodrum en Turquie), mort vers 420 à Thourioi, est un historien grec.Hérodote est l’un des premiers prosateurs dont l'œuvre nous soit parvenue en entier. Certains historiens contemporains d’Hérodote qui œuvrèrent après lui, comme Thucydide, le critiquèrent Néanmoins, Thucydide choisit de commencer son histoire là où Hérodote s’était arrêté (au siège de Sestos) ce qui montre que les textes d'Hérodote étaient suffisamment exacts pour ne pas avoir à subir de réécriture ou de corrections Plutarque, dans son essai De la mauvaise foi d’Hérodote, a qualifié Hérodote d’« ami des barbares »pour ne pas avoir été suffisamment pro-grec, ce qui, en fait, montre peut-être qu'Hérodote avait fait un travail remarquable par une relative équité. Il résulta de ces critiques que les écrits d'Hérodote furent mal considérés à la Renaissance tout en restant très lus Cependant, depuis le XIXe siècle et surtout le XXe siècle, sa réputation a été grandement réhabilitée par les preuves archéologiques qui ont confirmé à plusieurs reprises sa version des faits La vision moderne dominante est qu’Hérodote a fait un travail remarquable dans son Histoire mais que certains détails spécifiques (en particulier les nombres et les pertes) sont à considérer avec précaution Néanmoins, il reste des historiens qui considèrent qu'Hérodote a inventé la plupart de ses récits (la fameuse « Liar School of Herodotus »La relation de ses voyages le range parmi les premiers géographes et son exposé du Dialogue entre Otanès, Mégabyse et Darius constitue l'un des premiers documents authentiques où se trouvent distingués et comparés les divers types de gouvernement (démocratie, oligarchie, monarchie) sa carte Hérodote a également participé à l’élaboration de la liste des Sept merveilles du monde grâce à ses nombreux voyages. Il dit notamment de l'enceinte de Babylone (dans son Histoire) : « Elle est si magnifique que nous ne connaissons pas une qu'on puisse lui comparer », et à propos de Babylone : « Cette ville, située dans une grande plaine, est de forme carrée ; chacun de ses côtés a cent vingt stades de long, ce qui fait pour l'enceinte de la place quatre cent quatre-vingts stades. » |
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L’Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l’aède Homère, qui l'aurait composée après l’Iliade, vers la fin du VIIIe sièclea v. J.-C. Elle est considérée comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature et, avec l’Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.L’Odyssée relate le retour chez lui du héros Ulysse, qui, après la guerre de Troie dans laquelle il a joué un rôle déterminant, met dix ans à revenir dans son île d'Ithaque, pour y retrouver son épouse Pénélope, qu'il délivre des prétendants, et son fils Télémaque. Au cours de son voyage sur mer, rendu périlleux par le courroux du dieu Poséidon, Ulysse rencontre de nombreux personnages mythologiques, comme la nymphe Calypso, la princesse Nausicaa, les Cyclopes, la magicienne Circé et les sirènes. L'épopée contient aussi un certain nombre d'épisodes qui complètent le récit de la guerre de Troie, par exemple la construction du cheval de Troie et la chute de la ville, qui ne sont pas évoquées dans l’Iliade. L’Odyssée compte douze mille cent neuf hexamètres dactyliques, répartis en vingt-quatre chants, et peut être divisée en trois grandes parties : la Télémachie (chants I-IV), les Récits d'Ulysse (chants V-XII) et la Vengeance d'Ulysse (chants XIII-XXIV)L’Odyssée a inspiré un grand nombre d'œuvres littéraires et artistiques au cours des siècles, et le terme « odyssée » est devenu par antonomase un nom commun désignant un « récit de voyage plus ou moins mouvementé et rempli d'aventures singulières » |
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HannonHannon est un navigateur et explorateur carthaginois qui a exploré une partie des côtes africaines à une date incertaine, entre -630 et -530, voire -425Vers 500 av. J.-C., le suffète (archonte) Hannon est chargé par Carthage de franchir les Colonnes d'Hercule avec une flotte de soixante navires de cinquante rameurs chacun et 30 000 personnes à bord à débarquer à chaque étape pour y fonder des colonies (ou peupler des comptoirs déjà existants) et, une fois atteint le dernier comptoir, de poursuivre sa route pour une expédition d'exploration Son périple a été transcrit sur une stèle déposée dans le temple de Ba'al-Hammon à Carthage. L'original punique ne nous est pas parvenu, mais nous en possédons une version grecque intitulée Récit du voyage du roi des Carthaginois Hannon autour des contrées qui sont au-delà des Colonnes d'Hercule, gravé sur des plaques suspendues dans le temple de Kronos. Selon le récit qui nous est parvenu, il se décompose comme suit en cinq étapes étudiées par Jérôme Carcopino :
Il y avait donc déjà sept colonies fondées sur le littoral de l'actuel Maroc, immédiatement après Tanger, correspondant aux actuelles : Larache, El-Jadida (ancienne Mazagan), Safi et Cerné près de Villa Cisneros (Dakhla) désigné sous le nom d'« île d'Hern » sur les anciennes cartes marines, à 1800 km au sud de Gadès (Cadix). Jusqu'à Cerné, l'amiral carthaginois n'a pas voyagé au hasard ; à l'évidence il connaissait la route et Cerné devait être un avant-poste qui avait déjà été fondé, et où il laisse les derniers colons dont il avait la charge. De cette base extrême du monde punique part l'expédition. Le but de cette exploration était vraisemblablement de repérer les côtes plus au sud pour y fonder ultérieurement de nouveaux comptoirs. De ce point de vue, le périple illustre bien la façon de procéder des Carthaginois et des Phéniciens avant eux. Le fleuve Chrétès correspond sans doute au fleuve Sénégal, et Hannon qui était revenu à Cerné sans avoir rien trouvé de concluant ravitaille son navire et décide de continuer plus avant. Il double un contrefort boisé qui est sans doute le cap Vert puis longe le littoral dominé par le volcan Kakoulima avant d'arriver à la « Corne d'Occident » qu'est la baie du Bénin. Il aperçoit au loin le « Char des Dieux », le mont Cameroun, pour arriver à la « Corne du sud », la baie de Biafra sans doute. Pour avoir pu prendre des interprètes parmi les nomades à Lixus, ce comptoir devait exister depuis déjà un certain temps pour que certains soient devenus bilingues. C’étaient en outre autant de guides connaissant les contrées que les Phéniciens embarquaient avec eux, capables de les renseigner sur les populations qu’ils auraient rencontrées. Enfin, il paraît impossible qu'avec des comptoirs situés pratiquement en face des îles Canaries - qu'on peut parfois voir à l’œil nu depuis la côte -, Phéniciens ou Carthaginois ne s'y soient jamais rendus, même si nous ne possédons aucune trace directe de leur éventuel passage. Des pièces de monnaie puniques datant du IIIe siècle av. J.-C. ont par contre été retrouvées dans l'île de Corvo aux Açores, plus distantes, qui, si elles y ont été apportées à l'époque, montreraient qu'existait un trafic entre cet archipel et la population des comptoirs les plus proches de la côte africaine. |
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Pythéas (en grec ancien Πυθέας, Puthéas) est un explorateur grec originaire de Massalia (l'antique Marseille).Considéré comme l'un des plus anciens explorateurs scientifiques ayant laissé une trace dans l'histoire, il a effectué vers 340-325 avant J.-C. un voyage dans les mers du nord de l'Europe. Il est le plus ancien auteur de l'Antiquité à avoir décrit, notamment, les phénomènes polaires, les marées ainsi que le mode de vie des populations de la de la Grande-Bretagne et des peuples germaniques des rives de la mer du Nord, voire, peut-être, de la mer Baltique. vraisemblablement parti de Massalia, Pythéas a atteint l'Atlantique après avoir franchi les colonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar), mais certains auteurs n'écartent pas l'hypothèse d'un voyage fluvial jusqu'au débouché de la Gironde ou de la Loire. Son voyage s'est ensuite poursuivi vers l'Armorique puis la Grande-Bretagne. Poussant plus au nord au large des Orcades, il a atteint une région où la nuit ne durait que deux heures. Il a également évoqué l'île de Thulé, située sur le cercle arctique, ainsi qu'une zone de la mer où la navigation devenait impossible, l'océan ressemblant à un « poumon marin » (méduse), peut-être un mélange de glace et d'eau.L'association de son nom à l'ambre, notamment par Pline l'Ancien, a conduit certains auteurs à imaginer que Pythéas, à son retour, aurait également exploré la mer Baltique. En réalité, les étapes de son voyage restent largement inconnues, même si l'hypothèse d'un second voyage en Baltique n'est pas à écarter totalement. Quant à l'emplacement de Thulé, il reste de nos jours sujet à débat ; il pourrait s'agir de l'Islande ou de la Norvège.grande-Bretagne et des peuples germaniques des rives de la mer du Nord, voire, peut-être, de la mer Baltique. |
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Saint BrendanSaint Brendan de Clonfert ou Bréanainn de Clonfert (né vers 484 à Ciarraight Luachra ou Kerry-Luachra, province d'Altraich-Cuile du royaume de Munster (dans l'actuel comté de Kerry, en Irlande), mort en 571 à Enachduin ou Annaghdown/Annadown).Surnommé le Navigateur ou le Chief Prophet of Ireland, saint Brendan est l’un de ces saints moines du christianisme irlandais dont la légende a occulté l'histoire. Les données biographiques sur la vie de Brendan ne reposent que sur deux sources hagiographiques, mêlées de récit surnaturels : la Vie de Brendan qui nous a été transmise par plusieurs versions, latines et irlandaises (Vita Brendani / Betha Brenainn) ainsi que le fameux Voyage du saint abbé Brendan (Navigatio sancti Brendani abbatis). Ses dates approximatives, ainsi que quelques faits, sont toutefois confirmés par les annales et généalogies irlandaises. Si la Vita et la Navigatio ne sont pas vraiment fiables, du moins portent-elles témoignage de la vénération dont l'abbé fut l'objet dans les siècles qui suivirent son sacerdoce. Au plan philologique, il se pose aussi le problème des influences mutuelles entre les traditions que représentent ces deux sources. Ainsi, la naissance de la tradition de la Vita est mal datée. Quoique les copies manuscrites dont nous disposons ne soient pas antérieures à la fin du XIIe siècle, les chercheurs estiment que l’archétype a dû être composé avant l’an mil, mais que la Navigatio lui est antérieure d’environ deux siècles, et remonte sans doute à la seconde moitié du VIIIe siècle. C’est pourquoi, pour rétablir la trame des faits de la biographie de Brendan, ou pour comprendre la nature de la légende qui entoure sa vie, il vaut mieux s'en remettre aux annales et généalogies contemporaines de l’abbé, ou comparer entre elles les versions successives de la Vita Brendani1. Il existe plus de cent manuscrits du Voyage de Saint Brendan disséminés à travers les grandes bibliothèques d’Europe, et encore plus de traductions2 ; La plus ancienne version complète de ce texte apparaît vers l'an 900. Ce récit édifiant décrit aussi bien des phénomènes naturels que des apparitions fantastiques ou des pays merveilleux, dont l’évocation devait charmer les fidèles. Il y a de nombreux parallèles et plusieurs références croisées entre le Voyage de Saint Brendan et le Voyage de Bran ou le Voyage de Máel Dúin. L’un des plus vieux manuscrits rapportant cette légende, De Reis van Sinte Brandaen, est écrit en vieux-néerlandais et date du XIIe siècle. Les philologues estiment qu’il sagit de la compilation d’une source en moyen haut-allemand aujourd’hui perdue, avec des légendes irlandaises, que l’on devine au mélange d’éléments chrétiens et féériques. La version anglaise : Life of Saint Brandan, n’est qu’une traduction tardive de cette version néerlandaise |
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Vandino (parfois appelé Vadino ou Guido) et Ugolino Vivaldi (aussi appelé Ugolino de Vivaldo) étaient deux frères, explorateurs, navigateurs et marchands italiens de Gênes. En 1291, Vandino et Ugolino Vivaldi ont navigué de Gênes avec l'intention d'atteindre l'Inde en contournant l'Afrique par le sud. L'expédition a été financée par Teodisio Doria. Le fait est rapporté par Jacopo Doria dans ses Annales. Après avoir traversé le détroit de Gibraltar, les deux galères ont disparu. Les sources sont rares. Pietro d’Abano y fait référence dans son ouvrage Conciliator differentiarum quae inter philosophos et medicos versantur (1310), mais il ne les nomme pas explicitement. Il mentionne seulement qu' : « Il y a quelque temps de cela, des Génois ont apprêté deux fortes galères avec tout le nécessaire, ils sont passés par Gadès d’Hercule, à l’extrémité de l’Espagne. Mais jusqu’à aujourd’hui on ignore ce qui leur est arrivé en l’espace de presque trente ans. |
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Lancelot Maloisel (en italien : Lancelotto Malocello) est un navigateur Génois du XIVe siècle , qui a donné son nom à Lanzarote, l'une des îles Canaries. |
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Abu Abdullah Muhammad Ibn Abdullah Al Lawati Al Tanji Ibn Battuta (en tamazight en arabe : أبو عبد الله محمد ابن عبد الله اللواتي الطنجي بن بطوطة), né le 24 février 1304 à Tanger et mort en 1377 à Marrakech, est un explorateur et voyageur musulman marocain, de souche berbère luwatie2, qui a parcouru 120 000 km en 29 ans de voyages à travers le monde, de Tombouctou au sud en Bulgarie (en actuelle Russie, sur la Volga) au nord ; de Tanger à l’ouest à Quanzhou en Extrême-Orient. Ses récits sont compilés par Ibn Juzayy en un livre appelé Tuḥfat al-nuẓẓār fī ʿağāʾib l-amṣār wa-ġarāʾib l-asfār. À l'origine simple pèlerin berbere , musulman coutumier, Ibn Battûta profite de la place occupée par l'Islam et la langue arabe qui facilitèrent grandement ses déplacements. Il profite également du développement du commerce puisqu'il se joint souvent à des caravanes, ou embarque sur des vaisseaux marchands musulmans. Il rencontre de nombreuses personnalités et devient souvent leur conseiller lors de ses périples à rallonge. On peut distinguer quatre périodes dans ces voyages :
Traversée de la LibyeLe 14 juin 1325, Ibn Battûta part de Tanger pour son pèlerinage à La Mecque. Il traverse rapidement l'Algérie alors en pleine guerre civile (Ibn Battûta n'y fait pourtant aucune allusion). Il arrive à Tunis sous le règne du sultan hafside Abû Yahyâ Abû Bakr al-Mutawakkil au moment de la fête de la fin du ramadan. Il se joint à une caravane partant pour l'Arabie. De passage à Tripoli, il se marie une première fois et repart avec son épouse. En cours de chemin, un différend avec son beau-père le fait divorcer. Il se remarie avec une autre femme de la caravane, fille d'un lettré originaire de Fès. Remontée de la vallée du NilEn janvier 1326, il arrive à Alexandrie. Ibn Battûta donne une description détaillée du phare d'Alexandrie et signale qu'à son retour en 1349 il ne trouva sur ces lieux qu'un tas de ruines. Ibn Battûta passe au Caire. Il explique alors le système fiscal local basé sur la hauteur de la crue annuelle du Nil , cette crue étant le signe de récoltes plus ou moins abondantes. Il passa près des pyramides de Gizeh. À l'époque elles étaient encore couvertes d'un parement de calcaire qui les rendait luisantes au soleil. Ibn Battûta raconte qu'un souverain voulut pénétrer dans une pyramide en attaquant le parement calcaire avec du vinaigre chaud jusqu'à ouvrir une brèche. Partant du Caire, il remonte le Nil. Au passage, on apprend qu'un homme s'est enrichi en se servant des pierres des temples antiques pour construire une école coranique. Arrivé au bord de la mer Rouge, à Aydhab (en), le conflit entre les Égyptiens du sultanat du Caire et les Bejas, l'empêche de traverser et il doit faire demi-tour vers Le Caire. Dans ce chemin de retour depuis Assouan jusqu'au Caire, il semble s'attarder un peu plus à chaque étape. Traversée de la Syrie et de la PalestinePour cette partie du récit, Ibn Battûta semble faire une synthèse de plusieurs séjours dans la région. D'Égypte, il monte vers Gaza et de là vers Hébron, puis Jérusalem. La crainte de voir les croisés revenir prendre Jérusalem et s'y installer, avait fait prendre la décision paradoxale de raser toutes les fortifications. Ibn Battûta s'émerveille devant le dôme du Rocher. Ibn Battûta remonte ensuite le long de la côte méditerranéenne en passant par Tyr, Sayda, Beyrouth, et fait un crochet par Damas. Retour à Tripoli sur la côte. Il fait un nouveau crochet par le Krak des Chevaliers et Homs (Emèse) et descend le cours de l'Oronte vers Hama, « ville charmante et exquise entourée de vergers où tournent des roues hydrauliques ». Se dirigeant toujours vers le nord il atteint Alep. Il s'attarde sur la description de la citadelle, citant un poète : « l'âpre citadelle se dresse contre ceux qui veulent la prendre avec sa haute vigie et ses flancs abrupts ». De là, il retourne encore une fois vers la côte à Antioche. Il redescend vers le sud jusqu'à Lattaquié, passe au pied de la forteresse du Marquuab qu'il dit semblable au krak des Chevaliers, puis vers Baalbek et revient à Damas pour s'y attarder car « si le paradis est sur la terre, c'est à Damas et nulle part ailleurs ». Dans la grande mosquée des Omeyyades de Damas, il dit voir le tombeau de Zacharie, le père de Jean-Baptiste, alors que Ibn Jubair (1145-1217) un siècle avant lui parlait du « mausolée de la tête de Jean, fils de Zacharie », comme le veut la tradition actuelle. Il reçoit à Damas la licence d'enseigner en 1326 et part vers La Mecque avec une caravane. Vers La MecqueLa caravane fait halte à Bosra pour quelques jours. Au passage il passe près « de la demeure des Thamûd creusée dans des montagnes de grès rouge avec des seuils sculptés et qu'on croirait construites récemment. Les ossements cariés sont à l'intérieur des demeures. » Il s'agit certainement du site de Pétra en Jordanie où la plupart des abris creusés dans la falaise n'étaient pas des maisons mais des tombeaux, mais l'interprétation d'Ibn Battûta va dans le sens du Coran :
Nouvelle traduction française du Coran par Mohammed Chiadmi (XV ; 80-84) Arrivé à Médine, Ibn Battûta va se recueillir sur la tombe de Mahomet. Il raconte les diverses étapes de l'agrandissement de la mosquée et des querelles que cela amena entre les divers clans de la famille. Après avoir fait le tour des sites que Mahomet avait fréquentés, il repart pour La Mecque. Ibn Battûta fait une assez longue et précise description des lieux et des rites du pèlerinage. Dix jours après la fin du pèlerinage, il part avec une caravane en direction de l'Irak (17 novembre 1326). L'IrakAu sein de la caravane qui ramène les pèlerins, Ibn Battûta traverse le plateau de Nejd jusqu'à Nadjaf après un voyage d'une quarentaine de jour, où il visite notamment le tombeau de `Ali, quatrième calife de l'islam. Il fait le récit de miracles ayant lieu sur ce tombeau mais il précise ne pas y avoir assisté lui-même. Alors que la caravane repart vers Bagdad, Ibn Battûta décide de se rendre à Wasit puis descendre le cours du Tigre d'aller à al-Basra (Bassora). Là, en assistant à la prière, il s'étonne de voir l'imam commettre des fautes de langage. La PerseArrivé en Perse, il se rend à Ispahan en longant les monts Zagros, puis à Shiraz, une des rares villes épargnée par l'invasion mongole.Ibn Battuta, retourne en Irak où il visite Baghdad, en grande partie en ruine après le passage de l'armée de Houlagou Khan. Puis il remonte vers le nord jusqu'à Tabriz, une des premières villes à avoir ouvert ses portes au mongols, évitant le pillage de la ville, et étant devenu une des villes les plus prospères de la région. Après être revenu à Baghdad, il remonte le Tigre, visite Mossoul, Cizre et enfin Mardin, située dans l'actuelle Turquie. Arrivé à ce stade il fait demi-tour et revient à la Mecque pour son deuxième hadj. L'Afrique orientale, le Yémen et l'Oman
Vue des ruines de la grande mosquée de Kilwa Kisiwani.
Ibn Battuta séjourne ensuite quelque temps à La Mecque. Il raconte dans la Rihla être resté dans la ville pendant trois ans : de septembre 1327 jusqu'à l'automne 1330. En quittant la Mecque, après le hadj en 1330, il se dirigea vers le port de Jeddah sur la côte de la mer Rouge et de là, prit plusieurs bateaux sur la côte. Arrivant au Yémen, il visita Zabid, puis la ville des hautes terres de Ta'izz où il rencontra le Malik rassoulide Mujahid Nur al-Din Ali. Ibn Battuta mentionne également la ville de Sana'a, même s'il est peu probable qu'il y soit réellement allé. Il est plus probable qu'il soit allé directement à partir de Ta'izz au port d'Aden, en y arrivant à peu près au début de l'année 1331. À Aden, il s'embarque sur un navire, passe devant Zeila, puis longe le cap Gardafui. Ne restant pas plus d'une semaine à chaque port visité, il s'est rendu, entre autres à Mogadiscio, Mombasa, Zanzibar et Kilwa. Au moment de la mousson, il retourne par bateau vers l'Arabie, visite l'Oman et traverse le détroit d'Ormuz avant de retourner vers la Mecque pour le hadj de 1330. L'AnatolieEn 1333, il visite Ayasoluk (Éphèse), alors capitale de l'émir Hızir d'Aydın. Il est particulièrement impressionné par la mosquée principale de la ville, l'ancienne église chrétienne de Saint-Jean, qu'il considère comme une des plus belles du monde. Asie centraleIbn Battûta traverse la Crimée et visite l’empire de la Horde d'Or d'Özbeg. Son récit est une source précieuse concernant un peuple et un État qui ne se sont pas donné la peine d’écrire leur propre histoire. La condition féminine dans les tribus turques l'étonne : « Je fus témoin, dans cette contrée, d’une chose remarquable, c’est-à-dire de la considération dont les femmes jouissent chez les Turcs ; elles y tiennent, en effet, un rang plus élevé que celui des hommes. » Ce sont les hommes qui donnent des marques de respect aux femmes : « Lorsqu’elle [l'épouse de l'émir] fut arrivée près de l’émir, il se leva devant elle, lui donna le salut et la fit asseoir à son côté. » Il note que « les femmes des Turcs ne sont pas voilées ». Elles se consacrent même aux activités économiques, loin d'être confinées aux harems : « [une femme] apportera au marché des brebis et du lait, qu’elle vendra aux gens pour des parfums « J’avais entendu parler de la ville de Bolghâr. Je voulus m’y rendre, afin de vérifier par mes yeux ce qu’on en racontait, savoir l’extrême brièveté de la nuit dans cette ville, et la brièveté du jour dans la saison opposée3. » Bolghâr, autrefois capitale des Bulgares de la Volga, détruite par les Mongols, se trouve à cent quinze kilomètres au sud de Kazan, à sept kilomètres de la rive gauche de la Volga. Pour un musulman, le respect des cinq prières quotidiennes est un devoir sacré mais quid de cette contrée du bout du monde où le temps se dérègle ? « Lorsque nous eûmes fait la prière du coucher de soleil, nous rompîmes le jeûne [du ramadan] ; on appela les fidèles à la prière du soir, tandis que nous faisions notre repas. Nous célébrâmes cette prière, ainsi que les prières terâwih, al-chafah, al-witr, et le crépuscule du matin parut aussitôt après. »Autre problème, plus tard dans l'année, alors que l'hiver est survenu, sur la steppe glacée comment faire ses ablutions rituelles quand tout gèle ? « Je faisais mes ablutions avec de l’eau chaude, tout près du feu, mais il ne coulait pas une goutte d’eau qui ne gelât pas à l’instant. Lorsque je me lavais la figure, l’eau, en touchant ma barbe, se changeait en glace, et si je secouais ma barbe, il en tombait une espèce de neige. L’eau qui dégouttait de mon nez se gelait sur mes moustaches. » Il traverse ensuite l'Asie centrale pour rejoindre l'Inde. Parti de Saraï, capitale de la Horde d'Or, il passe successivement par Saraïtchik au nord de l'embouchure de l'Oural, traverse le Khwarezm, atteint Gurgandj, l’actuelle Kounia-Ourguentch, située sur le delta de l’Amou-Daria, fleuve qu'il remonte vers Boukhara, « le maudit Tenkîz, le Tatar, l’aïeul des rois de l’Irâk, l’a dévastée. Actuellement ses mosquées, ses collèges et ses marchés sont ruinés, à l’exception d’un petit nombre. Ses habitants sont méprisés. » Après une longue digression sur les luttes intestines des dynasties mongoles dans la région, Ibn Battûta poursuit : « Lorsque j’eus fait mes adieux au sultan Thermachîrîn, je me dirigeai vers la ville de Samarkand, une des plus grandes, des plus belles et des plus magnifiques cités du monde. Elle est bâtie sur le bord d’une rivière nommée rivière des Foulons, et couverte de machines hydrauliques, qui arrosent des jardins3. » La ville est l'ombre de sa splendeur passée : « Il y avait aussi sur le bord du fleuve des palais considérables et des monuments qui annonçaient l’élévation de l’esprit des habitants de Samarkand. La plupart sont ruinés, et une grande partie de la ville a été aussi dévastée. Elle n’a ni muraille ni portes3. » Il poursuit vers Termez qui a subi le même sort que Samarcande de la part des armées de Gengis Khan. « Nous passâmes ensuite le fleuve Djeïhoûn, pour entrer dans le Khorassan, et, à compter de notre départ de Termez et du passage du fleuve, nous marchâmes un jour et demi, dans un désert et des sables où il n’y a aucune habitation, jusqu’à la ville de Balkh3. » Il poursuit ensuite vers Hérat, « la plus grande des cités encore florissantes dans le Khorassan ». qu'il quitte pour Sarakhs via Torbat-e Jam puis Tus, patrie du célèbre imam Al-Ghazali d’où il poursuit, pieux musulman, vers le tombeau d’Ali ar-Rida à Mashhad. À Nichapur, Battuta est sous le charme de cette ville « appelée le Petit Damas, à cause de la quantité de ses fruits, de ses jardins et de ses eaux, ainsi qu’à cause de sa beauté. Quatre canaux la traversent, et ses marchés sont beaux et vastes. Sa mosquée, admirable, est située au milieu du marché, et touche à quatre collèges, arrosés par une eau abondante et habités par beaucoup d’étudiants qui apprennent la jurisprudence et la manière de lire le Coran. »De là, il rejoint Pervan puis Ghaznah, capitale du sultan belliqueux Mahmoûd, fils de Subuktigîn. Il traverse ensuite le désert du Cholistan, « qui s’étend l’espace de quinze journées de marche (…), par la grâce de Dieu, notre caravane arriva saine et sauve à Bendj Ab, c’est-à-dire au fleuve du Sindh (…), à la fin de dhou al-Hijja, et nous vîmes briller cette même nuit la nouvelle lune de mouharram de l’année 734. » L'épopée indienne du long voyage d'Ibn Battûta peut commencer. L'IndeLa description de l’Inde constitue la partie centrale des Voyages d’Ibn Battûta, aussi bien par son volume — elle couvre presque le tiers de l’ensemble de l’ouvrage — que par les informations. Dans la partie centrale de son récit indien, notre voyageur se transforme en historien et chroniqueur de sultanat de Delhi durant la domination de Muhammad bin-Tughlûq. Les Maldives, Ceylan et le BengaleLe sultan de Delhi, Fîrûz Shâh Tughlûq envoie une ambassade à l'empereur de Chine Togoontomor, ambassade à laquelle se joint Ibn Battuta. Mais suite aux aléas de la mer ce fut un désastre, la plupart des présents offerts par Tughluk (cent chevaux arabes, toiles, or, esclaves…) ainsi que les ambassadeurs disparurent sous l'eau. Ibn Battuta est l'un des rares survivants, il craint la colère du sultan de Delhi et décide donc de partir aux Maldives. Dans ces îles il devient cadi (juge), puis il se marie avec plusieurs filles de vizirs. Cela va faire croire au vizir Abd Allah qu'il recherche des alliances politiques pour prendre le pouvoir. Il est donc « invité » à quitter les îles. Il laisse derrière lui plusieurs femmes et un garçon. Sa prochaine destination est Ceylan (l'actuelle Sri Lanka). Il veut visiter la deuxième montagne de cette île, le pic d'Adan (2 243 m). Ce pic possède une trace sculptée sur un rocher : pour les chrétiens c'est le pied de saint Thomas, pour les musulmans celui d'Adam. Ainsi, ce voyage fut pour Battuta une sorte de pèlerinage. De retour sur le sous-continent indien, il est dépouillé par des pirates hindous de tous les cadeaux que lui avait offert le sultan idolâtre de Ceylan, Airy Chacarouaty (perles, pierres précieuses, esclaves…). Arrivé au Bengale, il se retrouve pris dans une révolte dirigée par les sultans de cette région contre le sultanat de Delhi. Battuta décide de s'en aller au plus vite pour ne pas éveiller des soupçons auprès de la cour de Delhi. Il se dirige donc vers la Chine pour tenter d'expliquer à son empereur le tragique incident de l'ambassade. Sumatra et la ChineEn 1346, Ibn Battûta aborde Samudra, capitale du sultanat de Pasai dans le nord de l'île indonésienne de Sumatra.
La mosquée de Quanzhou témoigne de l'importante
communauté musulmane de la ville dans le passé.
La même année, Ibn Battuta fait voile vers la Chine de la dynastie Yuan. Lors du voyage, il aurait débarqué et séjourné durant quelques jours au légendaire royaume de Caïloûcary, qui se situerait aux Philippines ou dans l'ancien royaume du Champa et qui avait la particularité d'être dirigé par des femmes Arrivé en Chine, Ibn Battuta s'étonne, comme Marco Polo avant lui, de l'avancée de la civilisation chinoise. La houille est une nouveauté : « Tous les habitants de la Chine et du Khitha emploient comme charbon une terre ayant la consistance ainsi que la couleur de l’argile de notre pays. On la transporte au moyen des éléphants, on la coupe en morceaux de la grosseur ordinaire de ceux du charbon chez nous, et l’on y met le feu. Cette terre brûle à la manière du charbon, et donne même une plus forte chaleur5. » Les billets de banque provoquent sa surprise : « Ils [les Chinois] vendent et ils achètent au moyen de morceaux de papier, dont chacun est aussi large que la paume de la main, et porte la marque ou le sceau du sultan5 ». La porcelaine de Chine ne lui est pas inconnue : il note qu'elle est meilleur marché que la poterie dans son pays et il décrit son processus de production : « On ne fabrique pas en Chine de porcelaine, si ce n’est dans le villes de Zeïtoûn et de Sîn-calân. Elle est faite au moyen d’une terre tirée des montagnes qui se trouvent dans ces districts5 ». À Khansâ, la laque provoque son envie : « il y a les plats ou assiettes, qu’on appelle dest ; elles sont faites avec des roseaux, dont les fragments sont réunis ensemble d’une manière admirable ; on les enduit d’une couche de couleur ou vernis rouge et brillant. Ces assiettes sont au nombre de dix, l’une placée dans le creux de l’autre ; et telle est leur finesse que celui qui les voit les prend pour une seule assiette. Elles sont pourvues d’un couvercle, qui les renferme toutes. On fait aussi de grands plats, avec les mêmes roseaux. Au nombre de leurs propriétés admirables sont celles-ci : qu’ils peuvent tomber de très haut sans se casser ; que l’on s’en sert pour les mets chauds, sans que leur couleur en soit altérée, et sans qu’elle se perde.» Les Yuan ont mis en place un État policier (dont Marco Polo avant Ibn Battuta notait la cruauté) : « On m’a assuré que l’empereur avait donné l’ordre aux peintres de faire notre portrait ; ceux-ci se rendirent au château pendant que nous y étions ; qu’ils se mirent à nous considérer et à nous peindre, sans que nous nous en fussions aperçus. C’est, au reste, une habitude établie chez les Chinois de faire le portrait de quiconque passe dans leur pays. La chose va si loin chez eux à ce propos que, s’il arrive qu’un étranger commette quelque action qui le force à fuir de la Chine, ils expédient son portrait dans les différentes provinces, en sorte qu’on fait des recherches, et en quelque lieu que l’on trouve celui qui ressemble à cette image, on le saisit5. » Plus surprenant, pour notre voyageur, est l'administration tatillonne et efficace dans son contrôle des échanges avec le monde extérieur : « Ils ordonnent ensuite [après le décompte des personnes] au patron du bâtiment de leur dicter en détail tout ce que la jonque contient en fait de marchandises, qu’elles soient de peu de valeur ou d’un prix considérable. Alors tout le monde débarque, et les gardiens de la douane siègent pour passer l’inspection de ce que l’on a avec soi. S’ils découvrent quelque chose qu’on leur ait caché, la jonque et tout ce qu’elle contient deviennent propriété du fisc5. » Retour au pays
Stèle de fondation de mosquée égyptienne ou syrienne,
1354
Ibn Battuta quitte la Chine, il reste deux mois à Samudra (octobre-novembre 1346) et repart pour l’Inde qu'il quitte rapidement pour Zhafar, au sud de l’Arabie, dans la deuxième quinzaine du mois d’avril 1347. Il passe en territoire iranien et traverse la province de Lar pour arriver à Shiraz. Janvier 1348 le voit à Bagdad d'où il repart pour Damas.La peste noire s'est déclarée. Le chroniqueur raconte : « dans les premiers jours du mois de rabî’ premier de l’année 749 de l’hégire, la nouvelle nous parvint à Alep que la peste s’était déclarée à Gaza, et que le nombre des morts, en un seul jour, y avait dépassé le chiffre de mille. Or je retournai à Homs, et trouvai que l’épidémie y était ; le jour de mon arrivée il y mourut trois cents personnes environ. Je partis pour Damas (…) le nombre des morts y avait atteint deux mille quatre cents dans un jour. » Ibn Battûta arrive au Caire au cours du règne (1347-1351) du malik baharite Nasir Hasan et repart aussitôt pour La Mecque afin d’accomplir un dernier pèlerinage. De là, il retourne au Caire au début de l’année 1349 et rentre dans son pays ayant appris, comme il le dit, que « notre maître, le commandeur des croyants, le défenseur de la religion, celui qui met sa confiance dans le Maître des mondes, je veux dire Aboû ’Inân (que le Dieu très haut le protège !), avait, avec le secours divin, réuni les choses dispersées, ou réparé les malheurs de la dynastie mérinite et délivré par sa bénédiction les pays du Maghreb du danger dans lequel ils s’étaient trouvés5 », louange assez peu exacte et très courtisane : la réunion du Maghreb est l'œuvre du père d'Aboû ’Inân que celui-ci vient de chasser du pouvoir. L'AndalousieAprès quelque temps passés à Tanger, Ibn Battûta repart en voyage vers al-Andalus — l'Espagne musulmane. Alphonse XI de Castille menaçant d'envahir Gibraltar, Ibn Battûta rejoint un groupe de musulmans de Tanger avec l'intention de se battre pour défendre ce port. Par chance pour eux, la peste noire avait tué le roi peu avant leur arrivée (en mai 1350) et Ibn Battûta peut alors voyager en sécurité. Il visite le royaume de Valence et termine son périple à Grenade.Quittant l'Espagne, il décide de visiter son Maroc natal. Il s'arrête à Marrakech, alors presque une ville fantôme, suite à l'épidémie de peste et poursuit vers Fès, la capitale du royaume des Mérinides, et par ailleurs siège de la Quaraouiyine, l'un des plus importants centre du savoir de l'époque, pour finir son périple dans sa bonne ville de Tanger. L'or de l'Empire du MaliDeux ans avant sa première visite au Caire, le mansa de l'Empire du Mali, Kouta Moussa, était passé par la ville en direction de la Mecque pour accomplir son hajj et avait fortement impressionné la population par l'opulence de son apanage. L'Afrique de l'Ouest était riche en or et cette richesse était une découverte pour le monde musulman. Quand bien même il n'y fait pas explicitement référence, Ibn Battûta avait dû en entendre parler et cela a sans doute motivé sa décision de voyager en Afrique subsaharienne aux marges occidentales du monde musulman et du Sahara.En 1352, il quitte une nouvelle fois le Maroc pour
atteindre la ville frontière de Sijilmasa qu'il quitte à
son tour avec les caravanes d'hiver quelques mois plus
tard. Il atteint la ville saharienne de Teghazza, alors un
centre important du commerce du sel, enrichie par l'or du
Mali mais qui ne fait pas grande impression sur notre
voyageur. Huit cent kilomètres au travers de la partie la
plus hostile du Sahara, et le voici à Walata. De là, il
poursuit en direction sud-ouest, le long de ce qu'il croit
être le Nil mais qui est le Niger, pour enfin atteindre la
capitale de l'Empire du Mali. Mansa Souleymane, qui règne
sur l'Empire depuis 1341, le reçoit chichement mais Ibn
Battûta reste cependant huit mois avant de reprendre la
route jusqu'à Tombouctou, alors une petite ville sans
importance, sans commune mesure avec ce qu'elle deviendra
dans les décennies suivantes. Il la quitte pour
retraverser le désert et rejoindre son Maroc natal, où il
finit sa vie, enfin sédentaire et paisible, selon toutes
probabilités au service du sultan. CartesVoici les itinéraires des trois grands périples d'Ibn Battûta :
Itinéraire de 1325-1332.
Itinéraire de 1332-1346.
Hommages
Ibn Battuta
La ville de Dubaï lui a consacré un centre commercial thématique, l'Ibn Battuta Mall, un des plus grands du Moyen-Orient, évoquant d'une part ses voyages, et d'autre part plus généralement les grandes figures de l'Islam médiéval dans le domaine culturel, scientifique, philosophique et artistique, leur influence sur le monde et plus particulièrement sur l'Europe et la future Renaissance.L'aéroport de Tanger est appelé Aéroport Tanger - Ibn BattûtaUn cratère lui est dédié sur la Lune dans la mer de la féconditéLe magazine Time a consacré son double numéro de l'été 2011 (1er - 8 août) à Ibn Battûta : Travels through Islam - Discovering a world of change and challenge in the footsteps of the 14th century explorer Ibn Battuta, c'est-à-dire « Voyages à travers l'Islam : à la découverte d'un monde de changements et de défis dans les pas de l'explorateur du XIVe siècle Ibn Battûta ».Le grand Stade de Tanger porte son nom en son hommageSur Internet, une chronique de voyage descriptive de Venise lui donne le rôle de chroniqueur après qu'il eût visité la Sérénissime. L'auteur lui fait en effet écrire une lettre à une proche dans laquelle il rend compte de ses découvertes |
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Jean de Béthencourt, né en 1362 à Grainville-la-Teinturière où il est mort en 1425, est un explorateur et conquérant français. Seigneur de Béthencourt, Grainville la Teinturière, de Saint Martin le Gaillard, de Saint-Saire, Lincourt, Biville, le Grand Quesnay et Haqueleu. |
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Chambellan de Charles VI, Jean de Béthencourt, originaire de Grainville-la-Teinturière, une petite ville du pays de Caux dont les foulons et les tisserands font grand usage de l’orseille un colorant végétal rouge originaire des îles Canaries, décide de s’éloigner de la guerre de Cent Ans qui ravage son pays. Il se peut que le pape Benoit XIII à Avignon, dont la garde est dirigée par Robert de Bracquemont qui est un parent et protecteur, lui ait attribué la possession de ces îles Canaries qui n’avaient pas de seigneur chrétien. Peut-être voulait-il aussi mettre un peu d’espace entre lui et ses créanciers. Le1e mai 1402, Jean de Béthencourt quitte, avec son associé Gadifer de la Salle, La Rochelle sur deux navires occupés par quatre-vingts hommes d’équipage. Lorsqu’il relâche durant plusieurs semaines à Cadix, vingt-six de ses hommes désertent. Les Normands débarquent à Lanzarote, une île peu peuplée de l’archipel, et défont aisément les 300 Guanches qui habitent l’île. Ils conquièrent ensuite les îles voisines de Fuerteventura, puis d’El Hierro. Béthencourt reconnaît comme suzerain le roi Henri III de Castille qui l’avait aidé durant la conquête et reçoit de lui le titre de « Roi des îles Canaries ». Leur conquête assure aux Normands le prospère monopole sur l'orseille. En 1406, il laisse le gouvernement des Canaries à son neveu Maciot de Béthencourt et revient dans son pays pour y passer le reste de ses jours. En 1415, le débarquement des Anglais à Harfleur, coupant la route des îles Canaries, aura raison de l’entreprise de Jean de Béthencourt qui transfère sa conquête au roi de Castille, en 1418.La chronique de son expédition avec Gadifer de La Salle aux Canaries est contenue dans Le Canarien.
Gravure du Canarien montrant l’expédition de
1402
http://zonzama.over-blog.es/article-37066972.html http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article578 http://assobethencourt.pagesperso-orange.fr/jeandebethencourt.html |
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Zheng He (1371 – 1433) (chinois simplifié : 郑 和 ; chinois traditionnel : 鄭和 ; pinyin : ; Wade : Cheng⁴ Ho² ; EFEO : Tch'eng Ho, arabe : حجّي محمود [Ḥaǧǧy Maḥmwd]) est un eunuque chinois musulman et un explorateur maritime célèbre, dont les tribulations l'amenèrent jusqu'au Moyen-Orient et au Swahili. Il fut un des rares à se faire attribuer le titre bouddhique de Sanbao taijian (chinois simplifié : 三宝太监 ; chinois traditionnel : 三寶太監 ; pinyin : ; Wade : San¹-pao³ t'ai⁴chien¹), « Grand Eunuque aux trois joyaux » Né en 1371 dans la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, son nom initial était Mǎ Sānbǎo (chinois simplifié : 马三宝 ; chinois traditionnel : 馬三寶 ; pinyin : ; Wade : Ma³ San¹-pao³). Zheng He était un Hui, un Chinois Han musulman. Il est également possible qu'il soit d'origine cham musulmane, lorsque le Royaume Champâ arrivait jusqu'à la bordure méridionale du Tonkin avec le Yunnan au Nord. Le préfixe honorifique Hadji (Al hadj) indique qu'il est allé à La Mecque, comme son père et son grand-père. Le trône impérial a eu plusieurs hauts dignitaires d'origines ethniques diverses. On ne connaît que peu de choses sur son enfance. Descendant direct de Sayyid Ajjal Shams al-Din Omar (en), le premier gouverneur du Yunnan nommé par la dynastie mongole des Yuan au XIIIe siècle, il était lui-même fils du gouverneur du Yunnan. Lors de son enfance, la province fut envahie par l'armée impériale, campagne au cours de laquelle son père trouva la mort. Âgé de 13 ans, lui-même fut capturé et castré, comme il était coutume pour les fils des chefs de guerre rivaux prisonniers, destinés à faire partie des eunuques de la Cour impériale, un rôle offrant une relation privilégiée avec l'empereur. Il gravit peu à peu les échelons jusqu'au titre de grand eunuque impérial. Entré dans les faveurs de Yongle, le troisième empereur de la dynastie Ming, il changera, en 1404, son nom en Zheng He. Yongle désirait étendre les limites de la Chine, aussi bien vers le Nord (transfert de la capitale de Nankin à Pékin en 1409) que vers le sud (occupation du royaume du Đại Việt en 1407). Il fait de Zheng He l'amiral de la flotte impériale, sans que celui-ci ne soit jamais allé en mer. Il lance la construction de centaines de navires à Nankin, sur le Yangzi Jiang (ce qui réduira de moitié la couverture forestière du sud de la Chine) et ordonne de grandes expéditions exploratrices dans tout l'océan Indien. En tant qu'amiral, Zheng He effectue sept voyages de 1405 à 1433. Le successeur de Yongle, Hongxi, éphémère quatrième empereur Ming (1424-1425), interrompit ces expéditions pour des raisons budgétaires, et nomma Zheng He Défenseur de Nankin. À ce titre, celui-ci dirigea les travaux pour l'édification de la Tour de porcelaine, considérée comme l'une des merveilles mondiales à l'âge classique. Après la mort de l'empereur Hongxi en 1425, son successeur, Xuande (1425-1435), reprit les idées de Yongle et commanda une septième expédition, la plus importante de toutes et celle qui alla le plus loin. La flotte chinoiseArticle
détaillé : Flotte des Trésors.
Xylographie représentant la flotte de Zheng He.
La flotte comptait environ 70 vaisseaux et 30 000 hommes à son apogée. Après la découverte d'un gouvernail énorme lors de fouilles dans le sud-est de la Chine et en se fondant sur un récit datant de près de 100 ans après l'époque de Zheng He, certains spécialistes affirment que ces vaisseaux pouvaient atteindre 138 mètres de long et 55 mètres de large et comptaient neuf mâts3. Un parchemin bouddhiste datant de l'époque de Zheng He et représentant des vaisseaux à 4 mâts semble infirmer cette thèse : ceux-ci n'auraient alors mesuré qu'une soixantaine de mètres de long. Cela reste toutefois bien supérieur aux 30 mètres de long et 8 mètres de large de la Santa Maria, la caraque de Christophe Colomb, qui sera construite environ 70 ans plus tard. Les expéditions chinoises authentifiées
La girafe ramenée par Zheng He en 1414 fut qualifiée
de qilin. Peinture de Shen Du, artiste de la
cour des Ming.La préparation des expéditions fut
méticuleuse, avec par exemple la fondation d'un
institut des langues étrangères à Nankin
Les échanges commerciaux étaient nombreux. D'un de ces voyages, il ramena une girafe du Malindi, un bourg swahili (actuel Kenya), qui fut considérée en Chine comme un exemplaire de l'animal légendaire Qilin. De l'or, de l'argent, de la porcelaine et de la soie étaient échangés contre de l'ivoire et des animaux exotiques, tels le zèbre, le dromadaire ou l'autruche. Zheng He explora, durant toutes ces longues années de voyage :
Il remonta la mer Rouge jusqu'en Égypte et descendit les côtes africaines jusqu'au Mozambique. C'est à la suite d'une de ces expéditions qu'en 1414, le sultan de Malindi (dans l'actuel Kenya) inaugura des relations diplomatiques avec la Chine. Ces expéditions offrirent des occasions militaires : Zheng He mit un terme aux raids du pirate Chen Zuyi (en) dans le détroit de Malacca, qui relie l'océan Indien à la mer de Chine méridionale. Par ailleurs, il affronta avec succès, sur terre, les forces du royaume de Kotte (en) (actuel Sri Lanka). À la différence des Portugais, les voyages d'exploration entrepris par les Chinois ne débouchèrent pas sur une entreprise d'expansion outre-mer. L'autre expédition chinoise lointaine a été Le Voyage en Occident du moine Xuanzang pour rapporter d'Inde des textes bouddhiques, bien que certains témoignages font état de voyages jusqu'à la péninsule Arabique dès la dynastie han (début du premier millénaire). Les cartes marines chinoises circulaient dans le golfe Persique parmi les marins arabes, suivis de Vénitiens. La plupart des récits furent retracés par Ma Huan (馬歡), fidèle compagnon de route de l'amiral Zheng He. Durant leurs voyages, Ma Huan a noté minutieusement des choses concernant la géographie, les lois, la politique, les conditions climatiques, l'environnement, l'économie, les coutumes locales. La compilation s'appelle en français Merveilles des océans (瀛 涯勝覽). Les récits étaient initialement destinés à l'empereur, relatant notamment trois des sept expéditions dans les « océans occidentaux » :
La première compilation date de 1416 environ. Après son premier retour, la version finale est imprimée en 1451. La traduction anglaise est réalisée par John V.G. Mills pour Hakluyt Society en 1970.D'invention chinoise, l'impression des cartes marines, le gouvernail d'étambot et la boussole ont permis la navigation hauturière qui n'intéressait pas la Chine impériale, mais qui a permis à l'Occident de faire ses découvertes. Article
détaillé : Hypothèse de la circumnavigation
chinoise.
Carte dite de Liu
Gang, présentée comme la reproduction en 1763
d'une carte de 1418. Probablement un faux ou une
copie d'une carte européenne du XVIIIe siècle
(voir Peter van der Krogt et Mao Peiqi)
En 2002, une thèse iconoclaste d'un militaire Britannique Gavin Menzies soutint qu'une partie de la flotte aurait contourné le sud du continent africain pour remonter l'Atlantique jusqu'aux Antilles ; une autre partie aurait franchi le détroit de Magellan pour explorer la côte ouest de l'Amérique et, finalement, une troisième partie aurait navigué dans les eaux froides de l'Antarctique. Les côtes de l'Australie auraient même été atteintes lors de ces voyages d'exploration. La majorité de la communauté historienne rejeta cette thèse comme peu vraisemblable Culte de Zheng HeSur la côte nord de l'île de Java en Indonésie, Zheng He est l'objet d'un culte. Des temples (klenteng) lui sont dédiés, dont le plus connu et le plus visité est le Sam Poo Kong à Semarang Le 11 juillet 2005, la Chine a célébré le 600eanniversaire des voyages maritimes de l'amiral Zheng He. À cette occasion, de nombreux articles, publiés par Renmin Ribao (Le Quotidien du Peuple), ont souligné le caractère essentiellement pacifique de la Chine d'hier comme d'aujourd'hui. Ce parallèle est repris dans des articles récents En outre, une mosquée portant son nom, la Mesjid Cheng Hoo, a été construite à Surabaya par une association de Chinois d'Indonésie musulmans et inaugurée en 2007. http://adhemar-marine.blogspot.fr/2011/07/les-voyages-de-zheng-he.html http://revue-du-commerce-international.info/fr/logistique/la-marine-chinoise http://www.reunion.iufm.fr/dep/mathematiques/seminaires/Resources/Che24.pdf |
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João Gonçalves Zarco (vers 1390-1470) fut un navigateur et explorateur portugais du XVe siècle, chevalier de l'Ordre du Christ de la Maison de Henri le navigateur. Capitaine de caravelles, il aborde en 1419 l'île de Porto-Santo avec Tristão Vaz Teixeira.
L'année suivante (1420), il aborde l'île de Madère. En 1425, il entreprend la colonisation de l'île, alors déserte et couverte de forêts, et fonde Funchal et Machico. L'île de Madère ayant été divisée en deux parties, Zarco est nommé capitaine-gouverneur de celle de Funchal, celle de Machico étant dévolue à Tristão Vaz Teixeira. Pour sa part, Bartolomeu Perestrelo devient gouverneur de Porto-Santo. Ces voyages ouvrent la période des grandes découvertes et débutent la constitution de l'empire colonial portugais. Bien que João Gonçalves Zarco soit l’un des grands navigateurs portugais, il n’a pas encore de biographe en français. Sa vie et ses découvertes de Porto Santo et de Madère sont cependant largement évoquées dans le roman d’Arkan Simaan (L’Écuyer d’Henri le Navigateur). http://madere.selliance-travel.com/joao-goncalves-zarco/ http://www.arqnet.pt/dicionario/zarco.html http://pt.wikipedia.org/wiki/Jo%C3%A3o_Gon%C3%A7alves_Zarco
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Gil Eanes ou Gil Eannes (né vers 1395 ? à Lagos (Portugal) - mort ?) est un navigateur et explorateur portugais du XVe siècle. Sa vie est très mal connue et très discutée. La plupart des informations proviennent de la Chronique de Guinée de Gomes Eanes de Zurara. Gil Eanes de Vilalobos est né à Lagos. Il réalisa un nombre indéterminé de voyages le long de la côte africaine. Simple écuyer au service du prince portugais Henri le Navigateur installé dans sa base de Lagos (Portugal), il se voit confier par lui un premier voyage en 1433 qui ne dépasse pas les îles Canaries. Il en ramène quelques captifs Dès 1434, l'Infant lance une nouvelle expédition avec la mission de dépasser le fameux cap Bojador : avant cette expédition, de nombreuses légendes évoquant une mer des Ténèbres et la présence de monstres marins rendent le franchissement de ce cap impossible. Gil Eanes sera le premier Européen à parvenir jusqu'au cap Bojador (aujourd'hui cap Boujdour, au Sahara occidental), en 1434. Il en rapporte des plantes en témoignage comme "le romarin". Cet événement provoque un véritable désenclavement du monde connu. La découverte d'une possible route maritime au-delà du cap Bojador marqua le début des explorations portugaises de l'Afrique. Eanes sera élevé au rang de chevalier.Gil Eanes réalisa un autre trajet, avec Alfonso Goncalves Baldaya, en 1435. Ils naviguèrent à environ 200 kilomètres au sud du cap Bojador, le long des côtes africaines. Ils découvrent juste des traces de présence humaine.En 1444, Gil Eanes participe à une nouvelle expédition avec l'autorisation de l'Infant : cette fois le but est clairement commercial ; il s'agit de rapporter des esclaves. Une véritable chasse aux esclaves est lancée dans les basses d'Arguin. Elle donnera lieu à la première grande vente d'esclaves sur le marché de Lagos. Ensuite, on perd sa trace.
http://villarrubia.wordpress.com/articulos/gil-eanes-el-fin-del-mar-ignoto/ http://www.enchantedlearning.com/explorers/page/e/eannes.shtml |
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Diogo de Silves est un explorateur portugais de l'océan Atlantique au XVe siècle. Mandaté par le prince Henri le Navigateur, en portugais l'Infante Dom Henrique, pour reconnaitre et cartographier l'archipel des Açores, il découvrit ce dernier en 1427, avant de rentrer à Madère. Il n'est connu que par une référence qui est faite de lui dans une charte de Gabriel de Valsequa datée de 1439. La découverte des Açores est parfois attribuée à d'autres explorateurs, tel que Gonçalo Velho Cabral, par exemple. |
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Gonçalo Velho Cabral est un explorateur portugais originaire de la ville de Viana do Castelo. Membre de l'Ordre du Christ, il fut mandaté par le prince Henri le Navigateur (en portugais l’Infante Dom Henrique) pour reconnaître et cartographier l'archipel des Açores.On ne saurait dire au juste s'il fut le premier à aborder les Açores en 1427 ou si cela fut fait par un autre explorateur, par exemple Diogo de Silves. En tout cas, il prit une part active à l'exploration systématique de l'archipel à partir de 1432. Cette exploration systématique ne fut achevée qu'en 1452, par d'autres explorateurs. Entre-temps, la colonisation avait débuté (1439). À l'arrivée des premiers Portugais, l'archipel étant désert, la colonisation progressa rapidement, et Gonçalo Velho fut nommé capitaine-donataire de l'archipel. Aujourd'hui encore, la grand-place de la capitale des Açores porte son nom. C'est dire qu'il joua un rôle central dans l'implantation portugaise aux Açores. http://en.wikipedia.org/wiki/Gon%C3%A7alo_Velho_Cabral |
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Antão Gonçalves est un navigateur portugais du XVe siècle. Il est surtout connu pour avoir fait du trafic d'esclaves ; il fut même le premier européen. à acheter des natifs africains comme esclave.Henri le navigateur le chargea de naviguer jusqu'à Rio de Oro afin d'en rapporter des peaux d'otarie. Antão Gonçalves fera trois voyages à Rio de Oro. C'est lors de son premier voyage qu'il rapporte les premiers natifs prisonniers.Martim Fernandes qui était le valet d'Henri le Navigateur, accompagnât Antão Gonçalves et lui servit de traducteur.Antão Gonçalves sera plus tard nommé alcaide de Tomar. |
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Nuno Tristão est un navigateur et explorateur portugais du XVe siècle.Il fut chargé de l'exploration des côtes africaines par le prince Henri le Navigateur en 1441. Il fut ainsi le premier Européen à atteindre les côtes de ce qui devint la Guinée portugaise, puis la Guinée-Bissau. Succombant à des flèches empoisonnées sérères1,2, il est tué lors de cette expédition en 1446 avec 17 de ses compagnons, alors qu'il opérait une razzia sur les indigènes dans l'embouchure d'un fleuve Hommages Pièce portugaise de 100 escudosLes îles Tristão, au large de la Guinée, lui doivent leur nom. Une statue de Nuno Tristão fut érigée à Bissau en 1966 Nuno Tristão figure sur un billet de 50 escudos utilisé en 1971 en Guinée portugaise Son nom est aussi gravé sur des pièces portugaises de 100 escudos émises en 1987Son nom a également été donné à une frégate http://www.fernandocandido.com/portgen/portexplorers.html
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Alvise Cadamosto, ou Alvide da Ca' da Mosto, également connu en portugais sous le nom de Luís Cadamosto ou Luigi Cada-Mosto (Venise, ~1432 - Venise, 18 juillet 1488) est un navigateur vénitien engagé par le prince portugais Henri le Navigateur pour conduire des explorations le long des côtes de l'Afrique à l'ère des Grandes découvertes. Né à la Ca' da Mosto, le palais familial situé au bord du Grand Canal qui lui donne son nom, Alvise Cadamosto est engagé par Henri le Navigateur après que de forts vent l'ont amené près du territoire portugais lors d'un voyage atlantique de Venise en Flandres en 1454.Au service de la couronne portugaise, il explore la côte africaine de l'Océan Atlantique (actuel Sénégal). Lors de son premier voyage, en 1455, il se rend à Madère et aux îles Canaries. Lors de son second voyage, en 1456, il est l'un des premiers Européens à atteindre les îles du Cap-Vert. Il explore également le fleuve Gambie, mais rentre en Europe lorsqu'il découvre l'hostilité des indigènes, vers 1463.Au cours des années 1460, Cadamosto rédige son journal de voyage édité à Milan en 1507-1508 sous le titre de Navigatio ad terras ignotas. La version latine de ce texte fut publiée dans le recueil de Simon Grynaeus, Novus orbis regionum ac insularum veteribus incognitarum à Paris en 1532. Ce fut l'un des best-sellers géographiques de la Renaissance. http://en.wikipedia.org/wiki/Alvise_Cadamosto |
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Diogo Gomes (c. 1420 – c. 1500), was a Portuguese navigator, explorer and writer. Diogo Gomes was a servant and explorer of Portuguese prince Henry the Navigator. His memoirs were dictated late in his life to Martin Behaim. They are an invaluable (if sometimes inconsistent) account of the Portuguese discoveries under Henry the Navigator, and one of the principal sources upon which historians of the era have drawn. Probably a native of Lagos, Portugal, Diogo Gomes started out as page in the household of Prince Henry the Navigator, and subsequently rose to the rank of cavaleiro (knight) by 1440. Diogo Gomes participated in the 1445 slave raid led by Lançarote de Freitas of Lagos on the Arguin banks, and claims to have personally captured 22 Berber slaves singlehandedly. (Chronicler Zurara, who relates the raids in some detail, does not seem to make notice of Diogo Gomes, although he does mention a 'Picanço', which later João de Barros suggests was actually the ship and nickname of a "Gomes Pires", possibly a reference to Diogo Gomes). He was named a royal clerk (escrivão da carreagem real) on 12 June 1451, and went on in the service of both Prince Henry and the Portuguese crown. In 1456 (give or take a year - his account does not give a precise date), Diogo Gomes was sent out by Prince Henry in command of three vessels down the West African coast. Gomes claims he was accompanied by a certain Jacob, an "Indian" interpreter, which some early historians have taken as a rare indication that Henry envisaged reaching India at this early stage (but modern historians find this improbable; Russell notes that, at the time, 'Indian' was commonly used as a moniker for an Ethiopian, and the furthest hope that Henry nurtured was of reaching the lands of Prester John.) Gomes is said to have reached as far as Rio Grande (now Geba River, in Guinea Bissau), a huge leap beyond the last point known to be reached by the Portuguese. But strong currents checked Gomes's course and his officers and men feared that they were approaching the extremity of the ocean, so he turned back. On his return, Gomes put in at the Gambia River, and ascended up the Gambia a considerable distance, some 50 leagues (250 miles), reaching as far as the major market town of Cantor, an entrepot of the Mali gold trade. Diogo Gomes credits himself as the first Portuguese captain to interact peacefully with the natives in this region (all prior expeditions had been fended off or fallen in hostilities on the Senegambian coast, although Alvise Cadamosto had also sailed successfully that same year). At Cantor, Gomes collected much information about the gold mines and trade patterns of the upper Senegal and upper Niger, of the cities of Kukia and Timbuktu and the Trans-Saharan trade routes that stretched to the Moroccan coast. gambie Although the region was primarily Muslim, Gomes seems to have won over at least one important chief, named Numimansa, with his court, to Christianity and Portuguese allegiance. Teixeira da Mota identifies 'Numinansa' as the chieftain of the Nomi Bato, and may have been the same chieftain responsible for the deaths of earlier explorers Nuno Tristão in 1446/47 and Vallarte in 1447/78. The Nomi Bato are probably ancestral to the current Niominka people of the Saloum River delta, and although currently classified as a Serer tribe, were probably originally Mandinka (or at least acculturated to Mandinka) at the time. Some time after returning to Portugal, Diogo Gomes was appointed (or rewarded) with the lucrative office of almoxarife (receiver of royal customs) of the town of Sintra (he was certainly holding that office by October 1459). He would remain in that position until 1479/80 (and continued using the title as a courtesy thereafter until his death). Diogo Gomes made another African voyage in 1462 (which some historians date as 1460). He sailed down to the Saloum River delta (Rio dos Barbacins) in Senegambia, to enter into trade with the Serer people of Sine and Saloum. There he stumbled upon the caravel of the Genoese captain António de Noli, and they charted a return journey together. On the return, Diogo Gomes stumbled upon the Cape Verde islands, and claims to have been the first to land on and name Santiago island (his priority is contested by Cadamosto). Diogo Gomes speaks, with some resentment, of how Antonio de Noli managed to reach Lisbon before him and secured the captaincy of Santiago island from the king before his arrival. Prince Henry having died in 1460, Diogo Gomes, after his return, retired from active exploring and pursued a career with Henry's nephew and heir Ferdinand of Viseu and the royal court. In 1463, he was appointed royal squire (escudeiro) for King Afonso V of Portugal. In 1466, he secured a generous royal pension of 4,800 reals, to which were attached duties as a magistrate in Sintra (juiz das cousas e feitorias contadas de Sintra). At an uncertain date, he was also appointed magistrate in nearby Colares (juiz das sisas da Vila de Colares, for which we have confirmation by 5 March 1482). His death date is uncertain. Some date it as early as 1485, although historian Peter Russell suggests he lived until at least 1499. We have confirmation he was certainly dead by 1502, from the record of an indulgence for his soul paid for by his widowAlready in advanced age, Diogo Gomes orally dictated his memoirs to the German cartographer Martin Behaim during the latter's sojourn in Portugal. The exact date of the relation is uncertain, and could be anytime between 1484 (Behaim's arrival) to 1502 (when we have confirmation of Gomes's death). Historian Peter Russell tentatively dates the interview around 1499, as the account refers to the death of António de Noli, which occurred around that time. It is likely Gomes dictated in Portuguese, probably through an interpreter, and Behaim wrote it down in Latin (or alternatively in German, and only later transcribed to Latin). The resulting memoirs, under the title De prima inuentione Guineae ("Of the first discovery of Guinea"), are the only surviving contemporary manuscript, outside of the official chronicle of Gomes Eanes de Zurara, that attempts give a chronological account of all the Henrican discoveries. The manuscript has also two other parts, De insulis primo inventis in mare Occidentis (an account of Canary Islands and the Madeira group) and De inventione insularum de Acores (containing the only detailed record of the Portuguese discovery of the Azores islands - which Zurara skimps on his chronicle). Historians generally treat Diogo Gomes's account with caution - his penchant for self-promotion, his advanced old age, his attempt to recollect events more than two decades past, misunderstandings by Behaim's interpreter, the haste of the transcription (the Latin is quite poor, suggesting it was hurriedly written) and possibly even some supplementary massaging of the material by editor Valentim Fernandes, have conspired to make it an imperfect document, with numerous little errors and inconsistencies. Nonetheless, it is an enormously valuable document, containing details that are not found elsewhere. Among other novelties, Gomes's memoirs are the sole record of what appears to have been the earliest Portuguese expedition, a 1415 expedition to Gran Canaria by João de Trasto (although this is probably just an erroroneous reference of the 1424 expedition of Fernando de Castro). Gomes also gives the first detailed account of the rediscovery of the Azores by the Portuguese in Prince Henry's service. The memoirs are noteworthy for illuminating the character and purpose of Prince Henry the Navigator, ascribing to the prince a deliberate scientific and commercial purpose in exploration. Gomes notes Henry sent out his caravels to search for new lands (ad quaerendas terras) from his wish to know the more distant parts of the western ocean, and in the hope of finding islands or terra firma beyond the limits laid down by Ptolemy (ultra descriptionem Tolomei); on the other hand, his information as to the native trade from Tunis to Timbuktu and the Gambia helped to inspire his persistent exploration of the West African coast to seek those lands by way of the sea. Chart and quadrant were used on the prince's vessels (as by Diogo Gomes himself on reaching the Cape Verde Islands). Henry, at the time of Diogo Gomes's first voyage, was in correspondence with an Oran merchant who kept him informed upon events even in Gambian hinterland; and, before the discovery of the Senegal and Cape Verde in 1445, Gomes claims the royal prince had already gained reliable information of the route to Timbuktu. Diogo Gomes gives a touching account of the last illness and death of Prince Henry. There is only one manuscript of Diogo Gomes's memoirs, part of a collection of miscellaneous accounts of Portuguese expeditions originally compiled in 1508 by Lisbon-based German printer known as Valentinus Moravus or (in Portuguese, as "Valentim Fernandes"). This collection remained unpublished and unknown until a copy was discovered in 1845 by J.A. Schmeller in the Hof- und Staats-Bibliothek in Munich (Codex Hisp. 27). The original Latin text was printed in 1847 by Schmeller in the proceedings of the Bavarian Academy of Science. It has been translated and reprinted several times since. A partial English translation was published in 1937, a full French translation in 1959 |
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Fernando Pó (s'écrit aussi Fernão do Pó, Fernão Pó) fut un navigateur et un explorateur portugais. Il a reconnu la côte ouest de l’Afrique. En 1472, il est le premier Européen à débarquer sur l'île de Bioko (Guinée équatoriale) qui sera rebaptisée en son honneur 20 ans plus tard par les colons portugais (elle gardera ce nom jusqu’en 1979).Il reconnut également l'estuaire du Wouri au Cameroun qu'il appela « Rio dos Camarões » (la rivière des crevettes), appellation d'où provient le nom Cameroun http://diakadi.com/afriquecentrale/pays/guinee_equatoriale/infos/hist.htm http://fr.scribd.com/doc/120456704/Fernando-Poo-et-le-Cameroun |
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Joao de Santarem est un explorateur portugais qui a surtout navigué dans le golfe de Guinée à la fin du XVe siècle, sous le règne de Henri le navigateur. Avec Pedro de Escobar, on lui attribue la « découverte » de la ville de Sassandra en Côte d'Ivoire ainsi que la découverte, en 1471 de l'île de Sao Tomé, le jour de la Saint-Thomas, le 21 décembre, ainsi que l'ile de Principe peu de temps après, lesquelles iles étaient à l'époque inhabitées. |
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également connu sous le nom de Pêro Escobar, est un explorateur portugais qui a surtout navigué dans le golfe de Guinée à la fin du XVe siècle. Avec João de Santarém, on lui attribue d'une part, la « découverte » de la ville de Sassandra en Côte d'Ivoire et d'autre part, la découverte, en 1471 de l'île de São Tomé, le jour de la Saint-Thomas, le 21 décembre, mais aussi, celle de l'île de Principe peu de temps après. Ces îles étaient à l'époque inhabitées. En 1471, travaillant pour Fernão Gomes, il a contribué à la découverte du trafic d'or à Mina. Il est également en compagnie de Diogo Cão lors de son premier voyage en 1482, en qualité de pilote du Bérrio dans l'expédition de Vasco de Gama en 1497. Il prend également part à l'expédition de Cabral lors de la découverte du Brésil en 1500. |
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Bartolomeu Dias(pron. IPA baɾtulu'mew 'diaz; (vers 1450 en Mirandela - 29 mai 1500 au large du Cap de Bonne-Espérance) est un explorateur portugais. Nous savons seulement qu'un de ses parents, Denis Dias e Fernandes, durant la décennie de 1440, aurait commandé des expéditions maritimes le long de la côte du Nord de l'Afrique, découvrant le cap Vert et l'île de Gorée. Durant sa jeunesse, il reçut des cours de mathématique et d'astronomie.Depuis la forteresse de São Jorge de Mina, à Elmina sur la côte de l'actuel Ghana, Dias était capable d 'affronter les tempêtes et les eaux calmes du Golfe de Guinée. En 1486, il fut chargé par le roi Jean II de Portugal de poursuivre les explorations de Diogo Cão le long des côtes africaines. Dias cherchait une autre voie vers l'Inde pour y trouver des épices et les ramener en Europe. La route terrestre de la soie, par laquelle venaient ces épices, n'était plus accessible depuis la prise de Constantinople par les Turcs. Jean II donna à Bartolomeu le commandement de deux caravelles et d'une navette de vivres. Le but officiel de l'expédition était de découvrir le royaume du Prêtre Jean, mais il s'agissait en fait d'étudier la possibilité d'une route maritime vers les Indes.L'expédition partit de Lisbonne en août 1487, ayant à bord deux noirs et quatre noires capturés par Diogo Cão sur la côte occidentale de l'Afrique. Bien alimentés et habillés, ils seront débarqués sur la côte orientale pour montrer aux populations de ces régions la « bonté » et la « grandeur » des Portugais et en même temps recueillir des informations sur le royaume du Prêtre Jean. En décembre, il atteignit la côte actuelle de la Namibie, le point le plus méridional sur les cartes de l'expédition de Diogo Cão. Continuant vers le sud, il découvrit d'abord Angra dos Ilhéus avant d'être surpris par une violente tempête. Après avoir erré durant treize jours, il utilisa les vents de l'Antarctique qui soufflaient fortement dans l'Atlantique Sud et navigua vers le Nord-Est redécouvrant la côte qui avait la même orientation (à l'est du Cap de Bonne Espérance).Bartolomeu Dias continua vers l'est, dressant la carte des diverses baies de la côte de l'actuelle Afrique du Sud et arrivant à la baie d'Algoa à 800 km à l'est du Cap de Bonne-Espérance. Cependant, l'équipage révolté l'obligea à rentrer au Portugal par la côte vers l'ouest. Au retour, restant toujours en vue de la côte, il découvrit le Cap des Aiguilles, le point le plus au Sud du continent, et le Cap de Bonne-Espérance qu'il avait contourné en haute mer à l'aller. Il arriva à Lisbonne en décembre 1488. Il fut ainsi le premier occidental à doubler le Cap de Bonne-Espérance. Il le nomma « cap des Tempêtes » à cause de celles qu'il y avait essuyées, mais le roi Jean II préféra l'appeler cap de Bonne-Espérance, parce qu'il espérait, à juste titre, que cette découverte ouvrirait la route des Indes.
Route de voyage de Bartolomeu Dias (1487-88).
Par la suite, il accompagna Vasco de Gama lors de son voyage en Inde en 1497 et passa à São Jorge da Mina (au Ghana actuel). En 1500, il accompagna Pedro Álvares Cabral dans le fameux voyage où celui-ci découvrit le Brésil. Quand la flotte continua vers les Indes, le navire de Bartolomeu Dias fit naufrage et il disparut près du Cap de Bonne-Espérance. La même année, des soldats portugais attachèrent au tronc d'un arbre du genre sideroxylon à Mossel Bay, une chaussure contenant une lettre décrivant le naufrage en mer du navire de Bartolomeu Dias. Cet arbre, vieux maintenant de 6 siècles, est appelé “l'arbre à poste” (“Post Office Tree”) ; il est classé Monument National d'Afrique du Sud. Bartolomeu Dias fut le premier navigateur européen à naviguer hors de vue de la côte dans l'Atlantique Sud. Son voyage, poursuivi par Vasco de Gama, ouvrit le chemin maritime vers les Indes.La lettre de Pero Vaz de Caminha fait de nombreuses références à ce marin, soulignant la confiance que lui accordait Cabral. http://www.herodote.net/3_fevrier_1488-evenement-14880203.php http://www.linternaute.com/mer-voile/actualites/12-05/bartolomeu-dias.shtml |
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Diogo Cão (ou Diégo Caô, en français Jacques ou Diego Cam) était un explorateur portugais (1450 - 1486) qui fit deux voyages le long de la côte atlantique de l'Afrique au XVe siècle. La tradition fixe sa naissance à Vila Real, ou une maison est signalée comme sa maison natale. Fils de soldat, il entre dans la marine à l'âge de 14 ans. Il devient capitaine en 1480. Il est d'abord chargé d'assurer la sécurité des comptoirs portugais dans les eaux africaines. Au cours de son premier voyage (1482-1483), il fut chargé par le roi du Portugal Jean II de poursuivre l'exploration des côtes d'Afrique. Il emporte avec lui pour la première fois le Padrão, une borne de pierre surmontée d'une croix afin de marquer les territoires conquis par la Couronne portugaise. C'est à l'embouchure du fleuve Congo qu'il a reconnu qu'il place le premier Padrão en 1483. Il prend contact avec le royaume Kongo qui lui parlent d'un puissant royaume à l'intérieur des terres. Il y envoie des émissaires pensant qu'il s'agit du fameux royaume du prêtre Jean. Il poursuivit la côte africaine vers le sud jusqu'au Cap Sainte-Marie en Angola à 13° de latitude sud où il plante une deuxième croix. Il est le premier européen à s'engager aussi loin dans l'hémisphère sud. Durant son second voyage (1485-1486), il descendit davantage vers le sud, jusqu'à Cape Cross en Namibie où il plante une nouvelle borne. Il remonta le fleuve Congo qu’il considérait comme la voie d’accès vers le royaume du prêtre Jean jusqu'aux environs du site de Matadi. Là, en octobre ou novembre 1485, près des chutes de Ielala, il laisse une inscription gravée sur la pierre qui témoigne de son passage et de celui de ses hommes : “Aqui chegaram os navios do esclarecido rei D.João II de Portugal – Diogo Cão, Pero Anes, Pero da Costa” ("ici sont arrivés les navires du roi très éclairé Dom Jean II de Portugal - Diogo Cão, Pero Anes, Pero da Costa”). Les Kongos désignaient le fleuve par le mot nzadi ou nzere, c’est de là que les Portugais tirèrent le nom Zaire, qui donna en français « Zaïre ». |
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Alonso de Ojeda (né à Cuenca vers 1465 - 1515) était un explorateur et conquistador espagnol. ojeda Issu d'une famille noble mais pauvre, Ojeda a la chance de commencer sa carrière au service des ducs de Medina Sidonia. Il obtint très tôt la protection de Juan Rodríguez de Fonseca, évêque de Burgos et futur patriarche des Indes, qui permet à Ojeda d'accompagner Christophe Colomb dans son deuxième voyage au Nouveau Monde en 1493. Là-bas Ojeda se distingue par son audace dans les combats contre les indigènes, envers lesquels il est excessivement dur et vindicatif. Il rentre en Espagne en 1496. Découverte du Venezuela
Voyages d'Alonso de Ojeda en Amérique.
En 1499, pour son propre compte, il retourne au Nouveau Monde, accompagné du cosmographe Juan de la Cosa et d'Amerigo Vespucci à bord de trois vaisseaux. En un peu plus de trois semaines, il reconnait le continent près de l'embouchure de l'Orénoque et après avoir fait escale à l'île de la Trinité et en d'autres endroits, il voit un port qu'il appelle Venezuela, c'est-à-dire petite Venise, en raison de sa ressemblance avec la baie de Venise. Poursuivant ses explorations, il se dirige vers l'île d'Hispaniola où il est froidement reçu. On pense alors qu'il empiète sur les privilèges donnés à Christophe Colomb pour ses explorations. Pour son retour en Espagne en 1500, il emmène avec lui beaucoup de captifs qu'il vend comme esclaves. Deuxième expédition au VenezuelaAyant toujours des amis influents au pays, il prépare rapidement une nouvelle expédition qui quitte Cadix en 1502 et accoste sur le continent américain à un endroit qu'il nomme Santa Cruz. La colonie qu'il y établi ne dure pas longtemps : car sans le savoir il empiète sur le territoire donné au Portugal par la bulle papale. À son retour en Espagne, il est condamné à payer une lourde amende. Après appel il est cependant déchargé de toute culpabilité, mais se trouve à présent ruiné. Il parvient quand même à retourner à Hispaniola où se trouve son ancien associé, Juan de la Cosa avec qui il conçoit l'idée d'établir des colonies sur le continent entre Cabo de Vela et le Golfe de Uraba. Après avoir passé quelque temps à solliciter le gouvernement, les deux amis obteniennent les permissions nécessaires. Ojeda rentre ensuite en Espagne et, au prix de grands efforts, organise en 1509 sa troisième et dernière expédition. Nouvelle AndalousieDans l'un des quatre vaisseaux que compte l'expédition embarque Francisco Pizarro, le futur conquérant du Pérou. Hernán Cortés, le futur conquérant du Mexique, doit également participer à l'expédition, mais une soudaine maladie l'empêche d'embarquer.Ojeda quitte d'Hispaniola avec environ 300 hommes. Il débarque à la tête d'environ 70 hommes près du site de l'actuelle Carthagène et prend quelques amérindiens comme esclaves. En tant que gouverneur de Nouvelle Andalousie, il prend possession d'un territoire délimité par le golfe d'Uraba (Darién) et celui de Maracaibo. Mais les indigènes deviennent plus hostiles et attaquent la colonie. Tout le monde est tué, sauf Ojeda et un seul de ses compagnons. Tenace, il fonde une nouvelle colonie à San Sebastián, mais les provisions s'épuisent et il doit assez vite retourner à Hispaniola pour se réapprovisionner en laissant le commandement à Francisco Pizarro Le naufrage Sur la route du retour son navire fait naufrage et Ojeda parvient difficilement à atteindre Saint-Domingue où il décède. http://acn.com.ve/un-dia-como-hoy-alonso-de-ojeda-descubrio-el-lago-de-maracaibo/ http://www.cucutanuestra.com/conquista/pages/alonso_de_ojeda.htm http://bruceruiz.net/PanamaHistory/alonso_de_ojeda.htm |
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Juan de la Cosa (Santoña, auj. en Cantabrie vers 1460 - Turbaco, auj. en Colombie 1510) était un cartographe, conquistador et explorateur espagnol. Il est l'auteur du premier planisphère mentionnant les territoires d'Amérique découverts à la fin du XVe siècle. Juan de la Cosa accompagne Christophe Colomb lors de ses trois premiers voyages vers le Nouveau Monde. Il est l'armateur et le capitaine de la Santa Maria, le navire-amiral lors du premier voyage de Colomb en 1492. Lors du deuxième, en 1493, de la Cosa est capitaine et cartographe de la Marigalante. Lors du troisième, en 1498, de la Cosa navigue sur La Niña.En 1499, de la Cosa est le chef-pilote pour l'expédition d'Alonso de Ojeda et Amerigo Vespucci, et il est avec eux un des premiers occidentaux à débarquer sur le continent sud-américain, dans le golfe de Paria. Au cours de cette expédition, ils explorent la côte de l'embouchure de l'Essequibo au cap Vela. En 1500, de la Cosa, Rodrigo de Bastidas et Vasco Núñez de Balboa explorent le territoire de la Colombie et du Panama actuels. Il retourne à Hispaniola en 1502. Après l'annonce à la Cour espagnole d'incursions portugaises sur le territoire récemment découvert, la reine Isabelle de Castille envoie de la Cosa à la tête d'une délégation au Portugal, pour exprimer ses remontrances.De la Cosa est nommé alguazil major, et vers 1504-1506 il commande une expédition vers les « îles des perles » et le golfe d'Urabá afin d'y fonder les premières colonies. À la même époque, il visite également la Jamaïque et Haïti. En 1509, il part vers le Nouveau Monde pour la septième et dernière fois. Il emmène trois cent colons sur trois navires ; arrivé à Haïti il se place sous le commandement d'Alonso de Ojeda, qui transportait cent autres colons dans son bateau. Après avoir réglé une ancienne dispute frontalière entre de Alonso de Ojeda et Diego de Nicuesa, ils partent avec Francisco Pizarro vers le territoire de Ojeda. De la Cosa recommande de débarquer sur la côte du golfe d'Urabá, qu'il juge plus pacifique, mais l'expédition débarque à Carthagène (Colombie). Là, ils sont attaqués par des indigènes, de la Cosa est blessé par des flêches empoisonnées et en meurt. Cartes Juan de la Cosa a dessiné plusieurs cartes, dont la seule qui nous soit parvenue est la carte de Juan de la Cosa de 1500. C'est la plus ancienne représentation du Nouveau Monde connue. Elle comporte un contour de Cuba, une île que Colomb croyait être la côte du continent asiatique. Cette carte se trouve aujourd'hui au Museo Naval de Madrid.http://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_de_Juan_de_la_Cosa http://www.juandelacosa.es/ http://blogs.elcorreo.com/josetxu/2009/04/02/callejero-juan-la-cosa/
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Vicente Yáñez Pinzón (vers 1460, Palos de la Frontera, Espagne - après 1523) était un navigateur, explorateur et conquistador espagnol. Né dans une famille de riches marin morisques de Palos : les Pinzón, on pense qu'il a participé entre 1477 et 1479 à des activités de piraterie sur les côtes de Catalogne et d'Ibiza. La famille Pinzon était liée à Abuzayan Muhammad III, le sultan marocain de la dynastie mérinide (1196 - 1465).
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Diego de Nicuesa est un conquistador espagnol du XVIe siècle qui s'est vu attribuer par la Couronne d'Espagne, la Castille d'Or, région située dans le Darién, à cheval sur la Colombie et le Panama. En 1508, Alonso de Ojeda et Diego de Nicuesa sollicitèrent à Madrid l’autorisation de conquérir la « Tierra Firme », divisée en deux parties : la Nouvelle-Andalousie – l’actuelle Colombie –, à l'est du rio Atrato et la Castille d'Or, ou Veraguas, à l'ouest, côté Panama. Alonso de Ojeda et son lieutenant François Pizarre fondent San Sebastián de Urabá en 1510, avec cinq caravelles et 500 hommes, mais se heurtent aux Indiens : seuls 42 d'entre eux survivent et Alonso de Ojeda n'en fait pas partie.L'arrivée de Vasco Núñez de Balboa, plus diplomate, permet de fonder Santa Maria la Antigua del Darién en 1510, plus à l'est du Golfe d'Uraba, puis de découvrir en 1513 l'océan Pacifique, en descendant le Río Chuchunaque, grâce aux indiens. Núñez de Balboa en profite pour se débarrasser de Diego de Nicuesa, qui doit se réfugier à Nombre de Dios1, fondée en 1510, avec une centaine d'hommes. Núñez de Balboa ayant usurpé les charges de Diego de Nicuesa, Madrid nomme en 1514 Pedro Arias Dávila, l'époux d'une amie intime de la Reine, gouverneur de Castille d'Or, où il arrive avec 19 navires et 1 500 hommes pour fonder la ville d'Acla à 100 kilomètres au nord de Santa María la Antigua del Darién, dont il s'empare aussi. |
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Vasco Núñez de Balboa est un conquistador espagnol né à Jerez de los Caballeros (Royaume de Castille) en 1475 et mort à Acla, au Panama actuel, le 15 janvier 1519. Il est célèbre pour avoir été le premier Européen à avoir découvert l'océan Pacifique depuis sa côte orientale en 1513 et à avoir fondé une ville permanente sur les terres continentales américaines. Vasco Núñez de Balboa descend des seigneurs du château de Balboa, près de Villafranca del Bierzo, dans la province de León actuelle. On pense que son père était l'hidalgo Nuño Arias de Balboa, mais on est moins sûr de l'identité de sa mère (c'était peut-être une femme de La Antigua, de la vallée de laquelle le père de Vasco proviendrait directement, ou une dame de l'Estrémadure sur laquelle on n'a pas d'autres données). On n'a pas non plus de certitudes sur son enfance. Dans l'adolescence, il sert de page et d'écuyer à Pedro de Portocarrero (es), seigneur de Moguer. En 1500, encouragé par son seigneur, qui lui relate les péripéties des expéditions de Christophe Colomb vers le Nouveau Monde, il décide d'entreprendre son premier voyage en Amérique en prenant part à l'expédition de Rodrigo de Bastidas. En 1501, il parcourt les côtes de la mer des Caraïbes de l'est du Panama au cap de la Vela, dans la Colombie actuelle, via le golfe d'Urabá. Grâce aux gains qu'il réalise dans cette campagne, il se retire en 1502 sur l'île d'Hispaniola, y achète une propriété et y réside plusieurs années en se livrant à l'agriculture. Il n'a toutefois pas de chance dans ce domaine et finit par s'endetter à tel point qu'il se voit contraint d'abandonner sa propriété. En 1508, le roi Ferdinand le Catholique ouvre à la concurrence la conquête de la Tierra Firme. Deux nouveaux gouvernorats sont créés sur les terres comprises entre le cap de la Vela (dans la Colombie actuelle) et le cap Gracias a Dios (actuellement à la frontière du Honduras et du Nicaragua) et se voient donner le golfe d'Urabá pour limite commune : la Nouvelle Andalousie, à l'est, gouvernée par Alonso de Ojeda, et le gouvernorat de Veragua, à l'ouest, gouverné par Diego de Nicuesa. En 1509, désireux d'échapper à ses créanciers à Saint-Domingue, Núñez de Balboa s'embarque clandestinement (dans un tonneau avec son chien Leoncico) lors de l'expédition commandée par l'alcalde mayor (es) de la Nouvelle Andalousie, Martín Fernández de Enciso, qui part à la rescousse du gouverneur Alonso de Ojeda, son supérieur. Avec 70 hommes, celui-ci a fondé la colonie de San Sebastián de Urabá en Nouvelle Andalousie. Près de cet établissement, il y a toutefois beaucoup d'autochtones belliqueux qui utilisent des armes empoisonnées, et Ojeda a été blessé par une pierre. Peu après, il a regagné Hispaniola et laissé l'établissement sous la garde de Francisco Pizarro, qui n'est alors qu'un soldat courageux qui attend l'arrivée de l'expédition d'Enciso. Ojeda lui a demandé de tenir la colonie cinquante jours avec quelques hommes ou, sinon, d'employer tous les moyens pour regagner Hispaniola. Avant l'arrivée de l'expédition à San Sebastián de Urabá, Fernández de Enciso découvre Núñez de Balboa à bord et menace de l'abandonner sur la première île déserte. Mais il décide finalement de le garder à la demande de son équipage, après qu'on l'eut persuadé de l'utilité du clandestin qui connaissait la région pour l'avoir explorée huit ans plus tôt. En fait, les deux protagonistes s'accordent pour éliminer Nicuesa du gouvernorat de Veragua. Fondateur de Santa María la Antigua del Darién Une fois les 50 jours écoulés, Pizarro commence à se préparer pour retourner à Hispaniola lorsque l'embarcation de Fernández de Enciso arrive justement. Núñez de Balboa est devenu populaire parmi ses compagnons grâce à son charisme et à sa connaissance du territoire. En revanche, Fernández de Enciso provoque plutôt le mécontentement de ses hommes, car, en sa qualité d'alcalde mayor, il ordonne le retour à San Sebastián, où, à leur grande surprise, la colonie est totalement détruite et où les autochtones les attendent et commencent à les attaquer sans relâche. Comme le territoire est dangereux, Núñez de Balboa propose de déménager la colonie de San Sebastián vers la région de Darién, à l'ouest du golfe d'Urabá, où la terre est plus fertile et où les autochtones sont moins belliqueux. Fernández de Enciso prend cette proposition au sérieux. Plus tard, le régiment déménage dans cette région, où les attendent le cacique Cémaco et 500 guerriers prêts à combattre. Apeurés , les Espagnols jurent à la Virgen de la Antigua (es), vénérée à Séville, de donner son nom à un village de la région s'ils sortent victorieux de la bataille. La victoire est âprement disputée par les deux forces, mais les Espagnols la remportent par un coup de chance. Cémaco, qui est le maître de la région, et ses combattants, abandonne le village et se retire dans la jungle de l'arrière-pays. Les Espagnols décident alors de mettre à sac les habitations et amassent un grand butin composé de bijoux en or. En échange, Núñez de Balboa tient promesse et fonde en septembre 1510 la première colonie permanente de la Tierra Firme, Santa María la Antigua del Darién, dans la Colombie actuelle. Alcade de Santa María Le triomphe des Espagnols sur les autochtones et la fondation postérieure de Santa María la Antigua del Darién en un lieu relativement calme donnent de l'autorité à Vasco Núñez de Balboa sur ses compagnons, qui en ont assez de l'alcalde mayor Fernández de Enciso, qu'ils qualifient de despote et d'avare à cause des restrictions qu'il a imposées sur l'or, qui est l'objet de l'avidité des colons. Núñez de Balboa profite de la situation en se faisant le porte-parole des colons mécontents et recourt à la loi pour destituer Fernández de Enciso de la charge de dirigeant de la ville avec une preuve solide : en tant que remplaçant d'Ojeda, Fernández de Enciso dirige une région qui se trouve au Veragua, à l'ouest du golfe d'Urabá (limite des deux gouvernorats). Son mandat étant illégitime parce que le gouverneur est Nicuesa et non Ojeda, Fernández de Enciso doit être destitué et arrêté. Après la destitution, on établit un cabildo abierto (conseil communal élargi) ouvert, élit une administration municipale (la première du continent américain) et désigne deux alcades : Martín Samudio et Vasco Núñez de Balboa. Peu après, une flottille dont l'objectif est de rencontrer Nicuesa, qui est aussi en difficulté quelque part dans le nord du Panama, arrive à Santa María. Quand il apprend les faits, son commandant, Rodrigo Enrique de Colmenares, persuade les colons de la ville qu'ils doivent se soumettre à l'autorité de Nicuesa puisqu'ils se trouvent dans son gouvernorat. Il invite deux représentants que le cabildo nommera pour accompagner la flottille et offrir le contrôle de la ville à Nicuesa. Les deux représentants nommés sont Diego de Albites et Diego del Corral. Gouverneur de Veragua Enrique de Colmenares trouve Nicuesa, assez grièvement blessé, avec peu d'hommes près de Nombre de Dios, à la suite d'une escarmouche avec les autochtones de la région. Après le sauvetage, le gouverneur entend parler des exploits de Núñez de Balboa, du butin du cacique Cémaco et de la prospérité de Santa María. Il réagit en promettant punitions et expropriations lorsqu'il prendra le contrôle de la ville, car il voit dans le geste de Núñez de Balboa une usurpation de son autorité au Veragua. Les représentants de Santa María sont persuadés par Lope de Olano, qui est emprisonné avec quelques détenus mécontents, qu'ils vont commettre une grave erreur s'ils remettent le contrôle de la ville à Nicuesa, qui est qualifié d'avare et de cruel et est capable de ruiner la prospérité de cette dernière. Ce témoignage pousse de Albites et del Corral à fuir au Darién avant l'arrivée de Nicuesa et à informer tant Núñez de Balboa que les autres autorités municipales des intentions du gouverneur. À l'arrivée de Nicuesa au port de la ville, une foule se forme et déchaîne un tumulte qui empêche le gouverneur de débarquer. Nicuesa insiste pour être reçu non déjà en qualité de gouverneur, mais en simple soldat, mais même là, les colons refusent qu'il débarque en ville. À la place, il est obligé d'embarquer sur un bateau en mauvais état et avec peu de provisions avec 17 autres personnes et de prendre la mer le 1er mars 1511. Le bateau disparaît sans laisser de trace de Nicuesa et de ses compagnons, et Núñez de Balboa obtient ainsi la charge de gouverneur de Veragua. Conquistador
Statue de Núñez de Balboa à Madrid (Enrique Pérez
Comendador (es),
1954).
Après l'expulsion et la disparition de Diego de Nicuesa, Núñez de Balboa obtient la charge de gouverneur et, avec elle, le commandement absolu de Santa María et du Veragua. L'une des premières mesures qu'il prend consiste à juger Fernández de Enciso pour le délit d'usurpation de pouvoir ; il le condamne à la prison et confisque ses biens, mais le remet plus tard en liberté à condition qu'il retourne à Hispaniola pour rentrer en Espagne. Sur le même bateau, il y a deux représentants de Núñez de Balboa, qui expliqueront tous les succès de la colonie et qui ont ordre de demander plus d'hommes et de provisions pour poursuivre la conquête du Veragua. Entretemps, Núñez de Balboa commence à montrer sa facette de conquistador en s'embarquant à l'ouest, en parcourant l'isthme de Panama et en soumettant diverses tribus autochtones, Il renforce ses liens d'amitié avec d'autres tribus en tentant de remonter des fleuves, des montagnes et des marais malsains à la recherche d'or et d'esclaves, ainsi que d'étendre ses domaines. Il arrive aussi à réprimer les révoltes de divers Espagnols qui défient son autorité ; son pouvoir de force, sa diplomatie et son pouvoir de conciliation inspirent du respect et de la crainte parmi les autochtones ; ironiquement, il écrit dans une lettre envoyée au roi d'Espagne : « He ido adelante por guía y aun abriendo los caminos por mi mano (J'ai avancé en guide et ouvert encore les chemins de ma main). » Núñez de Balboa réussit à planter du maïs et reçoit des provisions d'Hispaniola et d'Espagne. Il fait en sorte que ses soldats s'habituent à la vie des explorateurs des terres coloniales. Il réussit à amasser beaucoup d'or, surtout celui des bijoux des femmes autochtones et le reste, par la violence. En 1513, il écrit une longue lettre au roi d'Espagne pour lui demander plus d'hommes acclimatés à Hispaniola, des armes, des provisions, des charpentiers pour construire des navires et le matériel nécessaire pour construire un chantier naval. En 1515, dans une autre lettre, il parle de sa politique humanitaire envers les autochtones tout en conseillant de punir les tribus cannibales ou craintes avec une extrême sévérité. À la fin de 1512 et au début de 1513, Núñez de Balboa arrive à une comarque dominée par le cacique Careta, le soumet et s'en fait ensuite un ami. Le cacique reçoit le baptême et conclut une alliance avec Núñez de Balboa, ce qui assure la subsistance de la colonie puisque le cacique promet d'aider les Espagnols à se nourrir. Le conquistador poursuit sa conquête et arrive aux terres du voisin et rival de Careta, le cacique Ponca. Celui-ci s'enfuit de sa comarque et se sauve dans les montagnes, laissant les Espagnols et leurs alliés autochtones relevant de Careta mettre à sac et détruire les habitations de la comarque. Peu après, le conquistador se dirige vers le territoire fertile mais très sauvage du cacique Comagre, mais à leur arrivée, les Espagnols sont reçus si pacifiquement qu'ils sont invités à un banquet ; de même, Comagre se fait baptiser. C'est dans cette comarque que Núñez de Balboa entend parler pour la première fois d'une autre mer, et ce, parce que les Espagnols se plaignent du peu d'or que chacun d'eux recevra. Irrité par leur avarice, le fils aîné de Comagre, Panquiaco, flanque par terre la balance qui sert à peser l'or et réplique : « Si vous désirez de l'or au point d'abandonner vos terres pour venir troubler une terre étrangère, je vous montrerai une province où vous pourrez satisfaire ce désir à pleines mains. » Il parle d'un royaume situé au sud où les gens sont si riches qu'ils se servent de vaisselle et d'ustensiles en or pour boire et manger, et ajoute qu'il faudra au moins mille hommes pour vaincre les tribus de l'arrière-pays et les habitants du littoral de l'autre mer.
Expédition de Balboa vers le Pacifique 1513 (aller en
rouge, retour en bleu)
Découverte de la mer du SudNúñez de Balboa prêtre une grande attention à la nouvelle inespérée d'une nouvelle mer riche en or. Il décide de retourner à Santa María au début de 1513 pour disposer d'un plus grand nombre d'hommes en provenance d'Hispaniola et y arrive pour apprendre que Fernández de Enciso a fait accepter sa version des événements de Santa María aux autorités coloniales ; Núñez de Balboa envoie donc directement Enrique de Colmenares en Espagne pour chercher de l'aide, vu qu'il n'obtient pas de réponse des autorités d'Hispaniola. Entretemps, des expéditions à la recherche de la fameuse mer s'organisent à Santa María. Certains remontent le río Atrato sur dix lieues sans succès. En Espagne, la cour rejette la demande d'hommes et de provisions supplémentaires, car elle connaît déjà l'histoire de Fernández de Enciso. Núñez de Balboa n'a donc plus d'autre choix que d'employer les rares ressources qu'il a dans la ville pour découvrir cette mer. Suivant divers rapports de caciques amis, Núñez de Balboa entreprend de traverser l'isthme de Panama le 1er septembre 1513 avec 190 Espagnols, quelques guides autochtones et une meute de chiens. À bord d'un petit brigantin escorté de dix canoës autochtones, ils arrivent par la mer aux terres du cacique Careta et, le 6, avancent avec un contingent de mille « sujets » de Careta vers le territoire de Ponca, qui s'est réorganisé, vainquent ce dernier, le soumettent et concluent une alliance avec lui. Après quelques jours, avec quelques hommes de Ponca, ils montent le 20 dans la forêt épaisse et arrivent le 24, après quelques difficultés, aux terres du cacique Torecha, qui domine le village de Cuarecuá. Une bataille féroce et continue s'y déchaîne ; Torecha est vaincu et meurt au combat. Les hommes de Torecha décident alors de s'allier à Núñez de Balboa, mais une grande partie des membres de l'expédition étant épuisés ou ayant été grièvement blessés au combat, la plupart décident de faire une pause à Cuarecuá. Le 25 septembre 1513, les quelques personnes qui suivent Núñez de Balboa progressent vers la cordillère du río Chucunaque. D'après les récits des autochtones, la mer se voit du sommet de cette cordillère. de sorte que Núñez de Balboa devance le reste des expéditionnaires et réussit avant midi à atteindre le sommet et à voir les eaux de la mer inconnue au loin. L'émotion est telle que les autres s'empressent de montrer leur joie et leur bonheur devant la découverte de Núñez de Balboa. Le chapelain de l'expédition, le clerc Andrés de Vera, arrive à entonner le Te Deum pendant que le reste des hommes érigent des pyramides de pierres et tentent de graver des croix et des initiales sur l'écorce des arbres de l'endroit avec leurs épées pour montrer qu'ils y ont fait la découverte de la mer. Prise de possession et conquête de la mer du Sud
Vasco Núñez de Balboa prend possession de l'océan
Pacifique au nom des souverains de Castille
Passé le moment épique de la découverte, l'expédition descend la cordillère en direction de la mer et arrive aux terres du cacique Chiapes, qui la combat brièvement avant d'être vaincu et invité à participer à l'expédition. Trois groupes partent de la comarque de Chiapes à la recherche de chemins menant à la mer ; le groupe dirigé par Alonso Martín arrive sur le rivage deux jours après, embarque dans un canoë et atteste qu'il a navigué pour la première fois sur cette mer. De retour, il en informe Núñez de Balboa, qui part avec 26 hommes. À leur arrivée à la plage, il lève ses mains, l'une armée de son épée et l'autre tenant un drapeau où est peinte la Vierge Marie, s'avance dans la mer jusqu'aux genoux et prend possession de la mer au nom des souverains de Castille. Après avoir parcouru plus de 110 kilomètres, Núñez de Balboa baptise la baie où il se trouve « baie de San Miguel » parce qu'elle a été découverte le 29 septembre, fête de saint Michel Archange, et la nouvelle mer « mer du Sud (es) », nom donné alors à l'océan Pacifique d'après le chemin suivi par l'expédition pour y arriver. Cet événement est considéré par l'histoire comme le chapitre le plus important de la conquête après la découverte de l'Amérique. Núñez de Balboa se propose ensuite de rechercher les comarques riches en or. Il décide ainsi de parcourir les terres des caciques Coquera et Tumaco. Après s'être emparé de leurs richesses en or et en perles, il apprend que les perles abondent dans des îles où règne Terarequí, cacique puissant qui domine cette région. Le conquistador décide de naviguer en canoë vers ces îles, bien que ce soit le mois d'octobre et que les conditions climatiques ne soient pas les meilleures. À peine voit-il les îles qu'il appelle la plus grande « Isla Rica » (littéralement, île Riche, l'actuelle Isla del Rey (île du Roi) (es)) et leur ensemble, « archipel des perles (Las Perlas) », nom qu'il porte encore de nos jours. En novembre, Núñez de Balboa décide de rentrer à Santa María la Antigua del Darién, mais par une voie différente pour continuer de conquérir des territoires et augmenter son butin. Il traverse les comarques de Teoca, de Pacra, de Bugue Bugue, de Bononaima, de Tubanamá et de Chiorizo et en vainc certaines par la force et les autres par la diplomatie. En décembre, il arrive aux terres du cacique Pocorosa, dans le golfe de San Blas, déjà dans les Antilles, puis se dirige vers les terres de Comagre, où Panquiaco est devenu cacique après que son père est mort de vieillesse. Núñez de Balboa décide alors de traverser les terres de Ponca et de Careta et finit par arriver à Santa María le 19 janvier1514 avec un grand butin d'articles de coton, plus de 100 000 castillans d'or, sans compter la montagne de perles ; mais cela ne se compare pas à la découverte d'une nouvelle mer au nom des Espagnols. Il charge Pedro de Arbolancha d'aller annoncer la nouvelle de cette découverte en Espagne et envoie le cinquième des richesses obtenues au roi conformément à la loi Conflits avec Pedrarias Par suite des accusations de Fernández de Enciso, que Núñez de Balboa a dépouillé du pouvoir, ainsi que de la destitution et de la disparition postérieure de Nicuesa, le roi nomme gouverneur de la nouvelle province de Castille d'Or Pedro Arias De Ávila, mieux connu sous le nom de Pedrarias Dávila, qui va se distinguer par une férocité sanguinaire et remplacer le gouvernorat de Veragua. Lorsque de Arbolancha arrive, les esprits se calment un peu, et les demandes d'hommes que Balboa a soumises au monarque espagnol sont agréées par ce dernier par l'entremise du nouveau gouverneur, qui part avec une expédition de 1 500 hommes et de 17 navires, soit la plus nombreuse et la plus complète qui est partie d'Espagne à destination de l'Amérique. Dans cette grande expédition, Pedrarias Dávila est accompagné de l'alcalde mayor (es) Gaspar de Espinosa (es), de Fernández de Enciso lui-même, alors en qualité d'alguacil mayor ; du chroniqueur Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés, qui y participe à titre de fonctionnaire royal ; de divers capitaines, dont Juan de Ayora, lieutenant de Pedrarias ; de divers clercs, dont le franciscain Juan de Quevedo, nommé évêque de Santa María ; et de femmes, dont Isabel de Bobadilla, épouse du gouverneur. Plus de cinq cents hommes meurent de faim ou victimes du climat peu après le débarquement au Darién. Fernández de Oviedo écrit que des gentilhommes vêtus de soie et de brocart, qui se sont distingués vaillamment dans les guerres d'Italie, meurent d'inanition, épuisés par la nature de la forêt tropicale. Balboa reçoit Pedrarias et ses émissaires en juillet 1514 et accepte avec résignation le changement de gouverneur et d'alcalde mayor. Cela cause une certaine colère chez les colons, et certains d'entre eux songent déjà à prendre les armes pour affronter les nouveaux venus, mais Núñez de Balboa présente son respect aux nouveaux émissaires coloniaux. À la prise de fonctions de Pedrarias, Gaspar de Espinosa incarcère Núñez de Balboa, qui est jugé « par contumace ». Il est condamné à payer des dommages à Fernández de Enciso et à d'autres accusateurs, mais déclaré innocent de la mort de Nicuesa, ce qui entraîne sa libération plus tard. En raison du surpeuplement de Santa María, Pedrarias demande à divers expéditionnaires de chercher de nouveaux endroits pour s'établir. Núñez de Balboa lui demande à réaliser une expédition au Dabaibe, dans le bassin de l'Atrato, où un temple contiendrait de grandes richesses selon les rumeurs ; mais c'est un échec, et Núñez de Balboa est blessé dans les attaques constantes des autochtones de la région. Malgré cela, Núñez de Balboa conserve l'ambition de parcourir à nouveau la mer du Sud, de sorte qu'il réussit à obtenir secrètement un contingent d'hommes provenant de Cuba. L'embarcation qui les a amenés mouille aux environs de Santa María, et le responsable en informe Balboa et lui donne 70 castellans. Pedrarias ne tarde pas à se rendre compte de la présence de l'embarcation et, furieux, incarcère Núñez de Balboa, lui enlève les hommes dont il a besoin et est disposé à enfermer le conquistador dans une cage de bois, mais l'archevêque de Quevedo fait appel à lui pour qu'il n'inflige pas un tel châtiment. Par chance, à cette époque, la Couronne espagnole a reconnu les grands services rendus par Núñez de Balboa, et le roi le nomme adelantado de la mer du Sud et gouverneur de Panama et de Coiba. De plus, il recommande à Pedrarias de consulter cet homme sur tout sujet concernant la conquête et le gouvernement de la Castille d'Or, ce qui incite Pedrarias à absoudre Núñez de Balboa pour ce qui est de l'arrivée clandestine d'hommes pour sa campagne. Déclin et mort À partir de ce moment-là, la rivalité entre Núñez de Balboa et Pedrarias cesse tout d'un coup, en partie à la suite d'une mesure prise par l'archevêque de Quevedo avec Isabel de Bobadilla pour donner en mariage une des filles de Pedrarias, María de Peñalosa, qui se trouve en Espagne, au conquistador ; on arrange donc le mariage, et l'archevêque part pour l'Espagne. Les relations amicales avec Pedrarias durent à peine deux ans, et Núñez de Balboa commence à le traiter avec une affection filiale. Núñez de Balboa veut poursuivre l'exploration de la mer du Sud, mais son beau-père retarde le plus possible son départ. Comme l'opposition à ce projet n'est plus compatible avec la cordialité apparente qui règne entre eux, Pedrarias consent à ce qu'il réalise l'expédition et lui donne licence de poursuivre son exploration pendant un an et demi. De 1517 à 1518, Núñez de Balboa déménage avec 300 hommes à Acla et réussit à préparer les matériaux pour la construction des navires à l'aide d'autochtones et d''esclaves africains. Il trouve moyen de déménager sur les rives du río Balsas, où il construit quatre navires. Il fait 74 kilomètres sur le Pacifique, parcourant l'archipel des Perles, puis les côtes de Darién jusqu'à Puerto Piñas (port des ananas), lieu où ce fruit est en grande quantité. Pendant ces explorations, il entend parler d'un empire situé au sud et de ses grandes richesses. Il retourne à Acla pour poursuivre la construction de navires plus solides qui permettent d'explorer cet empire aux richesses illimitées. Cependant, à son retour, Balboa reçoit des lettres cordiales de Pedrarias, qui lui demande de se présenter à lui de toute urgence, et y consent rapidement. À mi-chemin, il rencontre un groupe d'hommes aux ordres de Francisco Pizarro, qui l'arrête par ordre du gouverneur, et est accusé d'être un traitre cherchant à usurper le pouvoir aux dépens de Pedrarias et d'essayer de créer un gouvernement distinct dans la mer du Sud. Indigné, Núñez de Balboa réfute cette accusation et demande à être jugé à Hispaniola ou en Espagne ; mais Pedrarias et l'alcade de Espinosa ordonnent que le procès se déroule le plus vite possible, procès qui s'ouvre à la mi-janvier 1519. Núñez de Balboa est condamné par de Espinosa à la peine de mort le 15 janvier et doit subir la décapitation avec quatre de ses amis : Fernando de Argüello, Luis Botello, Hernán Muñoz et Andrés Valderrábano, accusés de complicité, dans le village d'Acla pour démontrer que la conspiration s'enracinait dans la colonie. Núñez de Balboa est conduit à l'échafaud avec ses amis, et le crieur public qui va procéder à l'exécution déclare : « Voici la justice que le roi et son second, Pedro Arias de Ávila, ordonnent de faire contre cet homme, traître et usurpateur des territoires de la Couronne. » Incapable de contenir son indignation, Núñez de Balboa réplique : « Mensonge! Ce n'est qu'un mensonge ! Je n'ai jamais songé à pareil crime ; j'ai servi le roi loyalement, sans penser à rien d'autre que d'accroître ses territoires. » Pedrarias observe l'exécution, caché derrière une estrade ; un bourreau exécute la peine avec une hache. Les têtes des décapités restent plusieurs jours exposées à la vue des habitants du village. On ignore le sort des restes de Núñez de Balboa, en partie parce que les textes et les chroniques ne précisent pas ce qui est arrivé après son exécution. C'est en livrant Nuñez de Balboa à la mort que Francisco Pizarro obtint l'appui de Pedrarias pour l'organisation de l'expédition qui l'amena à conquérir le Pérou, et Gaspar de Espinosa fut celui qui parcourut en partie la mer du Sud sur les navires que le conquistador avait fait construire. En 1520, Fernand de Magellan la rebaptisa océan Pacifique en raison de ses eaux apparemment calmes. Monument à Vasco Núñez de Balboa (es) érigé à Panama Son héritage Un cuarto (es) à l'effigie de Balboa De nos jours, au Panama, le nom de Vasco Núñez de Balboa est porté par des parcs et des avenues, et un monument rappelle la prise de possession de la mer du Sud par ce conquistador, le regard tourné vers l'océan Pacifique, dans la capitale. En l'honneur de cet homme, le pays a donné le nom de balboa (es) à la monnaie nationale, dont quelques pièces portent son visage. Le nom du conquistador désigne aussi l'un des principaux ports du canal de Panama et le district (es) qui englobe l'archipel des perles, lieu qu'il a découvert. L'ordre suprême que le gouvernement panaméen décerne à des personnages illustres et éminentes du pays et du monde fut créé par la loi 27 du 28 janvier 19332 et appelé l'Ordre de Vasco Núñez de Balboa (es). Il comprend divers grades.En Espagne, son nom est donné à une rue et à une station de métro (es) souterraine de Madrid, et l'actuelle Cuesta de las Calesas de Cadix s'appelait rue Vasco Núñez de Balboa. À San Diego, en Californie, on trouve le parc Balboa. http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/pacifique/baert_balboa.html http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Balboa/107240 |
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Pedro Gutiérrez de Valdivia (né le 17 avril 1497 à Villanueva de la Serena (Espagne), mort le 25 décembre 1553 au Chili) était un conquistador espagnol parti en Amérique du Sud, devenu un des lieutenants de Pizarro, le conquérant du Pérou. Biographie Après une expédition de Diego de Almagro (1536), il explore (à partir de 1540), la moitié nord du Chili où il combat les populations amérindiennes. Il prépare ainsi la colonisation espagnole, malgré de faibles moyens et les difficultés du terrain (désert d'Atacama, amérindiens combatifs). À la tête d'environ 150 hommes, il fonde la future capitale Santiago en 1541, qu'il baptise d'abord Santiago de la Nueva Extremadura (Santiago de nouvelle Estrémadure), en mémoire de l'apôtre espagnol Saint-Jacques et à sa région d'origine. Puis, il crée les villes de La Serena (1544), Concepción (1550) et Valdivia (1552). Les problèmes logistiques, le manque de fiabilité de la part de ses hommes et les nombreux soulèvements indiens, l'obligent à avoir recours à plusieurs reprises aux renforts provenant du Pérou. Il finit par consolider sa conquête et est nommé Gouverneur du Chili par le roi d'Espagne (Charles Quint). Il est cependant tué au cours d'une bataille contre les Indiens Mapuches (ou Araucans, ce qui signifie insoumis en quechua), dirigés par le chef de guerre Lautaro. Les Mapuches apprennent que Pedro de Valdivia souhaite quitter Concepcion et franchir en direction du sud le Río Biobío, un fleuve sacré. Ils tendent une embuscade au groupe dirigé par Pedro de Valdivia et capturent celui-ci. Il aurait finalement été dépecé vif. |
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Juan Ponce de León (c.1460 – juillet 1521) est un conquistador espagnol. Premier gouverneur de Puerto Rico, il est souvent considéré comme le premier Européen à avoir exploré la Floride. La légende de la recherche de la fontaine de jouvence est attachée à cette exploration. D'ascendance noble, il est né à Santervás de Campos, une petite ville au nord de la province de Valladolid. Page à la cour de Ferdinand le Catholique, il se joignit ensuite à la guerre pour conquérir le royaume de Grenade, dernier état mauresque sur la péninsule ibérique. Il subsiste un doute pour savoir s'il effectua son premier voyage vers le Nouveau monde avec Christophe Colomb lors du second voyage de ce dernier en 1493 ou avec Ovando en 1502. En tout cas, il collabora avec ce dernier dans la conquête d'Hispaniola (actuelle Saint-Domingue). On pense que Ponce de León accosta pour la première fois sur le site de l'actuelle Cockburn Town, à Grand Turk dans les îles Turks et Caïcos mais s'installa rapidement à Hispaniola. Il contribua à la conquête sur les Indiens Taïnos de la partie orientale d'Hispaniola et en fut récompensé par le gouvernorat de la province de Higüey qui y fut créée. Il y entendit alors des histoires sur la prospérité d'une île voisine Borinquen (l'actuelle Puerto Rico). Il fut alors à sa demande chargé de son exploration et de sa conquête en 1508 Gouverneur de Puerto RicoIl fonda en 1509 le premier établissement espagnol à Puerto Rico, Caparra, (dans l'ouest de l'actuelle zone métropolitaine de San Juan). Il en est nommé gouverneur en 1510 par la couronne espagnole. L'île a été soumise sans difficulté, avec la conversion du chef amérindien Agüeybaná. Ponce de Leon a alors été en mesure de se consacrer à la fondation des villes et à l'exploitation de l'or. Mais après la mort d'Agüeybaná, les Amérindiens Taïnos se révoltèrent contre la domination espagnole et le régime du travail forcé dans les mines et sur les fortifications auquel ils étaient soumis. Après de durs combats, Ponce de Leon prit le dessus sur les autochtones et procéda à des représailles sanglantes. Beaucoup d'Indiens moururent aussi des maladies européennes contre lesquelles ils n'étaient pas protégés.Ponce de Leon s'enrichit durant son mandat de gouverneur. Il dut cependant l'abandonner au profit de Diego Colomb, le fils de Christophe Colomb. En 1506, à la mort de ce dernier qui avait été nommé gouverneur militaire à vie de toutes les régions qu'il avait découvertes, les autorités espagnoles refusèrent d'accorder le même privilège à son fils et la couronne espagnole avait alors choisi Ponce de León pour coloniser et gouverner l'île de Puerto Rico ; mais Diego Colomb porta une réclamation devant les plus hautes autorités judiciaires à Madrid et regagna les droits de son père. Ponce de León dut donc quitter sa charge en 1512. Estimant que sa réputation avait été altérée et ne souhaitant pas servir Diego, Ponce de León obtint en dédommagement de la couronne espagnole les titres d'exploration pour les zones au nord de Cuba. Fontaine de jouvenceSelon une légende populaire, Ponce de León découvrit la Floride alors qu'il était à la recherche de la fontaine de Jouvence. Bien que les légendes d'une eau régénérante aient existé des deux côtés de l'Atlantique bien avant Ponce de León, l'histoire qu'il recherchait une telle eau n'apparut qu'après sa mort. Dans son Historia General y Natural de las Indias de 1535, Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés écrivit que Ponce de León cherchait les eaux de Bimini pour guérir son impuissance sexuelle. Des propos similaires apparurent dans l'Historia General de las Indias de 1551 de Francisco López de Gómara. Puis en 1575, Hernando de Escalante Fontaneda, un rescapé d'un naufrage qui avait vécu 17 ans avec des Amérindiens en Floride, publia ses mémoires dans lesquelles il situait la fontaine de jouvence en Floride, et déclarait que Ponce de León était supposé être là pour la découvrir. Bien que Fontaneda doutait que León soit réellement allé en Floride pour rechercher cette fontaine, il lui en fut fait crédit dans Historia general de los hechos de los Castellanos d'Antonio de Herrera y Tordesillas en 1615. Certains historiens ont indiqué que la recherche d'or ou l'expansion de l'empire Espagnol était largement plus impératif que la recherche d'une fontaine ou d'esclaves. L'emplacement mythique de cette fontaine de jouvence se situerait d'ailleurs plus à l'est, dans le golfe du Honduras, plutôt qu'en Floride ou aux Bahamas. Premier voyage et découverte de la Floride Ponce de León équipa trois navires sur ses propres finances et partit dans son voyage de découverte en 1513. Le 27 mars, il vit une île mais n'y accosta pas. Entre le 2 et le 8 avril, il accosta sur la côte orientale de la nouvelle terre "découverte" à un endroit qui reste encore aujourd'hui discuté mais se trouvait sur la côte nord-est de l'actuelle Floride. La localisation la plus couramment acceptée est Saint Augustine mais des preuves semblent indiquer que Ponce ait accosté plus au sud, près de l'actuelle Melbourne Beach1. Ponce de León prit possession de cette terre au nom de l'Espagne et la nomma La Florida, soit à cause de la végétation en fleur qu'il découvrit à cet endroit, soit parce qu'il y accosta pendant la Pascua Florida, un terme espagnol désignant la "Fête des fleurs", une période du temps pascal. Le Pascua Florida Day, le 2 avril est un jour légal de congé en Floride. Ponce de León navigua ensuite le long de la côte de Floride, cartographiant les rivières qu'il rencontrait, dépassant les Florida Keys, et remontant la côte occidentale de la Floride jusqu'au Cap Romano. Il reparti ensuite vers le Sud vers la Havane, puis remonta de nouveau vers la Floride, s'arrêtant à la baie de Chequesta (baie de Biscayne) avant de retourner à Puerto Rico Ponce de León n'est peut-être pas le premier Européen à avoir atteint la Floride. Il rencontra au moins un Amérindien en Floride en 1513 qui était capable de parler espagnol. Un historien suggéra aussi que l'Anglais John Cabot fut le premier à atteindre la péninsule de Floride.Durant cette expédition, l'Espagnol découvrit le courant du Gulf Stream, qui va devenir rapidement la route principale pour le retour des Caraïbes vers l'Espagne.
Dernier voyage en FlorideEn 1521, Ponce de León organisa une expédition de colonisation avec deux navires. Elle comprenait 200 hommes dont des prêtres, des fermiers et des artisans, 50 chevaux et d'autres animaux domestiques. L'expédition atterrit au sud-ouest de la côte de Floride, dans les environs de la Caloosahatchee River ou de l'estuaire de Charlotte Harbor. Les colons furent vite attaqués par les Indiens Calusa et Ponce de León fut blessé à l'épaule par une flèche empoisonnée. Après cette attaque, lui et les colons repartirent vers La Havane à Cuba, où il mourut peu après de sa blessure. Sa tombe se trouve dans la cathédrale San Juan Bautista dans le Vieux San Juan à Puerto Rico.http://www.freewebs.com/kookyavocadoes/journalentries.htmhttp://www.biography.com/people/juan-ponce-de-le%C3%B3n-9444105 |
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Giovanni Caboto (ca 1450 - 1498), connu en français sous le nom Jean Cabot et en anglais sous le nom John Cabot, est un navigateur et explorateur vénitien au service de l’Angleterre. De dix ans plus âgé que Christophe Colomb, il poursuit la même quête : la recherche de la route maritime des Indes par l'Ouest. Le lieu de naissance de Cabot est incertain : certains pensent qu'il est originaire de Gênes alors que d'autres le font naître à Gaète près de Naples. Il part vivre pour Venise encore enfant et y obtient la nationalité. Il épouse une Vénitienne qui lui donne trois fils (Ludovico, Sebastiano, et Sancio).À la recherche d'une route vers l'Asie, Henri VII d'Angleterre s'attache les services de Jean Cabot par lettre patente du 5 mars 1496 :
— The Voyage of John Cabot to America Ayant persuadé le roi qu'il était possible d'aller aux Indes orientales par le nord-ouest de l'Amérique, il est chargé d'entreprendre une expédition dans ce but. Sa première tentative est un échec : Cabot ne va pas au-delà de l'Islande à cause de disputes avec son équipage. Le 2 mai 1497, l'explorateur quitte Bristol à bord du Matthew, un navire de 50 tonneaux disposant d'un équipage de 18 personnes dont son fils Sébastien Cabot. Il touche terre le 24 juin et explore la côte pendant quelque temps avant de repartir pour l'Angleterre. L'endroit précis de son premier accostage est controversé, mais les gouvernements canadiens et britanniques considèrent qu'il est arrivé à Bonavista. Les Anglais ont prétendu qu'il était le premier Européen à découvrir la « nouvelle terre », puisque le premier à atteindre le continent nord-américain après les Vikings. Mais d'une part l'absence de cartographie ou de journal de voyage pose des questions quant à la véracité des faits, d'autre part le Golfe du Saint-Laurent était déjà fréquenté régulièrement par des pêcheurs de morue basques, portugais, bretons et flamands, avant même l'expédition de 1472 du Portugais Gaspar Corte-Real.Dans le planisphère de Cantino de 1502 (pièce cartographique sur laquelle figure pour la première fois, avec une annotation claire, la partie la plus significative des contours orientaux du Nouveau Monde) surgissent représentés sous des drapeaux portugais, le Groenland et Terre-Neuve. La carte de Pedro Reinel, pièce datant de 1504, atteste clairement de la domination des connaissances portugaises en référence à Terre Neuve par son abondante toponymie.L'année suivante, en mai 1498, Cabot repart de Bristol pour une nouvelle expédition et disparaît en mer. Depuis cette date, plus rien n'apparaît concernant Cabot et les références postérieures ont toutes pour origine son fils Sébastien. Hommage Une réplique du Matthew dans le bassin à flot de Bristol en 2004.Cabot est commémoré à Bristol par la « Tour Cabot », une tour de 30 mètres de haut en grès rouge bâtie en 1897 (le 400e anniversaire de son débarquement) sur « Brandon Hill » près du centre de la ville ainsi que par une réplique du Matthew construite dans la ville et par une statue de l'explorateur dans le quartier du port. au nom de Giovanni Cabotti et de ses fils , apposée via Garibaldi à Venise par le Canada en 1982 http://www.biography.com/people/john-cabot-9234057 http://youtu.be/TTKE_USotmo http://youtu.be/YMSlS1VrWaQ http://youtu.be/m7yBWrhLTDA http://www.biographi.ca/en/bio.php?id_nbr=101 http://www.cervantesvirtual.com/servlet/SirveObras/91394974101706275754491/p0000001.htm#I_0_ http://www.medarus.org/NM/NMPersonnages/NM_10_05_Biog_Others/nm_10_05_jean_cabot.htm http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/Nlle-France-Acadie.htm |
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Miguel Corte-Real (env. 1448 – 1502 ) était un explorateur portugais du XVe siècle.Il était fils de João Vaz Corte-Real, et frère de Gaspar (lui aussi explorateur) et Vasco Anes. Après le voyage de Gaspar en 1500, Miguel et Gaspar Corte-Real entreprennent le 15 mai 1501 une nouvelle expédition vers le Groenland avec trois navires. Face aux conditions météorologiques et aux icebergs, ils ne peuvent plus suivre la route utilisée par Gaspar l'année précédente, et prennent un cap plus au sud, et atteignent la terre, vraisemblablement au Labrador et à Terre-Neuve. Ils y capturent une soixantaine d'indigènes Béothuks et se séparent début septembre, Miguel rentrant au Portugal avec deux des navires, Gaspar continuant vers le sud. Il n'existe aucune trace de Gaspar après cette séparation. Le 10 mai 1502, sans nouvelle de Gaspar, Miguel entreprend une expédition à sa recherche avec trois nouveaux bateaux. Arrivés à Terre-Neuve fin juin, là où ils avaient quitté Gaspar, ils se séparent pour faciliter leur recherche, et se donnent rendez-vous le 20 août. Seuls deux des bateaux y parviennent ; celui de Miguel n'a jamais été retrouvé, et il a vraisemblablement été emporté par une tempête. Les deux autres bateaux rentrent au Portugal. Selon Henry Harrisse, il s'agit là de la première exploration systématique de l'île de Terre-NeuveSelon certains historiens dont Edmund B. Delabarre, Miguel Corte-Real aurait atteint le continent américain, et aurait gravé des inscriptions à Dighton Rock, qui se trouve aujourd'hui dans le territoire du Massachusetts. Les inscriptions seraient un padrão grossier, une stèle indiquant la revendication portugaise de ce territoire. Cette hypothèse rencontre peu de soutien chez les historiens. Le seul frère survivant, Vasco Anes Corte-Real, tente de monter une nouvelle expédition de recherche, mais n'obtient pas la permission du roi de partir lui-même. Le roi affrête cependant deux navires pour chercher les disparus, mais ils reviennent bredouilles. Terre-Neuve a longtemps été appelée « Terre des Corte-Real » en leur honneur. http://www.elizabethan-era.org.uk/gaspar-corte-real.htm
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Gaspar Corte-Real (vers 1450 - 1501) était un explorateur portugais. Il était le plus jeune des trois fils de João Vaz Corte-Real, ses frères étaient Miguel et Vasco Anes. On ne sait presque rien de sa jeunesse. Il a été vraisemblablement au service du duc de Beja, futur roi Manuel Ierde Portugal. Cadet de famille, il ne bénéficiait pas des titres de ses aînés. On suppose qu'il s'est établi assez jeune à Angra do Heroísmo, d'où il gérait les terres de son père. Celui-ci lui se serait emparé d'autres terres en juin 1480, en abusant de son mandat de capitaine-donataire, et les aurait cédées à Gaspar en toute illégalité Explorations Les découvertes de Christophe Colomb entraînent un regain d'intérêt pour l'exploration vers l'ouest. À la fin du XVe siècle, à une époque qu'il est aujourd'hui impossible de préciser, Gaspar entreprend une ou plusieurs expéditions maritimes depuis Terceira, à ses frais, probablement sans succès Le 12 mai 1500, Manuel Ierde Portugal lui accorde une série de lettres patentes, où il lui octroie et fait donation « de toutes îles ou terres-fermes qu'il pourra découvrir, » transmissible à ses héritiers, ainsi qu'un quart net de tous les revenus directs et indirects. Corte-Real espère aussi trouver le passage du Nord-Ouest vers l'Asie, suggéré pour la première fois par John Cabot en 1490.Gaspar Corte-Real part de Lisbonne au commencement de l'été 1500 avec un navire bien équipé soutenu financièrement par son frère Miguel. Vers septembre ou octobre, il atteint une terre septentrionale où règne un climat très froid, qu'il nomme Terra verde (Terre verte, aujourd'hui le Groenland), mais ne peut y débarquer en raison des conditions météorologiques. Fin décembre 1500 ou début janvier 1501, il entreprend une seconde expédition, toujours soutenu par son frère. Après avoir navigué à cap constant pendant plusieurs semaines sans rien découvrir, il rencontre de fortes banquises, et doit virer au nord-ouest. Il continue dans cette direction et aperçoit, entre le nord-ouest et l'ouest, une grande contrée. Il s'agit probablement du Labrador et de Terre-Neuve, déjà découverte par John Cabot, où il capture environ 60 autochtones Béothuks. D'après Pietro Pasqualigo, ceux-ci possèdent quelques artéfacts européens. Gaspar Corte-Real renvoie deux des navires au Portugal avec ces esclaves avant de continuer lui-même vers le sud. Il disparaît ensuite sans laisser de trace. Les autres navires rentrent au Portugal en octobre 1501.Son frère tente de le rechercher en 1502 et disparaît à son tour ; une expédition affrêtée par le roi (qui refuse catégoriquement de laisser le troisième frère Corte-Real y participer) l'année suivante ne trouve aucun signe d'eux. http://cyberacadie.com/index.php?/acadie_hier_biographie/Gaspar-Corte-Real.html http://www.thepirateking.com/bios/cortereal_gaspar_and_miguel.htm |
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Binot Paulmier, Sieur de Gonneville, connu comme Binot Paulmier de Gonneville, était un navigateur français du début du XVIe siècle. Il était considéré aux XVIIe et XVIIIe siècles comme le découvreur des Terra Australis (à ne pas confondre avec l'Australie), bien que cette vision soit aujourd'hui réfutée par les historiens. Il est né au XVe siècle à Gonneville-sur-Honfleur. Pendant sa jeunesse, Binot Paulmier de Gonneville a navigué jusqu'à Lisbonne où il s'est lié avec des marins portugais. Devenu capitaine, il a quitté Honfleur le 24 juin 15032 à bord de l’Espoir, navire de 120 tonneaux, et 60 membres d'équipage, pour les Indes Orientales mais, peut-être après avoir doublé le cap de Bonne-Espérance, et après avoir manqué la « boucle », il est poussé vers une terre inconnue et se retrouve le 6 janvier 1504 au Brésil, sur la côte de l'île de São Francisco do Sul au débouché de la baie de Babitonga, ou à l'embouchure du Rio Francisco de Sul, où il passe six mois en radoub. Le 3 juillet, il repart pour la France avec Essomeric (ou Essemeric, Essomericq), le fils du chef de la tribu des Carijós, et « des peaux, plumes, racines à teindre contre des quaincailleries, et autres besongnes à petit prix ». Après une odyssée cauchemardesque1, le 7 mai 1505, son bateau s’échoue à Guernesey où il est pillé. Arrivé à pied à Honfleur le 20 mai, Il n'y a alors que vingt-sept survivants, dont l'Indien Essemeric, baptisé pendant la traversée. Ruiné, il ne sera jamais en mesure de ramener Essomeric à son père comme il le lui avait promis3. À la place, il l’adoptera, le mariera à une de ses nièces, Marie Moulin, qui lui donnera quatorze enfants. Après la mort de sa femme, Essemeric Paulmier se remariera avec une autre jeune fille de Honfleur, qui lui donnera sept filles. Un petit-fils d' Essemeric, Robert Paulmier, se retrouvera mercenaire, au service du roi de Suède4. Le journal de bord en porte un témoignage très crédible. Paulmier de Gonneville a ouvert une porte aux marchands de bois français au Brésil, qui feront vers 1560 concurrence aux marchands de bois portugais2. Il se présenta ensuite comme le découvreur des grandes terres australes, aussi appelées Indes Méridionales. Récupération Son récit fut ensuite oublié jusqu'en 1663, époque où Jean Paulmier de Courtonne, apparenté à Binot, chanoine de la cathédrale saint-Pierre de Lisieux, a publié un ouvrage intitulé Mémoires touchant l'établissement d'une mission chrestienne dans le troisième monde : autrement appelé, la terre australe, méridionale, antarctique & inconnuë dans lequel il se déclare être l'arrière-petit-fils d'un indien ramené en France par Binot Paulmier en 1505. Jean Paulmier de Courtonne affirme que le patriotisme français avait alors été touché par les découvertes hollandaises et anglaises dans le Pacifique sud, et utilise le récit du voyage pour justifier l'installation des Français, et en revendiquer l'antériorité. Ce grief prit de l'ampleur au XVIIIe siècle et justifia les expéditions françaises de Bougainville et de Bouvet. Controverse tardiveSi l'aventure de Paulmier de Gonneville était citée par les écrivains et historiens normands les plus sérieux de la fin du XXe siècle, une controverse, apparue en 2000, tente de remettre en cause son existence historique ainsi que celle de ses voyages. La relation de la première rencontre des Français avec les Amérindiens qu’il a laissée en faisait le précurseur des récits de Thevet, Léry, Claude d'Abbeville et Yves d'Évreux. En 1993, à la suite d'une étude poussée de Jacques Lévêque de Pontharouart, l'histoire de Binot Paulmier de Gonneville s'avèrerait être une invention de Jean Paulmier de Courtonne, arrière-petit-fils dudit Essomeric, chanoine de Lisieux qui cherchait à monter une expédition d'évangélisation dans les imaginaires Indes Australes. D'après monsieur Lévêque, le chanoine fit aussi de son ancêtre cet indien austral afin de masquer ses actions particulièrement violentes en tant que huguenot à l'époque où il aurait dû être ramené du "Brésil" Consensus Il apparaît aujourd'hui que les terres découvertes par Binot Paulmier n'étaient pas les légendaires Terra Australis, ou comme on le prétendit, Madagascar, mais bien une partie des côtes du Brésil, à - ou auprès de - l'île de Santa Catarina, et que l'un des habitants rencontrés, Iça-Mirim, membre de la tribu Carijó, fut ramené à Honfleur sous le nom francisé d'Essemeric. http://passocean.pagesperso-orange.fr/HistoiresdeHonfleur/gonneville/gonneville.html |
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Jehan Denis est né à Honfleur, France, au milieu du XVe siècle. Son nom y est attesté sur un registre de la confrérie de charité de la paroisse Notre-Dame, en 1457. Il fut le premier grand explorateur et navigateur français, sous les ordres de Jehan Ango père. BiographieIl a fait un voyage de pêche à Terre-Neuve en 1506. Il serait entré avec les pilotes Gamart et Thomas Aubert, de Rouen, dans l’estuaire du Saint-Laurent. Il aurait dressé, mais cette affirmation est contestée, une première carte de cet estuaire. |
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Thomas Aubert, originaire de Rouen, était un navigateur de Dieppe et l'un des premiers explorateurs français du Nouveau Monde. Il était l'époux de Jeanne Bran. En 1508, probablement en compagnie de Giovanni da Verrazano, il embarqua en qualité de capitaine pour la côte d'Amérique sur un vaisseau nommé La Pensée, équipé par l'armateur Jean Ango Père. Il explora, vraisemblablement lors d'une expédition de pêche, la région de Terre-Neuve et l'embouchure du Saint-Laurent dans le Canada actuel. La partie Est de l'île de Terre-Neuve avait déjà été découverte quelques années auparavant par des marins dieppois, normands et bretons qui y pêchaient depuis la morue. Ce secteur avait aussi été visité en 1506 par le pilote Jehan Denis qui en avait dressé une carte. Après avoir capturé 7 autochtones, Thomas Aubert revint à Dieppe persuadé d’être le premier à avoir découvert un passage vers l’Asie (rêve de tout explorateur de l'époque). À son retour, en 1509, il débarqua en Normandie avec à son bord les 7 Amérindiens de la tribu des Micmacs habillés de leurs vêtements traditionnels, transportant avec eux leurs armes et leurs canoës et dont l'imprimeur Estienne nous a laissé une description en latin. Présentés à Rouen en 1512, ils furent baptisés et suscitèrent auprès de la population et de la part de l'Église un vif intérêt. De même, Thomas Aubert rapporta que les régions explorées pouvaient fournir de riches pelleteries, que les mers voisines abondaient en morue et que la pêche de ce poisson serait un élément inépuisable de richesse par les bénéfices qu'elle procurerait. Dès lors, Louis XII puis FrançoisIer commencèrent à mandater des navigateurs pour conquérir de nouveaux territoires. Ils envoyèrent des colons vers le nouveau monde dans le but de faire de ces découvertes leur propriété légitime. En réalité, cette politique de colonisation était motivée plus pour des raisons économiques que de légitimation. |
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Vasco de Gama ou Vasco da Gama en portugais (né v. 1460 ou 1469 à Sines au Portugal — mort le 24 décembre 1524 à Cochin aux Indes) est un navigateur portugais, traditionnellement considéré comme le premier Européen à arriver aux Indes par voie maritime en contournant le cap de Bonne-Espérance, en 1498. Souffrant de la double concurrence de ses contemporains illustres Fernand de Magellan et Christophe Colomb, sa vie a longtemps fait l'objet d'une relative méconnaissance et laissé place à un mythe tissé de son vivant, comme celui d'être le premier Européen à atteindre les Indes par voie maritime alors que des explorateurs comme Pêro da Covilhã l'ont précédé par voie terrestre et que les marchands vénitiens commerçaient avec ce pays depuis des décennies. Vasco de Gama est né soit en 1460 soit en 1469 à Sines, sur la côte sud-ouest du Portugal, probablement dans une maison près de l'église de Nossa Senhora das Salas. Sines, l'un des ports de la côte d'Alentejo, est alors constitué principalement de maisons en chaux avec des toitures en tuiles rouges, habitées principalement par des pêcheurs. Son enfance est bercée par les légendes des croisades et de la Reconquista : « Aller aux Maures ! » est le jeu préféré de l'enfant Il est le fils de Estêvão de Gama, portugais issu de la petite noblesse, alcaide-mór (gouverneur) de Sines et Silves, et maître de l'ordre de Santiago, et d'Isabel Sodré, fille de João Sodré qui est d'origine anglaise Le couple Estêvão de Gama et Isabel Sodré a eu cinq fils (par ordre d'âge : Paulo da Gama, João Sodré, Vasco de Gama, Pedro da Gama et Buenos da Gama) et une fille, Teresa da Gama (qui a épousé Lopo Mendes de Vasconcelos).On connaît peu de choses sur la jeunesse de Vasco da Gama. L'historien portugais Teixeira de Aragão suggère qu'il a étudié les mathématiques et la navigation dans la ville d'Évora, ayant possiblement reçu des leçons de l'astronome Abraham Zacuto Vers 1480, Vasco de Gama suit son père qui rejoint l'Ordre de Sant'Iago de l'Épée. Le maître de Santiago est alors le prince Jean qui va monter sur le trône en 1481 sous le nom de Jean II de Portugal. Jean II adore cet Ordre, favorisant les perspectives des Gama. En 1492, Jean II envoie Vasco de Gama en mission dans le port de Setúbal et la région de l'Algarve pour saisir les navires français en représailles des dommages commis par les Français en temps de paix contre les navires portugais - une mission que Vasco de Gama effectue rapidement et efficacemen Les expéditions en Inde La première expédition Lorsque Vasco de Gama s'embarque en 1497 à la tête de quatre navires, cela fait environ un siècle que les Portugais, à la suite des expéditions lancées par le prince Henri le Navigateur, explorent méthodiquement les côtes africaines et ses richesses (or, esclaves, ivoire, gomme, maniguette). Après la mort d'Henri le Navigateur en 1460, la couronne portugaise montre peu d'intérêt pour la poursuite coûteuse de ces expéditions et en 1469 afferme le trafic à un groupe de commerçants mené par Fernão Gomes. Lorsque la charte pour le renouvellement de cette concession avec Gomes prend fin en 1474, le prince Jean demande à son père le roi Alphonse V de Portugal de récupérer cette concession. Bartolomeu Dias est chargé par le roi Jean II de Portugal de poursuivre les explorations de Diogo Cão le long des côtes africaines. Il double en 1487 le cap de Bonne-Espérance, et l'étape suivante consiste à rallier l'Inde puis les Indes orientales, alors centre économique et commercial de la planète avec ses épices, pierres précieuses, textile et riz, par la voie maritime pour briser le monopole de la République de Venise. Jean II envoye également en mission Pêro da Covilhã dans le but d'atteindre les Indes. De plus, avec l'accession au trône de Manuel Ier, les milieux joachimites millénaristes favorisés par leur diplomate Duarte Galvão (pt) et leur navigateur Afonso de Albuquerque, espèrent trouver le mythique royaume du prêtre Jean et conclure avec lui une alliance contre les Ottomans Manuel Ier fait appel à Vasco de Gama pour cette mission « charismatique » et finance sa première expédition en 1497. Vasco de Gama quitte le Tage le 8 juillet 1497 avec 200 hommes d'équipage à bord de quatre navires (São Gabriel (en), son vaisseau amiral, le São Rafael commandé par son frère Paulo da Gama (en), la caravelle Berrio commandée par Nicolau Coelho, et un autre navire de stockage au nom inconnu commandé par Gonzalo Nunez, ce dernier fut perdu près de la baie de São Bràs sur la côte est de l'Afrique). Il progresse malgré les ravages de la dysenterie et du scorbut, fait cette grande « volte » au large du Brésil pour rejoindre les côtes africaines, faisant étape dans les différents comptoirs jalonnant la route maritime de Bartolomeu Dias. Il double le Cap des tempêtes le 22 novembre 1497, emmène avec lui des guides indiens ou musulmans, tel Ahmed Ibn Majid, prêtés ou arrachés de force aux petits souverains des côtes d'Afrique de l'Est car ils connaissent bien les courants de l'océan Indien. Il s'ancre au port de Pantalayini à une vingtaine de kilomètres de la cité-État de Calicut aux Indes le 21 mai 1498 puis débarque sur la plage de Kappad (en) le 28 mai, son équipage en guenilles étant exténuéLe voyage est un échec : le Zamorin de Calicut, déçu par les marchandises qu'il lui propose — miel, chapeaux, pots de chambre — lui refuse les avantages commerciaux qu'il demande et l'Inde compte moins de chrétiens qu'il n'escomptait, au point qu'il doit repartir trois mois plus tard, prenant en otage des notables pour assurer ses arrières Néanmoins, il est couvert d'honneurs à son retour, est nommé « amiral des Indes » et à ce titre contrôle une partie du commerce avec l'Inde. Désormais, Vasco de Gama va utiliser sa légende (comme celle d'être le premier voyageur à atteindre l'Inde, terre nouvelle, alors que le pays est depuis longtemps traversé par des pilotes arabes, marchands vénitiens, juifs, malais ou musulmans, chrétiens syriaques s'y approvisionnant en poivre) pour construire sa carrière. La cour de Manuel Ier, qui s'est autoproclamé « seigneur de la conquête, de la navigation et du commerce d'Éthiopie, d'Arabie, de la Perse et de l'Inde , s'entiche de Gaspar, un juif converti par Vasco de Gama sur le chemin de retour, qui raconte aux courtisans ce qu'ils ont envie d'entendre, à savoir qu'il y a en Inde plein de chrétiens (ils pensent encore que le royaume du prêtre Jean se situe en Inde et que les hindous sont des chrétiens) Deuxième voyage (1502-1503)Suite à son deuxième voyage (1502-1503) avec une flotte de 21 navires et des marchandises intéressant enfin les Indiens (de l'or et de l'argent rapporté des Grandes découvertes des Amériques), Vasco de Gama tombe en disgrâceBien que cette deuxième expédition, parfois violente (bombardement du port de Calicut en représailles des massacres contre l'équipage de Pedro Álvares Cabral ; assaut le 29 septembre 1502 contre le navire marchand Miri qui ramène des pèlerins de La Mecque, révèle la cruauté de Vasco de Gama : il préfère brûler le navire et faire couler hommes, femmes et enfants plutôt que d'accepter la rançon que les riches marchands musulmans lui proposent), marque les débuts de l'empire colonial portugais et rapporte à la couronne un butin substantiel ainsi que des privilèges commerciaux importants grâce aux comptoirs qu'il a fondé sur les côtes africaines, il n'a en effet pas réussi à soumettre le Zamorin de Calicut et l'espoir de trouver le royaume du prêtre Jean est déçu : le roi Manuel sanctionne ainsi le clan des nobles qui privilégie le mercantilisme à la mission chrétienne. Semi-retraiteS'installant à Évora avec sa famille, il est laissé dans une semi-retraite pendant vingt ans tandis que Francisco de Almeida est nommé vice-roi des Indes en 1505. Finalement le roi Manuel Ier lui donne le titre de Comte de Vidigueira en 1519 et son successeur Jean III le nomme vice-roi des Indes en 1524, souhaitant lutter contre la corruption qui se développe dans les comptoirs. Vasco de Gama entreprend un troisième voyage mais meurt peu de temps après son arrivée. Enterré dans l'église de Saint François à Cochin (en), ses restes sont ramenés au Portugal par un de ses fils en 1539 et transférés dans un couvent de Carmélites, aujourd'hui propriété privée connue sous le nom de Quinta do Carmo, près du village de Vidigueira À la différence de Christophe Colomb, Vasco de Gama n'a pas laissé de récit de voyage. Cependant, l'un de ses hommes, resté anonyme, a tenu un journal, lequel donne un bon aperçu des divers problèmes qu'il leur fallut surmonter. Conséquences économiques Ayant ouvert une nouvelle voie maritime pour le commerce des épices et établi des liens commerciaux, le royaume du Portugal ne profitera pas de l'entreprise de Vasco de Gama par manque d'armateurs, à cause de la concurrence des Pays-Bas puis de son annexion à l'Union ibérique Postérité Le poème épique Les Lusiades de Luís de Camões en 1572 remanie l'épopée de Vasco de Gama pour en faire un myth
http://www.ucalgary.ca/applied_history/tutor/eurvoya/vasco.html http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Vasco_de_Gama/120752 http://www.publius-historicus.com/gama.htm http://fr.maieutapedia.org/wiki/Vasco_de_Gama http://www.biography.com/people/vasco-da-gama-9305736 http://www.vodeo.tv/documentaire/dans-le-sillage-de-vasco-de-gama |
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